LA CHAPELLE-SAINT-LAURENT (79) - LES VICISSITUDES DE L'ÉGLISE PAROISSIALE

LA CHAPELLE-SAINT-LAURENT

Les Vicissitudes de l'église paroissiale

La Chapelle-Saint-Laurent, constituée en paroisse en l'an 808 sous le nom de "Ecclesia de Capella sancti Laurenci" possédait, deux cents ans avant l'an 1000 une église qui fut reconstruite à la fin du XIème siècle.

Incendiée en 1561 par les huguenots du moine apostat Campagnac, qui se débarrassèrent du curé Barrion en le jetant dans les flammes, et ravagée au cours de la guerre de Cent Ans, par les soudards de l'écossait Rudurfart, l'église dut être restaurée en 1604.

Moins d'un siècle plus tard, en juillet 1793, les soldats de Westermann, après l'avoir pillée, y mirent le feu à leur tour. La charpente entièrement détruite fut refaite en 1795.

L'église était humide et sombre lorsque l'abbé Laurentin entreprit  de la remplacer par une église neuve, en conservant cependant une partie des vieux murs de l'ancien sanctuaire. Les travaux se poursuivirent de 1875 à 1887.

Partagé en trois nefs, l'intérieur est long de 50 mètres, sur 17 de large pour la nef principale et de 6 mètres pour les nefs latérales. Les voûtes, dans la partie centrale ont une hauteur de 15 mètres. Une crypte a été aménagée sous le maître autel.

L'ancien clocher carré, coiffé d'un toit de tuiles rouges fut surélevé et transformé, d'après les plans de l'aquafortiste Fontenaysien Octave de Rochebrune, en une tour rappelant avec ses cordons, ses cordelets, ses machicoulis et ses créneaux, l'architecture des forteresses du Moyen-Âge.

Dans un enfeu creusé sous la nef centrale reposent les restes des sept archiprêtres de Parthenay et de quelques seigneurs du lieu aux côtés de l'Abbé Laurentin.

En 1793, les Bleus s'étant emparés du plomb des cercueils pour fabriquer des balles, avaient jeté les ossements dans un coin du caveau.

A partir de 1624 et jusqu'en 1793, les archiprêtres de Parthenay résidèrent à la Chapelle-Saint-Laurent, paroisse dont ils étaient également curés.

Le cimetière occupait jadis le centre du bourg. Il fallait y pénétrer pour accéder à l'église. Cette situation n'était pas sans inconvénients. Elle s'aggravait du fait de l'existence d'un chemin de traverse emprunté aussi par les animaux. La translation des tombes dans le nouveau cimetière doté d'une crypte et d'un ossuaire se fit de 1880 à 1885.

 Extrait : Histoire des communes des Deux-Sèvres - Le Pays du Bocage - Maurice Poignat - 1984