BEAUPRÉAU (49) - MASSACRE DE L'ABBÉ MICHEL-PIERRE POIRIER
POIRIER MICHEL-PIERRE, fils de Mathurin Poirier, maître taillandier, et de Françoise Dubourg, né à Saint-Quentin-en-Mauges le 10 mars 1758 - prêtre en 1783.
Vicaire de Saint-Martin de Beaupréau, il refusa de prêter le serment et se cacha sur sa paroisse. Arrêté au moment où il sortait de sa retraite, à la fin de 1793, il fut conduit, attaché à la queue d'un cheval à la municipalité de Saint-Florent-le-Vieil. A toutes les questions de ses juges ou plutôt de ses bourreaux, il répondit cette seule parole : "Je suis prêtre catholique, et jamais je ne trahirai ma foi."
Alors on se jeta sur lui, on lui arracha les ongles, on lui coupa les mains, les bras, puis les jambes et enfin la tête.
Son corps fut exhumé en 1808 avec celui d'un autre prêtre, son compagnon de supplice, sur les indications de pieux paysans, témoins de leur martyre, et leurs reliques reposent derrière une plaque de marbre dans la muraille du sanctuaire de l'église paroissiale de Saint-Florent-le-Vieil.
Sa cause en béatification était étudiée en 1908 par une commission épiscopale en vue de son introduction en cour de Rome.
(Photo : M. Nicolas Delahaye / Vendéens et Chouans ; qu'il en soit remercié !)
Sources :
Une victime de la constitution civile du clergé : Noël Pinot, curé du Louroux-Béconnais, 1747-1794 - par le marquis de Ségur - 1881
- Correspondance et papiers de Benaben - 1886 - Arsène Launay
- AD49 - Dictionnaire de Maine-et-Loire - Célestin Port