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La Maraîchine Normande
28 novembre 2014

LA BOUTOUCHERE (49) - 1794 - MARTYR DU VIEUX FOUCHARD

Recueillir et cacher les prêtres insermentés était, on le sait, un des crimes les plus fréquents et les plus impitoyablement punis par les agents de la Terreur. Le nombre des Vendéens, hommes et femmes, qui périrent pour cette cause, est incalculable.

 

La Boutouchère 49


Parmi ces humbles martyrs, nul n'a laissé un plus présent souvenir dans les traditions populaires qu'un vieillard infirme, du village de la Boutouchère, nommé Fouchard, qui vivant des charités d'un ecclésiastique caché dans les environs, connaissait sa retraite.


[janvier 1794] Les patriotes de Saint-Florent-le-Vieil, furieux de ne pas trouver leur victime dans une ferme où ils la croyaient enfermée, saisirent le pauvre vieillard et lui dirent : "Tu sais où est caché ce calotin. Dis-nous où il est ? ou tu es mort. - Jamais !"


bleus

A ces mots ils se jettent sur lui, lui arrachent les ongles, lui coupent le nez, les bras, les jambes, en lui criant à chacune de ces opérations barbares : "Tu ne veux pas nous le dire ? - Jamais, répétait invariablement le martyr."
Alors ils lui arrachèrent la langue et l'achevèrent à coups de fusil.


Les habitants de la ferme de la Rielle recueillirent ses dépouilles mutilées, et les ensevelirent sous un jeune cormier près de leur habitation.

Les désastres de la guerre et les malheurs de tout genre qui suivirent avaient fait oublier le lieu où reposait le corps du martyr, quand en 1859, le fermier, ayant déraciné le cormier devenu vieux, découvrit ses ossements et les transporta avec respect religieux à l'abri du mur de sa demeure.

Or, depuis ce temps, ajoute dom Chamard, on a observé que les ronces qui poussent sur ce tombeau sont tachetées de veines rouges, comme si un sang vermeil en formait le suc ; et les gens du pays racontent diverses guérisons obtenues par l'intermédiaire du martyr ou par le simple attouchement de ces ronces.

Extrait :
Une victime de la constitution civile du clergé : Noël Pinot, curé du Louroux-Béconnais, 1747-1794 - par le marquis de Ségur - 1881

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