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La Maraîchine Normande
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28 janvier 2014

CHANSON VENDÉENNE - DE BRISSONNEAU (Armée de Charette)

combat de la Guyonnière

CHANSON VENDÉENNE

chanson vendéenne - Charette



Ce Canclaux, général de ces républicains, de ce monde total, veut battre les Chrétiens, mais son coup est manqué pour le certain, il se trouve éloigné de nos terrains.
A Nantes l'on espère que vous verrez beau jeu ; les chrétiens en colère vous feront voit des feux, en punition du mal et des forfaits, l'on vous prépare un bal ; c'est pour jamais.
Admirons la vaillance de Charette, homme de coeur ; il est né pour la France, il fait voir sa valeur. Regardez cette armée, rien de plus beau ! Il y a palmes et lauriers dans les drapeaux.
Ce souverain monarque, il a bien du renom ; il fait un grand obstacle à toute la nation ; jusqu'en Angleterre l'on parle de lui, ainsi que les frontières, même à Paris.
Dans toutes les provinces vous entendez parler qu'il y a un nouveau Prince, qu'on dit dans la Vendée, qui se nomme Charette. Vive son coeur ! chantons à pleine tête : Gloire et Honneur !
Combien de catholiques qui n'existeraient plus, si Charette Pacifique avait perdu la vie. Dieu nous l'a conservé. Vive le Roi ! que toute cette armée chante avec moi.
Quand il va à l'attaque, dit à ses commandants : Mettez-vous en bataille, et marchez sur huit rangs ; en avant, sapeurs et bombardiers, ne craignez rien ; courage, canonniers, tout m'appartient.
Malgré la canonnade, il fonce vaillamment, quoique la fusillade, il dit : Mes chers enfants, crions à haute voix : Soldats, vengeons la mort de notre Roi, par la nation.
Voyez toute cette troupe, il n'y a rien de si charmant. Charette veut l'union de tous ses commandans ; il ordonne et prétend, que dans la Vendée, que chaque commandant soit divisé.
Commençons par Guérin, un des fameux Guerriers, ayant le sabre en main, à la tête des armées ; en avant, fantassins, tous mes braves cavaliers, mettez le sabre en main et me suivez.
Vive Louis Guérin, un si bon commandant ; c'est notre vrai soutien ; hélas ! depuis deux ans, qui existerait malgré les bleus dans le pays de Retz, sans vous, Guérin ... ?
Mais tout le monde espère, c'est une vérité, comme étant notre père, vous nous ramènerez, avec tous nos drapeaux victorieux, pour soulager nos maux et être heureux.
Faisons tous une fête au jeune la Roberie, son chapeau sur sa tête et son plumet joli, comme un foudre de guerre, le sabre en main, il fout les bleus par terre. J'en suis témoin.
Savin et la Roberie sont deux hommes de coeur ; ils bravent la furie, ainsi que Lecouvreur. Quand ils sont à la tête de leur drapeau, ils s'en font une fête. Rien de plus beau.
Delaunay, ce grand homme, n'a jamais son pareil ; c'est ainsi qu'on le nomme, je l'entends de mes oreilles. Vive Launay, le soutien de la foi et des François.
Le jeune des Guérins, défenseur de la loi, à tous ses citoyens, il leur dit à haute voix : Vous périrez dans vos villes, maudits sorciers, comme la chenille, la tête aux pieds.
Le brave Monsieur de Bruc, à la tête des siens, observe les catholiques et soutient les chrétiens. Ajoutons-y Reseau ; n'oublions pas le généreux Cailleau, dans nos combats.
Le Moine est à la tête de sa division ; il se bat fort souvent dans les plaines de Luçon ; il brave le danger, sous son drapeau, ne fait point de quartier aux bleus ni pataux.
Pajot est à la tête de sa division, criant : Vive Charette ! dessous son pavillon ; Rieau nous a juré, le sabre en main : au diable tous les bleus, l'enfer les tient.
Quand sommes à Belleville, remparts et bastions, les commandants civils de chaque division, vont rendre leurs hommages, à deux genoux, à ce grand personnage du Bas-Poitou.
En toutes nos armées, chose bien entreprise, on voit gardes montées tant le jour que la nuit, caisses et baguettes, tambouriniers qui battent la retraite après souper.
Qui a fait la chansonnette ? C'est un jeune officier de la première compagnie de ces beaux grenadiers ; si elle est à votre gré, j'en suis content, mais que chaque officier en fasse autant.
Vive le Roi ! Vive la famille royale ! Toujours Vive le Roi !

Vendu par moi, Brissonneau, Vendéen.
- FIN -
Ligne de leurs de lys, au nombre de dix-sept.

Extraits
Inventaire archéologique
par Fortuné Parenteau
1878

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