CERIZAY (79) - UN POITEVIN, JACQUES-HENRI GAUVIN, MAJOR
Un Poitevin, JACQUES-HENRI GAUVIN, né à Geay (1), canton de Saint-Varent, demeurant aux Aubiers.
Il a servi sous Lescure, La Rochejaquelein, Stofflet, d'Autichamp, et se trouve à la fin de la guerre major de division.
C'est évidemment le Gauvin que l'état publié par le P. Drochon cite comme chef de bataillon, en le rattachant à la division de Cerisay, alors que je le croirais plutôt de la division de Bressuire.
Il dit lui aussi avoir pris les armes le 13 mars 1793, mais c'est probablement une clause de style, car en réalité sa première affaire est celle de Thouars (5 mai 1793) où les paysans de Lescure firent leurs débuts. Il est avec son général à Fontenay, à Saumur qu'il place à tort avant, à Martigné, à Vié (lisez Vihiers) où il a pris deux canons, à Châtillon, à Tiffauges par quoi il entend sans doute Torfou, à Montaigu (21 septembre). Lui non plus ne fait pas la campagne d'Outre-Loire. Il est en 1794 à Cholet (8 février), à Beaupréau (14 février), à Bressuire (24 février), au Fief des Houteries (18 mars), à l'Absie (10 juillet) où il fut blessé d'une balle à la cuisse, à la Châtaigneraie, où il reçoit deux coups de sabre à l'épaule gauche (12 juillet), au Quatre-Chemins, à Chanteloup, à Noirlieu (3 avril). On voit combien en 1794-1795 il évolue sur un terrain différent de celui de Dupouët, et combien à ce moment les opérations d'ensemble de 1793 ont fait place à des combats divisionnaires.
La courte prise d'armes de 1796 lui fournit deux affaires, Boismé et Châtillon. En 1799, il est aux Aubiers où l'ancienne grande armée a donné maladroitement un effort d'ensemble : mais préalablement (en réalité après) il a combattu avec l'armée du Centre, celle de Grignon, à Chambretaud et aux Epesses, la première affaire étant celle du 18 novembre, où Grignon trouva la mort, la seconde étant peut-être antérieure de deux ou trois jours. En 1815, il reprend les armes sous les ordres d'Auguste de la Rochejaquelein, et combat aux Echaubrognes (17 mai), à Saint-Gilles (3 juin), aux Mathes (4 juin) et à Thouars (20 juin).
Comte CH. DE CALAN
Association Bretonne
troisième série
Tome trente-neuvième
1928
(Les registres à demi-brûlés ne permettent pas de retrouver son acte de naissance)
Jacques-Henri Gauvin
(1) [Né le 7 octobre 1774 à Pierrefitte (79), ondoyé le 8, fils de Messire Jacques Gauvin, écuyer, seigneur de Quingé (décédé le 17 juillet 1789) et de Dame Henriette-Louise Marillet (décédée le 12 messidor an XII - 1er juillet 1804)]
Date de cessation d'activité : 1er septembre 1815
Date du décès : 17 novembre 1830 (à Cerizay)
Marié le 9 juin 1807 à Marie-Anne-Magdeleine Roulleau, née le 24 juillet 1787 à Geay (Deux-Sèvres).
Sa veuve, demeurant à Cerizais, obtint une pension de 400 fr (Ordonnance du Roi en date du 30 mars 1838).
Bulletin des lois de la République Française, Volume 13 - 1838)