LE VICAIRE DE SAINT-LAURENT-DES-MORTIERS PENDANT LA REVOLUTION
M. l'abbé Urbain Bujot, vicaire à Saint-Laurent-des-Mortiers, devint en 1790 aumônier de M. Ernault de Montiron, à Saint-Jacques d'Angers. Il fut remplacé à Saint-Laurent par M. l'abbé René-Guillaume-Jean Boullier, originaire de Chambellay. Ce dernier refusa le serment à la Constitution civile du clergé, condamnée solennellement par le Pape le 13 avril 1791. En exécution de la loi du 26 août 1792 qui obligeait les prêtres insermentés à partir pour l'étranger, M. Boullier se présenta, le 19 octobre suivant, au Directoire du district de Château-Gontier et déclara vouloir se rendre en l'île de Jersey, par Laval, Ernée, Avranches et Granville. Le jour de la Toussaint, il s'embarqua à Granville sur le bateau du Capitaine anglais Richardson. En 1793, M. Boullier partit de l'île de Jersey pour se rendre en Espagne et, plus tard, en Portugal. De Bragance, il écrivait, le 1er octobre 1795, à la famille Garciau, qui demeurait à Angers :
"Au nom de l'humanité qui, je pense, vous est toujours chère, ayez pitié d'un malheureux qui porte sa patrie tout entière dans son coeur. Forcé par une loi impérieuse d'abandonner les bords autrefois si paisibles de la Mayenne, l'île de Jersey, Santander, Zamora, Bragance, ont été successivement mon asile et les témoins de ma douleur. C'est dans cette dernière ville, au milieu des montagnes du nord du Portugal, que je traîne ma pénible existence. Hélas ! mon coeur n'est point sorti de l'Anjou. Il y cherche les auteurs de ses jours, ses parents, ses amis, ses connaissances, au milieu des cendres sanglantes qui couvrent cette paroisse désolée (Chambellay). Que sont devenus mon père, ma mère, ma Cécile et ses soeurs ? Qu'est devenu ... ah ! mon coeur tremble de vous le demander, qu'est devenu ce frère aimable auquel le sang m'unissait moint que l'amitié la plus tendre ? N'aimerai-je donc plus que des ombres, des cendres froides et insensibles ! Levez un doute affreux, qui me tue. Faites luire à mes yeux un jour consolant ou terrible, qui puisse fixer mon sort. Montrez-moi l'étendue des malheurs que je redoute ou ranimez l'espoir dans mon âme abattue. Ne me déguisez rien et songez que la vérité la plus cruelle ne peut être plus pénible que l'incertitude, qui mine et consume insensiblement mes tristes jours. Mais peut-être que je m'abuse encore en croyant à votre existence. Les peines, les chagrins, les douleur, le fer peut-être aura terminé vos jours, et je ne serai plus qu'un être isolé sur la terre. Puisse la réalité être moins affreuse que mes craintes et mes pressentiments ! Que sont devenus ces jours si doux à mon souvenir, où je goûtais près de vous, dans les campagnes de Briollay, d'innocents plaisirs ! Mais oublions ces temps heureux, dont il ne me reste que d'inutiles regrets, pour ne songer qu'aux maux présents, qui me dévorent. 1793 presque entier, 1794 et 1795 se sont écoulés, sans que mon sort fût adouci. Les jours et les nuits ne se sont succédé que pour m'offrir des songes effrayants ou des réflexions plus effrayantes encore. Ma pensée ne se fixe que sur des objets terribles qui me glacent d'horreur, et si quelquefois des larmes brûlantes viennent soulager mon coeur rempli de soupirs, ces larmes s'arrêtent bientôt et ne me laissent qu'une sombre et morne tristesse, image de la mort. S'il ne fallait que mon sang pour rendre à ma patrie la paix et le bonheur qu'elle a perdu, quand mon amour pour elle ne me faciliterait pas ce sacrifice, les chagrins qui me consument l'auraient bientôt couronnée : oui, dès cet instant la France serait heureuse. - Marquez-moi l'état de mes parents d'Angers, dans le plus court délai possible. Je vis ici, si toutefois c'est vivre, avec un Lemay, que vous connaissez. Dites-moi ce qu'est devenue sa famille, qu'il laissa à Angers en partant. Ne me refusez pas la seule consolation qui me reste à espérer sur la terre. Votre ancienne amitié pour moi et pour votre François (frère de l'auteur de la lettre) semble m'en être un sûr garant. Si ma famille n'est plus, du moins j'aurai l'espoir de la rejoindre bientôt, quoique je jouisse d'une santé qui ne s'est pas dérangée sensiblement en apparence. Vous connaissez mes sentiments pour vous ; ils seront toujours les mêmes de la part de l'infortuné filleul de feu Guillaume Garciau, de respectable mémoire. - De grâce, faites-moi réponse par l'Espagne."
M. l'abbé Boullier reçut des réponses du pays natal. C'est ce que nous apprend une nouvelle lettre, écrite, de Bragance, le 28 janvier 1796, et adressée à sa famille ainsi qu'à M. Garciau aîné, d'Angers :
"Plus le bien qu'on a perdu est précieux, plus sont douloureux les regrets qu'il cause à qui en sent tout le prix. - Rassuré pour le passé, faut-il toujours que mon coeur soit en proie aux alarmes ? Le 7 janvier dissipe mes frayeurs, et le 14 du même mois fait couler de mes yeux les larmes de l'attendrissement et de la plus douce joie, sur l'écriture de mes bons parents, de mes meilleurs amis. Et malgré cela, je tremble sans cesse, et mes craintes s'augmentent en proportion de mon amour pour vous tous.
Ah ! que l'éloignement est cruel pour celui qui a laissé son coeur dans la patrie et qui est incertain sur un avenir que tout contribue à rendre plus alarmant ! Mon tendre père, que le peu de mots qu'avait tracés votre main étaient bien faits pour émouvoir toute ma sensibilité ! Je traîne encore ma pauvre existence. Notre bon Père à tous m'a conservé pour le revoir. C'est là que j'ai vu les malheurs de votre fils et les vôtres, et que j'en ai mesuré l'étendue. Vos chagrins et votre tendresse me font plus vivement sentir la peine d'être séparé de vous ... Et vous, mère chérie, votre coeur est tourmenté par mes besoins et la misère où vous me croyez réduit. Tranquillisez-vous sur cet objet, une bonne mère a pris soin de moi dans les lieux où votre prévoyante amitié ne pouvait me secourir : la Providence m'a ménagé des ressources, et je me trouve encore avec presque la moitié de ce que j'avais en novembre 1792. J'espère vous faire connaître un jour les noms de mes bienfaiteurs, gravés par la reconnaissance dans mon coeur et dans le petit journal que j'ai fait pour vous. - Puisse votre souhait être bientôt accompli, tante bien-aimée : il ferait mon bonheur, et ce n'est pas d'aujourd'hui que je sais combien il vous intéresse ! Le vôtre est aussi ce que je désire avec ardeur. - Mon cher François, tu ne te plaindras pas sans doute d'être uni dans cette lettre à ceux que nous aimons l'un et l'autre si tendrement. Ton sort te met à portée de connaître à demi combien le mien est triste. Hors de la maison paternelle, hélas ! pour d'autres motifs que ton frère, tu fais une triste expérience des tourments et des inquiétudes, suites nécessaires de l'éloignement, surtout s'il est forcé. Juge de là ce que doit souffir mon coeur à deux cent cinquante lieues de notre petit village, de ces lieux charmants où j'avais de si douces habitudes, où les jours s'écoulaient paisiblement comme les eaux de la Mayenne qui embellit nos contrées, au centre d'une famille aimable, d'une société peu nombreuse mais choisie, au milieu d'un peuple bon, doux et tranquille, et voilà déjà plus de trois mortelles années que je suis séparé de tout, de tout absolument.
Ah ! combien de mois, combien d'années accumuleront encore dans mon coeur l'amertume et la douleur ! Mais c'est à tort que je me plains ; mes peines sont légères comparées aux vôtres, qui sont même celles que je ressens le plus vivement. Sachant que vous existez encore, je dois oublier mes malheurs et bénir Celui qui vous a conservés. - Je sens s'accroître ma joie, quand je vois les lignes consolantes tracées par la main de la meilleure des mères, m'assurer que ta bonne marraine vit encore, ainsi que toute la famille. Oui, mon ami, je pense comme en 1792 et je les aime toujours comme je les aimais alors ; je leur en donnai des preuves, et la suite a pu leur montrer si mon attachement était véritable et solide. - Souffre, mon François, mon tendre frère, toi que j'ai si souvent pleuré, toi dont l'existence est pour moi un prodige, mais un prodige bien consolant, souffre que j'épanche mon coeur dans le sein de nos quatre amies. Je suivrai l'ordre de la lettre qui a essuyé mes larmes. Victoire, Cécile, Pélagie, Sophie, avec quel intérêt j'ai lu et relu ce qu'avait écrit votre main et dicté votre coeur ! Je comptais plus sur votre existence que sur celle de notre aimable François ; mais que de maux, que de malheurs je craignais pour vous ! Les idées les plus cruelles venaient sans cesse assiéger mon coeur, et mon imagination féconde à multiplier nos dangers et mes frayeurs me privait jour et nuit du calme et du repos. Une main invisible vous a protégées pour faire encore le bonheur d'un frère qui n'avait jamais de plus douce compagnie que la vôtre, et la consolation de nos bons et vertueux parents. Que je regrette ces petites conférences où, tous ensemble, réunis autour d'un feu pétillant entretenu par les soins de l'officieuse et prévoyante Sophie, nous faisions payer un dout tribut à "l'École des moeurs, à la Morale en action, à l'École du bonheur, aux Veillées du château, à Adèle ou à l'immortel Valmont !" Ah ! de grâce, n'oubliez pas ces heures si bien remplies, dont l'utile et l'agréable marquaient tous les instants. Continuez ces lectures et d'autres encore que je ne spécifie pas, si toutefois mes livres ne sont pas perdus. Alors votre infortuné frère se transportera en esprit au milieu de votre petite académie, et cette illusion flatteuse pourra charmer ses ennuis. Quelquefois vous songerez à moi, et à votre tour vous me suivrez dans les vallées profondes qui environnent mon triste séjour, sur les rives hérissées et rocailleuses du Sabor, dans les prairies qu'arrose la Fervenza, ou sur ces montagnes couronnées de quelques vieux arbres tortueux qui gémissent de se voir sur un sol ingrat et battus sans cesse des vents et des tempêtes ou brûlés par les feux du soleil. Vous me verrez tenant à la main "O Felix independente do mundo el da fortuna, l'Heureux indépendant du monde et de la fortune", interrompre souvent ma lecture pour m'occuper de ma chère famille et de ma pauvre patrie. Vous me verrez souvent retenu malgré moi, sous mon toit percé comme un crible, chercher dans les quatre coins d'une chambre ouverte à tous les vents un abri contre la pluie, ou trembloter dans une méchante cuisine sans cheminée, près d'un méchant feu, suffoqué par la fumée, couvert d'eau, de suie et d'une cendre noirâtre, lire, coudre, converser avec mes commensaux, et tout laisser pour revenir à vous. Vous m'accompagnerez une fois ou deux chaque semaine chez un doyen bienfaisant, dont je vous dis rien parce que j'aurais trop à en dire. Par ce moyen, vous saurez ce que je fais, ce que je dis, où je vais, et jamais vous ne me verrez longtemps sans songer à vous. - O mon père, ma mère et vous tous que j'aime si tendrement, comment pourrais-je oublier ce que je vous dois ! Vos soins, vos bontés, votre indulgence et votre amour ne me laissent que le regret de n'avoir pu assez y répondre. Au moins l'ingratitude ne me fera jamais rougir à mes propres regards, et si je meurs dans une terre étrangère, je mourrai en bénissant Celui qui m'a donné de si respectables parents, de si tendres amis et en cherchant à L'intéresser en leur faveur.
La mort, je devrais être familiarisé avec elle, car son image est présentée à moi sous toutes les formes, et depuis longtemps j'apprends à mourir. J'ai souvent regardé la France, je l'ai vue avec douleur nageant dans son sang. J'ai vu sous le règne de la Terreur le nombre des victimes dérober aux regards les échaufauds mêmes, et mille fois j'ai cru parmi ces monceaux de cadavres distinguer les corps palpitants de mes amis. Ils vivent ; mais que d'autres ne sont plus qu'une cendre inanimée ! Votre silence même m'instruit sur cette terrible vérité. Que sont devenus les Dubosquet et son bonhomme de voisin, ma petite famille adoptive de Champteussé, mes consolations de Querré, et Bigaré ; notre petite veuve de Pouancé et ses deux soeurs, cette grosse personne d'au delà de la Roche, ceux qui avaient coutume de revêtir la petite Léonore avec trente ou quarante autres ; le gros pêcheur de brochets de Chenillé et sa fournisseuse ; notre maréchal, son frère et le serrurier ? Je ne vous parle pas des quatre-vingt-onze, je connais leur sort, je connais Charrier. - Donnez-moi quelques nouvelles de Saint-Laurent, de Châteauneuf et d'Angers. Je mets aussi un grand intérêt à savoir si vous avez encore ce petit élégant auquel je faisais si vite place chez ma tante, et Antoine qui m'a fait passer en Espagne et ici de si tristes journées. Ceux qui séparent la Grée de la Grande-Maison, sont-ils ge ... et ont-ils avec eux leur soeur de Château-Gontier ? - M. Roze se joint à moi. Assurez notre aimable Jacquine et ceux de sa famille qui ne m'ont pas oublié, de mon sincère attachement, et instruisez-moi sur leur sort. Dites la même chose pour ceux à qui je m'intéresse et dont je vous demande ci-dessus des nouvelles, ainsi qu'à nos bons amis Lemesle, Bodard, etc., les deux soeurs de la Jaille dont le frère est en Espagne sans que j'aie pu en savoir de nouvelles. Où est mon confrère l'ermite ? Qu'est devenu l'aînée Bruneau ? Mon ami le musicien a peut-être eu bien chaud et regretté la pêche des homards et des crabes de Jersey. - Le petit Beaulieu ne me reprochera pas de l'avoir oublié ; je l'aimais bien, mais je l'aime mieux encore depuis que je sais qu'il est resté avec vous. Que devient sa famille ? Renaud, Perrette et sa compagne me sont aussi bien chers ; leur fidélité et leur attachement pour vous et pour moi m'a touché jusqu'aux larmes. Dites-leur que je les paie bien sincèrement de retour et que chaque jour, vers 8 heures du matin, en songeant à vous, je les oublie jamais. Que j'aurais de plaisir à les revoir, ainsi que Nanon, sa bonne mère et ses soeurs ! Perrette ne se trompait pas en m'appelant "tracassier" : cette manie me dure encore. Si La Fontaine a dit : Jeannot lapin songeait ; - car que faire en son gîte, à moins que l'on ne songe ? vous pouvez dire de moi : "Pour tromper ses ennuis, il tracasse toujours ; car que faire où il est, à moins, qu'on ne tracasse ?" A toujours lire on perd la vue, à toujours courir on se lasse, et ici on n'a pas de visites à faire. On ne voit point les dames à cause de leurs maris, ni les maris à cause de leurs femmes. Chaque maison est une cage à triple serrure, et celles qui l'habitent ont à peine la licence de regarder à travers les barreaux. Au reste, je n'y perds rien ; les visites, qui ne m'ont jamais plu, me plaisent moins aujourd'hui que jamais. Chercher les lieux solitaires, suivre mes pensées sombres et mélancoliques, soupirer sur mon triste sort, calculer mes espérances et mes craintes, finir par me résigner aux ordres d'un Maître souverainement sage et bon, voilà ce que je préfère à des visites. - Je termine une lettre déjà trop longue pour d'autres que pour des parents chéris, en vous offrant bien des civilités de la part de M. Roze et de M. Lemay, qui dit mille choses à sa famille et à Saint-Martin. Je vous réitère l'assurance d'un attachement sans bornes jusqu'à la mort, car nous mourrons, et puissions-nous mourir vertueux ! - Mon adresse est : à Bragance par Bordeaux, Bayonne et frontière, Espagne, Portugal, si toutefois la poste a lieu d'Angers à Bordeaux. Bragance est trop petit pour spécifier ma demeure : ce n'est pas un Paris, et d'ailleurs notre diligence, servie par des ânes, est proche de notre habitation. J'oubliais mal à propos de m'informer de la maîtresse du Saulay, que j'aime cependant beaucoup. Mon frère est prié de remercier M. Aubert de son souvenir, il peut croire que j'y suis sensible et que jamais je ne sus manquer aux lois de la reconnaissance. Adieu ; que ce mot est pénible ! J'écris à M. Charton. M. Murray se porte bien ; nous nous écrivons."
M. l'abbé Boullier, vicaire à Saint-Laurent-des-Mortiers, mourut à Bragance le 16 juillet 1796. Quatre mois plus tard, le 12 novembre, M. l'abbé Lemay écrivait, de Porto, à l'oncle du défunt :
"Ce n'est qu'en renouvelant ma douleur que je vous écris la présente. Les larmes que vous avez dû répandre, en apprenant la mort de votre respectable neveu, étaient justes, et je vous avoue que les miennes ne tarissent pas, parce que j'ai perdu le seul ami qui me restait. Dans mon malheureux exil, nous étions liés comme compatriotes, mais nous l'étions encore plus comme amis. Aussi nous nous consolions réciproquement dans nos peines. Faites part, je vous prie, de mon souvenir à sa chère famille et assurez-la que je partage bien sincèrement sa douleur avec elle. Je vous fais passer ci-inclus l'extrait mortuaire bien légalisé ; j'en ai tiré un second, que je garde, crainte d'évènement, parce que j'ai quitté Bragance, ne pouvant y rester depuis cette cruelle séparation, qui me sera toujours présente. Quant au peu d'effets qu'il avait, il en a disposé avant sa mort, parce que l'usage du pays est que des étrangers ne peuvent rien faire passer à leur famille, et c'est le proviseur qui hérite des prêtres. En conséquence, il a acquiescé à ses volontés. Soyez, je vous prie, l'interprète de mes sentiments auprès de toute votre famille et me croyez rempli de toute l'estime et la considération pour vous."
M. l'abbé Jean-Pierre Lemay, auteur de cette dernière lettre, était né à Angers le 2 juillet 1754. Nommé en juin 1790 curé de Saint-Martin-du-Bois, il avait dû quitter sa paroisse le 1er mai 1791 pour refus de serment à la Constitution civile du clergé. Le 12 septembre 1792, il était parti d'Angers pour l'Espagne, en même temps que les autres ecclésiastiques angevins insermentés. M. Lemay revint en Anjou sous le consulat, et mourut curé de Saint-Martin-du-Bois, le 16 janvier 1837, âgé de 83 ans.
F. UZUREAU
Bulletin de la Commission historique et archéologique de la Mayenne
1919