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La Maraîchine Normande
18 octobre 2012

UN PRISONNIER DES CHOUANS ♣ COMBAT DE LOUVERNÉ (1er octobre 1799)

 

 

Alors qu'il préparait son ouvrage sur les Martyrs du Maine, l'abbé Perrin, qui peut-être songeait à écrire l'histoire de la Chouannerie du Bas-Maine, avait recueilli des notes sur les principaux Chouans des environs de Laval, en interrogeant les survivants, encore nombreux, de cette époque, Mlles Bodinier, M. Sebeaux, M. de la Cherbonnerie, etc ..., qui du reste avaient déjà fourni des renseignements à M. Duchemin des Cépeaux pour ses Lettres sur la Chouannerie. Au nombre des personnes interrogées par lui, se trouvait un musicien, le sieur Fontaine, qui, fait prisonnier au combat de Louverné, était resté près de quinze jours au pouvoir des Chouans de M. de Bourmont. Celui-ci avait raconté les circonstances de sa captivité à l'abbé Perrin qui s'était empressé de rédiger son récit, un peu trop longuement toutefois, en y mêlant des réflexions sur les sentiments dont étaient animés les combattants de Louverné qui paraissent appartenir en propre au rédacteur. Nous croyons donc devoir abréger son récit, en en conservant cependant la majeure partie qui nous semble reproduire la déclaration du sieur Fontaine, bien que le style de cette pièce trahisse trop souvent encore la plume de l'abbé Perrin.

Quelques mots d'abord sur le sieur Fontaine.

Celui-ci, à peine âgé de 17 ans, s'était engagé dans le 1er bataillon des volontaires de la Mayenne qu'il avait suivi sur les frontières. Son engagement terminé, il était rentré à Laval et s'était, paraît-il prononcé en faveur du soulèvement tenté, au mois de juin 1793, par les fonctionnaires de la ville pour soutenir les députés Girondins expulsés de la Convention. A la suite de l'occupation de Laval par les Vendéens, qui y séjournèrent du 22 octobre au 1er novembre, la Commission Félix d'Angers était venue en cette ville et le conventionnel Esnue-Lavallée avait quitté Rennes pour venir diriger ses opérations.

Le premier soin de celui-ci avait été de faire arrêter un certain nombre de suspects, Mme Piquois et ses deux fils, Mme de Montfrand et son fils, Dumans de Chalais et ses deux fils, âgés de quinze et quatorze ans, Périer-Dubignon, Bidois et son fils, etc ... et parmi eux le citoyen Fontaine, prévenu "d'avoir conspiré contre l'unité de la République en servant les partisans du fédéralisme par ses discours et ses démarches et pour avoir donné des preuves d'un incivisme continuel et marqué".

Au retour des Vendéens, le 26 novembre, le conventionnel quitta Laval avec la Commission et les détenus, escortés par les troupes du général Danican. Amenés à Angers, puis transférés aux Ponts-de-Cé, ces prisonniers furent conduits, les femmes à Montreuil-Bellay et les hommes à Doué. Deux de ceux-ci furent condamnés à mort, trois moururent en prison ; les survivants n'étaient plus que neuf lorsqu'ils furent ramenés à la citadelle d'Angers, où ils furent interrogés par Morin et Vacheron le 24 pluviôse an II. Mais ils étaient réclamés par le Comité révolutionnaire de Laval qui les fit revenir et les mit en liberté provisoire le 12 ventôse an II (2 mars 1794).

Fontaine avait repris son métier de musicien, mais craignant une seconde arrestation, il s'engagea de nouveau pour aller aux frontières où il se trouvait en l'an III. A son retour, il se maria, faisant son service dans la garde nationale, appelée parfois, pour seconder la garnison, à combattre les royalistes, ce qui devait amener sa capture par les Chouans de M. de Bourmont.

Celui-ci, en effet, avait repris les armes au mois d'août 1799 et vint, le 1er octobre (10 vendémiaire an VIII), attaquer le détachement républicain cantonné à Louverné.

Ici, nous laissons la parole au citoyen Fontaine s'exprimant par la plume de l'abbé Perrin.

"M. de Bourmont commandait à cette affaire. Ce fut la plus brillante qu'eurent les Chouans dans le Bas-Maine. MM. de Gardelle, qui fut tué ensuite au siège de Ballée, de Malartic, de Vezins, etc., accompagnaient M. de Bourmont.

 

(gardes nationaux)

Dans ces temps de troubles, on battait souvent la générale à Laval, et il n'était pas rare que la ville fût mise en mouvement par de fausses alertes. Un jour de fête (le 10 vendémiaire an VIII - 1er octobre 1799, jour de décade), la générale se fait entendre et le bruit se répand que les Chouans arrivent en foule par la route de Craon. Toutes les troupes de la garnison s'assemblent en armes sur la place Hardy et la garde nationale va grossir ses rangs. Alors tous les citoyens étaient obligés de se présenter dans de telles circonstances pour la défense de la patrie, quelle que fût leur opinion. Les royalistes de la ville marchaient donc comme les autres contre ceux qui tenaient la campagne et le jour dont nous parlons les vit confondus comme à l'ordinaire parmi les républicains.

A midi, on vint rassurer tout le monde, en disant que les Chouans n'avaient pas paru sur la route de Craon. Mais, vers trois heures, nouvelle alerte. Les Chouans étaient certainement du côté de Louverné. La générale appelle une seconde fois les soldats et les citoyens aux armes et l'on se met en route par deux chemins différents, celui de Louverné et la rue de Hameau.

 

Lorsque les défenseurs de la République arrivèrent à Louverné, le bourg venait d'être évacué. Les cadavres de plusieurs militaires étaient étendus dans la boue. Près d'eux gisait le corps d'un habitant, dont la tête était criblée de balles. Cet homme avait sonné le tocsin à l'approche des royalistes, et jamais ces sortes de gens n'étaient épargnés par eux. La vue de ces cadavres excite la fureur des soldats qui jurent de venger leurs camarades et partent aussitôt à la poursuite des Chouans qui se dirigeaient vers le château d'Hauterives, commune d'Argentré. 

Les Chouans marchaient lentement, le fusil sous le bras et le chapeau à la main. Un murmure partait de leurs rangs et se répétait à des intervalles réglés comme ceux d'une prière. Les Chouans récitaient le chapelet. En les apercevant, les républicains hâtent le pas et, dès qu'ils sont à portée, commencent la fusillade. Les Chouans ripostent et sont bientôt rejoints par leurs camarades, déjà rendus à Hauterives, qui accourent au bruit des coups de fusils. Quelques groupes cependant se détachent à droite et à gauche. Les Républicains pensent que ce sont des fuyards et redoublent d'ardeur. Mais ces groupes se sont réunis et prennent de flanc les assaillants qui commencent à plier. M. de Bourmont et les autres chefs royalistes sont au milieu de leurs soldats et poursuivent les Républicains qui reculent précipitamment. Les gardes nationaux ne furent pas les derniers à quitter le lieu du combat et à fuir jusqu'à Laval où ils rentrèrent en désordre. Les grenadiers qui protégeaient la retraite furent poursuivis jusqu'à la rue du Hameau, tandis que les Chouans se rassemblaient au château d'Hauterives.

Plusieurs prisonniers furent faits à l'affaire de Louverné et quelques-uns vivent encore pour rendre justice à l'humanité de leurs ennemis. Un garde national qui fut de ce nombre, nous a raconté l'histoire de sa captivité.

Vers les sept heures du soir, un cavalier royaliste crie à M. Fontaine : "Rendez-vous, vous n'aurez pas de mal !" En ce moment un grenadier traversait le chemin avec deux fusils. Le cavalier court à ce militaire et au passage d'un échallier lui fend la tête d'un coup de sabre et s'empare de ses armes. Effrayé à ce spectacle et exténué de fatigue, M. Fontaine se constitue prisonnier, mais bientôt le cavalier, impatient de combattre, abandonne son captif entre les mains d'un autre Chouan, nommé Auguste (Garreau commandait en 1796 la compagnie de Fromentière. Mais est-ce le même ?). Celui-ci ordonne qu'on le fusille sur le champ et déjà, malgré les réclamations et les prières du pauvre citoyen, on avait déchiré son gilet pour lui découvrir la poitrine.

Heureusement, dans cet instant critique, un chef royaliste paraît sur la haie. C'était Hédin, surnommé la Clé-des-Coeurs : "Arrêtez, dit-il, je prends cet homme "sous ma protection". D'autres prisonniers sont amenés dans le même endroit. M. de Bourmont arrive à cheval au milieu d'eux. Tous se jettent à ses pieds et implorent leur grâce. "Mes amis, leur dit le jeune chef, nous sommes tous Français, ne craignez point. Je prendrai des renseignements sur vous et j'espère vous sauver la vie. Camarades, que l'on conduise ces hommes au château d'Hauterives et qu'on prenne soin d'eux". Ces paroles rassurent les prisonniers et portent le calme dans leurs âmes. Arrivés au château, ils reçoivent la soupe comme les royalistes et passent la nuit aussi tranquillement que le permettait leur position. Le lendemain ils furent interrogés par un chef polonais, nommé Paragouski, brave et généreux militaire, qui leur fit espérer que bientôt ils seraient rendus à la liberté.

 

En effet, du château de la Vézouzière (commune de Bouère), M. de Gardelle écrivit quelques jours après au commandant de la garde nationale de Laval, M. Hayer, pour lui proposer d'échanger les gardes nationaux qui étaient au pouvoir des royalistes contre autant de leurs compagnons détenus à Laval. Charmé de cette proposition qui allait tarir tant de larmes, M. Hayer se hâta de porter cette lettre au Département, persuadé qu'on accepterait avec empressement une si belle occasion d'arracher tant de malheureux pères de famille à la mort. Mais ces administrateurs furent insensibles au sort de ces malheureux citoyens et répondirent froidement que la République ne traitait pas avec les brigands. M. Hayer se retira désespéré. Les Chouans, dont on rejetait les propositions bienveillantes avec tant de mépris, n'allaient pas manquer d'exterminer les infortunés captifs et certes, dans une telle circonstance, la République n'eût pas épargné ses ennemis. Mais au risque de laisser vivre des ingrats, comme cela était arrivé tant de fois, ces Chouans féroces relâchèrent leurs prisonniers et les firent conduire sous bonne escorte jusqu'aux portes de la ville. Pour reconnaître cette générosité, les révolutionnaires livrèrent au bourreau ce qu'ils tenaient de royalistes dans leurs fers.

Après l'interrogatoire que leur avait fait subir Paragouski, les prisonniers des Chouans partirent pour Bazougers, vers neuf heures du matin, avec toute la troupe. Là, on les enferma dans une chambre commune. Au moment où ils s'y attendaient le moins, la porte s'ouvre et paragouski paraît avec un jeune homme. C'est celui-ci, dit ce dernier en montrant M. Fontaine du doigt, et la porte se referme aussitôt. Cette visite extraordinaire ne présageait rien d'heureux pour celui qui paraissait en avoir été l'objet. Aussi lui inspira-t-elle une vive inquiétude. - "C'est celui-ci, se répétait-il à lui-même. Qu'ai-je pu faire pour obtenir une distinction qui, à coup sûr, ne me sera pas favorable ?" Et son esprit se livrait à mille conjectures. Enfin, il apprit que le Conseil militaire des Chouans l'avait condamné à mort pour s'être battu avec plus d'acharnement que tous les autres. C'était une erreur et M. Fontaine l'attribua à quelque ressemblance qui l'aurait fait confondre avec un de ses camarades. Les royalistes étaient ordinairement accompagnés de prêtres pour le bonheur des prisonniers qui ne durent souvent leur salut qu'à l'intercession de ces hommes compatissants. C'est ce qui arriva pour lors à celui dont il est question. M. l'abbé Flayol (sans doute Fayeau Noël - ancien vicaire de Châteauneuf-sur-Sarthe, aumônier de la division commandée par Gaullier) prit vivement sa défense et réussit à le sauver. M. de Bourmont le félicita de sa bonne fortune, et lui dit avec un air d'affection : - "M. Fontaine, vous avez joué de la clarinette pour les républicains. Voulez-vous en jouer pour nous ?" - Le musicien n'eut garde de s'y refuser. Le lendemain matin, il (de Bourmont) écrivit à Mme Fontaine d'envoyer au Bignon la clarinette de son mari ; mais il n'en joua qu'une seule fois, en arrivant dans le bourg de Précigné.

Lorsque les Chouans quittèrent Bazougers, il se passa un évènement malheureux que nous devons rapporter. A Louverné, ils (les Chouans) avaient pris un sergent-major, quatre soldats et un vieux cantinier du cantonnement de Meslay. M. de Bourmont leur ayant demandé s'ils voulaient prendre du service avec eux : - "Jamais, répondit le sergent, nous ne servirons avec des brigands." - Ces paroles offensantes excitèrent la fureur de quelques royalistes. Leurs chefs ne purent les contenir et pendant la route ces militaires furent poignardés. On aurait donné l'éveil, en les fusillant, à la garnison de Meslay que les chefs voulaient surprendre. Paragouski s'empara du bourg à la tête de l'avant-garde et en chassa les bleus.

 

De là, les royalistes se portèrent vers Précigné, où ils firent célébrer une messe solennelle, et M. Fontaine toucha les orgues, muettes depuis longtemps. On s'approcha ensuite de La Flèche que l'on voulait attaquer, mais cette expédition n'eut pas lieu, quoiqu'un assez grand nombre de jeunes gens déterminés fussent venus se joindre à la troupe.

Les autres prisonniers avaient recouvré leur liberté. M. Fontaine était impatient de recouvrer la sienne, non qu'il eût à se plaindre de son sort, mais il pensait à sa femme, qui était alors enceinte et sans doute fort inquiète sur son compte. Il aurait volontiers maudit sa clarinette à laquelle il était redevable d'une si longue captivité. La tristesse s'empara de son âme et M. de Bourmont s'en aperçut. "M. Fontaine, lui dit-il un jour en déjeunant au château de Malicorne avec le frère du prince de Talmond (Le prince de Tarente (?)), je m'aperçois que vous prenez de la peine avec nous. Nous ne voulons pas vous retenir par force, quoique nous aimions votre compagnie. Allez, vous êtes libre". Il ne se le fit pas dire deux fois, et, muni d'un passe-port en règle pour les Chouans qui occupaient le pays, il se dirigea gaiement vers sa chère ville de Laval. Dans le bois de Bergault, qui n'en est éloigné que de deux lieues, il rencontra la bande du capitaine Corbin (capitaine de la compagnie de Maisoncelles). Lorsqu'il eut montré ses papiers, les Chouans lui firent boire un coup à la santé du roi et le laissèrent poursuivre son chemin."

Le récit de M. Fontaine s'arrête ici. Ayant été relâché par M. de Bourmont, sans doute avant la prise du Mans, 15 octobre, il ne parle pas de cet évènement, ni du combat de Ballée qui suivit, 20 octobre, où fut tué M. de Guéfontaine. Bientôt commencèrent les conférences de Pouancé et de Candé, 24 novembre, qui furent suivies d'un armistice. Les conférences semblaient ne pas devoir aboutir, mais Bonaparte, nommé consul à la suite du coup d'état du 18 brumaire (9 novembre), avait intérêt à en finir avec les Chouans. Les conférences reprirent et se terminèrent par un traité accepté successivement par tous les généraux royalistes. M. de Bourmont fut l'un des derniers à déposer les armes. Il se trouvait à Meslay, lorsque le général Chabot, profitant de l'expiration de l'armistice, le 22 janvier, vint l'attaquer le lendemain à la tête de la garnison de Laval. Les Chouans furent battus et le chevalier de la Volvenne fut tué dans cette rencontre. M. de Bourmont fit sa soumission le 4 février 1800.

En terminant, l'abbé Perrin ajoute quelques renseignements, communiqués sans doute par M. Fontaine, sur les derniers jours d'un Chouan dont il avait parlé du reste au commencement de son récit.

"Nous avons cité plus haut le jeune Hédin, baptisé du tendre nom de la Clé-des-Coeurs. Nous raconterons ici la fin de ce Chouan, aussi humain que valeureux.

Quand M. de Bourmont, huit à dix mois après la pacification du Maine par Bonaparte, passa à Laval, il envoya Besson et Hédin dans les campagnes pour payer aux paysans les bêtes de boucherie que les royalistes avaient été obligés de prendre dans les fermes pour leur subsistance. Dans une auberge, au-delà de Sablé, ces deux émissaires rencontrèrent le père d'un jeune homme qui avait servi parmi eux, mais qui ensuite était passé aux bleus. Lui ayant fait des reproches assez vifs sur cette conduire de son fils, ils en vinrent bientôt à une querelle sérieuse et, dans son emportement, Besson plongea son sabre jusqu'à la garde dans le malheureux père. Les deux Chouans furent arrêtés et conduits à Angers, où ils entendirent prononcer leur sentence de mort. Ils rappelèrent en cassation et le jugement fut annulé à l'égard de Hédin ; mais Besson, qui était à proprement parlé le seul coupable, monta sur l'échafaud. Hédin, ayant été transféré à Laval pour y subir un nouveau jugement, écrivit de la prison à M. Fontaine qui vint témoigner en sa faveur. Il dit qu'à l'affaire de Louverné, l'accusé lui avait sauvé la vie et qu'il lui avait même donné un mouchoir dont il avait besoin. Il fut condamné à vingt-cinq ans de fers. Mais la Clé-des-Coeurs prit bientôt la clé des champs et, avant une année de bagne, il s'était échappé de Brest. Il reprit les armes avec les Chouans bretons et finit glorieusement sa carrière. Frappé à mort dans un engagement, il se laissa tomber sur les genoux et, dans cette position, avant de rendre le dernier soupir, il étendit deux grenadiers sans vie à ses pieds."

Ce récit paraît à peu près exact, pour la première partie du moins.

Le 8 septembre 1800, en effet, le tribunal criminel d'Angers avait condamné à la peine de mort Besson (Pierre) dit Prosper, trente-trois ans, charpentier en bâteaux, de Juvardeil, et Edin (Louis) dit la Clef-des-Coeurs, vingt ans, ouvrier chapelier d'Angers, pour avoir, le 8 février précédent, accompagnés de quatre autres individus hbillés en Chouans, assassiné d'un coup de sabre, porté par Besson, Pierre Gougeon l'aîné, laboureur à l'Echarderie, commune de Cheffes, dont le fils avait déserté la veille de la Saint-Louis (24 aôut 1799), à Saint-Denis-d'Anjou, emportant son fusil et dix cartouches.

Ce jugement, déféré à la cour de cassation, fut annulé par celle-ci à l'égard de Edin. Celui-ci fut renvoyé devant le tribunal criminel de Laval, qui le condamna aux travaux forcés à temps.

Nous n'avons pu vérifier la suite. Mais tous les généraux bretons avaient accepté la pacification. Cadoudal avait signé le dernir, le 13 février 1800. Il ne restait donc plus en armes que de petites bandes d'insoumis paraissant avoir eu pour but principal l'attaque des diligences qui portait joint Edin après son évasion. Quant aux circonstances de sa mort, il paraît surprenant que la nouvelle en soit parvenue à Laval avec des détails si précis (L'abbé Perrin, dans une autre note, rapporte avec des détails à peu près semblables la mort d'un autre Chouan nommé Chevreuil).

E. QUERUAU-LAMERIE - Bulletin de la Commission historique et archéologique de la Mayenne - 1908

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Commentaires
A
"Mais ces administrateurs furent insensibles au sort de ces malheureux citoyens et répondirent froidement que la République ne traitait pas avec les brigands." art.cit.<br /> <br /> Ne jamais perdre de vue que de tout temps, la république n'a toujours fait que trahir les siens. La république, ment, la république vole, la république trahit. C'est sa raison d'être.
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La Maraîchine Normande
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