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La Maraîchine Normande
18 octobre 2012

BRUNEAU DE LA MÉROUSIERE

Jacques Bruneau de la Mérousière, dit Monsieur Jacques, était issu d'une famille bourgeoise et peu aisée. Son grand'père est enterré à Brissarthe le 4 juillet 1770, ainsi que son père, ancien officier à Orléans-cavalerie, qui meurt, âgé de 55 ans, le 17 septembre 1777. Sa mère, Barbe Hostier, y vivait en 1789 avec ses deux soeurs, nées, Barbe-Perrine-Prudence en 1767, et Simonne-Françoise en 1769. Mais son acte de naissance n'existe pas sur les registres de cette commune. Il était né sans doute dans une des villes où son père avait été en garnison.

Entré à dix-huit ans dans un régiment en garnison à Dunkerque, il servit ensuite dans la garde constitutionnelle du roi avec la Rochejaquelein, de Dieusie et de Sarrazin. Ayant échappé au massacre du 10 août, il vint se réunir aux Vendéens avec ses amis et les suivit jusqu'à Savenay. Avec Sarrazin, Dieusie, Turpin de Crissé, d'Anthenaise, de Terves du Margat, il se réfugia dans les bois nombreux qui existaient alors sur les limites de Maine-et-Loire et de la Loire-Inférieure, recueillant les Vendéens et les mettant en rapport avec les royalistes du pays. Après avoir guerroyé quelque temps avec eux autour de Segré, de Sarrazin l'envoya avec Gaullier, de Terves et d'Anthenaise, pour soulever les communes riveraines de la Sarthe qui échappaient à l'autorité de Coquereau. Il s'établit à Contigné et combattit quelque temps avec ce chef, mais ne pouvant s'entendre avec lui, il passa dans la Mayenne. Ayant réussi à amener les chouans des deux rives de la rivière de ce nom à s'entendre pour une action commune, il remporta avec eux plusieurs succès. Il fut devenu leur chef incontesté s'il n'eût été tué au mois de janvier 1795, à l'attaque de Daumeray. "Intelligent, très énergique, avec de l'élégance dans la tournure, une physionomie un peu rêveuse, composant des vers qu'il chantait, Monsieur Jacques était quelqu'un dans les salons comme sur les champs de bataille".

(Ignorant son véritable nom, les chouans lui prêtaient une illustre origine et attribuaient à un amour contrarié la mélancolie dont était empreint son visage)

Bulletin de la Commission historique et archéologique de la Mayenne

1910

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