FOUQUET René dit Lacouille

Né à Châlons. Contrebandier avant la révolution, il demeurait au Cormier, paroisse de Châlons, et figura avec son voisin Michel Bridier, de l'Enchemolle, parmi les révoltés qui, le 10 mars 1793, se portèrent au château de Gresse, commune de La Chapelle-Anthenaise, chez le patriote Duchemin-Duclos, pour y enlever les armes en vue de s'opposer au tirage de la levée des 300 000 hommes. Comme Bridier, il se joignit à l'armée vendéenne à l'occasion de son passage à Laval, figura ensuite parmi les premiers chouans et fut suspecté d'avoir participé à un coup de main des chouans sur Châlons dans la nuit du 20 au 21 mai 1794, ainsi qu'à l'exécution de deux patriotes à Gesnes dans la nuit du 30 au 31 août 1794.

Après la pacification de 1796, il revint habiter la commune de Châlons et fut signalé comme ayant disparu de son domicile à la même époque que Bridier, soit prairial an 6 (mai-juin 1798). Si son absence n'est pas antérieure, sans doute était-elle liée à une décision de suivre Puisaye au Canada, car il faillit faire partie du groupe de royalistes qui s'embarquèrent en Angleterre pour le Canada le 7 août 1798. Resté en Angleterre ou aux îles anglo-normandes, il demanda en 1799 à passer à l'armée de l'Ouest et plus précisément à la division du Morbihan, commandée par Cadoudal, figura à ce titre sur une liste dressée par Mercier la Vendée vers décembre 1799 mais ne paraît pas avoir pu rejoindre, à raison sans doute de la survenance de la pacification. Pensionné par le gouvernement britannique, il se retira à Jersey où il résidait encore, vers la fin de l'année 1818, époque à laquelle il sollicita une pension sur la liste civile.

SAVOIR - Revue de la Vendée Militaire

n° 78 - Octobre 2006