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La Maraîchine Normande
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6 septembre 2012

BEAUPRÉAU (49) - LE GENERAL D'ELBEE ♣ LA LOGE

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Ce qu'il reste de la Loge, ancienne habitation du généralissime d'Elbée n'a plus guère d'intérêt que par le souvenir qui s'y rattache. Le dessinateur vendéen, Tom Drake en a fait un croquis en 1843, et plus tard, il envoyait une réplique de ce dessin au marquis d'Elbée avec la lettre suivante :

"Je viens de mettre à la poste le dessin au fusain représentant la Loge et veux vous expliquer pourquoi il diffère un peu de celui contenu dans l'Album Vendéen. Lorsque je suis parti du château de Beaupréau pour dessiner la Loge, le comte Henri de Civrac en m'indiquant le chemin à suivre me dit qu'une fois sur la route de Saint-Florent, je ne tarderais pas à voir sur la droite un cormier qui dépasse en hauteur tous les autres arbres. Son domestique nous avertit alors que l'arbre venait d'être abattu, effectivement il l'était et gisait sur le chemin avec toutes ses branches. J'ai regretté de ne l'avoir pas mis dans mon dessin, parce que cet arbre était très connu et avait, pendant la guerre, servi de cible aux Vendéens, qui, en rentrant à Beaupréau, avaient la coutume de décharger leurs fusils, en visant au point marqué sur l'arbre pour s'exercer à tirer juste."

Le cormier avait résisté à ce traitement comme sa patrie, la Vendée.

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Incendiée en 1794, la Loge a été réduite à un rez-de-chaussée et n'est plus qu'une fimple ferme sans architecture et non sans poésie. La chapelle a perdu ses arceaux et ne rappelle plus que vaguement son ancienne affectation.

La Loge-Vaugiraud tenait son nom de la famille de Vaugiraud, qui a donné un évêque au diocèse d'Angers et habitait Beaupréau. Elle appartenait au commencement du XVIIIe siècle à Pierre de Certel, chanoine de la collégiale de Beaupréau. Son frère, Charles de Certel, seigneur de la Giraudière près Rambouillet, gentilhomme beauceron, garde du corps de la compagnie de Villeroy, vint s'y fixer à la mort du chanoine avec sa femme et y mourut sans postérité.

Sa veuve Anna-Marguerite d'Elbée eut pour unique héritier son frère alors au service de Saxe, le père du général vendéen. Maurice d'Elbée, major-général de l'infanterie Saxonne, quitta le service de l'Electeur en 1758, revint en France et vendit ses propriétés de Beauce pour s'établir en Anjou à la Loge-Vaugiraud. Il y mourut en 1769, et fut inhumé dans l'église de Saint-Martin de Beaupréau.

Son fils, le futur généralissime, à 31 ans, se retirait à la Loge près de sa mère, y vivant modestement de ses revenus et menant la vie des gentilshommes terriens de cette époque.

En 1791, il émigra, laissant sa femme à la Loge. Rappelé par une lettre d'elle, il y rentrait en mai 1792. Très aimé des paysans, il se ménageait des influences locales et la Loge servait d'asile aux prêtres réfractaires. C'est là que le trouva le soulèvement du 13 mars 1793.

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F. CHARPENTIER, prêtre.

Revue du Bas-Poitou

1907 (3ème livraison)

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