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La Maraîchine Normande
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22 octobre 2025

MOLLANS-SUR-OUVÈZE (26) - TRAVAILLAN (84) - JOSEPH-FIACRE OLIVIER, BARON DE GERENTE, CONVENTIONNEL (1744 - 1837)

Membre de la Législative et de la Convention, député au Conseil des Anciens, représentant aux Cent-Jours.

 

 

Fils de Joseph et de Catherine Salvat, Joseph-Fiacre Olivier est né à Mollans-sur-Ouvèze (26) le 30 août 1744.

 

 

Il exerça, au début de la Révolution, des fonctions administratives.

Suite à la réunion d'Avignon et du Comtat-Venaissin, il fut élu à l'Assemblée législative le 16 juillet 1792 et y fut reçu le 27 août suivant.

Le 5 septembre 1792, il fut réélu député de la Drôme à la Convention nationale, le 3e sur 8, par 423 voix (463 votants). Il se rangea parmi les modérés et, lors du procès de Louis XVI, répondit au 3e appel nominal : "J'ai déjà dit que je ne croyais pouvoir prononcer que comme législateur. Je vote donc pour la détention."

Lié d'opinion et d'amitié avec les députés de la Gironde, il protesta contre leur proscription, compta parmi les adversaires de la journée du 31 mai, et fut lui-même, pour ce fait, décrété d'arrestation. Enfermé à la prison des Bénédictins anglais, il écrivit de là à Voulland (12 thermidor an II) pour demander la mise en liberté de sa femme, détenue aux Anglaises, rue de Lourcine ; la chute de Robespierre le sauva.

Il rentra à la Convention, le 18 frimaire an III, et ne perdit aucune occasion de combattre la politique jacobine. Après la création du département de Vaucluse (25 juin 1793), il représenta ce département à la Convention. Ce fut lui qui proposa que la chute de Robespierre fut célébrée chaque année sous le nom de fête du neuf thermidor.

Dans la séance du 13 février 1795, Olivier de Gérente ayant provoqué une discussion, qui fut jugée intempestive, sur le traité de paix conclu avec la Toscane, fut rappelé à la question et obligé de quitter la tribune. Le 1er avril suivant (12 germinal an III), lors de la tentative populaire contre la majorité de la Convention, il fit décréter l'envoi de la force armée contre l'insurrection et la permanence de l'Assemblée jusqu'au retour du député Auguis, retenu au corps de garde de la section des Thermes.


Envoyé, peu de temps après, en mission dans le Midi, il visita les départements du Gard et de l'Hérault, et adressa à l'Assemblée une lettre où il la félicitait de son attitude lors de la nouvelle insurrection des faubourgs dans les journées des 1er, 2 et 3 prairial.

La même année, il fut rappelé à Paris et obtint sa réélection au Conseil des Anciens, comme député de la Drôme, avec 127 voix (173 votants). Il y vota (6 février 1796) en faveur des élections du Lot, fut nommé secrétaire le 20 mai, fit approuver la résolution annulant le jugement de condamnation à mort du député Vienot-Vaublanc, et donna lecture, le 6 mai 1797, d'un rapport relatif aux pensions des religieux et religieuses de la Belgique. Il sortit du Conseil le même mois.

 



L'Empire donna à Olivier de Gérente le titre de baron, par lettres patentes, le 8 avril 1813.

Puis il fit encore partie (13 mai 1815) de la Chambre des représentants, où le collège de département de Vaucluse l'envoya, par 55 voix sur 76 votants.

Il se retira ensuite à Travaillan (84) où il est décédé  (84) le 21 juin 1837.


Il a été fait chevalier de la Légion d'honneur, le 7 juillet 1815, confirmé le 28 novembre 1831.

 

(Biographie extraite du Dictionnaire des Parlementaires français de 1789 à 1889 - Site de l'Assemblée Nationale)

 

 

Photo : Site officiel de la commune de Travaillan

 

Les habitants de Travaillan se souviennent ; la plupart d'entre eux venaient jouer, ou se promener du côté de "la tombe" mais  ils étaient  peu à connaître l'origine de ce monument funéraire et pour qui il fut édifié tout simplement parce qu'aucune épitaphe ne figurait sur le tombeau. Quelques anciens plus avertis avançaient le nom d'un certain Baron reposant en cet endroit avec plusieurs compagnons autour d'une table de jeu.  Voulant savoir et mettre fin aux différentes rumeurs ,à l'été 2013, les services de la commune ont procédé au débroussaillage des abords de la dite tombe envahie par les herbes folles. Une dalle en pierre fut ainsi soulevée involontairement découvrant l'amorce d'un escalier pénétrant dans le tombeau avec au bas de celui-ci, une chambre funéraire comportant deux sarcophages en pierre. Le mystère commençait à être éclairci car sur l'un d'eux était posée une bouteille renfermant deux documents rédigés par Monsieur Deloye, maître maçon de Sérignan qui avait  réalisé cette sépulture. Ces documents mentionnaient les noms des personnalités inhumées : Olivier Joseph Fiacre de Gérente et son fils Casimir. Deux bouteilles de vin datant de cette époque (1840) étaient posées sur le même cercueil. Ces bouteilles et les écrits originaux sont conservés en mairie de Travaillan. (Journal La Provence du 22 mars 2015).


 


 

Joseph-Fiacre avait épousé en Avignon, le 23 janvier 1781, Marie-Thérèse de Peyre, née à Beaucaire (30) le 5 septembre 1760, fille d'Antoine-François, conseiller du Roi, juge royal et criminel de la ville et viguerie de Beaucaire, et de Marie-Thérèse Martin de Boudard.


Elle est décédée à Travaillan (84), le 18 octobre 1829, à l'âge de 69 ans.


De ce mariage sont nés :


- Hippolite-Joseph-Louis, né à Pernes-les-Fontaines (84), le 11 juin 1782 ; Député de 1837 à 1842, et de 1846 à 1848, né à Pernes (Comtat Venaissin) le 11 juin 1782 ; fils du conventionnel Joseph Olivier, il entra sous le premier Empire dans l'administration des eaux et forêts, où il remplit les fonctions d'inspecteur.
Sous le gouvernement de Louis-Philippe, il devint directeur du domaine privé. Candidat une première fois sans succès, à la députation, dans le 3e collège de Vaucluse (Carpentras), où il recueillit 69 voix contre 72 à M. de Bernardi, élu, il entra à la Chambre des députés le 4 novembre 1837, comme député de la même circonscription, élu par 111 voix (182 votants, 209 inscrits).
M. de Gérente prit place au centre, fit partie de la majorité conservatrice, et fut réélu le 2 mars 1839, par 103 voix (185 votants, 211 inscrits). « Demandez donc, écrivait un biographe parlementaire, demandez donc à un administrateur du domaine privé de voter contre la cour ? Est-ce que l'on doit placer ainsi les gens entre leur conscience et leur intérêt, entre leur devoir envers le pays et ce qu'ils doivent à leurs fonctions ? M. de Gèrente a dû faire son choix dans cette alternative, et c'est le pays qui a été sacrifié; tous ses votes ont été donnés au ministère. »
Non réélu le 9 juillet 1842, le député de Carpentras reparut au Palais-Bourbon le 1er août 1846, renommé par 131 voix (238 votants et 274 inscrits), contre 26 à M. de Bernardi et 78 à M. Floret. Il soutint de ses votes la politique de Guizot, jusqu'à la révolution de 1848, qui le rendit à la vie privée.
M. de Gérente fut admis à la retraite, comme ancien directeur du domaine privé, le 10 mars 1855. Il était Commandeur de la Légion d'honneur, du 26 avril 1846 ; marié à Marseille (13), le 14 mai 1812, avec Marie-Thérèse Bargmann, née le 30 mars 1783 à Hambourg (Allemagne) ; il est décédé à Paris, le 7 mai 1856, à l'âge de 73 ans ;


- Eugène-Augustin-Henri-Magloire, né à Pernes, le 19 avril 1784 ;


- Casimir-Frédéric-Camille-César, né à Pernes, le 27 août 1785 ; sous-préfet à Carpentras en 1835 ; marié en Avignon, le 15 juillet 1835, avec Louise-Antoinette Lambert, née en Avignon, le 14 octobre 1811 ; il est décédé à Nyons (Drôme), le 31 décembre 1847, à l'âge de 62 ans ; (inhumé avec son père à Travaillan) ;


- Françoise-Adélaïde-Victoire, née à Pernes, le 2 août 1787 ; mariée avec Henri-Augustin Gaston de Rey, juge de paix ; décédée à Valréas, le 6 août 1824, à l'âge de 37 ans ;


- Alphonse-Stanislas-Maurice, né en Avignon (84), le 17 juin 1789 ;


- Joseph-Auguste, né à Pernes, le 1er floréal an III (20 avril 1795).

 

AD84 - Registres paroissiaux d'Avignon et de Pernes-les-Fontaines
 

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