LOUIS-FRANÇOIS PRÉVOST DE LA BOUTETIÈRE, Chevalier de Saint-Louis (9 février 1815), Chevalier de la Légion d'honneur (19 janvier 1815) puis Officier du même Ordre (25 avril 1821), premier marquis romain.

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Une très ancienne origine, des services militaires rendus à toutes les époques depuis le moyen-âge, des fonctions éminentes dignement remplies, des alliances illustres assurent à la famille PREVOST DE LA BOUTETIÈRE DE SAINT-MARS un rang des plus distingués et des plus honorables dans la noblesse française.

Originaire du Poitou, où elle figure dès le XIe siècle avec les qualifications réservées à la noblesse chevaleresque, cette famille a formé plusieurs branches, tant dans cette province qu'en Bretagne, et a été confirmée dans ses prérogatives d'ancienne extraction par jugement rendu en la chambre de réformation de Bretagne, ressort de Rennes, sur le rapport de M. Le Fèbvre, commissaire du Roi, le 4 mai 1669.

Les différentes branches de cette maison ont possédé des fiefs et seigneuries considérables, entre autres celles de la Chenaud, du Chastellier-Portault, de Précigny, de la Ferté, des Morellières, du Pouet, du Plessis, de la Vau, de la Boutetière, de Saint-Mars, du Verger, du Noyer, de Bazoges, de la Moué, de la Bretaudière, du Bignon.

Armes : D'argent à trois hures de sanglier de sable.

 

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Fils de Jean-François Prévost, comte de La Boutetière de Saint-Mars, capitaine de cavalerie du régiment d'Orléans-Dragons, chevalier de Saint-Louis, et d'Adélaïde-Paule-Françoise, comtesse de La Fare, du chapitre des dames comtesses de l'Argentière, soeur du cardinal Anne-Louis-Henri de la Fare, archevêque de Sens, commandeur des ordres du roi, Louis-François est né à Luçon, le 17 mars 1782, peu d'années avant la Révolution qui allait avoir sur son existence, et celle de tous les siens, une si terrible influence. Il en ressentit de bonne heure les premiers effets.

 

 

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Adélaïde-Paule-Françoise de la Fare est née au château de Bessay, près de Luçon (Vendée), et baptisée le 30 septembre 1753 ; elle est décédée à Bollène (Vaucluse), le 1er juin 1823, à l'âge de 72 ans.

Louis-François avait deux soeurs :

- Henriette-Hélène, mariée à Chantonnay, le 15 juillet 1806, avec  Louis-François Pavée, marquis de Villevieille, petit-neveu du maréchal de la Fare (1764 - 1828), révolutionnaire montpelliérain, montagnard et disciple de Babeuf (il se faisait appeler "Franc Pavée", exilé en Suisse ; dont 3 enfants ; Henriette-Hélène est décédée à Alès, le 22 décembre 1819, à l'âge de 35 ans ;

- Marie-Radegonde-Alexandrine, née à Luçon, le 30 janvier 1785, dame de l'ordre de la Croix-Étoilée de S.M. l'Impératrice d'Autriche, mariée à Vienne 21 décembre 1810, dans la chapelle du prince-archevêque, comte de Hohenvarth, à M. le baron Marie-Antoine-François-Joseph de Fisson du Montet, fils du premier président du parlement de Nancy, chambellan de l'Empereur d'Autriche sous la Restauration, chevalier de l'ordre de Marie-Thérèse ; Alexandrine fut admise sur preuves au nombre des dames de la Croix-Étoilée ; Joseph est décédé à Nancy en 1841 ; sans enfants, Alexandrine s'occupa des enfants de sa soeur, orphelins très jeunes ; Elle est décédée à Nancy, rue Lafayette, n° 2, le 16 janvier 1866, à l'âge de 81 ans.

En 1817, Madame Alexandrine Prévost de la Boutetière de Fisson du Montet écrivit, à la demande de ses enfants, les mémoires de son émigration, ouvrage que l'on peut retrouver ICI.

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Dès l'âge de neuf ans, sa mère l'emmenait en émigration ; et comme ses parents, traversant la Belgique passaient par Liège où il y avait un collège renommé, tenu par des Jésuites anglais, il y fut placé. Mais, à quatorze ou quinze mois de là, les Pères étaient obligés de quitter la Belgique conquise, et de renvoyer la plus grande partie de leurs élèves, qu'ils ne purent emmener avec eux à Stone-Hurst, en Angleterre.

Louis de la Boutetière rejoignit sa famille à Coblentz. Il arrivait juste pour partager ses épreuves. Jusque-là, en effet, l'argent qu'on avait emporté et l'espoir du retour avaient assuré aux proscrits une bonne existence, mais l'issue de la campagne des Princes, l'établissement en France du régime de la Terreur, la proscription des émigrés forcés de fuir toujours plus loin de leur pays, ne tardèrent pas à enlever la sécurité, à épuiser les ressources ; et les sacrifices et les privations se succédèrent.

En 1794, la famille fut s'établir à Seligenstadt, petite ville à six lieues de Francfort. Un an après, on était à bout de ressources. En 1796, grâce à la protection de son oncle l'évêque de la Fare, l'archiduchesse Marie-Anne, soeur de l'empereur François II, abbesse du chapitre noble des chanoinesses de Prague, voulut bien se charger de l'éducation d'Alexandrine et de sa soeur Henriette. Elles entrèrent donc au couvent de la Visitation à Vienne, où pendant les six années qu'elles y ont passées, cette généreuse princesse ne cessa de les combler des témoignages de sa bonté et de sa bienveillance.

 

Couvent de la Visitation Vienne Autriche

 

M. de la Boutetière résolut de passer avec son fils dans la Vendée, où Charette venait de reprendre les armes, et il alla s'embarquer à Hambourg pour l'Angleterre. Mais la malheureuse affaire de Quiberon, qui venait d'avoir lieu lorsqu'ils débarquèrent à Londres, et l'état désespéré des affaires de Charette, les empêchèrent d'aller plus loin. Burke, le grand homme d'État, avait fondé à Penn une école militaire où les enfants d'émigrés étaient élevés gratuitement. On y fit entrer Louis en 1796, et il y resta jusqu'en 1799.

A la fin du cours, les élèves étaient dirigés sur le ministère de la guerre, et là on leur offrait une commission d'officier dans l'armée anglaise. Dans un délai de vingt-quatre heures, il fallait opter entre ce brevet et le pavé de Londres. On proposa à Louis une place de sous-lieutenant d'artillerie, dans un régiment à Saint-Jean-d'Acre. Il refusa net et parvint à s'embarquer, quelques jours après, avec M. de Suzannet qui rentrait en France. Débarqués à l'île d'Houat, la vue d'un vaisseau anglais redoubla l'attention des canonnières françaises. Après avoir attendu en vain leur éloignement pendant huit jours, ils passèrent au travers dans une barque de pêcheurs au fond de laquelle ils étaient étendus, couverts de feuilles, et parvinrent ensuite au quartier-général du comte d'Autichamp, où Louis servit jusqu'à la pacification en mars 1800.

En juillet 1811, Louis de la Boutetière adressa à l'Empereur une pétition pour entrer comme officier dans l'armée, basée sur ce qu'il avait été déjà dans les armées de la Vendée. Après neuf mois de sollicitations, de démarches, de perplexités accablantes, il était enfin nommé, par décret du 30 avril 1812, lieutenant au 1er régiment étranger dit La Tour d'Auvergne, au corps d'observation de l'Italie méridionale, qu'il rejoignit à Sora, dans le royaume de Naples. Mais il n'y resta pas longtemps, car au mois de septembre les troupes françaises évacuèrent le royaume de Naples, et le 1er étranger, après trois mois de marches et contremarches continuelles, fut établi en Toscane avec détachements à la garde des côtes. A la compagnie du lieutenant de la Boutetière, échut celui de Porto-Ercole, où il faillit terminer presqu'à ses débuts sa carrière militaire.

 

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Au mois de juin 1813, les Anglais étant parvenus à nouer des intelligences dans la presqu'île de Porto-Ercole, y fomentèrent une conspiration dans laquelle entrèrent nombre d'habitants du pays et une partie de la garnison, tant des canonniers italiens gardes-côtes que des homme du 1er étranger. Quatre sous-officiers de ce corps en étaient les chefs. Une nuit les conjurés s'emparent de la citadelle, après en avoir massacré le commandant, et de l'un des forts. Heureusement, l'autre avait résisté à leurs efforts et ils perdirent du temps à piller et à boire. Sur ces entrefaites, le jour commençait à poindre ; le lieutenant de la Boutetière, qui commandait alors en l'absence de son capitaine, veut sortir de la maison qu'il occupait dans le village. Il est arrêté par deux sentinelles mises à sa porte qui croisent sur lui la baïonnette. Il s'arme à la hâte et, suivi de son ordonnance, attaque ses gardiens qu'il force à le suivre, rallie quelques soldats fidèles et court vers les forts où il rétablit l'ordre après avoir tué ou arrêté de sa main les chefs de la révolte, mis en fuite la plus grande partie de leurs complices et relevé le drapeau français déjà remplacé par un signal pour les canonnières anglaises qui croisaient en mer et n'eurent pas le temps d'arriver avant que tout eut été remis en état de défense. "J'ai eu, écrivait-il mélancoliquement après ce fait d'armes, j'ai eu tous les rapports les plus favorables sur mon compte ; mais, si loin du soleil, il est à parier que je n'obtiendrai rien." En effet, bien que mis à l'ordre du régiment dans les termes les plus flatteurs, puisque le colonel y disait "Il a sauvé par sa présence d'esprit et sa valeur l'honneur du régiment," proposé pour la croix et pour le grade de capitaine, il n'obtint en définitive que l'avantage de changer sa "maudite garnison de Porto-Ercole" pour celle de Florence.

Cette dernière, il est vrai, était aussi belle que l'autre était affreuse. Mais loin du théâtre des opérations actives, dans la haute Italie, on y enrageait néanmoins en voyant tous les bataillons partir successivement pour l'armée du prince Eugène. Le sien la rejoignit enfin sur l'Adige, au mois de novembre. Le 26 du mois suivant, sa mère écrivait : "J'ai reçu une lettre de mon fils, du 2 décembre ; il était en pleine activité et chaque jour il fallait se battre. Une seconde lettre, peu de jours après, m'apprend qu'ils se retirent n'ayant pas assez de force pour se reporter en avant. Il écrit de Fordi ; il ne doit plus y être actuellement. Où sera-t-il ? Il est accablé de fatigue." Elle ne se doutait pas que la veille même du jour où elle écrivait ses lignes son fils avait couru le plus grand des dangers auxquels il échappa pendant cette campagne. Le 25, un bataillon du 53e de ligne et le 5e du 1er étranger, qui se trouvaient à Fordi avec deux canons, furent attaqués par le général Nugent avec des forces très supérieures. Ces deux bataillons furent presqu'entièrement détruits. Tant par suite du feu que de la désertion, ils n'avaient été que sept dans ce dernier bataillon à rentrer dans les lignes françaises. Peu après, à la suite de la bataille du Mincio, il passa, le 12 février, avec son avant-garde, au 101e de ligne. Puis, au bout de quelques jours, s'était fait remarquer au combat de Salo, où son capitaine, ayant eu le genou brisé par une balle au milieu de l'action, il commanda sa compagnie avec autant d'intelligence que d'énergie, il fut nommé, le 21 février, capitaine au même régiment. La prise de Parme, les dernières affaires autour de Mantoue, la suspension des hostilités entre les deux armées et la rentrée des troupes françaises en France, sont résumées dans quatre lettres de sa correspondance de Goito (14 mars), Mantoue (7 avril), Embrun (10 mai) et Toulon (1er août), où finit cette campagne à la suite de laquelle il fut compris, à la réorganisation de l'armée, au nombre des officiers placés dans le cadre de la non-activité.

 

Monseigneur de La Fare z

Anne-Louis-Henri de La Fare

Capitaine en demi-solde ! c'était un médiocre résultat pour les trois rudes années qui venaient de s'écouler. Monseigneur de la Fare, dont le crédit eût pu beaucoup pour tous ses neveux, n'agissait que pour celui de son nom. Enfin, harcelé par sa soeur, il eût l'idée de demander pour son fils une place de maréchal des logis surnuméraire aux gardes de Monsieur et l'obtint dans la compagnie de Puységur. C'était peu de chose, d'un côté, que ce surnumérariat dans un corps déjà encombré ; c'était même une lourde charge, puisqu'il comportait un service actif non rétribué, mais c'était être présent dans un de ces moments où les absents ont toujours tort ; surtout, c'était le brevet de chef d'escadron (3 septembre 1814) et la certitude d'être officier supérieur quand il pourrait arriver à rentrer dans l'armée. C'était aussi la facilité d'obtenir les récompenses purement honorifiques dues à ses services de guerre. Il fut, en effet, promu chevalier de la Légion d'honneur le 19 janvier et chevalier de Saint-Louis le 9 février 1815.

Vinrent les Cent-Jours. Les gardes de Monsieur accompagnèrent Louis XVIII avec le reste de la maison du roi ; et après le licenciement, à Béthune, Louis revint dans la Vendée où il se joignit aux Vendéens, qui avaient pris les armes, et commanda une division du 2ème corps.

Ce fut grâce à cette triste et courte campagne qu'il put enfin quitter les gardes du corps de Monsieur. A la formation de la garde royale, le colonel du 3e régiment, M. Bertier de Sauvigny, qui, pendant les Cent-Jours, avait été renvoyé de Gand dans la Vendée, et avait eu occasion de l'y voir, le demanda au ministre de la guerre comme chef de bataillon. Son avenir militaire était désormais assuré. Quatre ans de grade dans la garde donnaient alors le grade supérieur. Il eut, par suite, celui de lieutenant-colonel, le 3 septembre 1818, et fut fait officier de la Légion d'honneur le 25 avril 1821.

S'il y avait, par suite de la législation alors en vigueur, grand avantage, au point de vue de l'avancement, à passer dans la garde, il n'y en avait pas à s'y éterniser. Aussi Louis demanda, en 1822, à aller occuper un emploi effectif de son grade et passa lieutenant-colonel du 10e de ligne, par ordonnance du 31 juillet 1822.

L'année suivante, le 10e de ligne faisait partie de l'armée de réserve créée sous les ordres du maréchal de Lauriston, par suite de la guerre d'Espagne, et passait la Bidassoa au mois de juillet. Il fut alors, avec dix autres régiments, employé à l'attaque et au blocus de Saint-Sébastien. Puis, après la prise de cette ville, quittant la Biscaye, il traversa la Navarre et l'Aragon à marches forcées pour rejoindre le gros de l'armée de réserve et assister à la reddition de Lerida. Quelques jours avant ce dernier événement, il écrivait gaiement, de Fraga, le 18 octobre : "Nous ressemblons à la trompette de Jéricho devant qui les murs tombent sans autres dangers que d'exténuer nous et nos chevaux en traversant d'horribles pays, d'horribles chemins, crevant de faim comme au temps d'autrefois où l'on faisait tout à marches forcées." Puis, comme il avait été porté pour colonel à Saint-Sébastien, il ajoutait dans la même lettre : "Je ne sais si la proposition ira plus loin. Le temps présent, pour les faveurs, ressemble aux autres : c'est où est le chef suprême qu'il faut être."

Cette fois, il n'en fut pas de même pour lui, car, le 1er novembre 1823, il était nommé colonel du 19e régiment d'infanterie légère à Barcelone, et, peu après, chevalier de 2ème classe de l'Ordre royal et militaire de Saint-Ferdinand d'Espagne.

Le 19è léger passa l'année 1824 à l'armée d'occupation en Catalogne, où il fut compris dans la brigade Rapatel.

Rentré en France, Louis put effectuer un projet caressé depuis longtemps, en épousant Flore. Dès lors, la fortune parut enfin sourire pleinement à sa laborieuse carrière. Des inspections, chaque année favorable, lui permettaient d'espérer le grade d'officier général lorsque la Révolution, qui avait si fort éprouvé son enfance, vint de nouveau l'atteindre au milieu de sa maturité. Nous parlons des tristes journées de Juillet 1830. Il en fut attéré et, dès le 3 août, il écrivait : "Il en coûte de quitter une carrière qu'on aime, qui était nécessaire à mon bien-être particulier, mais le devoir passe avant tout. Mon parti est pris de quitter le service si la couronne passe sur la tête d'un autre roi que celui qu'appelle la légitimité." Sur sa demande, il fut, par ordonnance du 6 septembre 1830, mis en demi-solde, et sa retraite définitive fut liquidée en mai 1842.

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LOUIS-FRANÇOIS PRÉVOST, comte de la Boutetière de Saint-Mars, est décédé à Angers (2ème arr.), en son domicile sis rue des Lices, le 22 novembre 1849.

DÉTAIL DE SES SERVICES

- Entré au service en qualité d'officier à l'Armée Royale de la Vendée en 1799 ;

- Rappelé au service français en qualité de lieutenant au 1er Régiment Étranger, le 30 avril 1812 ;
- Capitaine au 101e Régiment d'Infanterie de ligne, le 21 février 1814 ;
- Breveté chef d'escadron étant Maréchal des logis aux Gardes du corps de Monsieur pour prendre rang du 3 septembre 1814 ;
- Nommé chef de bataillon au 3e Régiment d'Infanterie de la Garde Royale le 8 novembre 1815.
- Lieutenant-colonel, le 3 septembre 1818 ;
- Lieutenant-colonel du 10e de ligne, le 31 juillet 1822 ;
- Colonel du 19e régiment d'infanterie légère à Barcelone, le 1er novembre 1823.

CAMPAGNES 

- 1799 - 1800 - Armée Royale de la Vendée ;
- 1812 - 1813 - Armée d'Italie
- 1814 - 1815 - Armée Royale de la Vendée.
- 1823 - 1824 - Armée d'Espagne.

 

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Il avait épousé, à La Chapelle-d'Aligné (72), le 2 mai 1825, demoiselle Aimée-Flore de Sapinaud de Boishuguet, nièce à la mode de Bretagne du général comte de Sapinaud, pair de France, fille de Jean-René-Prosper-Félicité, vicomte de Sapinaud de Boishuguet et de Françoise-Michelle-Flore Richard de Beauchamp, née au Mans, le 4 brumaire an VIII (26 octobre 1799). Le contrat de mariage a été signé par le Roi Charles X et tous les princes et princesses de la famille royale.

De cette union, sont nés :

- Joseph-François, né à La Chapelle-d'Aligné, le 22 janvier 1827 ; élève sous-lieutenant à l'école de cavalerie ; décédé à l'hôpital militaire de Saumur, le 20 mars 1849 ;

- Louis-Jean, né à Angers, le 5 janvier 1829 ; décédé à Paris, le 26 décembre 1881 et inhumé en la chapelle du château de Faymoreau ; chef de Bataillon dans la Garde Nationale mobile de la Vendée ; Chevalier de la Légion d'honneur, le 18 décembre 1870 ; Chevalier de l'Ordre de Saint-Grégoire le Grand de Rome (avril 1855) ; marié à Faymoreau, le 22 janvier 1860 à Louise-Adèle Savary de Lépineray, née à Fontenay-le-Comte, le 19 juillet 1833, fille de Marc-Auguste, propriétaire, et d'Aimée-Lucile Parenteau-Lavoûte.

Il employa ses loisirs à fouiller dans les archives et dans les bibliothèques. Il publia plusieurs opuscules et les cartulaires de quelques monastères du Bas-Poitou et fut un des membres les plus zélés des Antiquaires de l'Ouest. On a également de lui un volume sur Sapinaud, général vendéen ...

ETAT DES SERVICES

- École militaire de Saint-Cyr, engagé volontaire, le 6 février 1847 ;
- 6e Régiment de Dragons, sous-lieutenant, le 28 mai 1848 ;
- 5e Régiment de Lanciers, sous-lieutenant, en 1850 ;
- 4e Régiment de Chasseurs d'Afrique, sous-lieutenant, en 1851 ;
- 3e Régiment de Hussards, lieutenant, le 1er mai 1854 ; capitaine, en 1858 ;
- Démissionnaire en mars 1860 ;
- Garde mobile de la Vendée, chef de bataillon, le 9 septembre 1870 ;
- Rayé par licenciement, le 19 mars 1871.

CAMPAGNES

- Afrique et Orient de 1851 à 1854 ;
- Siège de Paris, 1870 - 1871.

BLESSURES

- Blessé à Champigny, le 30 novembre 1870 de 2 coups de feu dont un à la hanche gauche et le second à la main droite qui a nécessité l'amputation de l'annulaire.

PRISONNIER DE GUERRE du 30 novembre 1870 au 16 mars 1871 en Prusse.

- Camille-Toussaint, né à Angers, le 23 septembre 1831 ; sous-chef au Ministère de l'Intérieur ; décédé le 7 octobre 1900.

Aimée-Flore de Sapinaud de Boishuguet est décédée à Angers (1er arr.), le 30 octobre 1842, à l'âge de 43 ans.

 

 

La Gazette vendéenne - Trente-quatrième année - n° 5 - Mercredi 18 janvier 1882

Le Bulletin héraldique de France - Louis de la Roque - Septième volume - 1888 - pp. 415 et 416

Illustrations européennes ... Livre d'or de la Noblesse - volume 4 - publié par M. le Marquis de Magny - 1846

Notices généalogiques par le baron de Woelmont de Brumagne, Ministre plénipotentiaire - quatrième série - 1828

Souvenirs de la Baronne du Montet, publiés par le comte de La Boutetière - 3ème édition - 1914 (+ portrait)

Revue historique, archéologique, littéraire et pittoresque du Vivarais illustrée - Tome XI - 11e année - 1903 (+ portrait Adélaïde de la Fare)

AD85 - SHD XU - 16-15 - Dossier individuel