CUBIÈRES (48) MAYENCE - LE GÉNÉRAL DIVISIONNAIRE ALEXIS CHALBOS (1734 - 1803) ET SON FILS

 

 Cubières - Maison natale d'Alexis Chalbos - une plaque y fut apposée en 2008.

 

Les parents du général, Joseph Chalbos, (né à Cubières, le 31 juillet 1695, décédé le 21 juin 1739), avocat en parlement, et Magdelaine de Mazel de Fayet (née à St-Julien-du-Tournel, le 17 juillet 1695, décédée à Cubières le 11 mars 1739), se sont mariés à Saint-Julien-du-Tournel, le 6 août 1719.

De ce mariage sont nés 15 enfants :

- Antoine, né le 5 août 1720 ;
- Catherine, baptisée le 21 juillet 1721 ; décédée célibataire, à Mende, le 11 avril 1811 ;
- Thérèse-Rose, baptisée le 27 août 1722 ;
- Rose, baptisée le 24 novembre 1723 ; mariée à Mende, le 20 janvier 1745 avec Jacques-Dominique Bourrillon, marchand ; dont Antoine, né à Mende, le 28 février 1750, baptisé le lendemain ; Jeanne-Honorade, née à Mende, le 22 décembre 1752 ; Barthélémy-Dominique, né à Mende, le 2 (illisible) août 1754 ; Victoire-Christine, née à Mende, le 4 novembre 1755 ; Marie-Hercule, née à Mende, le 19 septembre 1760 ; Rose est décédée à Mende, le 7 octobre 1810 ;
- Marie, baptisée le 17 février 1725 ; marraine de Marie-Hercule en 1760 ; 
- Joseph, baptisé le 14 mars 1726 ;
- Catherine-Christine, née le 26 juin 1727 ; décédée célibataire, à Mende, le 27 octobre 1809 ;
- Pierre-Joseph, baptisé le 20 juin 1728 ;
- Annet-Félix, baptisé le 23 septembre 1729 ;
- Alexis et Catherine, jumeaux, nés le 27 septembre 1730 ;
- Jean-Victor, baptisé le 28 janvier 1732 ; parrain de Victoire-Christine en 1755 ;
- Élisabeth, née en 1731 ou 1733 (?) ... inhumée le 24 décembre 1745, à l'âge de 13 ans ;
- Alexis, né le 6 mars 1734 (pas de registre pour cette année-là) ;
- Jacques-Hyacinthe, baptisé le 20 décembre 1735.

Pour confirmer avec certitude la date de naissance d'Alexis Chalbos, découvrons ci-dessous ses états de service rédigés de sa main :

 

ÉTATS DE SERVICE
Armée du Rhin - Division du Haut-Rhin

Déclaration exigée par la lettre de la Commission de l'Organisation et du Mouvement des Armées de terre en datte du 11 nivôse en exécution du décret du 28 frimaire an 3e de la République française Une & Indivisible.

Noms, Prénoms, grades : Alexis Chalbos, général de division commandant celle du Haut Rhin.

Naissance : Fils de Chalbos, notaire cultivant son bien.
Âge : soixante ans, étant né le 6 mars 1734 à Cubière, district de Mende, département de la Lozère.

Détails des services et des différents grades que j'ai occupés :

- J'ai commencé mon service comme soldat au Régiment de Normandie, Compagnie de Dardoin, le 1er avril 1751 ;

- J'ai obtenu un congé de grace pour rentrer chés mes parents et ranger des affaires de famille, n'aïant plus ni père ni mère, le 6 juillet 1755 ;

- Cavalier au Régiment de cavalerie cidevant du roy, Compagnie de Marteuville (?), le 20 septembre 1756 ;
- Fourrier dans la même compagnie en 1762 ;
- Maréchal des logis dans la Lieutenance colonel en 1763 ;
- Porte-Étendard le 13 juillet 1767 ;
- Rang de lieutenant le 17 juin 1770 ;
- Lieutenant en pied Compagnie de Valbonne, le 23 août 1772 ;
- Lieutenant en second même compagnie, par l'effet de la formation du 16 juin 1776 ;
- Premier Lieutenant dans la Compagnie de chevau-légers, le 9 septembre 1778 ;
- Passé avec mon escadron au 2e Régiment des chevau-légers à la formation de 1779 ;

- Incorporé avec mon escadron au 8e Régiment de chasseurs à cheval, lors de la dissolution des chevau-légers le 15 may 1788 ;

- Capitaine par mon rang le 7 juin 1789 ; Capitaine par mon rang appuïé d'une action de guerre où 75 cavaliers prirent 300 Prussiens à Languelsassens (?) dans la guerre de 7 ans, campagne de 1759, à laquelle action, je fus assés heureux d'y avoir une part qui fut remarquée par le Capitaine Vassal, commandant le détachement, et qui la fit connoître. Je fus blessé à cette action.

- Lieutenant Colonel Adjudant Général à la demande du Général Berruïer mon ancien colonel qui m'en remis le brevet le 9 septembre 1792 ; Je crois devoir cet avancement à mes services et au travail pénible de l'Instruction à cheval dont j'ai été chargé pendant 35 ans ;

- Adjudant Général Chef de Brigade (idem) le 8 mars 1793 ; J'ai été promu à ce grade après avoir été chargé de l'organisation et de l'instruction de plusieurs bataillons et troupes à cheval ;

- Général de Brigade, le pouvoir exécutif m'en adressé le brevet le 6 may 1793 ; J'ai lieu d'attribuer cet avancement à trois succès que j'ai eu les 10, 12 et 25 avril 1793 (v.s.) en combattant les ennemis de la République à Cheffoy, Mouilleron et la Chateigneraye ;

- Général de Division ... (idem) ... le 22 may 1793 ; J'ai lieu d'attribuer cet avancement au gain de la bataille de Fontenay le Peuple le 16 may 1793 (v.s.) où avec quatre mille trois cens hommes que je commandois ce jour là (le Général d'Ayac s'étant absenté de grand matin pour visiter les troupes et le Pays de Luçon) nous en battîmes quinze mille : Je chargeai à la tête de la cavalerie et nous prîmes 25 pièces de canon. Le Représentant du Peuple Auguis rendit surement bien compte de cette journée, mais j'ignore s'il demanda que je fus promu au grade de Général de Division. J'en reçus le brevet quelque tems après. Depuis cette époque, j'ai toujours battu les ennemis de la République, à Bussau le 24 juin, à Bourneau le 29 août, à la Chateigneraye le 21 septembre, à St-Pierre du Chemin le 23 septembre, à Réaumur le 30 septembre, le 9 octobre à la bataille sanglante du Bois aux Chèvres, & le 11 octobre après avoir été forcé d'abandonner Châtillon, je chassai toute la nuit l'ennemi avec le peu de monde que j'avois pu rallier, et je regagnai Châtillon ; les Grenadiers de la Convention Nationale se sont trouvés à plusieurs de ces affaires avec moi.

Destitution ou suspension : Je n'ai été ni destitué ni suspendu.

Chevalier de Saint-Louis : 13 janvier 1788.

- Commandant une division sous Leschelle du 17 au 27 octobre 1793 ;
- Commandant en chef provisoire de l'armée de l'Ouest à la place de Leschelle, le 28 octobre 1793 ;
- Prit un congé, 14 novembre 1793 ;
- Employé à l'Armée du Rhin, 5 avril 1794 ; en qualité de commandant la division du Haut-Rhin non compris dans la réorganisation des états-majors, 13 juin 1795 ;
- Commandant la division des Sables d'Olonne (6e division), août 1795 ;
- Commandant la 4e division de l'Armée de l'Ouest, 5 octobre 1795 ;
- Admis à la retraite, 1er janvier 1796 ;
- Remis en activité, 10 avril 1796 ;
- Commandant temporaire de la place de Metz, 15 septembre 1799 ;
- Commandant la 25e division militaire, 1er juillet 1800 ;
- Admis à la retraite, 8 février 1801 ;
- Commandant d'armes à Mayence, 6 juin 1801.

 

En février 1794, il fit imprimer un texte intitulé "Campagne du général Chalbos à la Vendée", adressé au Comité de Salut Public ; voir ICI

Dès le mois d'août 1793, la santé du général Chalbos se détériore et à plusieurs reprises, il écrit au Ministère de la Guerre pour demander des congés.

 

Le 22 août 1793, il écrit : "Je renouvelle la demande que je t'ai déjà faite de l'expédition du congé qui m'est nécessaire pour aller aux eaux ; ne doute pas que dès que je serai rétably je ne revienne bon sans culotte demander au Ministre quel est le poste ou je puis servir le plus utilement la République."

Le 26 septembre 1793, il écrit au citoyen Bouchotte, Ministre de la Guerre : "J'ai différé le plus qu'il m'a été possible de vous demander positivement le congé que vous avés bien voulu me faire espérer que vous m'accorderiés si je persistais à l'obtenir ; le désir de servir ma patrie m'a fait oublier les douleurs vives de ma maudite sciatique, mais plus je vais moins je me trouve en état de remplir les fonctions difficiles et pénibles de mon commandement, et me trouvant dans l'impossibilité de continuer je suis forcé malgré moi de vous demander avec la dernière instance de vouloir bien m'accorder un congé de six semaines ; j'irai m'enfoncer aux eaux de Bourbonne ; après avoir reçu l'efficacité de ce remède, je me rendrai près de vous pour devenir tout ce que vous jugerés à propos..."

Il obtient une réponse positive et écrit de Niort, le 15 nivôse an II (4 janvier 1794) au Ministre de la guerre : "J'ai reçu le congé que tu m'as fait accorder et l'agrément du général en chef de l'armée de l'ouest pour en profiter. Ayant commencé ici un traitement, je vais le continuer ; et je partirai vers le 20 ou 25 de ce mois pour les eaux de Dax dans le département des Landes..."

Le 2 nivôse de l'an VIII (23 décembre 1799), il écrit de nouveau au Ministre de la guerre pour solliciter un congé de convalescence de deux mois : "Je vous prie de vouloir bien me l'accorder, il me devient indispensable, soit en raison de la maladie sérieuse que j'ai essuyé, soit à cause de mes infirmités, suites ordinaires de 66 ans d'âge, dont 58 de service, y compris 10 campagnes de guerre ..."

Un certificat de visite rédigé par l'officier de santé, Bernard, à l'hôpital militaire de Mayence "certifie que le citoyen Alexis Chalbos, général de division, commandant d'Armes de cette place, ressent de fréquentes douleurs rhumatismales vâgues et aiguës auxquelles se complique une affection d'artrause chronique qui nécessite après les remèdes généraux qu'il a employé, l'usage des Eaux Thermales. En conséquence, nous estimons que le citoyen dénommé ci-dessus a besoin d'aller prendre les bains et douches des Eaux de Wisbaden. Fait à Mayence, le 1er messidor an X (20 juin 1802)."

C'est le 26 ventôse de l'an XI (17 mars 1803) que le général de brigade Levasseur annonce au Ministre de la guerre le décès du général de division Chalbos, "à la suite d'une maladie d'environ 6 semaines". Les scellés sont alors posés sur les papiers et effets du général. "Les autorités civiles se réunissent à la garnison pour composer le convoi de ce vieillard respectable qui emporte l'estime et les regrets universels."  A propos de la pose des scellés, un procès-verbal est rédigé le 3 germinal an XI (24 mars 1803) par l'assesseur du juge de paix du troisième arrondissement de Mayence, Molitor, en présence du fils du général, Alexis Chalbos, chef de brigade du 8e régiment de chasseurs à cheval.

Le général de division ALEXIS CHALBOS est décédé à Mayence, le 26 ventôse an XI (17 mars 1803), à l'âge de 69 ans, dans la maison Bassenheim où il demeurait.

 

Mayence - Hôtel de Bassenheim - Street view - Mario Hoffmann - fév. 2019

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En 1884, la municipalité de Cubières a l'intention d'élever une statue en l'honneur du général Chalbos ; le maire, Théophile Boissier, écrit une lettre au Ministre de la Guerre en ces termes :

"Cubières, le 1er novembre 1884,
Monsieur le Ministre,
Le Maire de Cubières - Lozère - a l'honneur de vous exposer que le brave général Chalbos vit le jour à Cubières dans la Lozère. Notre département ne possédant pas de monuments militaires - si non celui de Du Guesclin - le Conseil municipal, dans un but de patriotisme et de dévoûment à notre brave armée française, a formé le voeu d'élever au Général Chalbos une statue sur une des places publiques de Cubières. Ayant fait part de notre projet à M. le Préfet du département de la Lozère, par sa réponse, il me demande les rapports qui ont existé entre le Général et Cubières. Je m'adresse à M. le Ministre de la Guerre pour avoir les renseignements nécessaires. Si je ne me trompe le Général Chalbos serait mort pendant les guerres de Vendée. En attendant une réponse le plus tôt possible.
Je suis de Votre Excellence le dévoué et fidèle serviteur.
Th. Boissier."

Cette demande ne fut suivie d'aucun effet mais, comme il est signalé plus haut, une plaque fut apposée sur la maison natale du général en 2008.

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Alexis Chalbos avait épousé à Anduze (30), le 23 avril 1755, Marie Beaux (ou Baux), fille de Pierre Beaux, aubergiste, et de Marie Cazalis, dont il eut 3 enfants : - Léger (ou Légier), né à Anduze, le 4 avril 1755 et baptisé le 24, décédé à Anduze, le 22 mars 1774, inhumé le 23 dans l'église des Révérends Pères Cordeliers d'Anduze ; - Jeanne, née à Anduze, le 12 septembre 1760 et baptisée le 14, décédée à Anduze, le 8 août 1762 ; et Alexis, né à Anduze, le 12 novembre 1764, baptisé le 21.

Marie Beaux est décédée à Anduze, le 2 août 1809, en son domicile sis rue Bouquerie , à l'âge de 83 ans.

Alexis Chalbos fils entra comme sous-lieutenant dans le 8e régiment de chasseurs à cheval, le 15 octobre 1789, et fut nommé lieutenant le 24 janvier 1792.

Pendant la première guerre de la liberté, il reçut un coup de sabre à la tête dans une reconnaissance faite sur Langenschwalbach. Sa conduite distinguée au début de la campagne suivante, lui mérita le brevet de capitaine le 1er mai 1793. Passé aide-de-camp de son père, le 14 juillet, il se signala dans la Vendée, notamment à la reprise de Châtillon, où il fut blessé d'un coup de feu à la tête (an II).

Rentré à son corps le 1er prairial an III (20 mai 1795), il servit dans les armées de Sambre-et-Meuse et du Rhin, de l'an III à l'an V. Sa brillante conduite aux batailles de Biberach et de Willengen, les 11 et 19 vendémiaire an V, lui valut les félicitations du général Desaix, qui fit mettre son nom à l'ordre de l'armée.

Dans la première de ces affaires, il prit, à la tête de l'escadron qu'il commandait, 10 pièces de canon et fit mettre bas les armes à 7.000 Autrichiens. Le 17 germinal suivant, il reçut le brevet de chef d'escadron, et après la campagne de l'an VI, fut nommé chef de brigade le 22 prairial an VII (10 juin 1799). Il fit avec ce grade les guerres de l'an VII à l'an XII, devint membre de la Légion d'honneur le 19 frimaire de cette année (11 décembre 1803), et officier du même ordre le 25 prairial suivant (14 juin 1804).  

Réformé avec traitement le 26 vendémiaire an XIII (18 octobre 1804), il reprit de l'activité le 6 avril 1807, en qualité d'aide-de-camp du général Ferino.

Le colonel Chalbos fut nommé, le 15 avril 1812, chef de la 15e cohorte du 1er ban.

Les fatigues de la guerre et des infirmités contractées dans les camps l'obligèrent bientôt à quitter le service actif. Le 9 mars 1813, il obtint du général Lauriston l'autorisation de rentrer dans ses foyers pour y attendre sa retraite, qu'il obtint le 29 août 1815.

Il avait épousé Dorothée-Nicole-Cécile Ehminger dont il eut deux enfants : - Dominique-Marie-Alexis, né le 9 fructidor an XI (27 août 1803) et décédé à La Haye, le 23 fructidor an XI (10 septembre 1803) ; - Marianne-Christine Chalbos née en 1805 et qui épousa Nicolas-Auguste-Alphonse, baron de Launay, intendant militaire ; il fut successivement nommé chevalier de l'ordre de la Réunion, en 1813 ; de la Légion d'honneur, en 1814 ; de l'ordre de Saint-Louis, en 1823 ; membre de l'ordre de Saint-Ferdinand d'Espagne (2e classe), en 1823 ; officier de la Légion d'honneur, en 1835 ; et commandeur en février 1845 ; demeurant à Marseille, rue Grinan n° 6 ; décédé à Paris, le 3 août 1857, inhumé au cimetière du sud - Montparnasse ; Marianne-Christine Chalbos est décédée à Paris le 30 août 1852.

Alexis Chalbos (fils), colonel de cavalerie en retraite, est décédé à Versailles, 16 rue des Tournelles, le 12 avril 1842, à l'âge de 77 ans.

 

États des services de Sr Chalbos (Alexis)

Colonel pensionné

- Sous-lieutenant au 8e Régiment de chasseurs à chaval, le 15 octobre 1789 ;
- Lieutenant le 24 janvier 1792 ;
- Capitaine le 1er mai 1793 ;
- Nommé aide de camp du général son père, le 14 juillet 1793 ;
- Rentré au Régiment le 1er prairial an 3e ;
- Chef d'escadron le 17 germinal an 5e ;
- Colonel, le 22 prairial an 7 ;
- Réformé suivant la lettre d'avis de son Ex. du 8 brumaire an 13 ;
- Nommé chef de la 15e cohorte de la garde nationale le 15 avril 1812 ;
- Rentré dans ses foyers pour sa retraite avec ordre du 9 mars 1813 ;
- Admis à la pension par décision du Roi le 29 août 1815.

Campagnes, Actions, Blessures :
- A fait les campagnes 1792, 1793, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 11, 12, 1812 et jusqu'au 9 mars 1813.
- A reçu des blessures, a fait des prisonniers, et pris des canons à l'ennemi.
- A reçu une lettre de félicitation du général Desaix sur la conduite distinguée qu'il a tenue dans diverses affaires.

Certifié conforme à mon brevet,
Signé :
Alexis Chalbos.

Le 7 octobre 1836, il écrit de Paris une lettre adressée "A Son Excellence Monsieur le Ministre Secrétaire d'État au Département de la Guerre,
Monsieur le Ministre,
Le nom de mon père a été oublié sur l'Arc de Triomphe de l'Étoile.
Il donna pendant sa vie l'exemple de la pratique sévère de toutes les vertus. Après 54 ans de service effectif pour la patrie et avoir en divers lieux commandé en chef et fait toutes les campagnes de guerre ; il mourut en février 1803, âgé de soixante douze ans, Commandant à Mayence, d'un rhumatisme qu'il avait apporté des guerres d'Hannovre, et qui le tourmenta sans cesse durant l'excellence de ses longs et pénibles services.
Le feu ayant pris pendant une nuit d'hyver dans un point de cette forteresse, il s'y porta et en revint avec le mal qui s'était logé dans l'estomac et dont on ne put le déplacer.
J'ai l'honneur de supplier Votre Excellence d'avoir la bonté de faire graver le nom de mon père, Chalbos (Alexis), Lieutenant Général des Armées, sur l'Arc de Triomphe de l'Étoile. Elle jugera qu'il mérite cette récompense, cet honneur.
Je suis avec un très profond respect,
Monsieur le Ministre,
de Votre Excellence,
Le très humble très obéissant serviteur,
Alex. Chalbos, ancien colonel de cavalerie légère."

 

 

On trouve cette photographie sur le site des Archives Départementales de Lozère, signalant l'homme comme étant un descendant du général Chalbos :  mais il n'en est rien !

Ursule Rouvière est décédée le 22 juin 1905 à l'âge de 76 ans ; elle était ménagère. Le couple habitait le village du Lozeret à Cubières.

Jean Chalbos est décédé au même lieu, le 8 mars 1881, à l'âge de 72 ans. Fils de Jean-Jacques Chalbos et de Marie Siau, il était né à Cubières, le 7 juin 1809.

Ce Jean n'est pas un descendant du Général Alexis Chalbos, leur ancêtre commun était l'arrière grand-père du général, c'est-à-dire Antoine-Hercule CHALBOS, qui était le trisaeuïl de ce Jean Chalbos époux Rouvière.

 

Je remercie M. Lionel Le Tallec pour son aide précieuse.

 

Voir aussi le blog "Billets d'histoires d'Anduze"

AD48 - Registres paroissiaux de Cubières et d'état-civil de Mende

AD78 - Registres d'état-civil de Versailles

Les Fastes de la Légion-d'Honneur - tome III - p. 133

AN - Base Leonore LH/469/73

Biographies et nécrologies des hommes marquants du XIXe siècle de A.V. Lacaine - Volume 7.

Généanet - Lionel Le Tallec - (zic061)

SHD - Dossier militaire - Chalbos Alexis - 7Yd59