Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
La Maraîchine Normande
19 mars 2021

CHÂTEAU-DU-LOIR (72) - PARIS (75) - MICHEL-ÉTIENNE-FRANÇOIS LENOIR DE LA COCHETIÈRE, GÉNÉRAL DE BRIGADE (1765 - 1797)

 

Château-du-Loir zz

 

Fils de Michel-Charles Lenoir de La Cochetière, avocat et président du tribunal du district de Château-du-Loir, et de Françoise-Madeleine Vérité, Michel-Étienne-François est né et a été baptisé  le 11 janvier 1765, au Château-du-Loir, en la paroisse Saint-Martin.

 

Lenoir de la cochetière z

Il est étudiant en droit avant d'entrer, le 4 avril 1787, au service de la compagnie des gendarmes écossais, où il reste durant un an, se retirant le 1er avril 1788. L'année suivante, en août 1789, il entre dans la garde nationale de sa ville natale, lors de sa formation. Le 23 juin 1791, pour réagir contre la fuite du roi à Varennes, il est dans les premiers à s'inscrire au 1er bataillon des volontaires de la Sarthe, où il devient lieutenant-colonel le 2 septembre suivant ; il devait le commander au sein de l'armée du Nord en 1792 et 1793.

Le 17 août 1793, il est fait prisonnier en assurant la défense d'une redoute dans la forêt de Mormal, non loin de la ville du Quesnoy, contre des troupes autrichiennes. Deux jours plus tard, il est fait général de brigade par la Convention. Conduit à Bruxelles par les Autrichiens, il réussit à s'évader le 25 septembre 1793, rentrant à Paris avant d'être employé aux armées des Côtes de Brest et de l'Ouest.

Le 23 vendémiaire an II (14 octobre 1793), il est confirmé dans son grade de général de brigade et se trouve affecté à l'armée des côtes de Brest. Quelques jours plus tard, le 5 brumaire (26 octobre 1793), il est envoyé en Mayenne, s'installant à Alençon puis à Mayenne, pour organiser la première réquisition, afin de s'opposer au passage d'une partie des troupes vendéennes, qui se trouvaient alors à Laval. Lenoir se trouve placé à la tête d'un corps de 17.000 hommes, formé, pour l'essentiel, à l'occasion de cette levée en masse, et composé de recrues bien souvent inexpérimentées. Le 30 octobre, il informe la Convention de la situation : "J'ai trouvé à mon arrivée l'armée fort mal organisée, les officiers absolument incapables de commander, presque point d'armes, point de munitions, cinq mauvaises pièces de canons, peu de canonniers." Les Vendéens approchant, la peur s'empare des troupes qu'il dirige et, le 1er novembre, il est contraint par leur débandade à abandonner la ville de Mayenne où il s'était installé et de se retirer de nouveau sur Alençon. Lenoir offre sa démission par deux fois (le 1er et le 3 novembre 1793), mais ses démarches sont rejetées, et il est maintenu à l'armée de l'Ouest jusqu'au 23 ventôse suivant (13 mars 1794), où il est nommé, à titre temporaire, commandant dans la 17e division militaire, à Orléans, pour remplacer le général de division Santerre, qui est absent.

Le 29 thermidor an II (16 août 1794), un arrêté du comité de salut public réforme les officiers d'état-major de l'armée de l'Ouest dans le cadre d'une refonte complète de cette armée, et il est suspendu de ses fonctions par les représentants du peuple en mission en fructidor de la même année. Le 17 floréal an III (6 mai 1795), après avoir été rappelé au service, il retrouve le grade de chef de bataillon. Cependant, le 15 vendémiaire an V (6 octobre 1796), il est admis à la retraite, avec le traitement de chef de bataillon.

A la fin du mois d'avril 1797, il meurt au bois de Boulogne, ayant mis fin à ses jours.

Martin DUMONT

Secrétaire général de l'Institut de recherche pour l'étude des religions (faculté des lettres de Sorbonne-Université)
Academia : Notice biographique de Michel-Etienne-François Lenoir de la Cochetière, militaire (1765-1797), publiée dans le f. 122 du Dictionnaire de biographie française (2012).

AD72 - Registres paroissiaux du Château-du-Loir

 _____________

 

Quel lien de parenté y avait-il entre le général et le vicaire général, François-Jacques-Modeste Le Noir de la CochetièreIls étaient cousins issus de germain. Le père du général de brigade, Michel-Charles (né en 1727), fils d'un Louis-Michel (1687-1731) qui fut avocat au bailliage du Lude était cousin germain du père du vicaire général, François-Joseph (1725-1770), fils du second lit d'un Charles (1679-1754) qui fut bailli, juge civil et criminel de police et eaux et forêts du comté du Lude. Le grand-père Charles (1654-1721) du général et du vicaire, qui était avocat au Parlement, juge magistrat au Présidial de La Flèche et échevin de la ville, avait épousé au Lude en 1678 Renée du Vivier. Le grand-père Charles et l'arrière grand-père Charles (1604-1632) avaient été l'un et l'autre conseillers au Présidial de La Flèche.

Précisions sur les circonstances de sa mort :

Un rapport de gendarmerie le signale le 1er floréal an V (20 avril 1797) dans le bois de Boulogne "tué lui-même d'un coup de pistolet qu'il tenait encore en la main", s'étant "donné le coup dans la bouche" (A.N. F 7/2763)

 

Revue du Souvenir Vendéen, numéros 265 de décembre 2013, pp. 73-74 et 266 de mai 2014, p. 54

Remerciements à M. Michel Chatry.

 

Publicité
Commentaires
La Maraîchine Normande
  • EN MÉMOIRE DU ROI LOUIS XVI, DE LA REINE MARIE-ANTOINETTE ET DE LA FAMILLE ROYALE ; EN MÉMOIRE DES BRIGANDS ET DES CHOUANS ; EN MÉMOIRE DES HOMMES, FEMMES, VIEILLARDS, ENFANTS ASSASSINÉS, NOYÉS, GUILLOTINÉS, DÉPORTÉS ET MASSACRÉS ... PAR LA RIPOUBLIFRIC
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Newsletter
Archives
Derniers commentaires
Publicité