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La Maraîchine Normande
27 novembre 2020

GLÉNAY - BRESSUIRE (79) - JOSEPH-CLÉMENT GARNIER DES MARMINIÈRES (1753 - 1794)


Famille qui semble originaire de St-Mesmin-le-Vieux (Vendée), s'est établie à Thouars vers le milieu du XVIIe siècle et y a fourni plusieurs conseillers du roi en ladite élection.

Blason : d'or à un chapeau d'abbé de sable, garni de ses cordons, aboutissant en deux houppes de même (donné d'office à plusieurs membres de cette famille par d'Hozier en 1700).

Charles Garnier, seigneur des Marminières ou Marmenières (St-Mesmin-le-Vieux), fils de Louis et de Marie-Renée Sicard, était conseiller du roi en l'élection de Thouars et sénéchal de Châteaumur. Il était né en 1616 et avait épousé à St-Laon de Thouars, Renée Vexiau. Il fut inhumé à St-Laon de Thouars, le 14 juillet 1671. 5 enfants sont nés de cette union dont Charles. Le fils de ce dernier, François, épousa Marie-Clotilde Goussé ; un de leurs enfants, Joseph, était le père du personnage qui nous intéresse.

JOSEPH 1753 z


Joseph-Clément Garnier a été baptisé à Glénay, le 22 novembre 1753. Il était fils d'un fermier du château de Glénay, Joseph, et de Magdelaine Cordier du Panneau.

Sa mère étant décédée à Glénay, le 8 avril 1763, son père se remarie à Thouars, paroisse Saint-Médard, le 23 novembre 1763, avec Magdelaine Cothereau, fille de maître Jean Cothereau, conseiller du roi,  commissaire enquêteur, juge civil et criminel en l'élection de la ville de Thouars, et d'Élisabeth Raveneau.

Joseph Garnier père est décédé à Glénay le 21 février 1783, à l'âge de 69 ans.

VIANDIERE Z

En 1779, Joseph Garnier des Marminières acheta le domaine de la Viandière (ou Vivandière) à St-Varent et en demeura propriétaire jusqu'à la Révolution.

Durant les premières années de la Révolution, Garnier continua d'habiter son manoir, bien que menacé par l'un de ses fermiers, nommé Roy. Les Républicains d'Airvault lui avaient remis un fusil pour exécuter son propriétaire ; mais le cultivateur n'osa pas accomplir son forfait.

En 1792, il était membre du conseil d'administration du district de Thouars.

 

Rey___Général_des_Armées_[

Quelques années plus tard, à Bressuire, Joseph Garnier se trouva parmi les Vendéens prisonniers du général Rey. Celui-ci, le 24 nivôse an II (13 janvier 1794), fit procéder à plusieurs exécutions et Joseph des Marminières fut fusillé. Son épouse, prisonnière elle aussi, fut remise en liberté. (Guide pour visiter le Thouarsais - pdf)

Document à propos de l'arrestation de Joseph Garnier des Marminières :

Copie de la lettre écrite par le citoyen David
Commissaire des Guerres à l'armée de Bressuire
adressée à la municipalité d'Airvault du 23 nivôse.
Citoyens amis soyez tranquils et réjouissez vous ; les Brigands de la Vendée sont au dernier soupir ; ont vient d'ammener y-ci dix neuf hommes des environs de St Mesmain, avec neuf femmes parmi ces 28 personnages étoient Garnier de Marminière et sa femme. Je sors d'assister à leur interrogatoires et demain avant midi le mari aura existé ; pour la femme je crois que son exécution poura etre renvoyé à Saumur. Quand on l'a pris il avoit trois pere de pistolets très beaux et que j'ai vu, avec un fulzil à deux coups, lui et elle m'ont parlé et m'ont demandé devant tout le peuple de m'intéresser à leur sort, il ne croient pas périre ;
Demain la fuzillade sera intéressante, car il feaut vous dire, qu'outre ces 28 rebelles, il en a été amené depuis hier le soir 18 très fanatizé.
La garnison que ces foutus célérats avoient à noir-moutiers a été passée au fil de l'épée et l'armée de Charette qui étoit aux environs et qui couroit porter des secours, a été battue et mise en déroute par une colonne de l'armée de Cherbourg dont le Régiment ci devant d'armanac faisoit partie. Jugez, s'il sont venus de loing, pour nous deffendre. Notre général Mailfert vient de rentrer à Bressuire et nous à apporté ces satifesantes nouvelles ; j'ai fait des reproches amers à de Marminière et à sa femme de n'avoir pas accepté l'offre salutaire que lui firent les généraux d'airveault lorsque nous primes sa fille ; hé ! bien m'ont ils répondu c'est un malheur pour nous, ont lui avoit offert sa grasse à cette condition qu'il resteroit à Airveault avec sa famille, un fameux de l'ordre de ces gueux fut fusillé y ci il y a trois jours, il se nomoit de Hanne de la Sorinière [Saumorière] âgé de 23 ans.
Le paye se purge ainsi divertissons nous, nous somes ce soir une vingtaine de braves gens qui buvons à la santé des Républicains, et par conséquant à la votre.
Signé le Commissaire des Guerres David.
Pour copie Dangon
Pour copie Cavri. (AD49 - 1 L 1219 )

Il avait épousé, à La Grimaudière (86), paroisse Saint-Cybard, le 30 mai 1774, Marie-Anne Proust, fille de Thomas Proust, avocat en parlement, et de Magdeleine Rolland,  en présence de sa belle-mère, Magdelaine Cothereau et de Clément Cordier, son oncle et curateur.

De cette union sont nées trois filles : - Marie-Magdelaine, née le 28 mars 1775, mariée à Soulièvres le 30 floréal an III (19 mai 1795) avec Henri-Charles Dezanneau (décédé le 24 juin 1830 à St-Varent) - dont Henri-Clément et Louise-Honorée - Marie-Magdelaine est décédée à l'âge de 36 ans, à Saint-Varent, le 7 mai 1812 ; - Magdelaine-Victoire, née le 20 mars 1776 et décédée à Glénay le 25 octobre 1778 ; - Josèphe, née le 3 septembre 1781, décédée à Saint-Varent, le 20 décembre 1785.

signature Garnier des Marminières

 

Marie-Anne Proust était présente lors de la déclaration de la naissance de son petit-fils, Henri-Clément, à St-Varent, le 19 ventôse an IV (9 mars 1796), ce qui confirme bien qu'elle n'a pas "disparu dans les prisons" comme on peut le voir écrit ici ou là. Par ailleurs, l'acte de mariage de Marie-Magdelaine, leur fille, ne précise malheureusement rien sur les circonstances de la mort de Joseph. Marie-Anne Proust est décédée au bourg de St-Varent, le 26 avril 1814, à l'âge de 78 ans.

proust signature

 

Une des soeurs de Joseph-Clément, Marie-Magdelaine, avait épousé Jean Genay, à Glénay, le 12 janvier 1762 ; il était originaire de la Châtaigneraie, sénéchal de Courlay. Le couple était propriétaire de l'Audouinière de Courlay.

De cette union sont nés plusieurs enfants :

- Joseph, né en 1763, qui, après avoir fourni comme officier une brillante carrière pendant l'insurrection vendéenne, se retira à Courlay où il mourut, célibataire, le 20 juillet 1845, à l'âge de 82 ans ;

- Madeleine-Marie, baptisée à Courlay le 14 avril 1764 ;

- Radegonde-Marie-Marguerite, baptisée à Courlay le 15 mars 1765, mariée au même lieu, le 24 frimaire an VI (14 décembre 1797) avec Pierre-Alexandre Bienvenu, chirurgien de la Marine Royale, fils de Charles Bienvenu, officier de santé, domicilié à Pouzauges, et de Anne-Charlotte Minaud ; maire de Courlay ; décédé le 1er décembre 1845 ; dont 2 fils, Charles-Alexandre et Benjamin-Damasse ; Radegonde-Marie-Marguerite est décédée à Courlay le 6 décembre 1850 ;

- Jean, baptisé à Courlay, le 27 octobre 1766, inhumé le 13 août 1767 ;

- Jeanne-Anne-Christine ;

- Rose-Modeste, née à Courlay le 25 avril 1769, mariée au même lieu, le 30 pluviôse an IX (19 février 1801) avec Joseph-Adélaïde Bienvenu, né à Pouzauges, le 12 janvier 1770, chirurgien, demeurant à Cerizay, (frère de Pierre-Alexandre), Rose-Modeste est décédée à Courlay le 23 avril 1813 ;

- Jean-Charles.

Un document notarié en date du 16 janvier 1779 indique que les enfants furent confiés à un curateur, Henry-Joseph-François Fradin, demeurant au château de La Bosse, paroisse de Cirières. (AD85 - 3 E 57 223-1 - vues 12 et 13). D'après ce document, on peut aussi en déduire que Jean Genay et son épouse, Marie-Magdelaine, sont décédés avant 1779.

 

Genay Joseph décès


Dictionnaire historique et généalogique des familles du Poitou - tome troisième - 1905

AD86 - Registres paroissiaux de La Grimaudière

AD79 - Registres paroissiaux et d'état-civil de Glénay, Saint-Varent, Soulièvres, Courlay ...

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