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La Maraîchine Normande
19 avril 2020

ST-RÉVÉREND (85) NANTES (44) - GABRIEL-MARIE-FRANÇOIS GUERRY DE LA VERGNE, OFFICIER DU GÉNÉRAL CHARETTE (1745 - 1813)

Vendéens 89 z


L'origine des frères Guerry est peu connue. L'un prit le nom du manoir paternel, le Cloudy, situé à Notre-Dame-de-Riez, l'autre s'appela Guerry de la Fortinière, ferme située en la Barre-de-Monts. Il y avait en outre, Guerry de Boisjoly même commune ; Guerry du Villebon (ou Vilbon) en Saint-Gervais et Guerry de la Vergne en Saint-Révérend. (Annuaire de la Société d'émulation de la Vendée, 1868, p. 101). Ajoutons enfin, Guerry de Beaulieu, du nom d'un domaine familial du côté maternel.

blasons z

LE CLOUDY (aujourd'hui le Clody) : Alexis Le Gascoing, demeurant à Châteauneuf près de Challans, achète les Cloudis en 1693. Anne-Louise Le Gascoing, fille du précédent, hérite des Cloudis et laisse comme héritier de ce fief son neveu, Jacques Guerry. Il prend le titre de seigneur du Cloudy. Ce dernier est issu d'une grande famille du Poitou. Son père est Joseph de la Jarrie et sa mère Marie-Anne Le Gascoing, soeur d'Anne-Louise. Le mot Cloudis signifierait : un lieu clos.

le Clody z

Jacques Guerry du Cloudy, fils de Joseph Guerry, écuyer, seigneur de la Jarrie et de Marie-Anne Le Gascoing avait épousé, à Saint-Révérend, le 6 novembre 1741, Marie-Gabrielle-Élisabeth Macé de Beaulieu, fille de François Macé, écuyer, chevalier, seigneur de Beaulieu, et de Gabrielle-Elisabeth Eveillard. 

Guerry du Cloudy père signature z

Jacques Guerry du Cloudy, écuyer, est décédé à Saint-Gervais, le 11 septembre 1786.

Marie-Gabrielle-Élisabeth Macé de Beaulieu, son épouse, est décédée à Saint-Gervais, "dans le mois de décembre 1793". (AD85 - Registres d'état-civil de Saint-Gervais / Reconstitutions d'actes 1792 - 1814 AD2E221/7 - vues 21 et 22)

Elisabeth Macé signature z

De ce mariage sont nés :

1 - Marie-Anne-Gabrielle, née à Saint-Révérend (85), baptisée le 30 octobre 1742 ;

2 - Charles-François-Louis, né à Saint-Révérend, baptisé le 8 février 1744  (Guerry de la Vergne) ; décédé à Saint-Gervais, le 29 juillet 1777, à l'âge de 33 ans ; 

3 - Gabriel-Mary-François, né à Saint-Révérend, baptisé le 11 novembre 1745 (Guerry de la Vergne) ; qui suit,

4 - Jacques-Samuel, baptisé à Sallertaine le 19 juillet 1748 (Guerry de Beaulieu) ; chevalier de Saint-Louis ; volontaires à l’armée des princes, compagnies rouges, gendarmerie ; décédé à Saint-Gervais le 24 octobre 1820 ; célibataire ; à l'âge de 72 ans ;

Guerry de Beaulieu signature z

5 - Alexandre-Joseph-Pierre, né à Châteauneuf (85), le 2 novembre 1749 (Guerry du Cloudy) ; chevalier ; parrain de sa soeur Renée-Aimée ; volontaire à l’armée des princes, 3e compagnie, infanterie ; Il s'insurgea dès mars 1793 à la tête des insurgés de Saint-Gilles et du rassemblement de L'Aiguillon et installa son état-major au château d'Avau chez Madame de La Roche. Il s'empara d'Apremont dès les premiers jours de la révolte, puis participa aux attaques des Sables-d'Olonne avec Joly. Il s'illustra également à Challans en avril, avant de se joindre finalement à Charette. Traqué en 1795 par le général Dutruy, il fut capturé alors que la paix de La Jaunaye avait en théorie mis fin aux hostilités. Malgré les protestations, même celles de Charette, il fut emprisonné aux Sables. Transféré à La Rochelle, puis à Fontenay où il fut jugé et condamné à mort ; marié à Saint-Jean-de-Monts, le 12 septembre 1786, avec Marie-Louise-Victoire de l'Espinay de la Flotterie veuve de Charles-Joseph-Calixte-Jacques de Busca, chevalier seigneur de Bois Masson (décédée à Nantes le 16 août 1812) ; Alexandre-Joseph-Pierre fut exécuté le 1er nivôse an IV (22 décembre 1795), à l'âge de 46 ans ;

Guerry du Cloudy fils signature z

6 - Louise-Rose-Angélique, née à Châteauneuf, le 18 décembre 1750 ;

7 - Louis-Pierre, né à Châteauneuf, et baptisé le 21 juin 1752 ;

8 - Louise-Anne-Modeste, baptisée à Sallertaine (85), le 15 novembre 1753 ; marraine de sa soeur, Renée-Aimée ;

9 - Pierre-Sulpicebaptisé à Sallertaine, le 8 décembre 1754 (Guerry du Villebon) ; chevalier de Saint-Louis ; volontaire à l’armée des princes, compagnies rouges, gendarmerie ; maire de Saint-Gervais depuis mai 1816 jusqu'en avril 1817 ; décédé à Saint-Gervais, le 11 mai 1831 ; célibataire ; à l'âge de 76 ans ;

Guerry de Vilbon signature z

10 - Joseph-Mariebaptisé à Sallertaine, le 12 août 1756 (Guerry de la Fortinière) ; chevalier de Saint-Louis ; ancien officier douanier des gardes-côtes, il prit, en mars 1793, la tête du soulèvement dans les marais de Challans. Le 17 mars, il s'empara de Noirmoutier et adressa une sommation à l'Île d'Yeu (qu'il n'attaqua finalement pas !). Il devint alors divisionnaire de Charette. Il s'illustra à la défense de l'île de Noirmoutier lors de l'attaque victorieuse des Républicains en janvier 1794. Il parvint à rejoindre Charette et à continuer la lutte.  Il survécut à la guerre et écrivit ses mémoires en 1814 ; marié le 16 floréal an III (5 mai 1795) à Chavagnes-en-Paillers, avec Osmane-Victoire de Guerry de Beauregard, née à Dompierre ; Charette fut son témoin ; elle est décédée à Chavagnes-en-Paillers, au château de l'Ulière, le 14 juillet 1839 ; Maire de Chavagnes-en-Paillers depuis juin 1814 jusqu'en septembre 1817, Joseph-Marie est décédé en son château à Chavagnes, le 21 janvier 1818, à l'âge de 61 ansDe ce mariage sont nés : - Marie-Osmane, née le 16 messidor an V (4 juillet 1797) ; - Marie-Joseph, né le 23 brumaire an VII (13 novembre 1798).

Cinq ans six mois de service avant la Révolution, et huit ans de service y compris quatre campagnes dans les armées Royales de l'Intérieur. Total treize ans six mois de service, y compris quatre campagnes. (AD85 - SHD XU 65 - vue 23)

Guerry de la Fortinière maire signature z

11 - Jacques-Antoine-Gabrielné à Saint-Gervais, le 22 février 1758, (Guerry de Boisjoly) ; volontaire à l’armée des princes, compagnies rouges, gendarmerie ; décédé à Saint-Gervais, le 19 janvier 1822 ; célibataire ; à l'âge de 62 ans ;

Guerry de Boisjoly signature z

12 - Rose-Aimée, née à Saint-Gervais "à la maison noble de Villebon", le 2 juillet 1759 ;

13 - Geneviève-Adélaïde, née à Saint-Gervais, le 10 avril 1766 ; décédée au même lieu, le 2 mai 1788, à l'âge de 21 ans.

Fleur-de-lis on Apple


Le 30 avril 1781, Guerry de la Fortinière et Guerry du Vilbon sont présents lors de la bénédiction d'une cloche à Saint-Gervais. Le parrain était messire Gaspard-Daniel Rousseau de la Ménardière, Écuyer, seigneur haut justicier de Saint-Gervais et la marraine, dame Marie-Anne de Bernabé de la Boulaye, son épouse.

 

Fleur-de-lis on Apple

 

LA VERGNE ST REVEREND 85 z

 

Gabriel-Marie-François Guerry de la Vergne

Son nom lui vient du logis de la Vergne à Saint-Révérend.

Domicilié à Saint-Gervais, diocèse de Luçon, il se marie à Touvois, le 17 novembre 1778, avec Rose-Élisabeth Pellard de Montigny, fille d'Alexandre-Henri Pellard, seigneur de Montigny, de l'Épardière et de Louise-Céleste Le Boeuf, née à Touvois, le 6 avril 1757, en présence de Joseph-Pierre et Pierre Sulpice Guerry du Villebon et du Cloudy, frères de l'époux.

De ce mariage naît une fille, Rose, à Nantes, paroisse Saint-Clément, le 7 octobre 1780 ; Rose Guerry de la Vergne épouse, en 1801, François-Arnaud Boux de Casson, dont 7 enfants : Armand (1802 à Nantes) ; Rose (1807 à Challans) ; Narcisse (1809 à Challans) ; Zoé (1811 à Challans) ; Adolphe (1813 à Challans) ; Ludovic (1815 à Challans) ; Onésime (1816 à Challans). Elle est décédée en son château de la Vérie à Challans, le 3 mars 1863, à l'âge de 82 ans.

Insurgé dès 1791, il fut arrêté en même temps que son frère, Jacques-Antoine-Gabriel Guerry de Boisjoly, le 4 mai ; ils furent conduits à Challans et gardés dans des chambres de la principale hôtellerie de Challans, le tribunal fit procéder à leur interrogatoire le jour même de leur arrivée : 

INTERROGATOIRE DE GUERRY DE LA VERGNE

Interrogé de ses noms, surnoms, âge, qualité et demeure,

A dit s'appeler Gabriel-Marie-François Guerry, ci-devant gentilhomme et actuellement citoyen, âgé d'environ 45 ans, demeurant à sa maison de la Vergne, paroisse de Saint-Révérend.

Interrogé s'il a eu connaissance, hier, d'un attroupement d'hommes qui se fit aux environs de sa paroisse de Saint-Révérend, de celles de Coëx, l'Aiguillon et Saint-Maixent.

A dit que, le tocsin ayant sonné à Apremont, à ce qu'on lui a dit, à Coëx où il l'avait entendu, ainsi qu'à Saint-Révérend, environ une trentaine d'hommes, armés les uns de fourches de fer et les autres de fusils, se rassemblèrent et allèrent chez lui ; que là ils lui dirent qu'à Apremont, on était aux armes et qu'on se battait, et l'engagèrent à se mettre à leur tête, ainsi que le sieur de Rorthais, qui était avec lui, pour marcher vers ledit lieu d'Apremont pour ramener la paix ; que, lui répondant, leur ayant fait plusieurs remontrances et exhortations pour les détourner d'une pareille démarche, ils furent sourds à ses représentations en persistant à l'engager de se mettre à leur tête ; ce qui détermina lui répondant, ainsi que ledit sieur de Rorthais, de se rendre à leurs sollicitations pour ne pas rompre entièrement avec eux et conserver leur confiance, afin de les ramener plus facilement à la paix et prévenir les excès auxquels ils auraient pu se porter ; que, mû par ces considérations et par le triste exemple de ce qui était arrivé à Saint-Christophe la veille et qu'il avait appris le matin, et encore par la promesse et l'engagement qu'il prit de ces particuliers de se laisser conduire aveuglément par lui et par ledit sieur de Rorthais, et sous les menaces par eux faites à ces particuliers de les abandonner en cas d'insubordination, et enfin pour le bien de la paix, il se décida, avec ledit sieur de Rorthais, après s'être concertés ensemble, à se mettre à la tête de ces particuliers et à les accompagner au bourg d'Apremont, où ils avaient dessein d'aller d'abord ; que, rendus à Apremont, ils passèrent la rivière et s'arrêtèrent à l'entrée du bourg où, voyant tout tranquille, il fut proposé par le répondant de retourner chez eux ; que cette troupe, ne se trouvant pas satisfaite par la crainte que le calme ne fût qu'apparent, lui répondant, pour les rassurer davantage et prendre un état certain des choses, se sépara un moment d'eux pour (s'informer), et ensuite leur fit dire par quelqu'un que, toutes les choses étant tranquilles, il n'était pas besoin d'aller plus loin et qu'il leur fit dire de se retirer ; ce qu'ils firent effectivement. Ajoute le répondant que tous ces hommes qui vinrent chez lui étaient de la paroisse de Saint-Révérend, et qu'ils furent joints en route par soixante ou quatre-vingts hommes de la paroisse de Coëx, qui étaient également armés de fourches et de fusils, et que, dans toute la route, il ne fut question entre eux que de paix et de conciliation.

Interrogé quel entretien et quels propos il eut entre eux lorsque les habitants de Coëx se réunirent à eux,

A dit qu'il leur avait répété les mêmes conventions qui avaient été faites avec les gens de Saint-Révérend et qu'ils y avaient adhéré de la même manière.

Interrogé quel était son motif et ses vues en se mettant à la tête de tous ces particuliers,

A dit qu'il les avait déjà déduits en disant que c'était pour la paix et pour éviter un carnage semblable à celui de Saint-Christophe.

Interrogé à quelle personne il s'adressa à Apremont pour avoir les éclaircissements qu'il cherchait sur l'état des choses dans ce pays,

A dit qu'il s'adressa au sieur de la Rochefoucauld, de Boislivière, qui lui dit que tout était tranquille et qu'il ne voyait point d'apparence d'aucun mouvement.

Interrogé s'il resta le soir chez ledit sieur de la Rochefoucauld,

A dit que non, qu'il s'en était en allé avec quelques gens de sa paroisse.

Interrogé s'il ne trouva aucun étranger chez M. de la Rochefoucauld,

A dit qu'il n'en vit point.

Interrogé s'il connaît les particuliers qui l'avaient prié de se mettre à leur tête, ainsi que ceux qui les avaient joints en route et quels sont leurs noms,

N'a pas voulu répondre à cette interrogation.

Interrogé s'il pouvait bien répondre des gens à la tête desquels il se mettait pour entreprendre de les conduire ainsi dans les endroits où ils voulaient aller,

A dit qu'il se promettait d'en répondre autant qu'on peut répondre des hommes.

Interrogé s'il sait quel motif conduisait cette troupe d'hommes à parcourir ainsi le pays en allant à Apremont,

A dit qu'il ne leur a connu d'autre motif que le désir de la paix.

Interrogé si, en se mettant ainsi à la tête de ces attroupés, il ne leur avait pas proféré ces paroles : "Allons, mes amis, allons soutenir la religion !"

A dit que non, qu'il sait que les gens sont assez attachés à leurs principes, qu'ils portent même quelquefois au fanatisme, sans (qu'on ait à) chercher encore à les exciter sous le prétexte de la religion.

Interrogé si ces jours derniers, il ne lui a pas été envoyé un cheval chargé de munitions,

A dit que non.

Interrogé si le sieur de Marconnay ne lui a pas envoyé un cheval chargé depuis peu de jours,

A dit que non, que le sieur de Marconnay ne lui a envoyé aucun cheval chargé ni autrement.

Interrogé s'il était armé, lorsqu'il se mit à la tête de ces particuliers et les accompagna à Apremont,

A dit que non, qu'il n'avait qu'une canne et un couteau de chasse.

Interrogé si, lors de la réunion des gens de Coëx à ceux qu'il conduisait, ces particuliers venaient de chez eux ou d'ailleurs,

A dit qu'il n'en sait rien, mais qu'il présume qu'ils venaient de chez eux.

INTERROGATOIRE DE GUERRY DE BOISJOLY

Interrogé de ses nom, surnom, âge, qualité et demeure,

A dit s'appeler Jacques-Antoine-Gabriel Guerry de Boisjolly, âgé de trente-trois ans, citoyen actif, et demeurer à la Vergne, paroisse de Saint-Révérend.

Interrogé si, mardi dernier, 3 de ce mois, il ne dîna pas chez le sieur Guerry, son frère, à la Vergne, paroisse de Saint-Révérend,

A dit que non ; qu'il dîna à Commequiers, chez M. de la Roche, où se trouvèrent MM. de Lespinay du Clouzeau, de Lespinay du Paillé, ci-devant baron, et le fils de ce dernier ; le sieur Roy, vicaire de Commequiers ; Mme du Cloudy et autres, dont il ne se rappelle pas les noms pour le moment. Cependant, il se rappelle que la demoiselle de la Rochefoucault de la Froncinière y était.

Interrogé quel jour il était parti de la maison de la Vergne,

A dit qu'il en était parti ledit jour, 3, entre sept et huit heures du matin et qu'il revint à ladite maison de la Vergne sur les cinq heures du soir.

Interrogé si, lorsqu'il partit de la Vergne, il se rendit de suite à Commequiers,

A dit que oui, et qu'il ne s'arrêta que pour demander un passeur pour passer la rivière de Vie, vis-à-vis Saint-Maixent.

Interrogé si, avant de partir pour Commequiers, il n'apprit point qu'il devait y avoir un rassemblement d'hommes dans ladite paroisse de Saint-Révérend,

A dit que non, qu'il ne l'apprit qu'en revenant dudit Commequiers, près de la rivière de Vie, par un nommé Praud, journalier à Saint-Maixent ; que Mme Guerry, sa belle-soeur, envoyait à Commequiers pour le prévenir du tumulte qui était arrivé depuis son départ et le prier de venir auprès d'elle ; que, rendu à la Vergne, Mme Guerry lui dit que son mari et le sieur de Rorthais étaient allés avec les habitants de Saint-Révérend, qui étaient venus en troupe chez elle, sur les sollicitations qu'ils firent à son mari et audit sieur de Rorthais, au lieu d'Apremont, où le tocsin sonnait depuis longtemps, afin de repousser des vagabonds qu'on leur avait dit venir dévaster les campagnes ; ce qu'ils avaient lieu de croire, d'après les propos incendiaires qui avaient été tenus par un homme qui avait été arrêté et conduit en cette ville, le jour de Pâques dernier, par le sieur Guerry du Cloudy, lesquels propos il avait tenus à Commequiers dans le bourg et chez du Cloudy la veille de Pâques.

Interrogé s'il n'a point connaissance qu'il ait été fourni des munitions auxdits habitants attroupés,

A dit que le sieur Guerry, son frère, donna cinq ou six de ces gens un peu de plomb, que lui interrogé avait sur sa table ; ce qui pouvait faire environ six coups, autant qu'il peut en juger par ce qui est resté dans le sac ; que cependant il ne peut savoir si c'est son frère qui en donna à ces gens, ou si c'est eux-mêmes qui le prirent, n'étant pas alors à la maison.

Interrogé s'il ne connaît point ceux qui composaient la troupe,

A dit qu'il en connaît plusieurs, que presque tous les hommes de la paroisse de Saint-Révérend, à ce qu'il a appris, y étaient, mais qu'il ne veut en nommer aucun.

Interrogé en quel endroit il a été arrêté,

A dit qu'il a été arrêté à la Vergne ce jourd'hui, environ midi, par MM. de la garde nationale et quelques dragons.

Interrogé à quoi il employa la soirée du 3, après son arrivée à la Vergne,

A dit qu'il n'en sortit point de toute la soirée.

Interrogé si, avant de partir pour Commequiers, il n'était point instruit que le sieur Guerry son frère et le sieur de Rorthais devaient se rendre à Apremont dans la journée avec les habitants de la paroisse,

A dit que non, qu'il n'en avait eu aucune connaissance et qu'il ne l'apprit qu'en revenant de Commequiers.

Guerry de la Vergne fut transféré à Nantes, puis ramené en Vendée à la fin juin. L'amnistie de septembre les libéra. Guerry de Boisjoly émigra accompagné de ses frères Guerry du Cloudy, Guerry de Beaulieu et Guerry du Villebon. L'émigration fut brève, mais suffisamment durable pour que leurs noms apparaissent sur les listes d'émigrés. Fin 1792, ils étaient de retour.

Guerry de la Vergne s'illustra particulièrement à la bataille de Cholet, le 17 octobre 1793. En 1794, il se réfugia à La Chapelle-sur-Erdre.

En 1795, sur l'invitation même de sa municipalité, il était rentré à Saint-Gilles-sur-Vie ; il n'en fut pas moins arrêté, détenu à Fontenay-le-Comte, puis à Rochefort, puis déporté "sans jugement" à Cayenne - arrêté en date du 30 vendémiaire an VI (21 octobre 1797) : Mgr de Beauregard disait de lui : "M. Guéry de la Vergne, brave officier vendéen, qui m'avait reçu le premier quand je rentrai dans le diocèse de Luçon, en 1795. Il était aussi bon chrétien que bon soldat."

Rentré en France, vers 1802, il multiplie les démarches pour obtenir la restitution de ses biens confisqués. Dans l'un de ses courriers, il écrit : "Au mois de may, 92, je perdis Rose-Élisabeth Pellard, mon épouse. Elle ne me laissa qu'une fille." Il entretient également une correspondance avec d'autres déportés restés à Cayenne. On peut lire dans l'une de ces lettres : Cayenne le 2 avril 1802. Nous aprenon avec la plus grande satisfaction, mon cher monsieur guéry, votre arrivée en France, ayant trouver votre fille convalisante, dieu a voulu vous la rendre et vous a conserver aussi pour elle ..." Signé Bouteillier de Goutin.

 

signature z

 

Gabriel-Marie-François Guerry de la Vergne est décédé à Nantes (2e canton) le 9 juin 1813, à l'âge de 67 ans.

 

Guerry de la Vergne acte décès Nantes 2e canton



AD85 - Registres paroissiaux et d'état-civil de St-Gervais, Sallertaine, Châteauneuf, St-Révérend ...

AD85 - Papiers personnels Boux de Casson - 60 J 557

Vendéens et Républicains dans la Guerre de Vendée - Tome Ier - Frédéric Augris - 1993

La préparation de la guerre de Vendée, 1789-1793 - Tome 1 - Ch.-L. Chassin - 1892

http://www.natureetculture85.fr/_media/les-cahiers-de-rie-n-7-novembre-2002.pdf

http://www.histoirepassion.eu/?1792-1793-Les-emigres-de-Saintonge-Aunis-Angoumois-et-Poitou-E-F-G-H-I-J

AD44 - Registres d'état-civil de Nantes

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