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La Maraîchine Normande
5 février 2020

FONTENAY-LE-COMTE - OULMES (85) - L'ABBÉ JEAN ALLEAUME, CURÉ DE BOUILLÉ (1738 - 1808)

 

Fontenay-le-Comte z

 

Fils de Jacques, procureur au siège royal de Fontenay, et de Thérèse Guyot, Jean Alleaume est né à Fontenay-le-Comte, paroisse Notre-Dame, le 9 septembre 1738.

 

baptême z

 

Succédant à François Delaroy, Jean Alleaume devient curé de Bouillé en mai 1768. Il signe pour la dernière fois les registres le 11 juillet 1792 et s'embarque pour l'Espagne, aux Sables-d'Olonne, le 9 septembre 1792, sur le Jean-François.

Le passeport, qui lui fut délivré par la municipalité de Fontenay, à la veille de sa déportation (5 septembre 1792), nous donne quelques détails physiques de sa personne : "taille de cinq pieds, cheveux et sourcils meslés, yeux gris, nez gros, bouche grande, manton rong, front haut, visage rong rempli".  (AD85 - 2 Num 11/32 - 8 - vues 1 et 2)

Jean signature z

Au Concordat, il revient à Bouillé et tient le registre de catholicité à partir du 18 novembre 1801. Il prête serment à Fontenay, le 27 avril 1803. 

Le 9 floréal an XI (29 avril 1803), il adresse, de Fontenay, une lettre au préfet :

Monsieur le Préfet,

Le Citoyen Alleaume nommé pour desservir la succursale de Bouhié vous assure de ses recpectueuses civilités, et vous déclare que vu la grande difficulté de trouver un logement, il se contenteroit d'une somme annuelle telle qu'il vous plairoit de lui adjuger, païable par cartier, parce que il se logeroit à sa volonté, jusqu'à ce qu'on puisse lui en procurer un stable, ce qui seroit beaucoup mieux ; la crainte de charger une petite commune, le désir de ne pas donner lieu aux citoyens qui la composent, de se plaindre et les raisons exposées dans l'article suivant, lui ont donné lieu de vous faire cette déclaration.

2° Quand on vous présentera les délibérations du conseil municipal, je vous prie d'ordonner que leur premier soin soit de réparer l'église qui en a un besoin pressant et de procurer les vases sacrés, surtout un calice, celui dont on se sert n'appartenant pas à l'église, obligé de le remettre au plutôt ou de le payer.

3° En 1789, j'ai prêté sans intérêts à la fabrique de Courdault dans un besoin pressant cinq cens livres pour les réparations du presbytère et de l'église, je crus qu'il n'étoit pas nécessaire d'observer les formalités prescrites, je me contenté du billet du fabriqueur qui étoit un homme de probité, et qui m'auroit payé si la Révolution ne fut pas venue. Il avoit déjà donné un acompte ; il est mort ; ses enfans après sa mort rendirent leur comptes et il ne fut point question de cette dette ; il ne m'étoit pas possible alors de la réclamer ; il reste encore à la commune une cloche qui vaut mieux que la somme ; si par votre autorité je pouvois tirer quelque chose, cela me feroit grand plaisir ; dans ce moment je fais plus de cas de cent livres que de cinq cens pour lors. Les circonstances présentes ne favorisent pas ma demande.

Permettez qu'un citoyen natif de cette ville vous manifeste sa reconnoissance et vous passe ses remerciemens ; c'est par vos soins, par votre prudence consommée, sous vos auspices, qu'un prélat respectable orné des vertus les plus sublimes, est venu au nom du Seigneur y réédifier le temple ; quelle consolation ! quelle joye, une cérémonie si majestueuse, si édifiante et si bien dirigée ne doit elle pas avoir répandu dans tous les coeurs : fasse le Ciel qu'une paix solide, qu'une réunion sincère et permanente en soit le fruit ; fasse le Ciel qu'elle y fasse revivre dans toute son ancienne splendeur la Religion de nos ancêtres ainsi que dans ce vaste département que vous gouvernez avec l'applaudissement général ; fasse le Ciel que vous jouissiez pendant bien des années d'une santé parfaite si nécessaire pour soutenir les pénibles travaux de votre ministère ; tels sont les voeux justes et sincères du citoyen soussigné.
ALLÉAUME (AD85 - 2 Num 11/32 - 8 - vues 3 et 4)

Le 20 juin 1805, il dessert la paroisse d'Oulmes jusqu'à sa mort, survenue le 12 mars 1808.

 

ALLEAUME JEAN curé décès

AD85 - Dictionnaire des Vendéens

AD85 - Registres paroissiaux de Fontenay-le-Comte et d'état-civil de Oulmes

______________________________ 

 


Né à Fontenay-le-Comte, paroisse Notre-Dame, le 21 octobre 1737, Jacques-Charles Alleaume, frère du précédent, est curé de Vernoux-en-Gâtine depuis janvier 1765.

Jacques-Charles 1737 baptême

Le 16 septembre 1792, Jacques-Charles Alleaume, curé de la paroisse de Vernoux, qui n'avait pas consenti à jurer "fidélité à la République et haine à la royauté", comparut devant le tribunal criminel de Niort. Il était prévenu "d'avoir troublé l'ordre public par des conseils insidieux et manifesté des opinions contraire à l'ordre établi". Il affirma ne pas avoir déconseillé à ses anciens paroissiens d'assister à la messe célébrée par le curé constitutionnel et nia avoir enlevé les vases sacrés, les saintes huiles, les ornement sacerdotaux et emporté les registres de l'état-civil.

Jacques-Charles signature z

Le tribunal l'acquitta, mais, se sentant de moins en moins en sécurité, l'abbé Alleaume s'embarqua pour l'Espagne, des Sables-d'Olonne sur la Fidèle-Marianne, le 23 octobre 1792. Il regagna la France en 1803 et fut nommé curé de Pougne. L'abbé Pressa, ancien vicaire de Jazeneuil, le remplaça dans son ancienne paroisse.

Jacques-Charles Alleaume est décédé à Pougne-Hérisson, le 27 octobre 1806.

Jacques-Charles décès z

 

AD85 - Registres paroissiaux de Fontenay-le-Comte

AD79 - Registres d'état-civil de Pougne-Hérisson

Histoire des communes des Deux-Sèvres - Maurice Poignat - Le Pays de Gâtine - 1984

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