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La Maraîchine Normande
29 septembre 2019

ARDELAY - LA MEILLERAIE-TILLAY (85) - LES GUESDON DE LA POUPARDIÈRE, DE LA PLISSONNIÈRE, DE LA BRIANTIÈRE, DE LA VILLETTE ...

FAMILLE GUESDON DE LA POUPARDIÈRE

Le 1er mars 1783, était inhumé, dans le cimetière de Chavagnes-les-Redoux, en présence des curés du Tallud, de Monsireigne et de Saint-Prouant, "Honorable homme Jean Guesdon", sieur de la Poupardière, âgé de 65 ans, décédé de la veille, demeurant aux courillauderies ; fils d'Antoine Guesdon, négociant, et de Marie-Anne Tibaud, de la paroisse du Pin (79) ; frère de Jeanne-Marie, épouse Caterneau ; marié, à Ardelay, le 30 septembre 1744, à Charlotte-Marie-Rose, dite Rosalie Rondeau, fille de Philippe, sénéchal d'Ardelay ... et dont il sera, lui-même fermier et procureur fiscal.

De cette union, sont nés 10 enfants :

- Philippe-François, né à Ardelay le 20 janvier 1746, sieur de la Poupardière, avocat en Parlement, marié, le 9 juillet 1776, à Marie-Angélique Biraud, de la Chapelle-Seguin ; notaire en résidence dans la paroisse de la Chapelle-Seguin, de 1787 à 1810 ; fut, en 1789, régisseur du prieur commendataire, Messire Laurent Bruzereau, prêtre, vicaire général du diocèse de Bordeaux ; poursuivi en août 1785 pour détournement et recel, soustraction et détournement commis par ce dernier en la maison de feu Antoine Guesdon, ceci "à la requête de Marie Guesdon, épouse non commune en biens de Pierre Cacault, bourgeois, et de Claude-Antoine Caternault, avocat" (AD85 - B 870) ; maire de la Chapelle-Seguin en 1794 jusqu'en messidor an XIII (1805) ; Le 7 février 1791, il avait acquis la métairie de la Bourdandelière (L'Absie), vendue nationalement, moyennant 13.000 livres. Philippe-François est décédé à La Chapelle-Seguin, le 5 novembre 1810, "dans sa maison de la Baudonière", à l'âge de 64 ans.

Philippe signature z

- Louis-Jean, baptisé à Sigournais le 1er novembre 1749 ; marié à la Chapelle-Seguin, le 9 juillet 1776, même jour que son frère Philippe-François, avec Jeanne-Rose Biraud du Colombier, soeur de Marie-Angélique, fille de Me Jacques Biraud de L'Étorière, notaire royal (de 1748 à 1781) et de Jeanne Guignard, dont 2 enfants morts jeunes. Il prit part à la désignation des délégués, lors de la préparation des États Généraux. Procureur de la commune d'Ardelay en 1792. Il fut accusé d'avoir dénoncé Madame de Boitissandeau et Madame de Hillerin aux colonnes infernales. Le fait fut discuté. Par contre, il est certain qu'il aida bon nombre de suspects, tout en faisant payer ses services ... Il est également certain qu'il fut un des guides des fameuses colonnes. Pourtant il n'hésita pas à protester contre les massacres qu'elles perpétrèrent dans les environs des Herbiers, sa région. C'est lui qui aurait poussé son frère, le curé, à trahir Charette. Il aurait été maire d'Ardelay. Louis Guesdon Gauvignière est décédé au Petit-Bourg des Herbiers, le 24 juillet 1816. Ami du curé jureur et défroqué du Petit Bourg, M. Jagueneau, qui sera maire du Petit-Bourg. Nous retrouvons M. Jagueneau et Rose-Jeanne Biraud, parrain et marraine, à Chavagnes, le 16 août 1791, et, plus curieux encore, au Petit-Bourg, pour une cloche, en 1804 (cloche vendue, en 1811, à l'église de Montaigu) ... Et nous retrouvons Louis-Jean à la capture, au Tallud-Ste-Gemme, de M. de la Douespe.

- Antoine-Julien, baptisé à Sigournais, le 21 février 1751, sieur de la Plissonnière ; fermier du château de la Boissière-des-Landes ;  marié le 10 septembre 1791, à St-Vincent-sur-Graon, avec Bénigne Bertrand, de la Boissière-des-Landes , née le 29 juillet 1754, dont une fille, Aimée-Modeste, née le 5 janvier 1775 à St-Vincent ; domicilié, avant, pendant et après la Révolution, aux Moutiers-les-Mauxfaits ; y  est décédé le 30 décembre 1824.

- Rose-Jeanne, née au château d'Ardelay et baptisé à Saint-Paul-en-Pareds, le 11 juillet 1752 ; morte en 1754.

- Claude-Philippe qui suit ;

- Jean-René, né au château d'Ardelay, le 27 janvier 1756, baptisé le même jour au Petit-Bourg-des-Herbiers, sieur de la Poupardière ; aventurier, parti à 19 ans à St-Domingue, revenu en France au moment de la Révolution : "Déporté pour cause de son patriotisme par les ordres de Blanchelande" (gouverneur de Saint-Domingue), il arriva à Nantes le 15 août 1792. "Pendant ma détention, écrit-il, les autres passagers déportés comme moi se rendirent à Paris. Et après le jugement de Blanchelande (en avril 1793), ils obtinrent des secours de la Convention". Ce citoyen fit preuve ensuite d'un civisme exemplaire : il se joignit à la cavalerie nantaise qui lutta contre les "brigands". Il fut blessé à Saint-Sulpice. Plus tard, les membres du district de Montaigu le prièrent "de prendre le commandement de la garde nationale au moment où les révoltés étaient sur le point d'entrer" il lutta contre les Vendéens dans les armées de la République ;  capturé par les Blancs, délivré par les Bleus ; las de cette guerre, il partit finalement pour les Antilles, où il fut assassiné ; il avait épousé à Nantes, section Égalité et La Fosse, le 3 germinal de l'an IV (23 mars 1796), Marie-Aimée Ducoudray (ou Ducoudret), née le 18 février 1769 à Paimboeuf ; Pierre Haubaudine était présent à ce mariage ;

Jean-René signature z

- Pierre-Marie, né au château d'Ardelay, baptisé au Petit-Bourg-des-Herbiers, le 27 mars 1757 ; Vicaire de Chavagnes-en-Paillers en 1781 ; curé de La Rabatelière depuis mai 1785 ; refuse le serment ; présent au synode du Poiré-sur-vie le 4 août 1795 ; au début de 1796, alors qu'il exerce à La Rabatelière, il accepte de se faire l'intermédiaire entre le général Gratien et Charette ; compromis, il périra au Champ Rouge, supprimé par les gens de Charette, en mars 1796.

- Anselme-Marie-Gilles, né le 29 avril 1760, au Puy-Papin (Pouzauges), sieur de la Clouère, il vécut à Ardelay.

- Antoine-Charles-Joseph, né au Puy-Papin, le 9 mars 1762, sieur de la Briantière ; agent municipal de St-Georges-de-Montaigu ; il prit la tête des révoltés de sa commune et devint officier de l'Armée vendéenne du Centre. Il lutta dans toutes les grandes batailles de cette armée : Luçon, Torfou, Cholet. Mais il refusa de traverser la Loire en octobre 1793. Il rejoignit alors Charette qui en fit un de ses principaux officiers. Il déposa certainement les armes en 1796. Il mourut à Saint-Georges, le 23 février 1834 ; époux de Louise-Victoire Audureau ;

Guesdon Briantière signature z

- Marie-Rose (Rosalie)-Désirée, élève des Soeurs de N.D. de Fontenay ; mariée à Ardelay, le 25 janvier 1785, avec Gabriel-Armand Audureau, sieur de la Blutière (Chavagnes-en-Paillers), né à St-Georges-de-Montaigu, le 5 octobre 1755 ; dont une fille, Claire, née à Chavagnes-en-Paillers, le 7 janvier 1786 (décédée à Montaigu, le 14 octobre 1867).

Rosalie Désirée signature z

 


 

ardelay z


Fils de Jean Guesdon, sieur de la Poupardière et de Marie-Rosalie-Marguerite Rondeau, Claude-Philippe est né au château d'Ardelay, et baptisé le 30 août 1753.

 

CLAUDE-PHILIPPE z

 

Claude-Philippe (ou Charles-Philippe) épouse, le 8 octobre 1774, à Sainte-Radegonde-des-Noyers, Marie-Suzanne Rivière ; dont : - Jean-Marie, né au même lieu, le 11 mars 1777 ; - Marie-Rosalie-Joséphine, née au même lieu, le 12 décembre 1782 ; mariée à Ardelay, le 14 juillet 1806, avec Pierre-Benjamin Mourain, propriétaire, né au Girouard ; - Suzanne-Françoise, née au même lieu, le 29 avril 1784.

D'abord, il afferme et habite une cabanne et des marais à Champagné, le 23 juillet 1778, aux Genay de Souvairé, puis il vient, vers 1785 à Chavagnes-en-Pareds et on le trouve en juin 1792 domicilié à Tillay.

A Chavagnes, il fait arrêter Chevreau ; à la Meilleraie, il dénonce les familles de la Vinatière ! Accusé par les siens, de vénalité et de vol, il est jugé à la Chataigneraie, et bien qu'il fût capitaine de la Compagnie Franche des Bataillons de la Vendée stationnée à Chavagnes, condamné à la prison ... Libéré, il disparaît peu après, exécuté, dit la tradition, à l'endroit même où avaient péri les gens de la Vinatière, par les parents de ses victimes ! Justice sommaire pour cet homme exécrable ! [c'était à La Meilleraie, en l'an IV - voir l'acte de mariage de sa soeur Rosalie]

Désaffectée sous la Révolution, la "ci-devant église en mauvais état" fut alors vendue pour 293 fr. à la veuve Guédon dite La Villette, ainsi que la "ci-devant maison curiale" et plusieurs morceaux de terre. (2 nivôse an VIII - 23 décembre 1799)

Marie-Suzanne Rivière est décédée à Ardelay, le 24 janvier 1808, en son domicile de la Fretière, à l'âge de 55 ans.

Guesdon Lavillette signature z

 

Notes historique sur La Meilleraie-Tillay par l'abbé Jean-Marie Dubin, curé de Mouilleron-en-Pareds - 1977.

Bulletin de la Société des Antiquaires de l'Ouest et des Musées de Poitiers - 2e trimestre de 1954 - Tome II de la 4e série.

Charette et la guerre de Vendée - René Bittard des Portes - 1902.

Mémoires de la Société des Antiquaires de l'Ouest - troisième série - Tome treizième - année 1936.

Vendéens et Républicains dans la guerre de Vendée : 1793 - 1796 - Frédéric Augris - 1993.

AD85 - 3 E 27/47-1 - An IX-An X (1800 - 1802) (signature Guesdon-Briantière)

Bulletin de la Société d'Histoire de la Guadeloupe - Les réfugiés et les déportés des Antilles à Nantes sous la Révolution - Marcel Grandière - n° 33-34, 3e trimestre - 4e trimestre 1977

AD85 - Bulletin paroissiaux de La Meilleraie-Tillay - Décembre 1951 - vue 84

 

 

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