Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
La Maraîchine Normande
13 août 2019

CHÂTEAU-DU-LOIR (72) - FRANÇOIS-MARTIN VANNIER, VICAIRE CONSTITUTIONNEL DE CHÂTEAUBRIANT (1766 - ?)

Château du Loir z

Fils de François, marchand, et Marie Moisie, François-Martin est né et a été baptisé le 11 novembre 1766, à Château-du-Loir, paroisse Saint-Martin (Sarthe).

baptême z

Il avait été moine dans un monastère à Rennes, d'où il s'était enfui au commencement de la Révolution. Il fut ordonné à Tréguier en 1790, puis vint à Châteaubriant, où il avait été choisi par Turoche, curé de cette ville, pour être son vicaire. Il exerça ces fonctions du 16 août 1791 au mois d'octobre 1793. On le vit ensuite exercer des fonctions bien différentes de celle du sacré ministère.

Sommé par la Société républicaine, dont il était membre, de livrer ses lettres d'ordination, il répondit qu'il ne le pouvait, parce qu'elles étaient restées dans son monastère, mais qu'il abdiquait les fonctions de son état, et il signa cet acte d'apostasie.

Il se maria à Châteaubriant, le 22 messidor an II (10 juillet 1794), avec Jeanne-Hyacinthe-Marie Piffart, née à Châteaubriant, le 18 mars 1768 (décédée à Nantes, 3e canton, le 15 avril 1847) et devint secrétaire du club, dont il se montra l'un des agents les plus actifs et le plus redouté. Telle était la violence de ses discours et de ses actes, au milieu des séances, qu'on avait bien de la peine à rétablir l'ordre qu'il ne cessait de troubler.

Il se fit le dénonciateur, disons plutôt le persécuteur de ses frères et de tous ceux qui ne partageaient pas ses opinions, se chargeant de toutes les missions, même des plus sacrilèges. Puissent ses mains ne s'être pas teintes du sang de ses frères !

Au mois de juillet 1794, on le retrouve sous l'uniforme de sergent dans la garde nationale.

Fin mars 1795, on apprit à Châteaubriant que les trois citoyens les plus redoutés, "les Carrier de la Cité", (Régnier, Hamel) parmi lesquels figurait Vannier, l'ex-vicaire constitutionnel, dénoncés près des représentants du peuple, avaient été saisis et envoyés dans les prisons de Nantes, comme coupables de pillages, fusillades et autres actes arbitraires.

Leurs femmes s'adressèrent à la Société populaire pour leur délivrer des certificats de patriotisme, de probité et de soumission aux lois, afin d'obtenir leur liberté. Mais, en même temps, arrivait une lettre adressée à la Société et aux corps administratifs, en date du 26 mars 1795, signée : Coeur-de-Lion, commandant ; Rossignol, capitaine ; Léopard, adjudant-major, portant que la détention des sieurs X, Y et Vannier est une justice, parce qu'ils sont les auteurs de beaucoup d'atrocités qui ont désolé la ville et le district de Châteaubriant ; que si on demande leur mise en liberté ce sera le signal de la guerre ; qu'ils rompront le traité et se porteront à tous les excès. Personne, dans la Société ni dans la municipalité, ne voulut se charger de donner ce certificat. L'affaire en demeura là pour le moment et n'eut pas de suites sérieuses, puisque, plus tard, les trois inculpés furent mis en liberté.

Enfin il disparaît de la scène qu'il a trop longtemps occupée.

Nous ignorons ce qu'il est devenu ...

VANNIER signature z

 

Le diocèse de Nantes pendant la Révolution - Alfred Lallié - 1908

Une cité dans l'histoire : Châteaubriant - Marcel Buffé - 1982

Histoire de Châteaubriant, baronnie, ville et paroisse - l'abbé C. Goudé

AD44 - Registres d'état-civil de Châteaubriant

AD72 - Registres paroissiaux de Château-du-Loir 

Publicité
Commentaires
La Maraîchine Normande
  • EN MÉMOIRE DU ROI LOUIS XVI, DE LA REINE MARIE-ANTOINETTE ET DE LA FAMILLE ROYALE ; EN MÉMOIRE DES BRIGANDS ET DES CHOUANS ; EN MÉMOIRE DES HOMMES, FEMMES, VIEILLARDS, ENFANTS ASSASSINÉS, NOYÉS, GUILLOTINÉS, DÉPORTÉS ET MASSACRÉS ... PAR LA RIPOUBLIFRIC
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Newsletter
Archives
Derniers commentaires
Publicité