Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
La Maraîchine Normande
13 juillet 2019

TINCHEBRAY - LONLAY-L'ABBAYE (61) - COMTE CHARLES-EUGÈNE-NARCISSE DE LA ROQUE DE CAHAN, COLONEL DE CAVALERIE (1755 - 1797)

CHARLES-EUGÈNE-NARCISSE DE LA ROQUE DE CAHAN

Tinchebray N

Fils de Jacques-Nicolas de la Roque, chevalier, seigneur et patron de Cahan, et de Jeanne-Élisabeth-Charlotte de Saint-Paul Lingeard, Charles-Eugène-Narcisse de la Roque-de-Cahan, est né à Tinchebray, le 2 janvier 1755, et baptisé le lendemain, paroisse Notre-Dame.

baptême charles eugène narcisse Tinchebray z


Ainsi que son père, il fut d'abord page du roi. Remarqué par le comte d'Artois, il parcourut rapidement les premiers grades militaires, et il était capitaine au régiment de Royal-Navarre, cavalerie, lorsqu'en 1789, à la veille de sa 30e année, il prit part aux élections pour les États-Généraux du bailliage de Mortain. Grâce aussi à la bienveillance de son protecteur princier, il avait pu épouser l'une des filles du marquis de Chevrue.

Il est bien positif que, cédant aux impulsions de ses beaux-parents, il était parti des premiers avec eux pour l'émigration. Mais tandis que M. de Chevrue se mettait aux ordres des princes et des alliés de la coalition, où, d'après une lettre datée de Coblentz, du 2 décembre 1792, "il s'était comporté au point d'exiger la reconnaissance des Princes et sur le point d'avoir une place très brillante", Charles de La Roque était bientôt rentré en France, vers le 15 janvier 1795, acceptant un commandement dans l'armée royale, organisée sous les ordres de Louis de Frotté. Celui-ci avait reçu pleine autorisation d'emmener avec lui, ou d'envoyer en Normandie, pour se seconder, quelques officiers de mérite : La Roque de Cahan, Gautier de Carville, Belfond, La Rosière, d'Urville et Marguery.

Le premier d'entre eux avait même été recommandé à de Frotté, par le comte d'Artois, d'une façon particulière telle, que l'on avait cru que La Roque avait reçu des pouvoirs égaux ou même supérieurs à ceux de son chef, ce qui était inexact. Le prince ne lui avait pas délivré de commission, mais un certificat très flatteur, en se bornant à le recommander au Comité royaliste.

"M. le comte de La Roque, disait-il est né à Mortain, en Basse-Normandie. Ses terres sont situées aux confins de la province de Bretagne. Il connaît un grand nombre de royalistes dans son canton. Il sert le Roi depuis plus de vingt ans. Il nous a paru susceptible d'être employé utilement en renouant, s'il est possible, les fils de la coalition normande, dont il a été membre. Il a des talents militaires et la connaissance des détails nécessaires pour être employé comme major. Jersey, le 8 décembre 1794".

Du reste, Frotté qui avait débarqué sur les côtes de la France, le 11 juin 1795, n'avait pas cru abuser des pouvoirs qu'il avait reçus en donnant à ses trois compagnons La Roque-Cahan, Belfond et La Rosière, qui tous avaient le même grade que lui avant d'émigrer, qui tous avaient le même dévouement et qui couraient les mêmes dangers, le même brevet qu'il avait reçu, c'est-à-dire le rang de maréchaux de camp. Il avait pensé qu'il était plus dans l'ordre et mieux dans l'intérêt général de la cause commune d'avoir des collègues plutôt que des subordonnés.

Toutefois, cette égalité de grades avait de bien graves inconvénients que Frotté, dans ses rapports avec La Roque lui-même, ne devait pas tarder à ressentir. La hiérarchie du commandement est une nécessité de son fonctionnement et plus tard, Frotté fut forcé d'en revendiquer les prérogatives.

FROTTÉ

Dans ces conditions effectivement, et s'appuyant sur un crédit certain, de La Roque parut croire dès le début qu'il pourrait occuper le premier rang, et il avait des partisans pour l'appuyer. Il se mit aussitôt en relations directes avec quelques-uns des royalistes et des mécontents du voisinage ; il fit même venir de Caen une petite provision d'armes et de munitions, dont il pensait prendre ou garder la direction. Mais doux, poli, insinuant, il n'avait ni l'ardeur nécessaire pour entraîner les hommes, ni l'autorité qui exerce ou même dispute le commandement. Frotté, d'ailleurs, était seul porteur d'une lettre de Monsieur et d'instructions formelles devant l'accréditer auprès des royalistes de Normandie. Il prit donc ou reçut le commandement supérieur. La Roque, mécontent, se retira à Caen, d'où il ne tarda pas à revenir. Il accepta alors une place dans le conseil supérieur et le commandement spécial de la première division de l'armée. Il s'y comporta loyalement et bravement. De fait, La Roque fut toujours considéré par de Frotté comme son commandant en second et comme son véritable chef d'État-Major.

Le général avait pour lui une estime parfaite, ainsi qu'on le voit par une lettre qu'il écrivait, en janvier 1795, au comte d'Oilliamson. Il lui faisait l'éloge de son nouvel auxiliaire dans ces termes : "La Roque-Cahan a toutes les qualités réunies : zèle, bravoure, intelligence, honnêteté de caractère et de principes. Il paraît bien connaître son canton ; depuis longtemps il sollicite de passer en Normandie, et son dévouement mérite cette récompense."

Ces détails que nous avons désiré rappeler, font connaître le caractère et la considération dont jouissait Charles de La Roque dans son entourage. Voyons-le maintenant à l'oeuvre.

Bientôt avec l'aide de La Roque, qui connaissait parfaitement le Bocage Normand, et qu'un chef vendéen appelle "le sage et le prudent", l'organisation royaliste marcha si rapidement qu'en quelques mois, près de 1.800 hommes y étaient réunis dans les trois districts de Mortain, de Vire et de Domfront. Ces forces réunies, aux environs des forêts surtout, se reliaient aux Chouans de la Mayenne et de la contrée de Fougères, en Bretagne. Avec cette poignée de volontaires, de Frotté put tenir pendant près de cinq années en échec une armée de près de dix mille soldats.

Lors de la pacification de La Mabilais, le 1er mai 1795, de Frotté reçut des passeports pour se rendre au château de Flers, près Domfront, avec La Rosière, Commarque et La Roque-Cahan, afin d'y procéder au désarmement d'une partie de ses troupes.

L'année suivante, après une reprise des hostilités, le 12 février 1796, La Roque fut envoyé en Angleterre, porteur d'une lettre datée du quartier-général de Flers, et signée de tous les membres du Conseil de l'armée royale, avec une mission de confiance auprès du prince de Bouillon. En même temps, il recevait de de Frotté, le généralissime, une lettre pour le duc de Bourbon, qu'il suppliait de lui envoyer quelques bons officiers. La Roque devait en même temps faire au prince la description des pays insurgés. Cette lettre, de Frotté la terminait en ces termes, à l'éloge du porteur : "Quand on sert aussi bien que M. de La Roque les intérêts de son roi, on est digne de la confiance la plus illimitée des princes de la Maison de Bourbon. Il sera donc près de votre Altesse Sérénissime l'organe des sentiments des royalistes de cette province de Normandie et des miens particulièrement. - Signé : LOUIS DE FROTTÉ."

Une autre lettre, datée du quartier-général de La Mancellière, le 3 mars 1796, et signée également de de Frotté, donne quelques autres détails sur "M. le comte de La Roque", "mon ami et mon 1er chef divisionnaire, qui doit être maintenant en Angleterre, où je l'ai envoyé par Saint-Marcou, pour porter mes demandes réitérées au Ministre. Il doit revenir par Jersey."

- Puis passant à un autre ordre d'idées, le signataire ajoute :

"Ce genre de guerre-ci ne ressemble à aucun autre. Il faut être vraiment militaire, gai, sans souci, jeune et vigoureux. Trop de sagesse nous siérait mal ... M. de La Roque commande quarante gentilshommes, dont le plus vieux a vingt ans, et le plus jeune, qui est mon frère, en a seize."

A son retour d'Angleterre, Charles de La Roque signait, avec les membres du conseil supérieur de l'armée catholique et royale de Normandie, une lettre, datée du 1er avril 1796, qu'ils adressaient au comte de Puisaye.

Il n'est pas douteux que la 1ère division, dont il était le chef et le général, ne se soit trouvée mêlée à de nombreuses rencontres : nous ne sommes pas fixés sur leurs dates, ni sur leur importance. Cependant, on sait que plusieurs petits combats furent livrés par La Roque-Cahan aux environs de Domfront, et qu'il y perdit quelques hommes. En cette qualité de commandant effectif, La Roque eut pour aides de camp, d'abord Auguste Gaudin de Villaine, capitaine, qui eut un bras cassé d'une balle, et ensuite Jean-Emmanuel de Coeurdoux, chef de bataillon, qui reçut deux blessures et fut décoré plus tard, sous la Restauration.

Sa conduite énergique et pleine d'humanité en toutes circonstances lui valut le brevet de colonel, que le comte d'Artois expédia au général de Frotté, à la date d'Edimbourg, le 1er septembre 1796, avec quatre croix de Saint-Louis, destinées à des officiers qui avaient reçu des blessures. De La Roque dût être flatté de recevoir cette haute marque de confiance ; mais évidemment il eût préféré de beaucoup une situation exempte des alternatives de luttes et de trêves qui se succédèrent à diverses reprises durant cette époque troublée.

Cependant, malgré une suspension d'armes, pendant l'hiver de 1796-1797, La Roque avait cru prudent de revenir dans sa division de Saint-Jean-des-Bois, au canton de Tinchebray, pour y relever l'esprit de résistance et d'union parmi ses anciens compagnons, inquiets de mouvements hostiles et de préparatifs incessants qui semblaient présager un retour prochain des hostilités. On était alors au cours au mois de mars 1797, et La Roque, qui déjà s'était retiré chez plusieurs de ses amis, était venu passer quelques jours chez Mme Guillouet de La Guionnière, veuve d'un ancien lieutenant de Roi ; mais il devait quitter bientôt cette retraite hospitalière pour aller chercher un asile plus sûr chez sa propre mère, à La Devinière, aux portes de Tinchebray.

Le 23 mars, au soir venu, lui et Martial Guillouet, le fils de son hôtesse, profitant de l'obscurité, se préparaient à partir et s'entretenaient ensemble, dans le jardin croyons-nous, lorsqu'un détachement de quarante hommes d'une colonne mobile armée, qui s'était embusquée sur le bord du chemin, faisant irruption, les somma de s'arrêter et s'empara d'eux sans résistance de leur part.

Emmenés aussitôt à Tinchebray, ainsi que Mme Guillouet, La Roque et Martial, son ami, entendirent prononcer par les autorités leur renvoi devant le directeur du jury de Domfront. Conduits tous les deux en prison, Martial Guillouet parvint à gagner le geôlier, pendant la nuit, et offrit à La Roque des moyens d'évasion. Celui-ci ne voulut jamais accepter.

"Nous sommes en trêve, dit-il à son jeune compagnon, que peuvent-ils me faire ? Me conduire à Domfront ? Eh bien, on m'y relâchera ! - Il me répugne de m'évader ! - Vous, mon ami, retournez chez votre mère, et dites-lui que je reste."

La Roque s'était mépris sur les sentiments de ses ennemis : L'officier au coeur généreux et chevaleresque croyait trouver chez les autres la loyauté dont il était pénétré !

Le lendemain matin, il partait sous escorte pour Domfront. Mais à une demi-lieue de Tinchebray, le convoi composé de six gardes nationaux, soit qu'il obéit à un mot d'ordre donné à l'avance, comme on le crut généralement, soit qu'il n'écoutât que la haine politique, le fusilla sur le bord de la grande route, dans l'avenue du château Bourdeau (aujourd'hui un logis situé au village des Bordeaux). On simula une attaque de convoi en tirant quelques coups de pistolets en l'air ; cette tactique fut assez commune en ces temps.

C'était le 4 germinal an V (24 mars 1797).

 

cassini z

 

Tel est le récit adopté par La Sicotière. Il est basé sur le rapport de La Noë, commandant de la garde nationale de Tinchebray, qui se trouve aux Archives du Ministère de la Guerre. C'est une pièce probante et d'une sévérité historique incontestable, bien qu'elle ait pour but de disculper l'escorte qui accompagnait La Roque : elle fut transmise à Paris, par le général Dumesny, qui commandait à Domfront.

Le Ministre de la Guerre, en répondant à ce rapport, le 10 avril, fut moins indulgent que Dumesny et se servit de cette locution : "Il est malheureux que le détachement ait été contraint d'en venir à cette extrémité !" - Le Ministre était évidemment dans la vérité, car enfin La Roque avait été passé par les armes sans avoir été appelé devant un Conseil de Guerre, et sans la moindre sentence militaire, selon les règles les plus classiques de la Société.

M. l'abbé Dumaine, vicaire-général du diocèse de Séez, tout en rappelant les mêmes résultats, donne une autre version de ce drame. Il dit que "sans aucune forme régulière de jugement, l'escorte signifia au prisonnier sa sentence de mort, et quelques instants après il tombait sous une décharge. L'infortuné gentilhomme avait été dénoncé, ajoute-t-il, puis jugé en comité de sûreté publique par trois bourgeois de Tinchebray." L'historien donne même les noms de ces justiciers, mais évidemment des bourgeois n'avaient aucune qualité dans des circonstances aussi solennelles ; il y avait dans leur acte un véritable déni social, un acte de barbarie.

Il est certain que la mort de Charles de La Roque eut un immense retentissement dans toute la Normandie.

 

Hippolyte Sauvage - Revue de l'Avranchin, Bulletin trimestriel de la Société d'Archéologie de littérature, sciences & arts d'Avranches et de Mortain - tome IX - Année 1898.

AD61 - Registres paroissiaux de Tinchebray


 

armes z z zz


Jacques-Nicolas (1720 - 1793) débuta sa carrière militaire, comme page de Louis XV, et rentra dans ses foyers avec le grade de colonel. Quand vint la tourmente révolutionnaire, il crut de son devoir d'aller offrir ses services à Louis XVI ; et l'un des derniers serviteurs de la monarchie qui s'écroulait, il fut fait prisonnier aux Tuileries, à la journée du 10 août. Dans sa jeunesse, et lorsqu'il était page, il avait connu le duc d'Orléans : c'est dans la fatale charrette qu'il devait le revoir. Le 6 novembre 1793, au pied de l'échafaud, à ce moment suprême, les yeux du duc d'Orléans se portèrent sur lui ; il le reconnut, et lui tendant la main : "La Roque, lui dit-il, soyons amis, avant de mourir". - La Roque retira la sienne, et, d'une voix ferme : "A vous l'honneur, Monseigneur, montez le premier."

Son fils, Narcisse avait épousé, à Condé-sur-Noireau, le 23 février 1775, Marie-Jeanne-Françoise Bourdon de la Blonnière, dont il eut un fils, Jacques-Alphonse.

Pour représenter la maison de la Roque-Cahan, il ne restait plus qu'un enfant qui eut sa part des malheurs de sa famille. A l'âge de douze ans, Jacques-Alphonse fut pris pour otage et jeté dans les prisons de Caen, mais une femme dévouée, sa nourrice, veillait sur lui ; elle le fit évader, le conduisit au château de Fervaques, près de Lisieux, où elle l'habilla en berger ; puis elle le mena à Chiffreville, puis enfin à la terre de la Fosse, dans la commune de Cahan, le faisant aller aux champs, et parvint ainsi à le cacher pendant plusieurs mois.

Durant ce temps, les biens de son père avaient été vendus, et on tenta vainement, plus tard, d'obtenir pour lui le tiers-coutumier. Un parent des Chevereux, M. de Surville, eut pitié du jeune orphelin ; il l'adopta et lui laissa sa fortune, ce qui permit au jeune La Roque de racheter sa terre de famille, à Cahan.

Il fut receveur particulier du deuxième arrondissement de la ville de Caen.

Jacques-Alphonse de la Roque-Cahan, âgé de 75 ans, est décédé en son château à Giberville, le 1er octobre 1847. Il était veuf d'Anne-Mélanie Bourdon de la Couturerie, fille de François-Pierre-Mathurin, conseiller à la cour royale de Caen et de Mélanie Devaux ; née à Domfront et décédée à Caen, le 28 mai 1824, à l'âge de 37 ans. De ce mariage étaient nées deux filles : Rose-mélanie, 1802 - 1874 et Nicole-Alphonsine, 1811 - 1897.

 

 

Giberville z

 

Les Archives militaires de Vincennes contiennent quelques informations concernant Narcisse et Alphonse (AD85 - SHD XU 29-14 - 12 juin 1816 - vue 5) :

"... croit de son devoir de mettre sous les yeux du Prince les services distingués et si bien connus de Monsieur de la Roque-Cahan dans le parti royaliste de Basse-Normandie, pour voir s'il n'y a pas moyen de faire quelque chose pour M. Jacques-Alphonse de la Roque-Cahan, fils unique de ce brave chef qui a péri en défendant la cause du Roi, et après avoir sauvé les propriétés des personnes qui étaient les plus utiles à ce parti.

Ce fils, âgé de 31 ans, n'a pu concourir aux travaux de son père que comme enfant, ses malheurs, ses pertes ne seraient-elles pas un titre pour le classer sur l'état supplémentaire en qualité de Capitaine, pour lui faire avoir de faveur une décoration, d'autant plus flatteuse qu'il l'a tiendrait de la munificence du Roi que son père, sa famille lui ont toujours porté dans leurs coeurs.

M. de la Roque-Cahan père était avant la révolution Capitaine au régiment de Royal-Navarre, s'est si bien conduit dans l'émigration qu'il fut fait chevalier de Saint-Louis et promu par un brevet de Monsieur au grade de colonel de cavalerie en 1796 ; il avait la confiance de la province de Basse-Normandie et a particulièrement contribué à la levée de boucliers de cette province dont il a été le second chef armé pendant la vie et, regretté après la mort de tous ceux qui avaient l'honneur de servir sous ses ordres.

Son fils, Alphonse de la Roque-Cahan a fait la campagne de 1815 dans les Volontaires royaux (Cavalerie) du Calvados ..."

 

Publicité
Commentaires
La Maraîchine Normande
  • EN MÉMOIRE DU ROI LOUIS XVI, DE LA REINE MARIE-ANTOINETTE ET DE LA FAMILLE ROYALE ; EN MÉMOIRE DES BRIGANDS ET DES CHOUANS ; EN MÉMOIRE DES HOMMES, FEMMES, VIEILLARDS, ENFANTS ASSASSINÉS, NOYÉS, GUILLOTINÉS, DÉPORTÉS ET MASSACRÉS ... PAR LA RIPOUBLIFRIC
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Newsletter
Archives
Derniers commentaires
Publicité