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La Maraîchine Normande
17 juin 2019

MONTPELLIER (34) BRUXELLES - ALEXANDRE-AMÉDÉE DE LAUZIÈRES DE THÉMINES, ÉVÊQUE DE BLOIS (1743 - 1829)

ALEXANDRE-AMÉDÉE-ADAM-ANNE-FRANÇOIS-LOUIS-JOSEPH DE LAUZIÈRES DE THÉMINES

Thémines 001 z


Fils de Henry-Paul de Lauzières de Thémines, Cardailhac, chevalier de Malte, seigneur marquis de Thémines ... et autres lieux, décédé en son château de Saint-Baulize (ou Beaulize) le 9 novembre 1742, et de Pulcherie-Adélaïde-Diane-Thérèse de Castellane de Saint-Juers (alias Julie), Alexandre naquit à Montpellier, paroisse Notre-Dame-des-Tables, et fut ondoyé ce même jour, 8 février 1743.

Les prénoms de cet évêque ne sont pas identiquement rapportés dans les différentes biographies publiées sur lui, notamment son troisième prénom, Adam, qui peut  tout aussi bien être "Adonis" ou bien "Adon". Pour rétablir l'exactitude de son état-civil, il faudrait pouvoir retrouver son acte de baptême. Or, nous ignorons en quel lieu. Nous savons que son père est décédé peu de mois avant sa naissance à Saint-Beaulize, cependant, Alexandre naît à Montpellier, mais n'y est pas baptisé. Il serait utile de savoir où Pulcherie de Castellane s'est retirée après cette naissance. (Elle serait décédée en 1798).

Un frère aîné : Henry-Antoine-Hippolyte de Lauzières, né à Saint-Beaulize (Aveyron), le 23 mai 1739, baptisé le lendemain, marquis de Thémines, brigadier des armées du Roy, mestre de camp, commandant du régiment de Beauce, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis. (mort le 25 février 1784 : Notes prises aux archives de l'état-civil de Paris, avenue Victoria, 4, brûlées le 24 mai 1871, par le comte de Chastellux - 1875) 

 

Thémines ondoiement 1743 z

Il se voua à l'état ecclésiastique avec élan et piété. Il avait une belle fortune et tous les avantages de la naissance, de l'éducation et du talent. Il fut, tout jeune, grand-vicaire de Senlis et aumônier du Roi.

A trente-trois ans, il était appelé à l'épiscopat et sacré à Blois, le 6 octobre 1776. Pendant vingt-cinq ans, il administra son diocèse dans la paix et la charité, et sa vie était aussi édifiante que bien remplie.

Il parut quelquefois dans les chaires de Paris en de solennelles circonstances.

Il prêcha l'Oraison funèbre de la glorieuse impératrice Marie-Thérèse d'Autriche, le 30 mai 1781, en l'église Cathédrale, devant le plus brillant auditoire. Ce discours a été imprimé et ne compte pas moins de 62 pages in-4°. C'est l'histoire du règne mémorable de cette grande princesse et l'exposé de ses rares qualités, de ses vertus, des exemples de courage et de foi qu'elle a donnés à son siècle. Les pensées sont élevées et parfois vigoureuses, le style a la solennité de ces manifestations oratoires comme on les comprenait au XVIIe et au XVIIIe siècle ; il est monotone dans sa pompe ; mais quand l'orateur entre dans le détail des faits, sa parole n'est pas sans animation et sans relief. Cette Oraison funèbre est d'un esprit très cultivé, elle suppose de l'érudition, la connaissance des hommes, la science de l'Écriture et de la direction des âmes. D'ailleurs, c'est le témoignage des contemporains.

Mgr de Thémines était un digne et pieux évêque, entouré de la vénération du clergé et des fidèles. Tous lui en donnèrent la preuve, quand la Constitution civile fut décrétée. La lettre si touchante qu'il écrivit aux administrateurs du département de Loir-et-Cher est instructive à cet égard. "Ce serait, dit Mgr de Thémines, un honneur et un devoir très consolant pour moi de n'avoir qu'à vous remercier des égards que M. le Président a bien voulu me témoigner de votre part ; mais les ministres de Jésus-Christ ne peuvent plus guère apercevoir des égards, dès qu'ils n'accompagnent que la subversion des règles et de l'autorité de l'Église : ils ne peuvent y répondre que par l'expression de leurs sentiments et de leur douleur."

Il se livra un rude combat dans son coeur quand il fallut prendre parti. "Des fidèles qui se croient abandonnés ! Des vierges consternées dans les cloîtres ! Le jeune clergé qui se voit sans appui ! Nous nous sommes trouvé accablé sous le poids de tous ceux qui gémissent ; et quand on est pasteur, conseil et père de cette nombreuse famille, ah ! il faut avoir un coeur de bronze pour ne pas défaillir comme Rachel, "qui ne veut pas se consoler, parce ses enfants ne sont plus". Il est des moments où il faut, comme les Apôtres, entrer dans le Cénacle avec les gens de bien, pour demander les secours que la terre ne fournit pas."

Il ne peut accepter la Constitution civile, mais il fait une proposition au département. Il demande à se charger seul de ses prêtres et des frais du culte, pourvu qu'on le laisse dans sa cathédrale. "Nous sollicitons, Messieurs, comme une faveur de ne recevoir aucun traitement pour nous ni pour les dignes coadjuteurs de notre entreprise. Nous désirons offrir généreusement dans notre église Cathédrale nos soins et notre sollicitude : laissez-nous les âmes, et prenez tout le reste."

Sa prière ne pouvait pas être et ne fut pas exaucée.

Il protesta avec force et dignité contre l'élection de l'intrus Grégoire, qui devait devenir le chef de l'Église constitutionnelle ; et ce devoir accompli, il prit avec une grande tristesse le chemin de l'exil. Il ne se consola jamais d'être éloigné de son diocèse et de sa cathédrale, et il conserva, jusqu'à son dernier jour, l'espérance d'y reprendre sa place.

Mgr de Thémines se retira en Espagne, où il se trouvait encore en 1801. Il ne crut pas devoir donner à Pie VII la démission de son siège ; il eut tort évidemment, mais il ne fut pas, comme on l'a écrit quelquefois, le seul évêque français qui prit cette résolution. Il y eut, en 1801, 37 archevêques et évêques qui ne démissionnèrent pas. Si l'on se rappelle que 47 de nos évêques étaient morts, au cours de la Révolution, avant 1801, et que 43 évêques obéirent à la demande du Souverain Pontife, on voit que l'épiscopat n'a pas été tout d'abord unanime sur le parti à prendre. Nous exposons ces faits, rien que des faits. Il y a plus : des évêques qui, en 1801, avaient donné leur démission, crurent pouvoir adhérer aux "Réclamations" adressée d'Angleterre au Souverain Pontife contre le Concordat, et qui furent signées de 58 évêques.

La plupart des signataires firent peu à peu leur soumission, surtout en 1817, tels l'archevêque de Reims, les évêques d'Agen, de Chalon-sur-Saône, de Nancy, de Sisteron, de La Rochelle, de Moulins.

Mgr de Thémines ne resta pas seul non-démissionnaire. Mgr Amelot, évêque de Vannes ; Mgr de Villedieu, évêque de Digne ; Mgr de Vintimille, évêque de Carcassonne ; Mgr de Béthisy, évêque d'Uzès ; Mgr de Cahuzac de Caux, évêque d'Aire ; Mgr de la Laurancie, évêque de Nantes, ne donnèrent pas leur démission, même à la première Restauration.

Mgr de Thémines avait quitté l'Espagne, pendant la conquête de ce pays par les armées de Napoléon, et s'était retiré en Angleterre.

Le 22 octobre 1818, Mgr Guillaume Poynter, évêque d'Halie, vicaire apostolique de Londres, adressa aux ecclésiastiques français réfugiés à Londres la lettre suivante :

"MONSIEUR,
Conformément aux ordres reçus du Souverain Pontife, je vous communique la copie ci-jointe de la lettre que Sa Sainteté a bien voulu m'adresser, concernant la déclaration que j'ai cru devoir exiger de tous les prêtres français dans le district de Londres, afin d'y conserver l'unité catholique. En écoutant la voix du Prince des Apôtres, vous parlant par la bouche de son digne successeur Pie VII, vous vous empresserez sans doute, Monsieur, de la suivre et de donner l'exemple de la soumission à l'autorité ecclésiastique. Je vous invite, Monsieur, à donner au Père commun des fidèles cette consolation qu'il attend de vous. Ayez la bonté d'accuser la réception de cette lettre, et recevez l'assurance des voeux que je forme pour votre bonheur.
Je suis, Monsieur,
Votre très humble serviteur en Jésus-Christ.
Guillaume POYNTER,
Ev. d'Halie, Vic. Ap., Lond.
4, Castlestrut, Holborn, le 22 octobre 1818."

A cette lettre manuscrite était jointe la lettre imprimée de Notre Saint-Père le Pape Pie VII, donnée à Rome, à Sainte-Marie-Majeure, le 16 septembre 1818.

Au bas, à la main : Concordat cum originali.

Josephus HODGSON, Vic. Gén.

L'Ami de la Religion assure que Mgr de Thémines adhéra à la déclaration exigée par Mgr Poynter (Ami de la Religion, n° 1593, 14 novembre 1829, p. 5)

Ainsi, en 1818, il n'était plus, comme on l'a souvent répété, à la tête du schisme de la Petite Église. Il n'a d'ailleurs jamais approuvé authentiquement les exagérations de M. l'abbé Blanchard, l'âme du schisme à Londres.

Il est assez peu important que M. de Thémines ait officié pontificalement le 25 août 1819, à l'occasion de la Saint-Louis, dans la chapelle catholique de King Street, et qu'il y ait déclaré, dans un long discours, qu'il "était et serait évêque de Blois jusqu'à la mort" ; mais il y a plus d'intérêt pour l'histoire de connaître une réponse de ce prélat qui signale un haut caractère : c'est celle-ci : à la Restauration de 1814, pressé à diverses fois par ses amis de revenir à Paris, comme plusieurs de ses confrères, il répondit : "pour ramener un évêque français dans sa patrie après tant de tourmentes, il ne suffit pas de la restauration de la monarchie, il faut de plus l'entière et parfaite restauration de la religion de nos pères."

 

signature z

 

Mgr de Thémines quitta l'Angleterre pour venir se fixer à Bruxelles, où il vécut en paix ses dernières années. Il mourut à Bruxelles, le 2 novembre 1829, à l'âge de quatre-vingt-huit ans. 

"Le Catholique assure, dit l'Ami de la Religion, que le prélat est mort dans la communion du Saint-Siège, qu'il s'est soumis aux Bulles auxquelles il avait été si longtemps opposé ... C'est A.J.A. T'sas, curé de Saint-Jacques de Caudenberg, à Bruxelles, qui a été l'instrument de ce retour à l'unité. M. de Thémines a renouvelé, en présence du nonce, M. Capaccini, sa rétractation et son adhésion aux mesures prises par Pie VII sur les affaires de l'Église de France. Un acte a été dressé par devant notaire et envoyé à Rome." 

Voici la lettre que M. T'sas, curé de Saint-Jacques-sur-Caudenberg, à Bruxelles, adressa à Mgr de Sausin, évêque de Blois :

"Appelé une première fois, le 19 octobre, vers les six heures du soir, je fus bien étonné d'apprendre en chemin que c'était chez l'ancien évêque de Blois que j'étais demandé. Je n'avais appris que quinze jours auparavant qu'il demeurait dans ma paroisse, où, cependant, il demeurait depuis sept à neuf mois. La première conversation roula naturellement sur ses opinions. Je lui demandai formellement s'il avait encore exercé des pouvoirs dans son ancien diocèse, depuis les affaires du Concordat ; et, sur sa réponse affirmative, je fis sentir au prélat que je ne pourrais lui administrer les sacrements qu'il ne se déclarât obéissant au Souverain Pontife. Avant de nous séparer, il m'invita à lui rendre d'autres visites. Je rendis compte de cette affaire à son Altesse le prince archevêque de Malines ; je lui demandai des conseils et des pouvoirs ... Dans une nouvelle entrevue, je proposai à Mgr de Thémines de faire la déclaration que M. Poynter avait exigée à Londres. Il me parut étonné, ébranlé, mais non encore converti. Je le quittai bien désolé de ne pouvoir rien gagner. Mais ma douleur fut changée en joie en apprenant qu'il m'avait fait demandé de nouveau. C'est alors qu'il fit, en présence des témoins que je trouvai dans la maison, la déclaration ci-jointe.
Je l'administrai publiquement. Le lendemain, je lui demandai s'il était content de ce qu'il avait fait et des sacrements qu'il avait reçus ; il me répondit : "Oui, que Dieu en soit loué !"
La maladie parut céder pendant un intervalle de quatre jours ; j'en profitai pour proposer au prélat une visite de Monseigneur le Nonce. C'est dans cette entrevue, qui eut lieu la veille de la Toussaint, qu'il renouvela sa déclaration ... Le jour des Morts, vers les onze heures et demie du matin, je lui proposai de réciter les prières des agonisants ; il faisait des efforts pour se joindre à moi et prier intérieurement. Enfin il rendit le dernier soupir vers les quatre heures de relevée, pour aller jouir, je l'espère fermement, de la miséricorde de Dieu, des récompenses qui sont proposées au juste.
A.J.A. T'SAS, curé de Saint-Jacques-sur-Caudenberg".

A cette lettre était joint le procès-verbal suivant :

"Le soussigné, protonotaire apostolique, appelé par S. Ém. Mgr Capaccini, internonce près Son Éminence des Pays-Bas, en présence de M. André-Joseph-Antoine T'sas, curé de Saint-Jacques, atteste que ledit curé a déclaré qu'ayant été appelé par Mgr de Thémines, ancien évêque de Blois, il exigea de ce prélat son adhésion pleine et entière à la déclaration proposée par Mgr Poynter, vicaire apostolique de Londres. Mgr de Thémines, après y avoir mûrement réfléchi, lui déclara qu'il adhérait sincèrement et qu'il était soumis à S.S. Pie VII, comme au chef de l'Église et qu'il voulait être en communion avec tous ceux qui lui sont unis ...
Siné : F. CAPPACCINI, internonce apostolique,
A. T'SAS, curé de Saint-Jacques,
J.L. DE VILLERS, protonotaire apostolique,
J. VAN-MEERBECK, G. VAN-MEERBECK, J. MALFAIT
et MARIE VANY-VERZEL, qui a fait une croix, déclarant ne savoir signer.
C. PUZO." (La Petite Église par R.P. Jean-Emmanuel-B. Drochon - 1894)

Il n'avait ordonné aucun prêtre.

La mort de l'abbé de Thémines fut édifiante. Il avait les moeurs les plus purs et menait une vie presque thebaïdique. Possesseur d'un des plus beaux palais épiscopaux de France, il habitait un appartement meublé fort médiocrement. Il avait des connaissances dans les lettres et les sciences, qu'il protégeait. Il avait établi, dans sa demeure une bibliothèque fort précieuse pour le temps. Trop ami du luxe dans l'appareil des temples consacrés au Dieu des chrétiens, son émigration l'empêcha de réaliser les projets somptueux qu'il avait formés pour l'embellissement de la cathédrale de son diocèse. Il était, au reste, d'une infatigable charité : chaque hiver, durant son épiscopat, quand la crue du fleuve amenait quelques dégâts dans les habitations voisines, il les réparait de ses deniers. L'hospice des Enfants-Trouvés lui doit les lits en fer et pour lesquels il avait donné quatre-vingt mille francs.

L'inhumation du prélat eut lieu le 5 novembre, au cimetière de Sainte-Gudule, et un service funèbre fut célébré, le 9, dans l'église de Saint-Jacques sur Caudenberg. Son testament, qui assurait de généreux dons aux pauvres et aux hospices, fut le dernier témoignage de sa charité.

J. LOTH - Bulletin religieux de l'Archidiocèse de Rouen - 22 septembre 1906 - p. 996 à 1.000.

Thémines Caudenberg z

Bruxelles - Église de Saint-Jacques sur Caudenberg

 

L'abbé Gallerand, professeur au grand séminaire de Blois, trace un rapide portrait de l'évêque de Blois, Alexandre-Amédée de Lauzières de Thémines, figure caractéristique de ce qu'il est convenu d'appeler un prélat d'ancien régime. Hautain et fier, mais d'esprit droit et de ferme doctrine, il pousse à l'extrême le respect des principes, de ses principes ; et avec la même intransigeance qu'il avait condamné la Constitution civile du clergé, il refusa de se démettre de son siège en 1801 et prit la tête de la Petite-Église. Vivant dans un beau et vaste palais qu'il avait enrichi d'une bibliothèque de 70.000 volumes et d'une galerie de tableaux inestimable, il se contentait pour lui-même d'une chandelle et d'une chaise de paille. (J. Gallerand - Les cultes sous la Terreur en Loir-et-Cher (1794 - 1802)

On a de ce prélat : 1° Instruction et cahier du hameau de Madon (près Blois), Blois, 1789, in-8° (anonyme) ; 2° Projet de lettre commune de l'église gallicane aux fidèles dispersés, anonyme), in-8°. Après un avertissement de quatre pages, on trouve cette lettre sous le titre suivant : Lettre apostolique des évêques de l'église gallicane. L'avertissement et la lettre ont été imprimés à la suite de la "lettre pastorale de M. l'évêque de Blois au clergé séculier et régulier, et à tous les fidèles de son diocèse", le 1er septembre 1810, Londres, 1811, in-8°. L'évêque de Blois ayant demandé aux autres évêques de France qui étaient alors à Londres, au nombre de quatorze, la permission de publier sous leur nom cette lettre apostolique, ils ne voulurent pas y consentir. Alors l'évêque de Blois la fit imprimer sous ce double titre : "Projet de lettre commune, etc. ; Lettre apostolique, etc. Ce double titre, dont l'un est opposé à l'autre, a toujours été contraire aux usages reçus. Le livre en faveur du "gouvernement de fait", consiste en cinq lettres adressées à Bonaparte, à M. de Talleyrand, au pape, au président du concile de 1811, enfin au clergé et aux fidèles de Blois. Dans la lettre à Bonaparte, datée de Londres, le 14 juin 1811, l'abbé de Thémines proteste contre le concordat de 1801, et revendique ses droits d'administrateur de la métropole de Blois (Paris). (Biographie universelle et portative des contemporains - Tome cinquième - 1836)


Mercure historique et politique de Bruxelles : 10 avril 1777 : M. de Lauzières Thémines, nommé depuis peu à l'Évêché de Blois, a signalé son arrivée dans son diocèse, par une acte de bienfaisance ; il a fait venir chez lui les six curés de la ville, & leur a remis une somme pour la distribuer aux pauvres ; le lendemain, les curés sont venus le remercier. Je ne fais, leur a-t-il répondu, qu'acquitter une dette que j'ai contractée, en acceptant l'Évêché.

Le dimanche 3 août 1783, un orage extraordinaire parcourut en moins d'une heure & demie plus de vingt lieues de terrain en longueur, sur la largeur d'environ une lieue, & détruisit en tout ou en partie, tout ce qui se rencontra sur son passage, maisons, arbres, grains, &c. La partie de la Basse-Beauce, voisine de la Rivière de Loire, a le plus souffert. M. de Lauzières-Themines, Évêque de Blois, dont la bienfaisance & le zèle pour les pauvres sont si connus, pourvut sur le champ aux premiers besoins des malheureux, & donna des ordres pour que rien ne leur manquât. M. de Cypierre, Intendant d'Orléans, écrivit une lettre de consolation au Prieur-Curé de la paroisse de Saint-Bohaire, qui avoit le plus souffert, se transporta peu de jours après sur les lieux, y répandit quelques largesses, promit des secours plus étendus, & fit espérer un prompt rétablissement de l'église, dont la charpente & la couverture avoient été entièrement détruites. (Annales de la Bienfaisance par le R. P. Charles-Louis Richard, ancien professeur en théologie - Tome second - Lille - 1785)

ICI la traduction d'une lettre latine écrite au Pape par M. l'évêque de Blois en 1803.

AD34 - Registres paroissiaux de Montpellier

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