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La Maraîchine Normande
20 février 2019

DOMALAIN (35) - LA GAUBRETIÈRE (85) - UNE HÉROÏNE VENDÉENNE, JEANNE-MARIE-ANDRÉE LOURDAIS (1762 -1856)

Domalain ancienne église z

 

Marie Lourdais était Vendéenne d'adoption, mais digne par sa foi bretonne d'être au nombre des héroïnes de la Vendée catholique.

Elle était née au village de la Houssais, à Domalain, canton d'Argentré, dans l'Ille-et-Vilaine, le 15 mars 1762.

MARIE LOURDAIS BAPTEME DOMALAIN 1762 z

Elle avait donc 30 ans environ quand la Révolution éclata. Elle habitait alors La Gaubretière (Vendée), où elle tenait un petit fonds d'épicerie.

Dès 1792, comme elle avait appris que les prêtres internés dans Nantes y menaient une vie précaire et malheureuse, la voilà qui abandonne sa petite boutique ; elle troque son costume poitevin, un peu lourd, contre la robe accorte et la coiffe coquette des femmes nantaises. Ainsi déguisée, elle peut aller et venir sans éveiller les soupçons ; mais, malgré toutes ces précautions, les périls sont grands encore. Elle met huit jours à se rendre de Nantes à Ancenis, pour porter à deux prêtres cachés dans les environs quatre soutanes et leurs ornements nécessaires à la célébration de la messe. A tout instant, les patrouilles patriotes l'arrêtent et veulent fouiller son paquet ; il lui faut inventer cent tours ingénieux pour détourner leur curiosité dangereuse. D'ailleurs, elle ne voyage que la nuit. Enfin, elle joint les deux prêtres, à la joie, pour récompense, d'assister à leurs messes et revient à Nantes.

Dès ce moment, son dévouement ne chôme pas. Mme de la Rochefoucauld, Mmes de Couëtus, de la Brossardière et d'autres encore, l'emploient continuellement dans la ville et les environs ; elle parcourt toutes les paroisses du bord de la Loire, avec des vivres, des effets et de l'argent ; c'est la Providence des malheureux prêtres proscrits. Les Bleus l'arrêtent parfois ; on l'accuse d'être royaliste ; son sang-froid et sa prudence la sauvent toujours du danger. Enfin, pour diminuer encore les soupçons, on lui achète du fil, du savon, du galon, tout ce que comporte le ballot d'une mercière ambulante, et la voilà qui chemine de plus belle par la campagne, offrant ses menues marchandises, colportant les nouvelles, plus soucieuse d'écouter que de vendre, éventant les périls, déjouant les complots, préservant de la prison, de l'exil et de la mort des êtres bien chers à sa foi. Dès qu'elle rentrait dans Nantes, elle allait sans scrupules, tous les soirs, aux séances des clubs et du Tribunal révolutionnaire, où elle entendait plus de blasphèmes que de paroles édifiantes, mais où elle se tenait au courant de toutes les violences projetées, afin d'agir utilement en conséquence.

Quelles inquiétudes parfois et quels dangers ! Un jour, au club de Vincent-la-Montagne, elle entend dire que tous les prêtres qui se présenteront le soir, selon l'habitude, à la municipalité, seront jetés en prison. Elle sort en toute hâte, court avertir ses amies et vient s'embusquer près de la municipalité. Tous les prêtres qui se présentent la trouvent sur leur chemin : elle les suit, les tire par leur soutane, leur fait prendre une autre route et les cache. Le lendemain, elle les habille en femmes, pour les dérober plus facilement, et peut même en faire sortir jusqu'à sept de la ville.

Quelques jours après, elle fournit une course de quatre lieues sans respirer, luttant de vitesse avec un détachement républicain, envoyé pour arrêter M. Proust de Langlade, mort depuis curé de Paimboeuf ; elle devance l'ennemi, parvient, après des péripéties romanesques, à sauver le proscrit et le conduit à deux lieues de là encore chez des fermiers dont elle est sûre.

L'abbé Charette de la Colinière, vicaire général de Mgr de Mercy, évêque de Luçon et cousin du général Charette, lui dut plus d'une fois la vie : "Il m'a donné bien du mal, celui-là, disait-elle dans sa simplicité charmante, pour le cacher d'une métairie à l'autre."

Telle fut sa vie pendant plus de dix-huit mois.

Enfin, elle fut dénoncée et obligée de fuir ; mais, en bretonne greffée de vendéenne qu'elle était, elle n'abandonna pas pour cela la partie ; elle se servit des jardiniers des environs de Nantes et de leurs femmes, qui entraient dans la ville et en sortaient à leur gré, afin d'avoir ce qui lui était nécessaire pour ses prêtres. Rien ne la lassait : quinze lieues par jour, à pied, dans des chemins mauvais et à travers champs, sous le soleil ou sous la pluie, ne lui faisaient pas peur. "Dieu, dit-elle, me donnait des forces. Quand j'avais entendu la messe, je me remettais en route ; je ne craignais pas la mort ; et puis ces bons messieurs étaient si contents quand ils me voyaient."

Un jour pourtant elle fut forcée de quitter Nantes et ses environs : alors, toujours portant sa petite boutique, elle se rendit, en se faufilant à travers les postes républicains, à Belleville, quartier général Charette. Le général, qui se connaissait en audace et en intrépidité, jugea au premier coup d'oeil celle qu'il appela dès lors, à la grande joie de l'humble femme, "Ma Bretonne !". Il l'attacha au service de l'armée et lui confia les missions les plus graves, celles où il faut autant d'adresse et de sang-froid que de courage et de résistance. Il l'envoyait d'un corps d'armée à l'autre, d'une extrémité à l'autre de la Vendée, de Montaigu à Fontenay, de Cholet à Luçon, de Belleville à Noirmoutier. Il la chargea même d'y porter une lettre au généralissime d'Elbée. Elle cacha la lettre selon son habitude, entre deux doublures de son bonnet nantais et, malgré mille dangers, parvint jusqu'à Noirmoutier, où pendant deux jours, elle put entretenir d'Elbée et ses compagnons des nouvelles du continent. Puis elle rapporta de la même façon la réponse du généralissime à Charette, à Vieillevigne : "Le général Charette, dit-elle, pleura, lorsque je lui dis les paroles d'Elbée." Comment échappa-t-elle toujours au danger d'être prise et fusillée ? N'en demandez pas d'autre explication que la sienne : "J'avais toujours sur moi une médaille de la Bonne Vierge ; je ne l'ai point perdue, la voilà encore ; c'est bien elle qui m'a sauvée."

D'un mot, cette généreuse femme faisait sa meilleure récompense. Quand Charette lui avait dit : Ma Bretonne ! ou M. de Sapinaud : "Ma Paroissienne !" elle était prête à toutes les courses ; et quand M. de Sapinaud, pour lui donner des forces, lui avait tendu sa gourde, elle ne connaissait plus de dangers. D'ailleurs, rien n'égalait son sang-froid dans le péril : elle donnait de la tête aux plus effarés ; sur les champs de bataille, dans les évasions, au milieu d'un massacre, elle avait de ces décisions qui sauvent.

Au soir de la bataille de la Roche-sur-Yon, comme elle suivait un convoi de blessés, soudain les Bleus tombent sur la petite troupe, ils massacrent tout, soldats et blessés. Marie Lourdais se voit perdue : tout-à-coup, elle tombe par terre et fait la morte ; plusieurs blessés sont massacrés sur elle et la couvrent de leurs cadavres et de leur sang ; elle reste immobile jusqu'au lendemain. Quand les Bleus se sont éloignés et qu'elle n'entend plus rien, elle soulève les morts qui pèsent sur elle et parvient à se relever. Quel spectacle sur la lande ! Tout autour d'elle plus de deux cents cadavres affreusement mutilés ! Si, du moins, elle pouvait leur donner la sépulture ! Mais elle a seule survécu, elle est à bout de forces physiques ; elle ne peut que se mettre à genoux et prier pour les âmes des martyrs, et elle s'éloigne. Comme elle s'en va, la Providence met sur sa route un peu de pain tombé d'une charrette ; il n'en fallut pas davantage pour lui rendre le courage.

Pour se faire une idée de cette vie d'héroïsme journalier, il faudrait pouvoir évoquer dans une même page toutes les souffrances physiques et morales qu'elle endura, pendant plus de huit ans. Car la vie n'était pas douce l'hiver, par le froid, ou l'été, par la chaleur. Que de marches faites nu-pieds, sans un morceau de pain pour assouvir sa faim dévorante ! Aussi, c'était une aubaine, - mais une aubaine trop rare, - quand un coup de main mettait au pouvoir de l'armée un convoi de munitions et de vivres.

Un jour, à la Chevasse, Charette enleva un convoi républicain : elle obtint, elle, pauvre femme qui rendait tant de services, un morceau de pain, "ce qui me fit grand bien, dit-elle, c'était le quatrième jour que je n'avais rien vu".

Plus heureuse encore peut-être fut-elle à Chauché où le général Sapinaud lui fit donner, avec un morceau de pain, une paire de souliers ; il y avait si longtemps qu'elle courait les pieds nus sur la lande et dans les genêts !

Quand elle n'était pas en courses pour les généraux, sa grande occupation était de soigner les blessés, après les avoir ramassés sur les champs de bataille, dans les hôpitaux improvisés ou dans les fermes, et d'enterrer les morts. A Maulévrier, à Saint-Fulgent, aux Brouzils, à Saint-Vincent, à la Roche-sur-Yon, à Pouzauges, en bien d'autres endroits encore, elle demeure au milieu du feu, elle soutient les blessés, court chercher les chirurgiens, prie avec les moribonds, se charge de leurs dernières volontés et les excite à bien mourir. Sur le champ de bataille des Quatre-Chemins, elle enterre, à elle seule, plus de vingt cadavres.

Ce ministère, tant loué dans l'Écriture, offrait souvent des difficultés matérielles et des souffrances morales presque insurmontables. Elle rencontra, un jour, près de Belleville, dans un fossé, cinq cadavres abandonnés depuis longtemps : c'étaient les corps mutilés de Mlles de La Lézardière, religieuses bénédictines des Sables-d'Olonne. L'une d'elles était encore fraîche et vermeille ; mais les autres étaient horribles à voir : le cadavre de l'une était à moitié dévoré par les chiens, les autres étaient couverts de boue et dans un état de décomposition avancée. Elle appelle à son aide un homme de La Gaubretière, Baudru ; elle veut retirer ces cadavres du fossé pour les arracher aux profanations des passants et des bêtes fauves. Baudru sent son coeur se soulever, mais Marie Lourdais l'encourage : "Dieu est avec nous, lui dit-elle ; ce sont des saintes qui prieront pour notre conservation, si nous leur rendons ce dernier devoir". Baudru se rend à sa prière ; il les prend par les épaules, elle, par les pieds ; et malgré des essaims de mouches qui voltigent autour d'eux comme des essaims d'abeilles, elle les tire du fossé, les lave avec soin, les met dans des draps bien blancs et les enterre dans le cimetière de Belleville, auprès de la croix. Ces détails choquent peut-être la délicatesse ; mais ne font-ils pas d'autant plus briller l'héroïque charité de Marie Lourdais ?

Quand le combat est terminé, elle ne quitte pas les paroisses environnantes pour soigner les blessés ; elle court de l'un à l'autre, dans les fermes, partout où elle sait qu'il s'en trouve. Tout lui manque : médicaments, linge, charpie, nourriture ; les blessés meurent sous ses yeux, et son coeur est inondé de tristesse de les voir ainsi souffrir sans pouvoir les soulager. Elle n'a d'autres joies que de leur procurer les secours suprêmes de la religion ; mais, pour leur donner cette dernière consolation, elle ne recule devant aucune fatigue, courant chercher, à des distances parfois considérables, les prêtres où elle sait qu'ils sont cachés, les guidant à travers les genêts, les fauves et les Bleus, et les ramenant, leur ministère accompli, dans leurs cachettes où elle a coutume de leur apporter le nécessaire à leur triste vie.

N'est-il pas vrai que cette belle figure de femme vendéenne méritait d'être retracée en quelques traits ? Pour moi, qui ai déjà parcouru en bien des sens la Vendée, je n'en ai point rencontré ni de plus touchante, ni de plus héroïque.

Marie Lourdais parcours 001 z

Après la guerre, elle suivit Mme de Buor partout où ses nombreuses affaires l'appelaient. Revenue avec elle à la Gaubretière, elle eut le malheur de la perdre en 1829. Recueillie par son neveu (M. de Rangot, maire de La Gaubretière), c'est chez lui que Marie finira ses jours. "Dieu seul m'a récompensée, disait-elle, puisque, maintenant que je suis aveugle, je suis dans une maison charitable dont le maître pourvoit à mes besoins".

[En effet, elle vécut ses dernières années chez M. de Rangot qui habitait Place de l'Ancien Cimetière ; cette place changea de nom à plusieurs reprises : on l'appela ensuite Place du champ de foire, Grande place puis Haute Grande Rue ...

Le recensement de la population de La Gaubretière de l'année 1856, année de la mort de Marie Lourdais, nous indique que, en plus du "chef de ménage", 5 personnes logeaient chez M. Alexandre de Rangot, "propriétaire, maire, membre du conseil général de la Vendée" ; à savoir : Melle de Gazeau [de la Brandanière] Sophie-Victorine [Soeur Marie-Thérèse de la Croix], propriétaire, sa nièce ; M. Étienne Riotteau, rentier ; Marie Lourdais, ex domestique, "indigente secourue par la charité privée" ; Marguerite Desnoyer femme Luneau, domestique et Marie-Mathurine Girardeau, filleule de M. de Rangot.]

JEANNE-MARIE-ANDRÉE LOURDAIS est décédée au bourg de la Gaubretière, le 30 octobre 1856, à l'âge de 94 ans.

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Ses parents, André Lourdais et Renée Roussel (ou Rouxel), se sont mariés à Visseiche (35), le 4 juillet 1747. Tous deux étaient âgés de 25 ans.

De ce mariage sont nés : 

- Pierre-Francois, né le 7 Avril 1748 à Visseiche ;
- Julienne, née le 26 novembre 1752 à Bais ;
- Étienne-Marie, né le 1er août 1755 à Domalain ;
- Renée, née le 27 mai 1758 à Domalain ; décédée à Domalain, inhumée le 1er janvier 1764 ;
- Jeanne-Marie-Andrée Lourdais, née le 15 mars 1762 à Domalain.

André Lourdais est décédé à Domalain, le 20 décembre 1771.

 

André Lourdais décès z

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de Rangot

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Selon les documents ci-dessus, le maire, Alexandre de Rangot, avait de nombreuses propriétés dans le bourg de La Gaubretière dont une assez importante, composée d'une "maison, grange, écurie, gallerie et cours" (parcelle 65). On peut penser que c'était probablement son logis et donc aussi celui des dernières années de vie de Marie Lourdais. 

Alexandre de Rangot est décédé à La Gaubretière, le 28 juillet 1864.

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Mme de Buor, citée plus haut par Marie-Lourdais, était Marie-Aimée Baudouyn de Lansonnière, fille d'Adrien-Théodore Baudoyn, écuyer, chevalier, seigneur de la Lière et de Louise-Bonne Aymon de Lausonnière, baptisée à Sainte-Flaive-des-Loups, le 5 novembre 1752 ; mariée aux Clouzeaux, le 15 février 1779 avec Josué-Alexandre de Buor, Écuyer, seigneur de la Jousselinière, l'Héraudière, Durchamp, né paroisse de Dompierre-sur-Yon, au château de l'Héraudière, le 2 mai 1744 et baptisé le 4. Il fut page du roi, l'un des chevau-légers de sa garde, chevalier de Saint-Louis. Il émigra et fit la campagne de 1792 dans une compagnie à cheval du Poitou ; décédé le 27 thermidor an XI (15 août 1803).

De leur mariage sont nés :

- Marie-Louise-Bonne-Alexandrine, née à Dompierre-sur-Yon, le 16 mars 1780 ; décédée le 25 février 1782 ;

- Louise-Pauline, née à Dompierre, le 26 avril 1781 ; mariée à Dompierre, le 16 brumaire an XII (8 novembre 1803) avec François-Marie-Gilbert-Esprit Gorrin de Ponsay, ancien officier au Royal-Pologne (décédé à Saint-Mars-des-Prés, le 17 septembre 1851) ; Louise-Pauline est décédée à Saint-Mars-des-Prés, le 24 septembre 1862 ;

- Marie-Pauline, née à Dompierre, le 31 juillet 1782 ; mariée à Beaufou, le 25 avril 1808, avec Alexandre de Cuissard (décédé à Poitiers, le 5 mars 1849) ; Marie-Pauline est décédée à Poitiers, le 3 avril 1854 ;

- Alexandre-César, né à Dompierre, le 10 mars 1784 ; s'est marié trois fois. Il a épousé, aux Aubiers, le 14 pluviôse an XII (4 février 1804),  en premières noces Céleste-Catherine Mignot d'Houdan, née à Thouars, le 8 août 1781, dont il eut : 1° Pauline, mariée le 8 février 1830 à Abel de Grimouard, contrôleur des contributions directes ; en deuxièmes noces, il a épousé Victoire-Louise de Buor, fille de Louis-Gilles, chef de bataillon à l'école militaire de la Flèche, chevalier de Saint-Louis et de la Légion d'honneur et de dame Rosalie Gambart, dont il eut : 2° Auguste-César ; 3° Henri. Victoire-Louise de Buor étant morte, le 25 avril 1828, à Bourbon-Vendée (Registre de Dompierre), son mari a épousé en troisièmes noces, le 24 novembre 1829, Mélanie de Gyvès, fille de Henri, baron de Gyvès, et de N. Porcher de la Thibaudière ; Alexandre-César est décédé à Dompierre-sur-Yon, le 7 septembre 1836.

Marie Lourdais dit que sa protectrice, Mme de Buor, est décédée en 1829 ... mais nous ignorons en quel lieu ... ce n'est pas à La Gaubretière ni dans les paroisses alentours.

 

Extrait : En Vendée : nouvelles soirées vendéennes, portraits, récits, légendes par l'Abbé F. Charpentier - 1902

AD35 - Registres paroissiaux de Visseiche, Bais et Domalain

AD85 - Registres d'état-civil de La Gaubretière

Dictionnaire historique et généalogique des familles de l'ancien Poitou de Henri Beauchet-Filleau - 1846

Femmes oubliées de la guerre de Vendée - Thérèse Rouchette - 2005 - Carte du Centre Vendéen de Recherches Historiques

 

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