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La Maraîchine Normande
15 janvier 2019

MOUTIERS-SOUS-ARGENTON (79) - NANTES (44) - DOMINIQUE-ALEXANDRE JAUDONNET DE LAUGRENIÈRE (1745 - 1794)

 

Moutiers sous Argenton z

 

Fils de René-Philippe Jaudonnet, écuyer, seigneur de l'Augrenière, et de Marie Poisson, Dominique-Alexandre a été baptisé à Moutiers-sous-Argenton, le 10 décembre 1745.

 

BAPTEME z

 

Capitaine de dragons et Mousquetaire de la première compagnie servant à la garde du Roi.

Il fut l'un des chefs de la cavalerie vendéenne, commandant la 6e division de l'Armée Catholique et Royale (Argenton) ; il contribua avec Piron à la déroute de Santerre à Coron, le 18 septembre 1793. Il fit toute la campagne d'outre-Loire.

Il fut fait prisonnier après la déroute de Savenay (23 décembre 1793) et guillotiné à Nantes le 14 janvier 1794 (25 nivôse an II).

 _____________________

Pour essayer de sauver sa tête, il adressa deux mémoires au représentant Prieur de la Marne, dans lesquels il fournit tous les détails qu'il pouvait avoir sur les restes de l'armée vendéenne, s'offrant même à guider les troupes républicaines contre Charette et à les aider à s'en emparer.

Laugrenière, en commençant son rapport, "jure sur son honneur qu'il va donner connaissance de tout ce qu'il sait". En terminant, "Savenay, 7 nivôse l'an IIe de la République", - 27 décembre 1793, - "le brouillon", qu'on ne lui laisse pas le temps "de remettre au net", il signe ceci :

"J'ajoute à ces écrits une vérité, dont on doutera, que je fais le serment devant l'Éternel et sur ce que j'ai de plus sacré, de servir la République avec tout le zèle du plus franc républicain, et de répandre jusqu'à la dernière goutte de mon sang pour elle. - DE LAUGRENIÈRE."

Jaudonnet signature Dominique-Alexandre z

Emprisonné à Nantes, il adresse, le 10 nivôse, 30 décembre, aux "citoyens représentants du peuple près les armées réunies contre les rebelles de la Vendée", auxquels il s'est rendu volontairement et qui l'ont pris sous leur protection", le renouvellement de "son serment le plus sacré d'être fidèle au gouvernement républicain et de faire, dans le moment présent, tout ce qui dépendra de lui pour convaincre de ses sentiments républicains". Il exprime son "repentir d'avoir tant tardé à entrer parmi des hommes qu'il voit bien n'avoir d'autre but que le bonheur de tous". Il expose que, dans la déroute, il a été séparé de l'un de ses enfants, âgé de huit ans, et de leur gouvernante, "qui a ses assignats, et qu'il est sans le sol".

Il ajoute :

"Je suis malheureux, je perds plus de huit cent mille livres. Je suis père de deux enfants, l'un âgé de neuf ans, l'autre de huit. C'est avec l'aîné que je me suis présenté à vous et je ne sais ce qu'il est devenu ... J'ai perdu mon épouse à Cholet ; enfin, j'ai tout perdu, si ce n'est votre protection, et c'est sur elle que je fonde toute mon espérance ...
Je suis acquéreur de biens ecclésiastiques ; j'ai acheté une cure et un prieuré qui m'arrondissaient. C'est ce qui m'a rendu criminel vis-à-vis le paysan et l'Église.
Aussi les paysans sont arrivés chez moi en foule, m'ont incendié, et m'ont fait sortir de chez moi, pour me mettre à leur tête. J'y ai été pendant quelque temps, et ne m'en suis pas retiré, à la vérité, aussitôt que je l'aurais pu ; mais je jure, sur ce que j'ai de plus sacré, que je n'étais plus rien à l'armée des rebelles, dès la perte que j'ai faite de mon épouse à Cholet, et que j'ai saisi la circonstance de Savenay avec toute l'envie de me rendre à l'armée république, qui m'a témoigné tout ce qu'on peut espérer de sa franchise ; d'après sa parole d'honneur et celle des représentants du peuple, je suis resté tranquille dans ma prison.".

Capture z

Dominique-Alexandre Jaudonnet, chevalier, seigneur de Grenouillon, de Laugrenière et autres lieux, capitaine de dragons, avait épousé à Angers, paroisse de la Trinité, le 8 juillet 1783, Marie-Renée-Perrine de Meric de Fressinet, fille de Pierre de Méric, Écuyer, et de Renée Couchot, née à La Cornuaille (49), le 15 août 1760.

De ce mariage sont nés :

- Dominique-Claude, né et ondoyé à Moutiers-sous-Argenton, le 25 novembre 1784, baptisé le 12 janvier 1785 ; marié, le 28 juin 1802 (9 messidor an X), avec Jeanne-Geneviève-Françoise Roy, née le 5 mai 1784 dont : - André-Aimé-dominique, né à Moutiers, le 10 décembre 1804 (19 frimaire an XIII), chevalier de la Légion d'honneur, décédé, célibataire, à Saint-Varent, le 10 mars 1860 ; Marie-Désirée, né à Moutiers, le 10 août 1803 (22 thermidor an XI), mariée à Moutiers, le 21 avril 1823, avec Pierre Écot ; - Émélie-Désirée, née à Moutiers, le 31 octobre 1817, mariée à Bagneux (79), le 23 février 1840, avec Étienne Neau, né à Angoigné, le 2 septembre 1807, fils de Nicolas-Louis Neau, décédé à Antoigné, le 13 novembre 1833, et de Renée Clazais, décédée à Antoigné, le 24 mai 1838 ;  dont Émilie et Alexine.

Dominique-Claude signature maire z

Dominique-Claude est décédé à Moutiers, au château de Grenouillon, le 12 juin 1819 ; il fut maire de Moutiers-sous-Argenton de janvier 1808 à décembre 1812 ; son épouse s'était remariée avec Pierre Bordier ; elle est décédée à Saint-Martin-de-Sanzay, le 7 avril 1859 ; 

- Alexandre-Luc-Pierre, né à Moutiers, le 7 mars 1786 ;

- Marie-Thérèse-Désirée, née à Moutiers, le 7 décembre 1790.

 

 

AD79 - Registres paroissiaux et d'état-civil de Moutiers-sous-Argenton

La préparation de la guerre de Vendée, 1789-1793 - tome 3 - Ch.-L. Chassin

Kléber en Vendée - H. Baguenier-Désormeaux - 1907

Fichier Bossu de la BnF

AD49 - Registres paroissiaux de La Cornuaille

 

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