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La Maraîchine Normande
13 décembre 2018

VIRE (14) - REIMS (51) - RENÉ-RICHARD CASTEL, BOTANISTE, POÈTE, MAIRE, DÉPUTÉ, PROFESSEUR ... ET SON GENDRE DUVOISIN-CALAS

RENÉ-RICHARD CASTEL

CASTEL STATUE Z


Fils de Jean-Baptiste, directeur des postes, et de Marie-Anne Huillard, René-Richard Castel est né à Vire, le 6 octobre 1758.

castel baptême z

Il fit de brillantes études au collège de Louis-le-Grand, et, doué d'une imagination vive et colorée, il se sentit porté par un penchant irrésistible vers la botanique et la poésie, et marqua son début dans la carrière des lettres par un poème sur les fleurs.

Appelé aux fonctions publiques, lors de la Révolution, il fut élu membre de l'Assemblée législative, où ses opinions modérées le mirent en opposition constante avec les partis violents de cette Assemblée (10 septembre 1791 au 20 septembre 1792).

Le bruit s'étant répandu que l'on devait attenter à la vie de Louis XVI, le jour de la fête de la Fédération, où ce prince devait prêter serment, Castel fit preuve, dans cette journée, de courage et de dévouement, en se tenant constamment auprès du Roi, résolu à le défendre jusqu'à la mort contre toute tentative d'assassinat.

Nommé premier magistrat municipal de Vire dans des temps difficiles (1790), il sut, par sa fermeté, préserver cette ville de la famine, et mériter, pendant le cours de son administration, la reconnaissance de ses concitoyens.

Castel, qui avait continué à s'occuper de poésie, composa encore deux poèmes ; un sur les plantes, qui obtint les honneurs du prix décennal, et un autre sur la forêt de Fontainebleau.

Après avoir été pourvu d'une chaire de rhétorique, sous le gouvernement consulaire, il dut, plus tard, à l'amitié de M. de Fontanes, grand-maître de l'Université, l'emploi d'inspecteur supérieur de l'École militaire. On doit encore à ce poète botaniste une édition de Buffon, classée d'après le système de Linnée.

Castel, "ancien inspecteur général de l'Université et rentier du Gouvernement, demeurant à Rheims, rue de l'Hôpital, n° 1" est décédé du choléra, le 15 juin 1832, à l'âge de 73 ans.

castel decès z

Le 23 septembre 1783, qualifié de directeur des postes, il avait épousé à Vire, Suzanne-Angélique Debieu, née vers 1766, fille de Louis Guillaume, Sr Duhomme, officier des maréchaux de France, capitaine de la milice bourgeoise de Vire, et d'Adrienne Boutry.

De ce mariage, est née à Vire, Délie-Antoinette, le 5 août 1784 ; mariée à Paris, le 4 janvier 1804 avec Alexandre-Benjamin Duvoisin Calas.

Fils de Jean-Jacques Duvoisin (né à Yverdon en Suisse), et de Anne Calas, dite Nanette (née en septembre 1742), Alexandre-Benjamin Duvoisin, dit "Duvoisin Calas", né à Paris, le 24 septembre 1772, fut mis en pension en Suisse chez un pasteur après la mort de son père.

Instable et toujours désargenté, il fut successivement officier d'état-major, receveur des droits réunis à Chimay en Belgique, professeur, secrétaire de la Chambre et lecteur du roi Joseph Bonaparte, romancier, chansonnier et acteur dramatique.

Il mourra subitement (il se serait suicidé), le 20 février 1832 à Chartres, rue Sainte-Même, hôtel de l'Écritoire, à l'âge de 61 ans. L'acte de décès le dit "homme de lettres, sans domicile fixe".

Castel Duvoisin décès z

Il habitait à Paris, 24 rue de l'Échiquier, lors de la célébration de son mariage, le 4 janvier 1804, par le pasteur de l'Église réformée de Paris, Paul-Henri Marron, avec Délie-Antoinette Castel, demeurant rue Saint-Jacques, maison du Collège du Plessis, née à Vire (fille de René-Richard Castel, professeur de belles-lettres au lycée Louis-le-Grand, ancien député du Calvados à la Législative, et de Suzanne-Angélique Debieu).

Il rendra sa femme très malheureuse. Ils eurent deux fils, baptisés à Paris par le pasteur Marron : René-Alexandre-Adolphe Duvoisin, né le 17 octobre 1804 et baptisé le 21 avec sa grand-mère Anne Calas-Duvoisin comme marraine, et Charles-Adrien Duvoisin, né le 2 août 1808 et baptisé le 4. L'un sera marin, l'autre se suicidera.

Il avait écrit entre autres :

- Un Déjeuner à Ferney en 1765 ou la veuve Calas chez Voltaire, esquisse dramatique, 48 p. en un acte et en vers : 1832 ;
- Firmin, ou le frère de lait en 2 volumes - date d'édition : 1803
- Wilhelmina, ou l'héroïsme maternel, en 2 volumes - date d'édition : 1813 ; in-12.

ainsi que des chansons :

- La nouvelle Bambinade, chanson aut. 1 p. et demie in-4.
- L. aut. sig., au comte de ... Paris, 27 mars 1821. 2 gr. p. in-4.
Dénonciation des tentatives criminelles employées pour égarer le bon esprit de la troupe ... "Dans tous les lieux où le soldat va chercher de l'amusement, il n'entend chanter que des refrains insidieux, pour ne pas dire séditieux. Des hommes sont toujours appostés pour faire chanter aux chanteurs publics des couplets qui réveillent de vieux souvenirs, nourrissent des affections coupables, détournent la fidélité des Bourbons à qui elle devrait exclusivement appartenir. Jamais le nom du roi n'est proféré, jamais on ne provoque la santé des princes, et le cri de "vive le roi" qui jadis faisait retentir les voûtes des joyeuses guinguettes semble encore frappé d'interdiction. Messieurs les chansonniers royalistes à brevets, et à pensions, composent des cantates pour les salons de l'Académie. - Ce n'est pas là qu'est l'esprit public."
Sans mission aucune, pauvre, et rebuté comme de juste, car il a consacré toutes ses facultés à la cause de la légitimité, il s'est avisé d'écrire" des couplets inspirés par le coeur, mais loin d'avoir le moyen de les faire imprimer et distribuer, il sollicite ardemment des secours pour lui-même ...

 

 

CASTEL STATUE 7 Z



AD14 - Registres paroissiaux de Vire

AD51 - Registres d'état-civil de Reims

Biographie normande de Théodore-Éloi Lebreton - 1857

Annales du Midi / Année 1962 / 74 - 60 / pp. 404-409

Catalogue d'une belle collection de lettres autographes sur l'art, la littérature, et la musique dramatique ... - M. Laverdet - 1857

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  • EN MÉMOIRE DU ROI LOUIS XVI, DE LA REINE MARIE-ANTOINETTE ET DE LA FAMILLE ROYALE ; EN MÉMOIRE DES BRIGANDS ET DES CHOUANS ; EN MÉMOIRE DES HOMMES, FEMMES, VIEILLARDS, ENFANTS ASSASSINÉS, NOYÉS, GUILLOTINÉS, DÉPORTÉS ET MASSACRÉS ... PAR LA RIPOUBLIFRIC
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