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La Maraîchine Normande
24 mars 2018

FAREMOUTIERS (77) PARIS (75) - ÉTIENNE-JEAN-FRANÇOIS CORDELLIER, GÉNÉRAL DE DIVISION (1767 - 1845)

 

Cordellier portrait z

Étienne-Jean-François CORDELLIER, fils Jean-François-Sulpice Cordellier, notaire royal, et de Marie-Claire Monier, est né à Faremoutiers (Seine-et-Marne) le 29 avril 1767. De ce mariage sont nés également : - Charlotte-Julie, née le 18 novembre 1764 ; - Louis-Joseph-Stanislas, né le 7 avril 1766 ; - Claire-Joséphine, née le 19 mai 1768 ; - Pierre-Vital-Antoine, né le 11 ou 12 juillet 1769 ; - Isidore-François-Mathieu, né le 13 septembre 1770.

Son père, Jean-François-Sulpice, est décédé à Faremoutiers, le 1er frimaire an IV (22 novembre 1795.

Engagé au régiment de Boulonnois (devenu en 1791, 79e d'infanterie), le 5 février 1785 ; obtint son congé par grâce, le 19 novembre 1788 ; capitaine dans la garde nationale de Faremoutiers, en juillet 1789 ; capitaine au 2e bataillon de volontaires de Seine-et-Marne, le 11 septembre 1791 ; lieutenant-colonel en 2e dudit bataillon, le 30 avril 1792 ; lieutenant-colonel en premier, le 15 mai 1793 ; servit à Arlon ; général de brigade employé à l'armée des Ardennes, le 3 septembre 1793 ; général de division employé à ladite armée, le 1er octobre 1793 ; remplaça Lemaire dans le commandement de la division Carrion de Loscondes, le 14 octobre ; servit à Wattignies, les 15-16 octobre ; employé à l'armée de l'Ouest, 28 novembre 1793 ; commandait la 5ème colonne infernale, sous les ordres du général Turreau, en Vendée ;  battu à Trémentines, le 4 mars 1794 ; reprit Cholet ; suspendu de ses fonctions, le 13 mai 1794 ; emprisonné, puis amnistié ; relevé de sa suspension, le 19 juillet 1795 ; autorisé à prendre sa retraite, le 15 novembre 1797 ; chargé avec le titre de chef de bataillon de conduire à l'armée du Rhin le 12e détachement des conscrits de Seine-et-Marne, le 7 juin 1799 ; employé comme général de division à l'armée d'Helvétie, le 11 juillet ; réformé, le 29 mai 1800 ; admis à une solde de retraite de 3.000 francs, le 5 octobre 1812 ; chargé par le général Paultre de Lamotte d'organiser la levée en masse dans l'arrondissement d'Epernay, fin 1813 ; commandant le dépôt d'officiers espagnols assermentés établi à Sézanne, le 2 janvier 1814 ; cessa ses fonctions le 5 février 1814. (1)

cordellier signature décès de son père z

Il se marie une première fois, à Faremoutiers, le 24 mars 1795, avec Louise-Honorine-Alexandrine Dupuis :

"Cordellier Étienne-Jean-François, général de division sans activité de service, âgé de 27 ans et demi, domicilié à Faremoutiers, fils de Cordellier Jean-François-Sulpice, notaire, et de Monier Marie-Claire, et DUPUIS Louise-Honorine-Alexandrine, âgée de 26 ans, veuve de Moulin Pierre, domiciliée à Coulommiers, fille de feu Dupuis Louis, docteur en médecine, et de Thuillier de la Chapelle de la Vilette Louise-Marguerite, décédée, ont été mariés en la mairie de Faremoutiers le 4 germinal an III (24 mars 1795)."

puis, en secondes noces,  avec Louise-Françoise-Félicité Duchesne, dont il aura deux enfants : - Étienne-Casimir-Hippolyte Cordellier-Delanoue, né à Grenoble, le 19 septembre 1806, auteur dramatique, romancier et poète qui avait épousé à Paris, le 10 octobre 1835, Françoise-Amélie Cadeau (artiste peintre née en 1806 et portraitiste supposée de Mme la Comtesse de la Bouère) ; puis époux, en secondes noces, d'Agathe Gavaudan ; il est décédé à Paris, le 14 novembre 1854 ; 

Casimir, auteur de "l'Epîte à sir Walter Scott", paru en 1824, donne, dans sa préface, quelques renseignements sur le général, son père : "Fils d'un général qui combattit glorieusement pour la France et la République ... j'ai été élevé à professer d'honorables maximes". (En note :) ... "Mon père, retiré dans ses foyers avec le minimum de traitement accordé aux militaires de son grade, s'occupe en ce moment de la rédaction de ses mémoires. Ils réfuteront une bonne partie des infidélités dont fourmillent les prétendues histoires faites sur la guerre de Vendée et des Chouans à présent qu'on érige des trophées à Charette, à Laroche-Jacquelein et à Stofflet, il ne sera peut-être pas sans intérêt de voir un vieux général, qui défit quelquefois Stofflet, Laroche-Jacquelin et Charette, retracer, dans l'intérêt de la vérité, mais avec douleur, une époque remarquable de cette guerre civile où il se passa tant de grandes choses, mais dont les héros ne peuvent réclamer de trophées." (3)

- Un autre fils, anonyme, est décédé le 9 brumaire an XIV (31 octobre 1805), âgé de huit heures.

"La dernière trace de son passage à Faremoutiers remonte à sa signature comme témoin au mariage de son frère Louis Joseph Stanislas Cordellier le 9 mai 1799 (20 floréal an VII). Il était alors déclaré, à 32 ans, ancien général de division demeurant à Paris, 101 rue de la Verrerie. Il préférait vivre loin de ceux qui, à Faremoutiers, voyaient en lui le fils de notaire devenu égorgeur en Vendée." (4)

En mars 1817, détenu pour dettes à la prison de Sainte-Pélagie, il écrit au ministre de la guerre pour réclamer un secours. (3)

ÉTIENNE-JEAN-FRANÇOIS CORDELLIER est décédé à Paris, le 10 juillet 1845, à l'âge de 78 ans.

 

Cordellier décès z

DEUX CORDELLIER EN VENDÉE.

SON FRÈRE :

LOUIS-JOSEPH-STANISLAS CORDELLIER, dit l'aîné, né à Faremoutiers (Seine-et-Marne), le 7 avril 1767 ; dragon au régiment de Ségur du 10 novembre 1787 au 10 février 1789 ; capitaine de la garde nationale le 14 juillet 1789 ; volontaire au 2e bataillon de Seine-et-Marne, le 25 avril 1792 ; caporal le 30 avril 1792 ; capitaine le 4 mai 1792 ; aide-de-camp du général Cordellier, son frère, le 5 septembre 1793 ; adjudant-général provisoire le 16 brumaire an II (6 novembre 1793) ; confirmé le 25 ventôse an II (15 mars 1794) ; réformé le 25 prairial an III (13 juin 1795) ; capitaine au 10e dragons le 19 thermidor an VIII (7 août 1800). (2)

Cordellier stanislas signature z


Louis-Joseph-Stanislas Cordellier, âgé de 33 ans, ancien adjudant-général, domicilié à Faremoutiers, épouse,  le 20 floréal an VII (9 mai 1799), Marie-Charlotte-Pierrette Vion, âgée de près de dix-neuf ans, fille de Pierre-Philbert Vion, charretier, et de Marie-Josèphe-Geneviève Loubé

Un document intitulé "Réponse du citoyen Cordellier le jeune, Ancien Général de Division ; Électeur scissionnaire du département de Seine-et-Marne en l'an 6, et nommé par la scission électorale, l'un des membres de l'Administration centrale dudit département, à un Imprimé Anonyme, ayant pour titre : RÉFUTATION D'UN LIBELLE distribué au corps Législatif, etc, etc." écrit de la main du général Cordellier lui-même, confirme bien qu'il y avait, en Vendée, deux Cordellier. Il parle des "Citoyens Cordellier frères". 

Cliquez sur l'image ci-dessous pour retrouver ce document en son entier.

 

Réponse_du_Cen_Cordellier

 

Un autre document trouvé dans la correspondance de Carnot, daté de Maubeuge, le 20 brumaire an II (10 novembre 1793), intitulé : "Mémoire du capitaine Cordellier au comité de salut public, sur la bataille de Wattignies et le déblocus de Maubeuge. Il s'agit précisément des "observations du républicain Louis-Joseph-Stanislas Cordellier, capitaine au 2e bataillon de Seine-et-Marne, aide-de-camp du général son frère, sur les journées des 24, 25 et 26 vendémiaire (15, 16 et 17 octobre, vieux style) l'an IIe de la République une et indivisible, consacrées au déblocus de Maubeuge, aux représentants du peuple membres du Comité de Salut public de la Convention Nationale" confirme une fois de plus l'activité militaire du frère aîné du général. 

L'auteur y critique vivement la conduite militaire du général en chef Jourdan dans ces journées, et il ne ménage pas davantage le représentant du peuple Duquesnoy et son frère le général, qui, dit-il, ne sont pas plus républicains l'un que l'autre. On sent, dans ce récit partial, que le capitaine Cordellier sert les rancunes et la jalousie de quelques officiers de l'entourage de Jourdan.

Cliquez sur l'image ci-dessous pour prendre connaissance du document.

Correspondance_générale_de_Carnot_ z

 

(1) Dictionnaire biographique des généraux et amiraux français de la Révolution et de l'Empire (1792 - 1814) - Tome I - A-J - 1934 - par Georges Six

(2) Correspondance générale de Carnot - par Etienne Charavay - 1892-1907

(3) Petite revue des bibliophiles dauphinois ... - 1913 (T4, N16) - 1915/01

(4) La Révolution à Coulommiers et dans sa région - Yves Richard - Denis Sarazin-Charpentier - 1989

AD77 - Registres paroissiaux de Faremoutiers

AD38 - Registres d'état-civil de Grenoble

(3) Charles-Louis Chassin, La Vendée patriote, 1793-1800, tome 4, P. Dupont, 1895, p. 212, note 1.

Portrait : Agence Photo RMN Grand Palais

État-civil de la ville de Paris

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