NIORT (79) - ANGERS (49) - CHEVALIER RENÉ POUDRET DE SEVRET, COLONEL D'INFANTERIE (1775 - 1851)

21 novembre 2017

NIORT (79) - ANGERS (49) - CHEVALIER RENÉ POUDRET DE SEVRET, COLONEL D'INFANTERIE (1775 - 1851)

RENÉ POUDRET DE SEVRET

Colonel d'infanterie, chevalier de Saint-Louis, officier de la Légion-d'Honneur, et chevalier de l'ordre royal et militaire de l'Épée de Suède, fils de René Poudret de Sevret, Conseiller du Roi et président de l'élection de Niort, René naquit dans cette ville, paroisse Saint-André, le 28 novembre 1775, et fit ses études au collège de cette ville.

"A la révolution, M. Poudret de Sevret ne prit que le nom de Sevret qu'il conserva jusqu'à la mort de son père, à Niort, le 17 juin 1810 ; à cette époque, il reprit son nom de Poudret de Sevret, tel que l'indique son acte de naissance."

Il entra au service, le 26 août 1792, comme simple soldat, lors de la formation du 2e bataillon des Deux-Sèvres, et obtint le grade de sous-lieutenant le 25 octobre de la même année.

Il servit dans toutes les armées qui se sont succédées depuis 1792 jusqu'en 1816, et ne dut qu'à son courage et à ses talens tous les grades qu'il obtint, jusqu'à celui de colonel du 106e régiment de ligne. Il se fit remarquer particulièrement au combat de Bouchain, le 12 septembre 1793, à l'armée de Sambre-et-Meuse ; au deuxième passage du Rhin, le 2 juillet 1796 ; à l'affaire de Bamberg, aux combats de Coning et Neumarch, même année, et à la bataille de Vurtzbourg, le 9 septembre suivant. Il montra la plus grande valeur au passage du Tagliamento et à la prise de Gradisca, en Italie, et son courage lui mérita les éloges du général en chef. A la bataille d'Austerlitz, une batterie d'artillerie de la garde impériale russe tirait à mitraille sur la division du général Drouet, et y causait de grands ravages ; Sevret, affrontant la mort à la tête d'un détachement du 95e régiment, se précipite avec intrépidité sur les pièces, et s'en empare aussitôt.

Décoré de la Légion d'Honneur en 1806, il fut nommé chef de bataillon à l'état-major de l'armée, le 3 mars 1807, et, le 29 septembre suivant, aide-de-camp du prince Ponte-Corvo (Bernadotte). A la bataille de Wagram, le 6 juillet 1809, il fut blessé à la jambe droite d'un coup de feu, et accompagna en Suède, comme aide-de-camp, Bernadotte, devenu prince royal.

Obligé de revenir en France, il entra dans le 106e régiment d'infanterie, et fit la campagne de Russie en 1812, où il eut le commandement des voltigeurs réunis de la 13e division, aux ordres du général Delzons. Il conduisit souvent les braves à la victoire ; et ce fut à leur tête qu'il combattit à Ostrowno, près Witepsk, le 26 juillet 1812, et, par ses savantes manoeuvres et son courage énergique, parvint à repousser les Russes. Dans cette affaire, plus de la moitié de ses soldats furent mis hors de combat ; lui-même fut grièvement blessé d'une balle qui lui traversa le cou et la tête. Tant de bravoure et de mérite lui valurent la croix de la Légion-d'Honneur, qu'il obtint sur le champ de bataille. Il fut nommé en même temps colonel en second pour être employé à l'état-major de l'armée.

En 1813, il reçut l'ordre d'aller prendre le commandement du 106e régiment en Italie, le réorganisa en entier, et en fut nommé titulaire le 11 mai 1813. Il partit, peu après, avec quatre bataillons de guerre, sous les ordres du prince Eugène, et prit une part glorieuse à toutes les affaires qui eurent lieu dans cette campagne. Il se montra comme à son ordinaire, plein de bravoure et de sang-froid, notamment au combat de Costagnaro, en Italie, sur l'Adige, où il reçut encore un coup de feu au pied droit.

En 1814, le roi le nomma colonel du 87e de ligne et chevalier de Saint-Louis ; il fut licencié avec son régiment, le 18 novembre 1815, et admis à la retraite, quoique jeune encore, à la fin de 1816.

Il épousa (à l'âge de 41 ans) le 12 février 1817, à Angers (2ème arrondissement) Mlle Joséphine-Marie Cesbron Laroche, âgée de 17 ans, née le 18 septembre 1799 (- décédée le 29 décembre 1825 à Angers, à l'âge de 26 ans et trois mois), et se fixa à Angers, 2ème arrondissement, Cours Saint-Laud.

De son mariage, sont nés :

- Elisabeth-Marie, née à Angers (2ème arrondissement), le 11 octobre 1819, décédée en 1882, mariée à Emmanuel Pons de Las Cases (1800 - 1854)

- René-Pierre, né à Angers (2ème arrondissement), le 21 juin 1818, marié à Paris VIIIe, le 9 décembre 1863 avec Alexandrine Clapin.

- Joséphine-Amélie, née à Angers (2ème arrondissement), le 4 août 1823, baptisée le 5.

Après la révolution de 1830, il fut nommé colonel de la garde nationale de cette ville, fonction qu'il conserva jusqu'au 12 novembre 1843. Conseiller municipal en 1832, conseiller général du canton de Cheminé en 1835, il fut élu député du 4e collège de Maine-et-Loire (Cholet), le 2 mars 1839, et fut réélu, le 9 juillet 1842, jusqu'en 1846.

Décédé le 31 juillet 1851 à Savennières au village d'Épiré - inhumé le 9 août 1851 à Angers - cimetière de l'Est - carré 11 (Maine-et-Loire)