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La Maraîchine Normande
29 août 2017

TAIZÉ-AIZIE (16) - RÉVOLUTION ET PREMIER EMPIRE - LES SOLDATS DE TAIZÉ-AIZIE

LES SOLDATS DE TAIZÉ-AIZIE DURANT LES GUERRES DE LA RÉVOLUTION ET DU PREMIER EMPIRE

Taizé-Aizie église z


Au début de la Révolution, une garde nationale fut organisée à Taizé. Elle comprenait 57 hommes qui avaient pour capitaine Charles Bouïn-Beaupré. Ces gardes nationaux s'assemblaient à certains jours avec ceux de Ruffec.

En 1792, après la déclaration de guerre à l'Autriche et à la Prusse, la France ayant été envahie, la patrie fut déclarée en danger. Le 19 août, sept volontaires Taizé-Aiziens se présentèrent devant le citoyen Geoffroy, commissaire, chargé de faire les enrôlements. Ils se nommaient : Jean Rollet, âgé de 22 ans ; Jacques Lairet, 17 ans ; Jean Rousseau, 25 ans ; Pierre Goulliasse, 18 ans ; François Collas, 22 ans ; Pierre Thomas, 19 ans, André Pacton, 20 ans.

Ces hommes durent faire partie de la cohue de savetiers (suivant l'expression du général ennemi, le duc de Brunswick) qui obligea ce même général à battre en retraite à la journée de Valmy, le 20 septembre 1792.

Le 24 février, la Convention nationale ayant décrété une levée de 300.000 hommes, afin de faire face à l'Europe coalisée contre le peuple français, neuf jeunes gens se présentèrent devant le Corps municipal de Taizé-Aizie et déclarèrent s'enrôler volontairement, le 15 mars 1793. C'étaient : Louis Dechambe, Jean Débrousses, Jean Guyard, Louis Pénet, Joseph Parpin, Louis Gire, Etienne Brangé, Jean Vriet et Pierre Brisson. - Cinquante et un autres jeunes hommes de la commune se cotisèrent et versèrent chacun trois livres dix sous ; la somme produite fut répartie par égale portion entre les neuf volontaires.

Ces volontaires servirent dans le 24e bataillon de la Charente qui prit part à la répression de l'insurrection de la Vendée. Plusieurs d'entre eux furent faits prisonniers à la bataille de Fontenay.

Des compagnies dites "des avoines" ayant été formées à Angoulême, Joseph Parpin fut rappelé pour y servir.

Le 1er octobre 1793, trente jeunes gens célibataires, de 18 à 25 ans, sur réquisition des représentants du peuple près les armées des côtes de La Rochelle partirent pour se rendre à Niort. Ils emportaient quelques fusils qui avaient été réquisitionnés dans la commune. Tous ces jeunes gens furent rappelés six mois plus tard, en vertu d'un décret de la Convention pour le service de la Forge devenue Fonderie nationale d'armes et de boulets.

A partir de cette époque jusqu'à la Restauration il n'existe plus de listes de conscriptions dans les archives de la mairie de Taizé.

Combien de jeunes hommes de cette commune furent enrôlés durant les guerres du Premier Empire, on ne peut le dire. Ce que l'on sait d'après des extraits mortuaires transcrits sur les registres de l'état-civil, c'est que cinq de ces jeunes hommes périrent au service des projets ambitieux de Napoléon Ier. Ce furent :

Michel Mazarat, chasseur à la 4e demi-brigade, mort à l'hôpital d'Anvers, à l'âge de 19 ans, le 2 octobre 1809 ;

André Thomas, 29 ans, décédé à l'hôpital du cap d'Istria, le 15 mai 1810 ;

Jean Bigot, 31 ans, voltigeur au 56e régiment, mort à Nimègue, le 22 janvier 1812 ;

François Migaud, 19 ans, mort à l'hôpital de Francfort des suites d'un coup de feu à la main gauche, le 21 septembre 1813 ;

Jean Bardas, 28 ans, mort à l'hôpital militaire de Toulon, le 11 mars 1814.

Taizé-Aizie, comme on le voit, a payé un lourd tribut au triomphe des aigles napoléoniennes sous le Premier Empire. Ce ne fut pas tout. A la même époque les habitants furent accablés de réquisitions de grains, fourrages, bestiaux, fagots, argent, etc. et l'autorité n'était pas tendre lorsque ses ordres n'étaient pas exécutés sur le champ ainsi qu'en témoigne la lettre suivante :

"Ruffec, le 5 mars 1814,
Monsieur le Maire, je vous invite à requérir une voiture attelée de deux chevaux de trait et de notifier aux propriétaires de les rendre à Ruffec pour le service des convois militaires demain six du courant à cinq heures du matin devant la porte du sieur Chambory fils chargé d'inscrire les noms des individus. Vous voudrez bien, Monsieur le Maire, prévenir les habitants que vous frapperez de cette réquisition que s'ils ne sont point arrivés avec leur charrette à l'heure indiquée, je les enverrai chercher par des gendarmes et leur ferai subir la peine de vingt-quatre heures de détention.
J'ai l'honneur de vous saluer. - Le Sous-Préfet."

Études locales : bulletin de la Société charentaise - n° 43 - 5e année - Juillet 1924

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