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La Maraîchine Normande
27 mai 2017

LA POMMERAYE - SAINT-PIERRE-MONTLIMART (49) - JEAN-BAPTISTE-MARIE MARTIN DE BAUDINIÈRE, CHEF VENDÉEN (1769 - 1852)

 

CHOUANS 4

 

Fils de Julien-Charles et de Jeanne-Eulalie Oger, Jean-Baptiste-Marie est né à la Pommeraye (49), [le 20 février 1769].

M. [Martin de] Baudinière a constamment suivi, comme acteur infatigable, les évènements si palpitants d'intérêt de ce noble pays. Sa vie fut toute de dévouement, et il ne manqua jamais l'occasion d'en faire preuve.

 

MARTIN DE BAUDINIERE BAPTEME z

 

Incorporé dans la garde constitutionnelle de Louis XVI, il lutta pour la défense de cet infortuné monarque contre les fureurs révolutionnaires. Revenant ensuite dans la Vendée avec les généraux Henri de La Rochejaquelein et d'Autichamp, il s'identifia avec son pays. Aucun fait d'armes de l'armée vendéenne ne lui était inconnu ; aide-de-camp de Bonchamps, il était à Saint-Florent-le-Vieil, et là assistait à la mort du héros.

Depuis aide-de-camp de Stofflet, il n'a jamais quitté les armes. Sa mémoire heureuse n'avait laissé échapper aucun détail des mille combats dont il avait pris sa part.

Sa conversation était, pour ainsi dire, une histoire vivante de la Vendée, et il était digne de ce rôle d'historien, car il avait été partout et toujours brave et courageux.

Tous ses compagnons d'armes l'aiment et tous le virent avec plaisir élevé au grade de colonel et décoré de la croix de Saint-Louis.

Il y a des dévoûments qui ne s'usent jamais ; celui de M. Martin était de ce nombre.

Invariable dans ses principes, il les défendit au 10 août, en 1793, 1799 et 1815.

Sa mort ne peut passer inaperçue, car, homme de bien et homme courageux, il emporte avec lui l'estime de tous ceux qui l'ont connu.

Fleur-De-Lis on WhatsApp 2.17

Le 18 octobre 1793, le surlendemain de la bataille de Chollet, où M. le marquis de Bonchamps, général et commandant en chef de l'armée de Bonchamps, fut blessé mortellement, les Vendéens arrivés à Saint-Florent y trouvèrent cinq mille prisonniers républicains, et demandèrent leur mort à grands cris, pour venger leur général expirant. Ces prisonniers ne durent la vie qu'à l'ordre que donna M. de Bonchamps de les respecter et de les mettre en liberté. Cet ordre fut suivi par toutes les armées.
Je soussigné, alors commandant les chasseurs de Bonchamps, présentement colonel en retraite, chevalier de Saint-Louis, déclare sur mon honneur avoir pleine connaissance du fait ci-dessus rapporté. Je déclare, en outre, qu'en ma présence, au moment où l'ordre de M. de Bonchamps fut connu des prisonniers, ils crièrent spontanément Vive le roi !
A Saint-Florent-le-Vieil, le 5 juin 1817.
Signé : Martin Baudinière de la Pommeraye, colonel, chevalier de Saint-Louis.

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30 ans après la mort de Stofflet, un service funèbre se célébra, le 20 juin 1826, dans l'église de Maulévrier. Quelques officiers de Stofflet avaient eu l'idée touchante de rassembler leurs anciens compagnons d'armes pour offrir à sa mémoire le don respectueux de leurs prières. Les vieux Vendéens répondirent de toutes parts à cet appel ; les personnes les plus distinguées de la région, les hautes autorités de la province et de l'armée réhaussèrent par leur présence l'éclat de la cérémonie.

Un vénérable capitaine de paroisse, MARTIN BAUDINIÈRE, décoré de l'ordre de Saint-Louis, prononça l'éloge de son général :

"Vendéens de 1793, dit-il, braves soldats de la grande armée et de celle d'outre-Loire, Vendéens de toutes les époques, nous sommes rassemblés dans le saint temple du Seigneur, pour lui adresser de pieuses prières en mémoire de notre vaillant et illustre général, M. Stofflet, mort en 1796 pour son Dieu et pour son roi.

Beaucoup de nous ont combattu près de lui et sous son commandement. A plus de cent combats, depuis sa première entrée dans Cholet, à Thouars, Fontenay, Saumur, Chantonnay, la Croix-Bataille où les Mayençais furent battus pour la seconde fois, à Entrames, aux portes de Grandville, à Villedieu, Pontorson et Dol, au siège d'Angers, à la trop fameuse bataille du Mans, Stofflet marchait toujours à la tête de la grande armée royale, comme la bannière de la monarchie, toujours fier et audacieux en face de nos ennemis les républicains, guidant les braves et menaçant de son sabre les soldats timides qui n'avançaient pas. Plus d'une fois j'ai eu l'honneur de porter ses ordres, et nous avons tous eu celui de vaincre, animés par son courage.

Le preux, l'illustre Henri de La Rochejaquelein, notre généralissime, le chevalier sans peur et sans reproche, aimait et rendait justice à M. Stofflet, major-général ; tous deux repassèrent la Loire à Ancenis pour délivrer notre pays envahi ; la mort seule les sépara.

En 1794, Stofflet était devenu général en chef de l'armée d'Anjou et du Haut Poitou. Son infatigable et constante activité, la confiance et le dévouement de l'armée nous firent reconquérir notre pays, la sécurité et la liberté, en chassant de cette terre sacrée nos cruels ennemis qui la ravageaient, la torche et la hache à la main.
Par ses ordres et sa sage administration nous fûmes organisés ; nous eûmes, dans les forêts de Vezins et de Maulévrier, des hôpitaux où les blessés étaient soignés par des femmes religieuses, sous la direction de nos chirurgiens dévoués ; les malheureux, les infirmes étaient secourus dans tout son territoire, car son coeur était grand et généreux. La Vendée la plus reculée en gardera la mémoire avec une véritable satisfaction ; nous ne craignons pas de le proclamer devant Dieu et devant les hommes.

Nous aurions encore à rappeler ses hauts faits militaires, ses actions mémorables et sa bravoure, mais voilà trente ans que le général vendéen est mort, nous ne pouvons rien ajouter à l'éclat de sa vertueuse et glorieuse fin.

- Vive le roi !"

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MARTIN DE BAUDINIERE ARMES Z

 

Jean-Baptiste-Marie Martin de Baudinière, Écuyer, Colonel, Chevalier de Saint-Louis, époux de Charlotte-Louise-Renée Daniel du Mortier (demeurant à Malines, Belgique), est décédé, à Saint-Pierre-Montlimart, le 4 juillet 1852, à l'âge de 83 ans.

 

MARTIN DE BAUDINIERE DECES z

  

Marié à Saint-Julien-de-Vouvantes, avec Dame  Charlotte-Louise-Renée Daniel du Mortier, née le 14 mars 1786 à Nantes (St-Nicolas), fille de Clément-Louis-René Daniel du Mortier et de dame Charlotte Gigaud, le 27 janvier 1806, il eut deux enfants :

- Clémentine, née en 1812 et décédée en 1813 ;

- Constantin-François, né en 1815 et décédé à Drefféac (44) en 1890.

 

Martin Baudinière signature

 

 

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L'Anjou Historique - mars 1913 - p. 523 - 525.

AD49 - Dictionnaire de Maine-et-Loire.

AD49 - Registres paroissiaux de La Pommeraye - Registres d'état-civil de Saint-Pierre-Montlimart

Stofflet et la Vendée par Edmond Stofflet - 1875

Mémoire sur la guerre de Vendée et l'expédition de Quiberon - 1877 - Adolphe de Lescure - F. Didot (Paris)

Annuaire héraldique - Jules Wigniolle - 1902.

 

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