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La Maraîchine Normande
26 avril 2017

SAINT-ÉTIENNE-DE-MONTLUC (44) - DRAIN (49) - RENÉ LANDRIN, CHEF VENDÉEN (1774 - 1852)

UN CHEF VENDÉEN : RENÉ LANDRIN (1774-1852)

St Etienne de Montluc la Guillaumière

Le 29 avril 1774, naissait à Saint-Etienne-de-Montluc (Loire-Inférieure) René Landrin. Son père, Joseph Landrin, et sa mère, Marie-Jeanne David, demeuraient au village de la Guillaumière, où ils étaient cultivateurs.

On le trouve officier dans toutes les guerres de la Vendée.

Landrin René baptême z


Voici le certificat que le comte Charles d'Autichamp, commandant l'armée royale Vendéenne d'Anjou, lui délivra le 2 septembre 1815, au château du Lavoir, commune de Neuvy-en-Mauges :

"René Landrin, qui prit les armes dans la Vendée en 1793 à l'instant même où les habitants se soulevèrent contre le parti révolutionnaire, se trouva aux différentes batailles qui eurent lieu avant le passage de la Loire, notamment à celle de Châtillon-sur-Sèvre. Il passa ce fleuve avec une partie de l'armée Vendéenne. Il la suivit dans ses marches et ses combats jusqu'à la défaite de Savenay. Depuis, il a constamment repris les armes à toutes les époques de la guerre de Vendée, et servi successivement sous les généraux Stofflet, d'Autichamp et de Châtillon avec le grade de major, place qu'il a remplie avec distinction, montrant en toute occasion beaucoup de courage, d'activité et de dévouement. En 1795, il fut blessé d'un coup de feu à la jambe. En 1814, il a obtenu la croix de Saint-Louis en témoignage de ses bons et loyaux services. En 1815, il a manifesté les mêmes principes, en se réunissant à nos premiers rassemblements. A l'organisation, il a été nommé chef de bataillon de la division de Champtoceaux et il a été employé pendant la campagne à observer l'ennemi sur différents postes de la Loire, service qu'il a rempli avec courage et activité."(Archives de Maine-et-Loire, fonds de Romain)

Louis Chanlouineau, né à Maulévrier le 27 août 1791, était étudiant en droit à Paris, quand le 11 mars 1825, il écrivit à René Landrin pour lui demander une notice sur le général Stofflet. M. Landrin lui répondit le 1er avril : "Je m'empresse de vous envoyer sur le général Stofflet une notice, où vous verrez quelques traits qui pourront peut-être vous être inconnus, parce que chaque compagnon d'armes est témoin de quelque chose. Je regrette beaucoup que mon ami Coulon, ancien secrétaire de Stofflet, soit mort (1824), parce qu'il aurait pu vous répéter au besoin ce que je vous marque sur les derniers moments de ce général ; car c'est de sa bouche que je les tiens. On pourrait peut-être encore en savoir plus long en se transportant sur les lieux indiqués. Ma mémoire ne peut en ce moment vous indiquer les époques ni les lieux où se sont passés les évènements. En parcourant les Mémoires de Mme de La Rochejaquelein, j'en ai trouvé beaucoup auxquels vous pourrez avoir recours au besoin. Si les moyens me le permettaient, par le désir que j'ai de voir figurer le général Vendéen au rang des grands hommes, j'entreprendrais une tournée qui aurait pour but de recueillir, de tous les officiers et soldats marquants, les traits dignes de figurer dans son histoire. Mais c'est une dépense que mes moyens ne me permettent pas de faire en ce moment. Je désire donc que vous trouviez dans cette notice ce que vous recherchez." Cette intéressante notice a été publiée en 1889, dans la Revue de la Révolution."

Landrin signature


M. René Landrin fut maire de Drain depuis 1810 jusqu'en 1824. Il mourut à Drain, dans sa maison de la Rivellerie, le 8 juillet 1852.

Landrin René décès z

Drain la Rivellerie zz


Le journal l'Union de l'Ouest lui consacra un article que nous allons reproduire :


Un des premiers sur la brèche à 19 ans, René Landrin prit les armes pour la défense de la religion et de la société, et il ne les déposa qu'à la pacification complète de la Vendée. La guillotine de 1793 a dévoré toute sa famille. Il fut l'un des officiers les plus intrépides de l'armée de Stofflet et il a pris une part très active à toutes les batailles livrées par le corps d'armée de ce général.

Officier d'un courage et d'un dévouement à toute épreuve, bien des missions et des expéditions importantes lui furent confiées, et il s'en tira toujours avec le plus grand honneur. Créé chevalier de Saint-Louis sous Louis XVIII, et retraité en qualité d'officier supérieur, il renonça en 1815, malgré les offres les plus brillantes, à la vie publique. Il se retira à la campagne, où son plus grand bonheur fut d'être utile à ses amis et concitoyens dans les modestes fonctions qu'il y exerçait. Il eut pour amis intimes et camarades d'armes dévoués, les du Doré, les Baudinière et les Soyer.

Les vingt dernières années de son existence ont été pour lui un long martyre, par suite de ses nombreuses et profondes blessures qui s'étaient rouvertes, et pourtant il est mort avec un calme et une résignation incroyables. Sa dernière parole a été pour son roi et sa dernière pensée pour son Dieu. Sa foi a couronné l'oeuvre.

Son fils, héritier de son dévouement, fut maire et conseiller d'arrondissement à Chemillé, et allié à une famille animée comme lui des plus nobles sentiments.

L'Anjou Historique - avril 1939

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