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La Maraîchine Normande
16 octobre 2016

CHOLET (49) - MARTIAL TALOT, CHEF DE BATAILLON AU 21e RÉGIMENT D'INFANTERIE LÉGÈRE (1769-1809)

 

Talot Martial naissance

Martial Talot, né à Cholet le 5 juin 1769 (paroisse Notre-Dame), département de Maine-et-Loire, Chevalier d'Empire, Membre de la Légion d'Honneur, Chef de Bataillon au vingt-unième Régiment d'Infanterie légère, a terminé sa vie le 13 avril 1809, à l'âge de trente-neuf ans, dans la ville de Tudela en Espagne.

Son père et sa mère faisaient à Cholet le commerce d'épiceries. Leur famille était nombreuse : ils l'élevèrent avec soin ; et des moeurs irréprochables leur méritèrent constamment l'estime des gens vertueux.

A l'époque où l'incendie de la guerre civile se manifesta dans la Vendée, tout ce qui portait le nom de Talot se rangea sous les drapeaux de la République ; mais cet acte de dévouement à la Patrie causa la ruine entière de cette famille. Plusieurs de ses membres furent égorgés par les Insurgés, toutes ses propriétés furent pillées et incendiées, et jamais une indemnité, même la plus légère, ne lui fut accordée pour l'aider à réparer ses pertes.

MARTIAL s'enrôla en 1791 dans le premier Bataillon de Maine-et-Loire, commandé par Beaurepaire. Il fut en Bretagne, en Belgique, et se trouva dans toutes les affaires auxquelles ce corps participa.

Enfermé dans Verdun, Martial eut la douleur de recueillir les derniers soupirs de son brave chef, dont l'âme, brûlante de patriotisme, ne put soutenir l'idée qu'une place française tombât au pouvoir des Prussiens ... (Beaurepaire)

Au mois de mars 1793, l'insurrection vendéenne éclata ; Cholet fut assailli à l'improviste : Martial était au milieu des républicains. Le succès n'ayant pas secondé leur courage, les malheureux habitans de Cholet furent presque tous exterminés. Martial Talot combattait encore ; mais obligé de céder au nombre, poursuivi, presque seul, il se jeta dans l'habitation d'une pauvre femme, dont le dévouement et la présence d'esprit le sauvèrent de la fureur des insurgés, qui l'eussent impitoyablement massacré.

Martial Talot, peu de temps après la prise de Cholet, était tombé, avec plusieurs de ses compatriotes, entre les mains des insurgés.

La veille des Rameaux 1793, à l'affaire de Saint-Lambert-du-Lattay, les Vendéens réunissent leur prisonniers, les lient fortement les uns aux autres avec des cordes, et les forcent à marcher en avant de leurs colonnes. Ces malheureux républicains essuyèrent, pendant toute l'action, le feu de nos pièces.

Échappé à ce danger, et délivré des fers que lui faisaient porter les rebelles, après six semaines d'angoisses et de tourments, Martial se rendit au Pont-de-Cé, où son frère (Michel-Louis) organisait en bataillon le contingent de la levée des trois cent mille hommes. Cette levée fut le prétexte de l'insurrection générale dans la Vendée. Un de ces bataillons reçut la dénomination de "quatrième de Maine-et-Loire".

Martial Talot y fut admis dans le grade de capitaine, par le général Menou, et c'est en cette qualité qu'il fit toute la guerre de la Vendée. Les corps ayant beaucoup souffert, on en réunit les débris : des demi-brigades d'infanterie légère furent formées, et Martial passa dans la vingt-huitième, dont il commanda les carabiniers, à la tête desquels il a combattu longtemps, et avec succès, contre les Chouans.

Appelé, dans l'an VI, en Italie, il s'y est souvent mesuré contre les Autrichiens. Destiné ensuite pour l'expédition d'Angleterre, il suivit son corps au camp de Boulogne.

A cdette époque, l'Allemagne, toujours constante dans ses plans de perfidie, crut pouvoir prendre la France au dépourvu ; mais Napoléon était là. Nos troupes repassent le Rhin : tout fuit devant elles. En six semaines, cette mémorable campagne est terminée, et le héros vainqueur ne sait que pardonner. Martial Talot servait alors dans le corps de grenadiers commandés par le général Oudinot, et se distingua à la bataille d'Austerlitz. Il fit avec le même dévouement la campagne de Prusse et de Pologne.

TALOT MARTIAL DECORATION

Sa Majesté l'Empereur et Roi l'avait nommé membre de la légion d'honneur le 14 brumaire an XIII ; et, peu de temps avant le départ pour l'Espagne, elle le fit chef de bataillon au vingt-unième régiment d'infanterie légère. Martial avait alors près de quinze ans de grade de capitaine.

Ce brave officier, séparé depuis longtemps de sa respectable famille, avait le plus grand désir de la revoir avant d'entrer en Espagne. Son coeur semblait lui faire pressentir que ce serait pour la dernière fois qu'il recevrait les caresses fraternelles ; mais, soumis à la discipline militaire, il sut lui faire le sacrifice de ses plus douces affections.

Le 3 décembre 1808, il part pour le siège de Saragosse ; le 21 du même mois il reçoit, sous les murs de cette place, un coup de feu qui lui traverse le corps ; et le 13 avril suivant, dans la ville de Tudela, les suites de sa blessure le conduisent au tombeau.

Notice nécrologique sur MARTIAL TALOT par Alexandre Roger, Chevalier d'Empire, Membre de la Légion d'Honneur - 1809

Alexandre Roger signature

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