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La Maraîchine Normande
26 septembre 2016

FONTENAY-LE-COMTE (85) - L'ÉGLISE NOTRE-DAME DE FONTENAY PENDANT LA RÉVOLUTION

CE QUE DEVINT L'ÉGLISE DE NOTRE-DAME DE FONTENAY PENDANT LA RÉVOLUTION

Fontenay-le-Comte église vue

1790
29 janvier - Les assemblées électorales se réunissent, à cinq heures du soir, à Notre-Dame, pour assister à la proclamation et à la prestation du serment des membres de la première municipalité.

14 juillet - Le clergé de la ville réuni tout entier à Notre-Dame y chante un Te Deum, en présence de la municipalité, à l'occasion de la fête de la Fédération.

15 septembre - Le directoire du district assiste à une grand'messe célébrée par Bridault, curé de Notre-Dame, à l'occasion de son entrée en fonctions.

1791
30 janvier - Bridault, doyen de Notre-Dame, y prête, mais avec une certaine restriction, le serment exigé par la loi.
2 mai - L'assemblée électorale réunie à Notre-Dame y élit évêque constitutionnel François-Ambroise Rodrigue, curé de Fougeré, qui est proclamé solennellement, le lendemain, à six heures du matin.

10 mai - Perreau Jean-Baptiste, prieur des Jacobins, y est élu curé constitutionnel, en remplacement de M. Bridault, démissionnaire.

17 mai - Perreau y prête le serment, à dix heures du matin, en présence des membres du Directoire du département et du district, des juges du tribunal et de la troupe de ligne.

1792
22 septembre - La municipalité décide la suppression de deux des cinq cloches de l'église, afin d'en convertir le métal en numéraire.

11 octobre - Les commissaires chargés de leur enlèvement, exposent à la municipalité que l'opération est terminée, que l'un d'elles pèse 912 livres et l'autre 673. Le Conseil général décide qu'elles seront envoyées à l'hôtel des monnaies de la Rochelle.

13 octobre - La municipalité supprime la sonnerie de la retraite (l'Angélus), et le salaire alloué au sacristain pour ce service.

1er décembre - Il est alloué douze livres à Perdreau, couvreur, pour avoir enlevé, en octobre, les armoiries gravées aux clés de voûte de l'église.

1793
17 mai - On y reçoit les troupes, arrivées le 15 mai de Niort et qui ont concouru à la victoire remportée la veille (16 mai), par le général Chalbos sur les vendéens, dans la plaine de Pissotte.

25 mai - Les vendéens s'emparent de Marie-Jeanne (la célèbre pièce de canon), sur les républicains, et la déposent en grande pompe dans l'église.

26 mai - L'abbé Barbotin, aumônier de l'armée catholique, y célèbre une messe solennelle d'actions de grâces pour la victoire remportée la veille. Les chefs y assistent en corps. Les troupes en armes y amènent les habitants.

16 août - L'église est affectée au logement d'un corps de troupes arrivant de Niort.

17 août - On y caserne les grenadiers de la Convention et le 3e bataillon de la formation d'Orléans.

27 août - La municipalité demande l'autorisation de consacrer la valeur de trois lampes d'argent ayant échappé au pillage des Vendéens (accusation qui aurait besoin d'être prouvée) à l'achat de vases sacrés pour la célébration du culte. (?)

31 août - Un vol d'ornements sacrés y est commis par les troupes.

23 septembre - La municipalité reçoit l'ordre d'enlever les fleurs de lys et autres emblèmes existant encore tant sur la flèche que sur le tabernacle du maître-autel et autres dépendances.

22 octobre - Rondard, charpentier, reçoit l'ordre de descendre l'une des trois cloches restant dans le clocher.

12 novembre - Le Directoire du département publie un arrêté relatif à la destruction de tout signe extérieur d'un culte quelconque, dans le délai de huit jours, et à la suppression de toute distinction de lieu de sépulture.

17 novembre - Le conseil général du département donne l'ordre d'enlever, sauf un, tous les confessionnaux et de les transformer en guérites, afin de mettre les factionnaires à l'abri du mauvais temps. Les bancs sont également supprimés.

20 novembre - La municipalité adjuge au sieur Daniau, couvreur à Niort, les travaux relatifs à l'enlèvement des fleurs de lys des clochers de la ville, pour une somme de 800 livres, ainsi que la substitution de flammes tricolores en cuivre aux croix et aux coqs qui surmontent les flèches.

22 novembre - On interdit aux curés la faculté de sonner les cloches - On descend celles qui restent dans l'église Notre-Dame, à l'exception de celle servant de timbre à l'horloge.

30 novembre - On y célèbre la première décade de primaire, en présence de la Société populaire, des administrations, des tribunaux et de la population. Des discours patriotiques y sont prononcés. La fête est terminée par des chants et des hymnes à la Liberté.

3 décembre - Les objets de cuivre et d'argent qui se trouvent dans l'église, sont enlevés et portés à l'hôtel du district.

4 décembre - On enlève les statues, ornements et peintures existant dans l'église ; (Notre-Dame perd alors ses statues d'évangélistes, exécutées en 1620 par les sculpteurs Louis Poyret, Claude Gellot et Toussaint Bouton). Cet édifice prend le nom de Temple de la Raison, et ne sert plus qu'à la célébration des fêtes républicaines.

8 décembre - Perreau, curé de Notre-Dame, se démet de ses fonctions curiales. (N'en fallait plus)

10 décembre - On y célèbre la décade, à midi, en présence de Lequinio, représentant du peuple. La cérémonie est suivie d'un banquet de famille, au milieu des chants et des cris de "Vive la République !" Après le festin, les danses se forment dans toutes les parties de l'édifice, et sont suivies d'une séance de la société populaire.

1794
21 mai - L'agent national communique à la municipalité un arrêté du Comité de Salut public du 23 floréal an II, ordonnant de substituer à l'inscription "TEMPLE DE LA RAISON" ces mots : "LE PEUPLE FRANÇAIS RECONNAÎT L'ÊTRE SUPRÊME ET L'IMMORTALITÉ DE L'ÂME", et d'y lire publiquement, pendant un mois, les jours de décade, le rapport et le décret.

26 mai - La municipalité décide qu' "un bonnet de la Liberté", servant de girouette, sera placé sur le Temple de la Raison au lieu et place de la flamme tricolore qu'on avait projeté d'y mettre.

5 mai - On alloue à Daniau 1126 livres 15 sous, pour l'enlèvement des fleurs de lys des églises de Notre-Dame et de Saint-Nicolas, ainsi que les croix des flèches, remplacées par des bonnets. (Celui de Notre-Dame ne fut enlevé qu'en 1807).

16 juillet - Le temple de l'Être suprême devient un atelier d'armes et de constructions d'engins de guerre.

20 août - Les charpentiers et menuisiers des communes de l'Orbrie, Saint-Michel-le-Clou, Pissotte et Sérigné, requis de confectionner dix mille manches d'outils, pour les pionniers de l'armée, se rassemblent dans le temple.

31 octobre - On y célèbre la fête des victoires nationales ... Dillon, Darnier et Brisson y prononcent des discours suivis de divers chants patriotiques. La fête se termine aux cris de "Vive la République ! Vive la Convention nationale !"

10 décembre - On y célèbre la fête consacrée au Malheur ! ...

1795
21 janvier - On y célèbre la fête anniversaire de la chute du dernier des tyrans.

15 mai - En raison de l'état de ruine des halles, la municipalité permet aux marchands d'étaler leurs marchandises dans le Temple de la Raison, lors de la foire du 25 juin.

22 juin - Conformément au voeu de la loi du 11 prairial, la municipalité arrête qu'il sera ouvert un registre pour recevoir les souscriptions et déclarations des ministres qui voudront exercer un culte dans le temple. - Les citoyens Brisson, maire, et Hervé, notable, sont nommés commissaires pour faire enlever sans délai le théâtre construit dans le Temple de la Raison, lequel est provisoirement, et jusqu'à nouvel ordre, désigné pour la célébration des cultes et des assemblées politiques.

On y célèbre la fête de la Jeunesse ... la fête des Époux ... la fête de l'agriculture, etc., etc.

1799
15 février - Attendu l'état de dégradation du temple de la Raison, l'Administration centrale du département met l'édifice de l'Union-Chrétienne à la disposition de la municipalité, pour la célébration des fêtes décadaires.

1800
Février - L'église Notre-Dame est enfin rendue au culte catholique. L'abbé Brault purifie le sanctuaire et célèbre l'office.

La Semaine catholique du diocèse de Luçon - 1893 (AD85 - 4 Num 115/18)

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