LES HERBIERS - BEAUREPAIRE - SAINT-FULGENT (85) - RENÉ GUÉRY, CURÉ
RENÉ GUÉRY
CURÉ DE BEAUREPAIRE, DE SAINT-FULGENT
1753-1813
Fils de Jacques Guéry et de Marie Seguin, M. Guéry naquit aux Herbiers le 27 janvier 1753.
[M. Guéry était curé de Beaurepaire depuis novembre 1784 et le dernier acte qu'il rédigea date du 28 juillet 1792.] Après avoir donné à ses paroissiens l'édifiant exemple de la résistance aux lois de la Révolution, il émigra pour l'Espagne au mois d'août 1792, avec M. Champaud, son vicaire.
Impatient de rendre son ministère utile aux fidèles, en mai de l'année 1800, il demande à rentrer en France et à signer la promesse de fidélité au Consulat, puis, sans attendre la réponse, il se met en route pour la Vendée.
Arrivé à la Flocellière, avec trois confrères, M. Guéry écrit aux autorités du département pour obtenir "des sûretés dans le but d'arriver à sa destination". Un certificat lui est envoyé après qu'il eût fait sa promesse.
L'ancien pasteur de Beaurepaire arrive dans sa paroisse en 1803. Reçu processionnellement avec grande joie de la part des fidèles, il administre son peuple pendant sept années.
Mais en 1810, à la suite de difficultés avec ses paroissiens, il résolut de les quitter et demanda son changement. Comme il n'avait point démérité, l'autorité diocésaine lui offrit l'importante cure de Saint-Fulgent, que venaient d'occuper des prêtres distingués par leurs vertus et leurs mérites : M. Lebedesque, l'intime ami et confesseur du P. Marie Baudouin, et M. Guérineau nommé archiprêtre de Bourbon-Vendée.
M. Guéry, pendant trois ans, donna aux fidèles de Saint-Fulgent le reste de ses forces et mourut parmi eux en 1813 [le 20 mars]. Ses restes furent inhumés dans le nouveau cimetière que la commune venait d'acquérir.
M. Guéry avait, parmi ses confrères, la réputation d'un docte et excellent théologien.
A. Baraud, prêtre
AD85 - L'Étoile de la Vendée - n° 2215 - Jeudi 16 janvier 1908