LES SABLES-D'OLONNE (85) - 1796 - OURAGAN SUR LES SABLES - BASILE NICOLLON / 1770 - SA MÈRE ENTERRÉE VIVANTE
LES SABLES D'OLONNE - 14 pluviôse an IV (3 février 1796)
Terrible ouragan pendant lequel la maison du citoyen Nicollon, renversée par la tourmente, l'écrase dans son lit.
Basile-Antoine-Marie-Joseph Nicollon avait alors 56 ans. Ses concitoyens lui accordèrent les plus vifs regrets. Ancien procureur du Roi de l'amirauté du Poitou, il avait été successivement subdélégué de l'Intendant de la Province pour l'élection des Sables, maire de la ville et président du district. Sa vie toujours honorable et pleine de modération, lui avait acquis l'estime et la confiance générales. Plusieurs autres maisons ne purent résister et s'écroulèrent sous l'effort de la tempête.
Le 3 février 1770 est également resté célèbre par la violence de l'ouragan qui sévit sur la ville des Sables. Des croix de fer solidement scellées sur le dôme de l'église paroissiale, dans le cimetière, et au Grand-Canton furent violemment arrachées par le vent.
Quelques années avant cette époque, et du temps du curé Le Marchand, la mère du président Nicollon avait été inhumée vivante. Ce ne fut qu'au moment où le cercueil descendu dans la fosse, le curé chantait le Pater Noster que le fossoyeur lui dit à l'oreille : "Le cercueil remue".
Le curé continue la cérémonie, et éloignant rapidement tous les assistants sous prétexte de prières particulières indispensables, fait fermer les portes du cimetière.
On enlève aussitôt le cercueil que l'on dépose dans la petite chapelle du centre, et le corps débarrassé sans retard de son linceul, donne manifestement des signes de vie, et bientôt revient d'une manière plus éviddente. Une porte de communication existait entre le cimetière et la maison de Mlle Bouhier de la Rochette, on la fait ouvrir et Mme Nicollon y est déposée dans un lit, pendant que le curé va prévenir le mari, vieillard accablé de douleur qui ne pouvait croire à cette résurrection.
Mme Nicollon vécut encore dix années.
AD85 - L'Étoile de la Vendée - n° 445 - Jeudi 5 février 1891