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La Maraîchine Normande
19 août 2016

SAINT-BARTHÉLÉMY (56) - LA CHAPELLE SAINT-THURIAU - CLAUDE LORCY, DIT L'INVINCIBLE (1771-1798)

Saint-Thuriau vitrail

SAINT THURIAN ou THURIAU, nommé aussi Thuriaf et Thivisiau, naquit dans un village voisin du monastère de Ballon, et sous la juridiction de saint Samson. Ce monastère était de la dépendance de celui de Dol.

Dès sa plus tendre jeunesse il quitta ses parents et les grands biens qu'ils possédaient, pour se retirer dans le monastère de Dol.

Instruit des lettres divines et humaines, il fut établi chef de tous les clercs que l'on formait dans le monastère, et enfin sacré évêque. Ce fut sous son pontificat que le tyran Rivallon brûla le monastère de Saint-Malo, distant de Dol d'environ vingt mille pas.

Saint Thuriau, accompagné de douze religieux, alla trouver le tyran, et lui fit sentir si vivement l'énormité de sa faute, que Rivallon se retira dans le monastère de Lankafrut ou Kanfrut pour y faire pénitence.

Saint Thuriau, après avoir rempli tous les devoirs d'un bon pasteur, mourut saintement, dans un âge très-avancé, le 13 juillet, et son corps fut enterré dans son église cathédrale. Il a été depuis transporté en France à l'époque où les Normands ravageaient la Bretagne, et déposé à Paris dans l'église de Saint-Germain-des-Prés, qui l'a conservé jusqu'en 1793, époque à laquelle il a été détruit. Ce saint corps ne s'y trouvait pas tout entier ; l'église cathédrale de Chartres en possédait une partie, renfermée depuis l'an 1230 dans une châsse de vermeil très-curieuse. Cette partie a également été détruite dans la révolution. Il ne reste peut-être plus maintenant des reliques de Saint Thuriau qu'un fragment d'ossement, qui se trouve dans l'église paroissiale de Quintin, ville du diocèse de Saint-Brieuc ; ce fragment est renfermé dans un chef en argent. Le saint évêque, nommé dans ce pays Saint Thurian, est patron de cette église.

La mort de Saint Thuriau est marquée en ces termes dans les Martyrologes de Quimper et de Landevenec :

"III Idus julii in mineri Britannia sancti Thuriani, épiscopi et confessoris, mirae simplicitatis et innocentiae viri".

(L'Église de Bretagne ... par l'abbé Tresvaux - 1839)

(Vie des Saints de Bretagne - Guy-Alexis Lobineau - Tome second - 1836)

Turiaf ou Thuriau (saint) : patron des pendus. (Revue des traditions populaires - 1892/12 (A7, T7, N12)


 

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La chapelle Saint-Thuriau (fin du XIXème) est édifiée à l'emplacement d'une ancienne chapelle.

Le village s'est constitué autour de la chapelle Saint-Thuriau, au nord-est. Sur le cadastre de 1829 figurent une douzaine de fermes et de maison orientées au sud. Seuls quelques vestiges de maisons Ancien Régime subsistent aujourd'hui, l'ensemble des bâtiments datant des 19e et 20e siècles.

 

Saint-Thuriau chapelle vitrail

 

Le pardon autrefois très fréquenté de Saint-Thuriau a nécessité la reconstruction de la chapelle en 1885, à l'emplacement d'un ancien édifice. Le culte de la Vierge semble l'avoir emporté sur celui du titulaire. La chapelle est connue pour garder les restes de Claude Lorcy, chef chouan de la région de Baud. (pdf - Élaboration du PLU - commune de Saint-Barthélémy - 56)

 


 

Saint-Thuriau la mère Lemouée

TRADITION :

Une femme du pays, la mère Lemouée, guérissait les maux d'estomac et la colique en appliquant sur le ventre un petit sac rempli de terre chauffée dans la poêle. Lorsque le malade allait la trouver et qu'elle avait diagnostiqué son mal, elle enlevait à l'aide d'une pelle un peu de la terre battue du sol d'une chapelle ruinée de son village, Saint-Thuriau.

Pourquoi cette terre plutôt qu'une autre ? C'est que cette argile vénérable foulée par les pieds des générations a été bénite pendant cinq siècles. Chaque dimanche l'eau sainte du goupillon l'a arrosée et elle possède des vertus bienfaisantes, uniques dans toute la région. (Touche à tout : magazine des magazines - Avril 1910 (A3, N4)

 


 

SAINT-THURIAU LORCY VITRAIL

 

CLAUDE LORCY dit L'INVINCIBLE ou CLAUDE TALHOUËT

Fils de Pierre et d'Yvonne Thomas, Claude est né le 4 mars 1771 à Baud, baptisé le même jour.

CLAUDE LORCY acte naissance

 

"Le 24 juin 1798 (6 messidor an VI), une colonne Républicaine de Pontivy, composée de 22 grenadiers et d'un gendarme, se dirigeait sur Melrand Quistinic. M Duparc recteur de Melrand, caché au village de Norglaie, tenta de les prévenir à l'aide Fanchon Le Saux, venue à la messe à la chapelle de Saint Laurent. C'était trop tard. Fanchon Le Saux de Kerlay, promise au chef chouan, fut blessée grièvement à la partie supérieure de la cuisse droite.

Jean Jan et son compagnon l'invincible furent tués dans le combat qui suivit, en défendant chèrement leur vie.

Le corps de Jean Jan fut conduit à Pontivy, et exposé pendant trois jours sur les murs de l'Hôpital. Il fut enterré à Pontivy dans un lieu inconnu.

Le corps de l'invincible fut inhumé dans la chapelle de St Thuriau en Saint-Barthélemy. Il avait 27 ans.

Fanchon Le Saux demeura boiteuse toute sa vie, de la blessure qu'elle ait reçue. Elle vécut jusqu'à un âge très avancé de 87 ans, et s'éteignit dans son village natal de Kerlay. La fin de Jean Jan fit grand bruit dans la région et provoqua la satisfaction des républicains et le désespoir des chouans.

La chapelle de Saint-Thuriau (St Barthélémy) est connue pour garder les restes de Claude Lorcy, chef chouan de la région de Baud. Une dalle située dans le choeur porte l'inscription suivante Ici repose Claude Lorcy dit l'Invincible. Lors de la reconstruction de la chapelle, l'abbé Carel recteur, procéda à la reconnaissance du corps de l'Invincible."

(Généanet - Arbre de Bruno Rivet)

AD56 - Registres paroissiaux de Baud

 

claude Lorcy restes

 

Restes de Claude Lorcy et probablement de deux adolescents

 

Jean Jan et l'Invincible


Jean Jan et L'Invincible
C'était la Saint Jean, jour pour jour
Des gendarmes faisaient un tour
Gizitou lanla hou lanla
Gizitou lanla faron la rontré.
Des gendarmes de Pontivy
Des gendarmes de Baud aussi
De Melrand atteignant le bourg
Ils l'environnent tout autour
Bonjour à vous, femmes de Melrand
N'avez-vous pas vu de chouan ?
Femmes, pourquoi donc mentez-vous ?
Hier encore ils étaient chez vous.
Fanchon Le Saux sort en cachette
Et se hâte vers leur retraite.
Ami Jean Jan, trêve aux parlottes
Voici venir les sans-culottes.
Rentre chez toi, bonne Fanchon,
Plus tard je te ferai un don,
Il n'a point achevé ce mot,
Que le plomb vert part aussitôt.
Fanchon, pour toute récompense,
N'a qu'un coup de feu à sa hanche.
Dans le genêt ils sont gisant,
Gisant dans les mares de sang.
Dans le champ ils sont étendus, Le pays ne les verra plus.
Lavincy dut à sa beauté
A Saint Thuriau d'être enterré.
Ses reliques, nous serviront,
Nos chapelets les toucheront.

 


 

 

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Fille de Jean et de Jeanne Le Norcy, Françoise Le Saux, dite Fanchon, est née et a été baptisée, à Melrand, le 24 octobre 1770.

 

Françoise Le Saux acte naissance

 

Françoise Le Saux, célibataire, "fille religieuse" est décédée à Melrand, village de Kerlay, le 13 juillet 1858, à l'âge de 87 ans.

Fanchon Le Saux acte décès

 

 AD56 - Registres paroissiaux et d'état-civil de Melrand

 

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