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La Maraîchine Normande
12 août 2016

NIVILLAC (56) CHÂTEAUNEUF - BOIS-DE-CENÉ (85) - L'ABBÉ FRANÇOIS PRIOUR (1752-1815)

FRANÇOIS PRIOUR
CURÉ DE CHÂTEAUNEUF, DE BOIS-DE-CENÉ

PRIOUR VILLAGE DE BOCERET


Originaire du Morbihan, où il naquit à Nivillac, au village de Boceret, le 19 novembre 1752, fils de François Priour et de Marthe Fréhel, l'abbé Priour était vicaire de la Trinité de Clisson, aux approches de la tempête révolutionnaire.

 

PRIOUR NAISSANCE

  

Pendant ces temps de la persécution, il se cacha dans la paroisse de Bois-de-Cené et la campagne environnante, y exerçant son ministère et faisant des premières communions comme en pleine paix. On venait de loin le trouver, pour recevoir les sacrements et en particulier la bénédiction nuptiale, a écrit M. Foucaud, curé de Bois-de-Cené.

Il se tenait habituellement dans l'ancienne abbaye de Quinquenavent, située sur le territoire de Machecoul et à trois kilomètres de Bois-de-Cené. Une ancienne servante de cette dernière cure y avait fait sa première communion des mains de M. Priour (1). Après le départ de M. Puyeau, curé de cette paroisse et de Grueby, vicaire, un certain Valadon, ancien curé de Habites, fut nommé curé constitutionnel à Bois-de-Cené par Rodrigue, mais il y demeura peu de temps, et à peine une quinzaine de personnes assistaient à sa messe. D'autres prêtres, fidèles avec M. Priour, étaient restés cachés dans le marais voisin, en particulier un M. Lamairie.

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Après la Révolution, M. Priour qui exerçait à Châteauneuf, comptait sur la cure de Machecoul, mais un autre prêtre lui fut préféré, et il alla à Bois-de-Cené, où il est demeuré jusqu'à sa mort le 23 novembre 1815, à l'âge de 63 ans.

PRIOUR DECES

 

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Des historiens révolutionnaires, et notamment Chassin qui, dans les nombreux volumes écrits sur la Guerre de Vendée cherche souvent à incriminer les prêtres insermentés, ont calomnié M. Priour, le représentant comme ayant participé aux massacres de Machecoul.

Voici, sur ce point important, l'extrait d'une lettre adressée par M. Foucaud, curé de Bois-de-Cené, le 1er mai 1868 :

"Il n'y avait guère plus de dix ans que M. Priour était mort, lorsque je suis venu à Bois-de-Cené ; sa mémoire y était vivante, on parlait de lui comme un digne prêtre, plein de zèle ; on l'estimait beaucoup à l'Évêché de la Rochelle, dont dépendait alors Bois-de-Cené. Je n'ai jamais entendu parler de sa prétendue participation aux massacres des Bleus à Machecoul. Je n'y crois pas. S'il eut été coupable de ce fait, il n'eut certainement pas eu la confiance des "patriotes" du pays. Alors il y en avait qui se confessaient, et je sais qu'ils s'adressaient à lui (non au vicaire) ... Je ne puis rien dire de plus de M. Priour. On en parle encore en bien ici."

Et Mgr Colet, le 21 mai 1868, écrivant de Bois-de-Cené à Mgr Jacquenet, évêque de Nantes, disait également :

"Mon vénéré seigneur, à l'imitation de Votre Grandeur, j'ai prescrit moi-même des recherches sur les prêtres du diocèse de Luçon, sur leur fidélité et l'héroïsme de leurs vertus pendant la tourmente révolutionnaire. Cette disposition d'esprit m'a porté à désirer contrôler sur place les renseignements que Votre Grandeur m'avait chargé de demander sur M. Priour, ancien curé de Bois-de-Cené. J'ai vu les registres signés par cet ecclésiastique, dont le nom n'est pas Prioul mais Priour ; le plus ancien de ces registres, parfaitement tenu, remonte à l'année 1804. J'ai pu également constater que M. Priour avait laissé une mémoire bénie dans le pays. CHARLES, évêque de Luçon."

Après ces témoignages désintéressés, nous ne pouvons rien croire des calomnies passionnées des écrivains révolutionnaires, qui n'ont fait que se répéter les uns les autres.

(1) Exerçant dans le district de Challans en 1798, M. Priour est désigné pour la déportation, par un arrêté du Directoire exécutif (Chassin. Table).


Extrait : L'Étoile de la Vendée - AD85 - n° 2273 - Jeudi 6 août 1908

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