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La Maraîchine Normande
24 juillet 2016

FAVERAYE-MÂCHELLES (49) - NOTICE

 

Faveraye cassini


Le territoire qui forme la commune de Faveraye était habité quelques siècles avant Jésus-Christ par les Gaulois, ainsi que le prouve la découverte d'une petite hache en bronze et six bracelets de même métal, trouvés dans un pot de terre grossière, en 1846, dans le bois de l'Assay, près du bourg de Faveraye.

Au temps de la conquête des Gaules par Jules César, c'est-à-dire un demi-siècle avant Jésus-Christ, cette contrée faisait partie de la Celtique. Sous Auguste, elle fut comprise dans l'Aquitaine, qui alors recula ses limites jusqu'à la Loire. Les Romains y ont laissé des traces de leurs constructions au lieu appelé le coteau Gaudy, entre les moulins à eau du Pont-Bourceau et la ferme de Noizé, et dans un champ sur la droite du chemin du pont de Faveraye à Mâchelle : ces débris consistent en briques crochues ou tuiles à rebord et morceaux de poterie rouge.

Au VIème siècle, Saint Maur vint s'établir en Anjou au lieu alors appelé Glannofolium, et bâtit la célèbre abbaye connue depuis sous le nom de Saint-Maur-sur-Loire. Il y reçut Théobald ou Théodebert, roi de Metz, autrement d'Austrasie, et ce fut sans doute lors de cette visite que ce prince donna le domaine de Faveraye (Villam Fabrensem) aux moines, qui y élevèrent probablement une chapelle dès cette époque.

Des cercueils en pierre coquillière, trouvés sur un plateau élevé, entre Chandoiseau et l'Arbalêtrier, démontrent qu'il y avait, au moyen-âge, une certaine population dans les environs.

Eglise de Faveraie

Une partie de l'église de Faveraye remonte au moins au XIème siècle, et Mâchelle, appelé en latin Maschella ou Mascella, était également habité dès cette époque.

L'an 1105, Pierre II, évêque de Poitiers, confirme à Ranulphe, abbé, et aux moines de Saint-Maur, la possession des églises de Faverave et du Voide, situées dans son diocèse, et qui appartenaient depuis plus de trente ans à leur abbaye.

Le 15 décembre 1124, Foulques V, le jeune, comte d'Anjou, pendant un séjour qu'il fit à Saint-Maur, fut prié, par les moines de cette abbaye, de délivrer de la tyrannie de ses baillis quelques-uns de leurs domaines, au nombre desquels se trouve celui de Faveraye.

La paroisse de Faveraye fit partie du diocèse de Poitiers jusqu'en 1317 ; elle dépendait du doyenné de Vihiers, qui fut alors compris dans le diocèse de Maillezais, créé par le pape Jean XXII. En 1648, l'évêché de Maillezais fut transféré à La Rochelle, et Faveraye continua à dépendre de ce diocèse jusqu'à la Révolution.

Par son testament du 15 septembre 1380, Jean d'Aubigné, écuyer, seigneur des Marchais-Renault, légua quelques rentes à la fabrique de Faveraye et demanda à être enterré dans l'église.

Belassée de Lomaye ou Loumois, dame des Marchais, demanda aussi, par son testament du 8 mai 1488, à être inhumée.

Pierre Dutour, licencié en lois, seigneur de Chandoiseau, avait donné, par acte du 22 avril 1507, divers biens pour fonder une chapelle auprès de son logis ; peu de temps avant sa mort, le 1er décembre 1524, par son testament, il ordonne que l'on emploie la somme de cent vingt livres pour l'agrandissement de l'église de Faveraye. Rappelant que sa chapelle de Chandoiseau est fondée de trois messes par semaine, il désire qu'elle soit érigée en bénéfice ecclésiastique, et pour en augmenter les revenus, il donne un pré, une rente de vingt-deux boisseaux de froment, huit boisseaux de seigle et deux pippes (environ dix hectolitres) de vin à prendre chaque année dans les vignes dépendant de Chandoiseau ; il nomme ainsi un chapelain, et réserve, pour ses successeurs, la présentation à cette chapelle. Il fait aussi un legs à l'église de Faveraye et exprime le désir d'y être enterré.

Hercule de Saint-Aignan, seigneur du Marais, en Faveraye, célèbre chef de Huguenots, connu sous le nom de Des Marais, se signala au commencement des guerres de la Ligue en Anjou, et fut rompu vif à Angers le 4 juillet 1562.

Le 13 juin 1642, Madeleine de Ver, veuve de François de Meaussé, et dame des Marchais-Renault, rendit à Charles Nicolas, seigneur du fief du Dominau, en la paroisse de Saint-Hilaire-du-Bois, un aveu pour raison des maisons, tours, forteresse, douves, fossés et pont-levis à chaînes et brancards dudit lieu des Marchais avec ses dépendances, et déclara devoir un cheval de service.

Cambourg

En 1647, Claude Lemaygnen fit construire le château du Marais, qui a été brûlé en 1793. Le Marais avait vu naître en 1759  1758 M. Barthélémy-Joseph-Augustin-Michel de Cambourg, le type le plus pur du vieil honneur français, mort en 1859, âgé de plus de cent ans.

René Bitault, chevalier, seigneur de la Gaucherie, avoua, le 1er juillet 1662, tenir de Michel Jousseaume, chevalier, seigneur de la Grue et autres lieux, la terre de la Gaucherie, composé de maison, pavillons, chapelle, fuie et autres bâtiments avec ses dépendances.

En 1688, M. Jacques Boisgontier, curé de Faveraye, fit reconstruire la chapelle de Mâchelle, dédiée à Notre-Dame-de-Pitié ou des Sept-Douleurs, par l'intercession de laquelle furent opérées des guérisons miraculeuses. Cette chapelle a été entièrement rebâtie en 1864, par les soins de M. l'abbé Gasnier.

Notre Dame-de-Pitié - Notre Dame-d'Angevine

Notre-Dame-de-Pitié

Au commencement du XVIIIème siècle, il y avait encore un notaire dans la paroisse : le nombre de ces fonctionnaires avait cependant déjà beaucoup diminué en Anjou. Dans le siècle précédent, on voyait simultanément un notaire résider à Faveraye et un autre à Mâchelle.

L'épidémie qui régna en Anjou dans l'année 1707 fit mourir soixante-une personnes dans la seule paroisse de Faveraye, soit environ trois fois la moyenne de cette époque.

En 1725, la population de la commune s'élevait à 694 habitants ; en 1790, elle montait à 880 ; en 1846, à 982 ; mais elle a diminué depuis et n'est plus que de 885 habitants (en 1867).

Le 22 septembre 1728, Mgr Jean-Baptiste-Antoine de Brancas, évêque de la Rochelle, donna la confirmation à 98 habitants de la paroisse.

En 1735, on fit des travaux à la cure de Faveraye, et en 1737, on acheva le lambris de l'église. [le lambris de la nef, en berceau, porte l'inscription : M.P. Guérin P.C.d.f. 1736.]

Le 25 septembre 1739, Mgr de Menou, évêque de la Rochelle, vint à Faveraye donner la confirmation aux habitants.

Le 1er octobre 1746 fut enterré dans l'église de Faveraye messire Louis de Brissac, écuyer, seigneur du Marais, ancien brigadier des gendarmes de la garde du Roi, chevalier de l'ordre militaire de Saint-Louis, âgé de 80 ans, en présence de tous les curés des environs.

En 1756, le 29 juin, jour de la Saint-Pierre, après vêpres, un orage très-violent éclata sur la commune de Faveraye, et il tomba une quantité de grêle très-grosse qui ravagea les vignes et détruisit entièrement les blés.

La croix de mission élevée près de l'ancienne cure de Faveraye y fut érigée en 1764 par les soins de M. Pehu, curé de la paroisse depuis 1759 jusqu'en 1786.

M. Bourgeois acheta vers 1780 la terre de l'Assay, qui avait appartenu à la famille Amenard aux XIVe, XVe et XVIèmes siècles, puis aux barons d'Avaugour et enfin à la famille d'Andigné. Il fit commencer quelques années après la construction du château dans de très-vastes proportions, mais les travaux furent interrompus par la Révolution.

Chandoiseau partie XVIème

Au mois de février 1781 (le 13) fut célébré dans la chapelle Notre-Dame de Chandoiseau le mariage de M. Louis-Marie de La Revellière avec Jeanne-Marie-Mélanie-Victoire Boileau. M. de La Revellière était alors avocat au Parlement, et devint en 1795 membre du Directoire de la République française.

Louis-Marie de la Réveillière acte mariage

 

Le curé Jean-Pierre Péhu en charge, depuis 1759 et qui venait de résigner en faveur de son neveu Charles, refusa le serment, fut détenu à Angers, libéré par les Vendéens qu'il suivit et ne reparut plus.

Son neveu, Péhu jeune qui lui avait succédé eut la même destinée. Le curé constitutionnel s'appelait Delahaye [curé de Faveraye du 28 juin 1791 au 1er novembre 1792] et le curé concordataire fut l'ancien vicaire de Thouarcé, Mathieu Daviau. Il avait été déporté en Espagne.

Le 8 septembre 1793, une colonne républicaine conduite par le général Grignon vint incendier le bourg de Thouarcé, et un détachement d'environ quarante hussards et dragons se rendit à Mâchelle. Une grande partie des habitants étaient montés sur la butte des moulins à vent, d'où il contemplaient l'incendie du chef-lieu de leur canton. A l'approche des soldats, deux femmes de Mâchelle se portent à leur rencontre jusque vers le carrefour de la Croix de l'Ormeau, et se jetant aux pieds du capitaine, elles implorent avec instance sa pitié pour le pauvre village. Le détachement s'avança, mais il ne se porta ce jour-là à aucun excès, car il avait ordre seulement d'observer le pays.

Cependant la commune eut beaucoup à souffrir pendant les années 1793 et 1794 ; les châteaux du Marais et des Marchais furent brûlés, ainsi qu'un bon nombre de maisons et de moulins, et les habitants massacrés tantôt par les Vendéens et tantôt par les Républicains.

[Les registres d'état-civil sont plutôt muets sur ce sujet ; on y trouve quelques actes de décès de victimes "des Brigands" ... mais, hélas, rien sur les victimes des républicains.

1793

- Acte du 30 avril 1793 : BARTHÉLÉMI RAGNEAU était "parti le 29 avril 1793 à midi, par ordre du commandant de la garde nationale de Faveraye, pour aller à la découverte sur le chemin de Gonnord. Il aurait été surpris près ledit Gonnord par un parti ennemi qui l'aurait assailli de coups de feu et de sabre, dont il est décédé sur les neuf heures du soir ..."

1794

- Acte du 15 germinal an II (4 avril 1794) : CLAUDE MENARD, tonnelier, âgé de 67 ans, époux d'Andrée Brau, né en cette commune, " ce matin sur les onze heures, Claude Menard a été pris près le pont de Machelles, et massacré par les brigands ..."

1795

- Acte du 29 nivôse an III (12 janvier 1795) : ÉTIENNE HERVÉ, jardinier, âgé de 62 ans, né en la commune de Saint-Michel-du-Tertre d'Angers, "a été le jour d'hier, sur les deux heures du soir, rencontré et massacré par un parti de Brigands, près la maison du dit lieu de Chandoiseau ..."

- Acte du 19 messidor an III (7 juillet 1795) : JEAN MESLIER, cultivateur, âgé de 62 ans, veuf de Marie Chouteau : "le dix vendémiaire, Jean Meslier a été trouvé mort au carrefour des Trois (?) en cette commune, où il avait été conduit et assassiné par les Brigands de la Vendée ..."

- Acte du 22 messidor an III (10 juillet 1795) : MICHEL NOURISSEAU, âgé de 75 ans, "a été massacré par les Brigands de la Vendée, au lieu appelé Les Prés Naux (?) ..."

- Acte du ? messidor an III : ANDRÉ GENAIS, âgé de 56 ans, né en la commune de Tigné, "a été massacré par les Brigands, le deux vendémiaire dernier au lieu appelé "Les Prés Naux (?)" en cette commune ..."

- Acte du 6 fructidor an III (23 août 1795) : CLÉMENT GASCHET, âgé de 63 ans, né en la commune de Mozé, "a été massacré par les Brigands, le trente pluviôse dernier, au lieu de la Grande Assay ..."

- Acte du 25 fructidor an III (11 septembre 1795)  : FRANÇOIS MARSEAU, âgé de 28 ans, "a été massacré par les Brigands, près le pont dudit Machelles, le trois thermidor de l'an II ..."

- Acte du 25 fructidor an III : JOSEPH LAVOYE, âgé de 75 ans, veuf de Jeanne Touret, "a été massacré par les Brigands, au lieu nommé Perré (?) le premier fructidor l'an II ..."]

En 1826 et 1827, M. Pierre-Martin Boyard, propriétaire de la terre des Marchais, fit construire le château et prit le titre de baron des Marchais.

A la suite de la Révolution de 1830, la commune de Faveraye fut un peu troublée, comme le reste de la Vendée, par les réfractaires et les Chouans ; mais le gouvernement de Juillet sut y rétablir l'ordre, et par la création des routes et les encouragements donnés à l'agriculture, ce pays participa à la prospérité générale.

En 1834, M. Jacquet-Maugin construisit près du bourg de Mâchelle deux fours à chaux qui servirent grandement à utiliser le riche banc de calcaire sur lequel repose cette partie de la commune ; et en 1845, un troisième fourneau fut adossé aux deux premiers.

Château des Marchais

M. Antoine de Cambourg devint en 1843 propriétaire du château des Marchais, qu'il fit réparer et embellir. Cette terre avait appartenu au XIVe siècle à la famille d'Aubigné, ensuite à Pierre de la Brosse, époux d'Eufraise d'Aubigné, au commencement du XVème siècle. Jean Tigeou, époux de Jeanne de la Brosse, la transmit à ses descendants, qui prirent le nom de Tigeouère et possédèrent les Marchais jusqu'au commencement du XVIIème siècle. Puis les familles de Ver, de Meaussé et Robert, dont l'un fut maire de la ville d'Angers, en furent successivement propriétaires jusqu'à la Révolution.

église de Mâchelle

En 1848, les idées de liberté et d'indépendance commencèrent à pénétrer profondément dans les masses, et l'initiative individuelle en reçut une grande impulsion. Aussi dès 1849, les habitants de Mâchelle mirent à exécution le projet conçu depuis plusieurs années de bâtir une église au milieu de leur village, et le 21 mai, ils commencèrent à en creuser les fondations. Les travaux s'avancèrent rapidement, et à la fin de l'année 1850, le bâtiment était à peu près terminé. Au mois de mars 1851, Mgr l'évêque d'Angers accorda l'autorisation de transférer le culte dans le nouveau temple, et aussitôt les gens de Mâchelle emportèrent de Faveraye tout le mobilier servant aux exercices religieux, et l'antique église demeura entièrement vide. [Le service y fut établi officiellement le 13 novembre suivant. La translation du mobilier religieux ne s'y fit pas sans une véritable émeute, et le lendemain, pour la célébration de la première inhumation, la gendarmerie même dut intervenir contre les femmes exaspérées de Faveraie.]

La bénédiction de l'église de Mâchelle fut faite le 13 mars, et le 23 mai suivant, Mgr l'évêque d'Angers vint y faire une visite. Les habitants avaient déployé tout leur zèle à construire des arcs de triomphe, des guirlandes, etc., pour orner les rues que devait traverser le prélat. On remarqua surtout un ermitage dressé auprès de l'ancienne chapelle, et où se tenait un vieillard de quatre-vingt-quatorze ans. Après avoir tout visité, Mgr l'évêque quitta Mâchelle, non sans avoir félicité les habitants de leur activité pleine de dévouement.

Depuis lors le bourg de Mâchelle s'est beaucoup embelli, et la population était en 1866 de 418 habitants.

Château de Lassay

En 1854, on a commencé à transformer la maison bourgeoise de l'Assay. Un pavillon surélevé au centre, des toits surmontés de galeries à jour et diverses modifications apportées aux ouvertures en ont fait un véritable château, qui appartient, en 1867, à M. Jules Cesbron-Lavau, maire de la commune.

Cesbron-Lavau signature

Dans la même année, on a terminé la partie de la route départementale n° 24, qui passe sur la commune de Faveraye, et depuis lors plusieurs chemins y ont été classés. Celui de la Butte d'Érigné à Vihiers, qui la traverse dans toute sa longueur ...


Louis Raimbault
Répertoire Archéologique de l'Anjou - 1867

AD49 - Dictionnaires de Maine-et-Loire

AD49 - Registres paroissiaux et d'état-civil de Faveraye-Mâchelles

 

LES CURÉS :
- Jean Hector, 1438 ; - Michel Doubleau, mort en 1491 ; - Thomas Orgiers, 1516, 1518 ; - René Lefourmy, 1525 ; - René de St-Germain, 1537 ; - Jean Chaintrou, 1545 ; - Michel Tullard, 1565, 1578 ; - Jacques Chaillou, 1602, 1610 ; - René Roullier, 1615, mort le 13 août 1659 ; - Pierre Houdry, 1662, 1672 ; - Jean Mussault, 1679, mort le 23 février 1683, âgé de 51 ans ; - Urbain Bourdin, mars 1683 ; - Jacques Boisgontier, 1685, 1709 ; - Hilaire Mesnard, 1709, nommé curé de Saint-Maur-sur-Loire ; - Pierre Guérin, janvier 1725, mort le 10 janvier 1759, âgé de 59 ans. Il avait fait faire en 1736 le lambris de l'église et transformé le choeur et l'autel à la Romaine ; - J.P. Péhu, mars 1759, qui résigne au profit de son neveu ; - Charles Péhu, mai 1787 ...

LES MAIRES :
- Grolleau, 21 nivôse an XII ; - Bourgeois père, 2 janvier 1808 ; - René Bourgeois, avril 1815 ; - Bourgeois père, 12 juillet 1815 ; - Luc Coquard, 23 janvier 1816, qui refuse ; - J.-B. René Trou, gendre de Bourgeois, 16 juin 1816, jusqu'en 1855 ; - André Bazantay, 1er août 1855, installé le 19, mort le 2 juin 1857 ; - Jules Cesbron-Lavau, 20 juillet 1857, installé le 8 novembre, jusqu'en 1884 ; François Bazantay, 1884, 1896 ; Lucien Bazantay, 1896, 1912 ; Henri Cesbron-Lavau, 1912, 1947 ...

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