Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
La Maraîchine Normande
17 juillet 2016

GUÉMÉNÉ-PENFAO (44) LA RENAUDIÈRE (49) - L'AFFAIRE DE LA BELLE MARION (MARIE-RENÉE-FRANÇOISE DE COLLASSEAU)

 

LA MACHEFOLIERE DESSIN


Dans la commune de la Renaudière, à une lieue de Montfaucon, on aperçoit au sommet d'un côteau, sur les bords accidentés et pittoresques de la Moine, l'antique gentilhommière de la Machefolière. Cette habitation était, avant la Révolution, le château seigneurial de la Renaudière.

Le château se composait d'un grand corps de logis, flanqué, du côté du levant, d'une tour à chaque angle. Devant cette façade, au centre, une porte vitrée, unique issue de ce côté, s'ouvrait sur un parterre planté de leurs et d'arbustes. A l'ouest, une tour d'une construction bizarre, qui contenait un magnifique escalier tournant en granit, s'avançait en saillie vers le milieu de l'édifice.

Au pied de cette tour, près d'une large porte, on remarquait un singulier petit monument gothique, qui servait autrefois aux dame châtelaines pour monter à cheval. Une grande cour avec de vastes servitudes, parmi lesquelles se trouvait la chapelle, séparait l'habitation du jardin potager. A l'entrée de ce jardin, que le soc de la charrue a rendu méconnaissable, deux ifs dont la remarquable grosseur atteste l'antiquité, élèvent, pleins de vie, leurs verts rameaux au-dessus des ruines.

L'intérieur du château de la Machefollière se composait de vastes appartements hauts d'étage. Des boiseries en chêne assez belles et des tapisseries en laine, représentant des personnages, décoraient les murs des deux énormes salles. Chaque pièce possédait une colossale cheminée en granit bien taillé. Les fenêtres d'inégale grandeur, avaient à une certaine hauteur, dans leurs embrasures, des pierres en saillie qui servaient de siège. Deux chambres à coucher ont le manteau de leur cheminée orné de peintures, offrant aux regards un arbre généalogique composé d'écussons. Dans l'une de ces généalogies, on remarque les armoiries de Bertrand Duguesclin.

 

JACQUES HACKETT décès

 

[Le 29 juillet 1746 fut inhumé en l'église de la Renaudière, le corps de Vénérable et Discret Messire Jacques Hackett, originaire d'Irlande, prêtre aumônier au château de la Machefollière, âgé de 24 ans ou environ. Il avait été trouvé noyé en la rivière de la Moine comme il apparaît par le procès-verbal fait par Maître Mathurin Brevet, Sénéchal, Maître Pierre Foullonneau, procureur fiscal et Maître ... (illisible), commis Greffier de la baronnie de Montfaucon, Maître René Heulin, chirurgien, demeurant à Montigné, et Maître de la Morlaix, aussi chirurgien demeurant à Gesté ...]

 

La Machefolière cassini

Maintenant, d'après la tradition et divers témoignages, découvrons le dernier châtelain de la Machefolière, et principalement sa femme, qui lui avait apporté en mariage cette terre seigneuriale. [Je vous laisse découvrir l'histoire telle qu'elle est racontée un peu partout, notamment sur le site de la commune de La Renaudière ; vous trouverez ensuite le résultat de mes recherches sur cette affaire.]

Vingt ou trente ans avant la Révolution, le château de la Machefolière, était possédé par RENÉ-BERTRAND MORAUD, chevalier, seigneur du Déron et de la Hayë de Bretagne (Sixt-sur-Aff), et dame MARIE-RENÉE-FRANÇOISE DE COLASSEAU son épouse, "dame du fief et seigneurie de la Machefollière et du cimetière son annexe". 

M. du Déron était un excellent homme, d'une nature douce, mais d'un caractère excessivement faible. Aimé et respecté dans le pays, on ne lui reprochait qu'une chose, c'était de s'être laissé trop dominer par son altière moitié.

La tradition conserve encore dans la contrée le souvenir de l'incomparable beauté de Marie de Colasseau, femme qui joignait aux charmes d'un esprit brillant tout ce que la coquetterie pouvait inventer de séduction, à cette époque de morale fort relâchée ; ce qui ne l'empêchait pas dans son intérieur, d'être despotique et acariâtre avec son mari, qu'elle finit par haïr, lorsqu'il fut complètement réduit au rôle humiliant d'esclave soumis à ces caprices.

Les gentilshommes et le peuple des environs de la Machefollière, qui connaissaient la beauté et la conduite peu exemplaire de Mme du Déron, l'avaient surnommée LA BELLE MARION.

Pour prouver combien l'on croyait peu à la vertu de cette femme dans le pays, je citerai un mot du seigneur de la Perrinière (le comte de Chavagnes), voisin peu endurant, avec lequel Mme du Déron était souvent en procès. Ce seigneur ayant appris que la châtelaine de la Machefollière était partie pour la capitale, afin de hâter la conclusion d'un procès qu'il avait avec elle, s'écria : "Marion est à Paris, mon procès est perdu !"

Les pressentiments du plaideur étaient justes ; Marion revint triomphante ...

Mme du Déron aimait le plaisir, les fêtes, le mouvement et tout ce qui peut causer des émotions.

Amazone et lévriers

Quand elle habitait à la Machefollière, elle donnait quelquefois des dîners, après lesquels avaient lieu des divertissements qui rappelaient les soupers de la Régence. Ne pouvant vivre dans l'inaction, on la voyait, amazone intrépide, accompagnée de grands lévriers et suivie de loin par un domestique à cheval, passer, au galop d'un coursier vigoureux, dans les mauvais chemins du pays. Elle ne craignait pas de parcourir, par des sentiers difficiles et dangereux, le sommet des coteaux escarpés entre lesquels coule en serpentant la poétique rivière de la Moine. A cette vie agitée, il faut encore ajouter les soins qu'elle était obligée de donner à de nombreux et perpétuels procès qui la forçaient souvent à faire de longs voyages. Comme elle ne voulait pas que son mari se mêlât en rien de l'administration de sa fortune, elle ne pouvait se dispenser d'entretenir une correspondance suivie, avec les gens d'affaires, ce qui ne l'empêchait pas d'écrire de nombreuses lettres à ses connaissances.

Mme du Déron avait eu deux enfants, un garçon et une fille. Elle parle, dans une de ses lettres datée de la Hayë de Bretayë, le 12 octobre 1751, de la somme d'argent assez considérable qu'il lui faut donner à son fils, qui se rend à Paris pour y servir le roi. L'argent, ce nerf de la chicane et de tant d'autres choses, manquait souvent à cette femme dépensière ; aussi sa correspondance est-elle pleine de lamentations sur ce sujet.

La châtelaine de la Machefollière, dont le caractère était loin de se transformer avec les années, finit par donner toute sa confiance et toute son affection à un domestique [un dénommé Albert] qu'elle avait élevé au grade d'intendant.

M. du Déron, qui avait longtemps fermé les yeux sur la conduite de sa femme, ne put se résigner à la voir oublier ainsi toute réserve et toute dignité. Son irritation le faisant sortir de son calme habituel, il accabla de sanglants reproches celle qui déshonorait son nom. Mme du Déron écouta tout sans rien répondre ; elle jeta seulement sur son mari un sinistre regard qui l'épouvanta, tant il était mortellement haineux.

Huit jour après cette scène, par une soirée d'hiver, Mme du Déron et son intendant, placés sous le manteau d'une cheminée dans une des salles du château, engageaient à voix basse la conversation suivante :

- Ton fusil est-il prêt ?
- Oui, Madame.
- Où est-il ?
- Je l'ai caché dans un buisson, à cent pas d'ici.
- Bien, tout à l'heure tu t'en serviras ...
- Ah ! Madame, dit en pâlissant l'intendant, ne pourriez-vous pas encore attendre ? ...
- Non, ce soir il faut en finir ! 
- Mais, comment faire ?
- La chose est bien simple. En ce moment tous les domestiques sont réunis dans les cuisines. A la faveur de la nuit, tu peux, sans être vu, aller te poster avec ton fusil dans le parterre. Là, caché sous un massif qui touche la tour du nord, tu attendras près de la croisée, que M. du Déron vienne s'offrir à tes coups.

Après avoir donné ces instructions, l'odieuse femme acheva, par ses discours et son regard magnétique, de fasciner le misérable intendant, qui la quitta, bien résolu à commettre le crime qu'elle exigeait de lui.
Quelques minutes après cet entretien, M. du Déron parut dans la salle.

- Monsieur, dit aussitôt la perfide châtelaine, en lui présentant des papiers, ayez l'obligeance d'examiner ces quittances, au bas desquelles vous mettrez votre signature. Tenez, vous allez trouver ici tout ce qu'il faut pour écrire ...

En achevant ces mots avec un atroce sang-froid, elle conduisit son mari dans une chambre placée au rez-de-chaussée de la tour du nord. Après l'avoir fait asseoir devant une table placée en face de la croisée, et sur laquelle elle avait mis deux bougies pour mieux éclairer l'assassin, elle alla promptement rejoindre ses domestiques qui étaient tous réunis dans les cuisines situées à l'autre extrémité du château.

Du lieu où il était placé, l'intendant voyait par la croisée tout ce qui se passait. Pendant quelques minutes, en apercevant la tête couverte de cheveux blancs de M. du Déron, qui avait été son bienfaiteur, il hésita à verser le sang de cet homme dont il connaissait le coeur bon et généreux.

Mais un regard que lui jeta, en se retirant, le mauvais génie qui le poussait au meurtre, chassa de son esprit cette bonne pensée, et peu après, épaulant son arme, il fit feu sur l'infortuné seigneur qui, frappé mortellement, laissa tomber sa tête sur la table pour ne plus la relever.

En entendant le coup de fusil, Mme du Déron parut très étonnée, et aussitôt elle courut avec ses domestiques du côté où la détonation avait eu lieu. Bientôt, en présence du cadavre de son mari, elle joua la surprise et la douleur. Mais il paraît qu'elle ne se tira pas merveilleusement de ce rôle difficile, car à l'instant même un horrible soupçon pénétra dans tous les coeurs.

Quand un homme va commettre un crime, il arrive souvent que, dans un trouble involontaire, il néglige certaines précautions qui plus tard mettent la justice sur ses traces.

Le lendemain, quand la maréchaussée vint examiner le théâtre du drame de la veille, elle trouva sur le sol la bourre du fusil de l'assassin, qui avait été faite avec une lettre fort tendre, adressée par Mme du Déron à son intendant.

En apprenant qu'on avait découvert cette lettre, le meurtrier, au comble de l'inquiétude, songea à fuir.

Alors Mme du Déron, qui craignait les révélations de cet homme, lui donna de l'argent afin qu'il s'expatriât. Il passa en Amérique où il mourut quelque temps après. (Avant d'expirer, l'intendant avoua son crime, avec tous les détails qu'on vient de lire.)

La châtelaine de la Machefollière fut jugée par le tribunal d'Angers, qui, n'ayant pas trouvé, dans l'instruction de son procès, des preuves de culpabilité suffisantes pour prononcer contre elle une condamnation, l'acquitta.

Les gens du pays, qui n'ont jamais pu comprendre cet acquittement, dirent que les juges ne purent se résoudre à la condamner, parce qu'elle était trop belle.

En sortant du tribunal, Mme du Déron, relevant la tête avec fierté, dit :

- Merci, Messieurs les juges, vous m'avez blanchie.
- Oui, Madame, répondit le président, mais avec de l'encre.

La vengeance céleste, qui, souvent ici-bas, frappe les coupables que la justice humaine a épargnés, ne laissa pas cette grande criminelle jouir en paix des biens de ce monde.

Après avoir dépensé à soutenir de nombreux procès une grande partie de sa fortune, et dissipé le reste en folles dépenses, cette tomba dans une extrême misère, et, s'il faut en croire les gens du pays, elle mourut fort âgée dans un grenier, n'ayant pour couche qu'un peu de paille.


Un dicton vendéen illustre parfaitement la conclusion de cette histoire :

" De trois choses Dieu nous garde :
De bœuf salé sans moutarde,
D'un valet qui se regarde
Et de femme qui se farde "

CHARLES THENAISIE
Revue de l'Anjou et du Maine - volume 4 - 1858


 J'ai donc cherché à en savoir plus sur cette affaire et l'étude des registres paroissiaux de La Renaudière et de Guéméné-Penfao m'ont permis de découvrir ce qui suit :

La victime ne fut pas René-Bertrand Moraud, seigneur du Déron, second époux de Marie-Renée-Françoise de Colasseau, mais il s'agit plutôt de son premier mari, Pierre-Marie Rouaud de Tréguel qui n'avait que 36 ans au moment de sa mort. L'assassinat eut lieu dans la nuit du 13 au 14 février 1737, non pas à La Renaudière (49), mais à Guéméné-Penfao (44).

"Messire Rouaud fut assassiné dans sa maison par un scélérat qui lui cassa la tête d'un coup de fusil qu'il lui tira au travers des vitres."

"Ayant vécu seulement quatre heures", il eu le temps de recevoir "les sacrements de pénitence et d'extrême-onction."

"Il fut inhumé, le 16 février 1737, dans le banc de Tréguel vis-à-vis l'autel de la Sainte Vierge."

 

Guéméné-Penfao assassinat 1737

 

[Comment se fait-il que cette histoire, qui eut lieu à Guéméné-Penfao, soit restée dans la tradition de La Renaudière ?]


 

Armes de la famille de Collasseau : d'argent à trois molettes de sable, 2 et 1, et une rose de gueules posée en coeur.

La famille de Collasseau ou de Colasseau, appartenait à la noblesse des confins de l'Anjou et du Poitou.

Fille de René-Marc-Prosper de Collasseau, chevalier, seigneur de la Maschepholière et de Bouillé (décédé à la Renaudière, le 21 octobre 1717), et de dame Renée-Françoise Le Vacher, Marie-Renée-Françoise épousa Messire Pierre-Marie de Rouault, chevalier, seigneur de Tréguel, baron de Lavaux, fils de Messire René-Joseph Rouault, chevalier, seigneur et dame Gillone de Legall, le 7 février 1725, en la paroisse de la Renaudière (49).

 

Château de Tréguel

 

Marie-Renée-Françoise de Collasseau, veuve de Pierre-Marie Rouaud de Tréguel, seigneur de Tréguel (en Guéméné Penfao, 44) avait eut un fils  :

- Pierre-Marie-René-François-Prosper Rouaud de Tréguel, chevalier, seigneur de Tréguel qui épousa le 14 novembre 1757 à Nozay (44) Louise-Claude Hochedé, dame de Belair, née le 16 juin 1738, décédée le 21 décembre 1769 à Guéméné-Penfao, à l'âge de 36 ans. [Sa signature sur l'acte de mariage de son fils démontre qu'à cette époque, elle était remariée à René-Bertrand Morand du Déron.]

MORAND DU DERON SIGNATURE

De leur mariage sont nés 8 enfants ; voici ceux que j'ai pu trouver : leur premier enfant, Pierre-Marie-Louis-Julien-Bertrand, est baptisé à Guéméné-Penfao, au château du Tréguel, le 17 août 1758. René-Bertrand Morand du Déron est parrain de l'enfant.  Cet enfant décède à l'âge de 18 mois, le vendredi 29 février 1760. Un second fils, Hippolite-Joachim-Louis-Prosper, naît le 28 septembre 1760 et est baptisé le 4 octobre suivant, puis un troisième, Amant-Constant-Aimé-Théodore-Victor, né le 5 mai 1762, et un quatrième, Abel-Louis-Marie-Joseph-Prosper, né le 26 février 1768. Enfin une fille, Louise-Blanche-Adélaïde, naît le 3 décembre 1769.

Rouaud armes

 

Marie-Renée-Françoise de Collasseau avait une soeur, Marie-Eugénie, ondoyée le 3 mars 1712 et baptisée à la Renaudière, le 2 décembre 1714.

Le 16 février 1746, "la Belle Marion" assiste, à La Renaudière, au mariage de Jean Coëffard, 30 ans, et de Jeanne Mesnard, 13 ans ; elle signe cet acte : Collasseau Tréguel Rouaud.

Le 4 septembre 1753, elle assiste, à La Renaudière, au mariage de Jean Chaslon, notaire et procureur de la châtellenie du Pallet, et de Jacquette Guillon. Elle signe Collasseau du Déron.

[On peut donc situer son remariage entre 1746 et 1753, mais en quel lieu ? je l'ignore, malgré l'étude de bien des registres, mais ce qui est certain, c'est qu'il ne fut pas célébré à La Renaudière].

RENÉ-BERTRAND MORAUD, Seigneur du Déron

Armes : D'argent à cinq hermines de sable en sautoir.

Fils de Gilles-Guillaume Moraud, Seigneur du Déron, lieutenant de vaisseau du Roy, et de dame Louise Montaudouin, mariés à Nantes, paroisse Saint-Similien, le 28 avril 1708, René-Bertrand a été baptisé à Nantes, paroisse Saint-Denis, le 4 mars 1709.

Moraud René-Bertrand, acte naissance

Le 26 septembre 1759, il est présent à La Renaudière, et signe, en tant que parrain, l'acte de baptême de Bertrand-Henry Dabin, fils de Michel Dabin et de Marie Lefort.

[L'histoire de "la Belle Marion", que vous avez pu découvrir ci-dessus, indique qu'elle aurait eu deux enfants avec René-Bertrand. Je n'ai, hélas, rien trouver à ce sujet et je reste encore malheureusement dans l'ignorance quand au lieu et à la date du décès de son second mari.]

MARIE-RENÉE-FRANÇOISE DE COLLASSEAU, veuve en secondes noces de René-Bertrand Moraud, Seigneur du Déron, est décédée le 26 février 1780, à Nantes, paroisse Saint-Clément. [Si l'on en croit l'acte de décès ci-dessous, il semble qu'elle fut bien seule à la fin de sa vie.]

 

Collasseau Marie-Renée-Françoise acte décès

 

La terre appartient en 1764 à Antoine-César Dubois de Maquillé, mari de Renée-Madeleine de Boisjourdan, dont la fille Renée-Louise y épousa le 16 juin 1767 dans la chapelle Charles-Louis-Artus de Bonchamps [veuf en premières noces de dame Marguerite-Eulalie de Hellaud de Vallière]. Elle était en vente en 1782. (AD49 - Dictionnaire de Maine-et-Loire - version originale - 1876)

 

LA MACHEFOLIERE DESSIN ZZZ

Bonchamps second mariagezz

 

Sources :

AD49 - Registres paroissiaux de La Renaudière - Iconographie Célestin Port (pour les croquis de la Machefolière)

AD44 - Registres paroissiaux de Guéméné-Penfao et de Nantes

 

 

Publicité
Commentaires
L
Chapeau la Maraîchine !<br /> <br /> amitiés
Répondre
La Maraîchine Normande
  • EN MÉMOIRE DU ROI LOUIS XVI, DE LA REINE MARIE-ANTOINETTE ET DE LA FAMILLE ROYALE ; EN MÉMOIRE DES BRIGANDS ET DES CHOUANS ; EN MÉMOIRE DES HOMMES, FEMMES, VIEILLARDS, ENFANTS ASSASSINÉS, NOYÉS, GUILLOTINÉS, DÉPORTÉS ET MASSACRÉS ... PAR LA RIPOUBLIFRIC
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Newsletter
Archives
Derniers commentaires
Publicité