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La Maraîchine Normande
26 avril 2016

GÉTIGNÉ (44) - FRANÇOIS BEAUFRETON, RECTEUR (1734-1810)

Gétigné vue


François Beaufreton naquit à la Saulnerie (Gétigné) le 29 octobre 1734.

Beaufreton François acte naissance

Il étudia le latin et se fit prêtre. D'abord vicaire à Cugan, il devint, grâce à son érudition, membre du chapitre de Notre-Dame de Clisson et reçut le titre de chanoine. Il occupait les fonctions de membre du chapitre de l'Église Notre-Dame lorsqu'éclata la Révolution.

Il quitta son emploi, refusa le serment, revint à la Saulnerie ou dans les villages environnants pendant la tourmente révolutionnaire et vécut ignoré, se cachant parfois pour échapper aux recherches, passant un mois ici, un autre là, louant parfois ses services et travaillant souvent à la terre, sous le nom de Jeannot, chez des gens qui ne le connaissaient pas.

Aussi souvent que cela devenait nécessaire ou possible, il exerçait son ministère : il baptisait, disait la messe, confessait, faisait la prière des morts et, ce qui était précieux, il tenait un registre de tous les actes religieux auxquels il procédait. Ce registre tint lieu plus tard d'état-civil et fut reconnu par les autorités civiles du Consulat et de l'Empire.

Il fut alors nommé chapelain, vicaire et enfin recteur à Gétigné. Il fut parrain de la cloche "Radegonde", baptisé en 1803. Il mourut le 31 juillet 1810. Sa vie fut toute de simplicité, d'abnégation, de dévouement.

Beaufreton François acte décès

S'il évitait avec soin les colonnes de Turreau, par contre il se joignait volontiers aux détachements de Hoche, leur parlait patois, les intéressait et apprenait ainsi les nouvelles.

Un jour, apprenant que deux compagnies qui campaient à Toutes-Joies faisaient étape aux Trois-Quartiers et comptaient se diriger sur Boussay, vite il prend une rotte (un lien), se dirige vers un champ de chaume se trouvant sur le passage de la troupe. Au moment où la compagnie arrive à sa hauteur, il se dispose à descendre dans le chemin avec sa charge, salue les officiers, engage la conversation et appelle le commandant "mon général".

Un officier, intrigué de voir ce brave homme mal vêtu, la barbe longue et en désordre, cheveux hirsutes, avec intention, à l'esprit éveillé, s'exprimer en langage du pays et se faire si bien comprendre, lui dit : "A quoi, citoyen, reconnais-tu donc notre général ?

- A ses moulures ! mon capitaine, répond le brave homme.
- Ah ! à ses moulures ! Qu'est-ce que tu appelles ses moulures ?
- Les rubans qu'il met autour de sa cassiette. Des éclats de rire lui répondirent.

Ce jour-là, il apprit encore des choses qu'il n'aurait pu savoir autrement.

Extrait : Monographie de Gétigné - F. Girard - 1934

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