LE BREUIL-BERNARD (79) - 1831 - L'ASSASSINAT DE FRANÇOIS COUDRENIÈRE
LE BREUIL-BERNARD
1831 - L'ASSASSINAT DE COUDRENIÈRES EN 1831
Au début du printemps 1831, les insoumis et déserteurs qui composaient l'essentiel de la bande de François Petit, cultivateur à Chanteloup, réfractaire de la classe 1829, et qui jusque là n'avaient guère commis que des vols, se sentant menacés, en vinrent à accentuer leur pression terroriste.
Un ouvrier agricole [ouvrier Carreïeur], François Coudrenières, un ancien militaire auquel ils avaient dérobé deux fusils et de la poudre ; se risqua, pour se venger, à guider les soldats en garnison à Moncoutant, au cours de leurs battues. Sur le point d'être pris, les chouans parvinrent de justesse à échapper à leurs poursuivants en traversant la Sèvre à la nage.
Coudrenières avait signé sa condamnation à mort.
Dans les premiers jours de mai (le 18), ils se présentèrent chez son employeur M. Ducrocq à la Buchellerie. Outre Petit, leur chef, la bande d'une vingtaine de chouans comprenait entre autres : Guignard, Gautier du Breuil, Prunier et Cogny, de Chanteloup, Coupry de Neuvy, Croisé de la Chapelle-Saint-Laurent, Violeau de Largeasse, etc ...
Coudrenières n'eut pas le temps d'utiliser les deux pistolets qu'il portait toujours dans sa ceinture. Un chouan - c'était Petit, et il s'en vanta par la suite - le tua net. [Selon, l'acte de décès, il fut tué dans le Grand Chemin de Largeasse à Moncoutant].
N'ignorant pas que M. Ducrocq était un propriétaire aisé, les chouans le rançonnèrent à plusieurs reprises et, sous la menace, se firent remettre de l'argent et quelques bouteilles d'eau-de-vie.
Le 5 septembre 1835, François Petit fut condamné aux travaux forcés à perpétuité par la Cour d'Appel de Poitiers.
Extrait : Histoire des communes des Deux-Sèvres - Le Pays du Bocage - Maurice Poignat - 1984