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La Maraîchine Normande
23 février 2016

MOUTIERS-SUR-LE-LAY (85) - LA PAROISSE SOUS LA RÉVOLUTION - LES PRÊTRES

Moutiers sur le lay carte


Le 9 mai 1789, la paroisse des Moutiers-sur-le-Lay qui relevait de la sénéchaussée de Fontenay comptait 140 feux ...

L'église de St-Ouïn a été ravagée par le feu pendant la Révolution et la paroisse rattachée aux Pineaux, d'où vient qu'aujourd'hui on dit les Pineaux-Saint-Ouën : Sanctus Audoenus de vastâ, de vasto, ou Sanctus Audoenus suey.

Les Moutiers ne trouvèrent pas grâce devant les sectaires de la Révolution et de la réaction.

Dès le 23 mars 1793, plusieurs habitants de ce bourg se réfugiaient à Sainte-Gemme-la-Plaine, fuyant devant un attroupement de 50 insurgés qui arboraient le drapeau blanc sur l'église au cri de "Vive le Roi !" Aidés dans leur besogne par des indigènes, les Vendéens pillent les maisons des patriotes et se rendent à Bessay, Dissais et Corps, pour y soulever les populations. Un des plus fougueux révoltés, René Tablier, charron aux Moutiers, est arrêté et guillotiné à Fontenay, le 30 mars 1793.

 

Le bas-Baudet

 

D'après la légende, les cloches qui existaient au moment des troubles auraient été descendues du clocher, brisées et jetées dans la fosse Brébaudet (Le Bas-Baudet), endroit de la rivière très profond. Ce qu'il y a de sûr, c'est qu'avant la Révolution il y avait plusieurs cloches et après, pendant longtemps, on n'en mentionne qu'une.

PIERRE BOURSIER 

Monsieur le curé Pierre Boursier, ayant refusé de prêter le serment prescrit par la Constitution civile du clergé, quitta sa paroisse à la fin de juin 1792 et se retira auprès du curé de Chavagnes.

Lors de la promulgation de la loi de déportation des prêtres insermentés, le 26 août 1792, il dut se cacher ; il ne cessa d'ailleurs d'habiter les environs, disant la messe dans des granges, dans les tonnelles, non loin de la grotte de Saint-Bris, et dans les paroisses voisines privées de leurs pasteurs. D'autres prêtres fidèles, restés comme lui en Vendée, le suppléèrent souvent dans le ministère.

M. Boursier continua, tant qu'il fut nécessaire, son ministère caché ; il fit des mariages et des baptêes, dont les actes existent ; après le coup d'État jacobin de fructidor, il refusa le nouveau serment et fut dénoncé ; on ne put l'arrêter qu'en brumaire, an VIII.

Emprisonné à Luçon, il fut condamné à la déportation à la Guyane, et il allait être dirigé sur Rochefort pour y être embarqué quand, quatre jours plus tard, le coup d'État de Bonaparte, le 18 brumaire, mit fin au régime, très dur pour beaucoup, qui pesait sur la France.

signature Pierre Boursier

M. Boursier revint donc tranquillement aux Moutiers, y fut maintenu comme curé après le Concordat. Il abandonna ses fonctions en décembre 1814 et il est décédé aux Moutiers le 8 avril 1815, à l'âge de 71 ans.

(On trouve M. Boursier, en 1794, à Rochetrejoux, rédigeant les actes de baptêmes, mariages et sépultures faits par lui dans les paroisses de Rochetrejoux, Chassay, Saint-Prouant, etc ...)

Boursier Pierre acte décès

 

JEAN-BERNARD BLANCHARD

[Fils de Jean Blanchard et de Rose Thibaud, Jean-Bernard est né aux Herbiers, le 8 août 1749]

BLANCHARD JB acte naissance

 

JEAN-BERNARD BLANCHARD, curé de Moutiers de la fin de juin 1792 au 21 ventôse an II.

Ce Blanchard était vicaire à Sainte-Pexine alors que Blanchard, Cosme-Damien, y était curé ; inhumé le 31 mars 1782, âgé de 67 ans, dans le cimetière de cette paroisse.

Jean-Bernard devint curé de Sainte-Pexine à son tour, et à la fin de 1792, on le trouve signant aux Moutiers comme curé de Sainte-Pexine et desservant de la paroisse des Moutiers.

signature Blanchard

Il a prêté le serment à la Constitution le 21 octobre 1792 - exigé par la loi du 15 août - dans le salon de la cure de Sainte-Pexine en disant à haute voix qu'il jurait d'être fidèle à la nation et de maintenir de tout son pouvoir la liberté et l'égalité ou de mourir à son poste, et a signé : Blanchard, curé de Sainte-Pexine, et notable.

Il vint ensuite habiter la cure des Moutiers comme curé constitutionnel, son sort fut assez précaire. Il était mal vu et n'avait pour partisans que ceux qui ne voulaient pas de messe ou qui étaient indifférents.

Lorsque la Convention abolit tout culte public. M. Blanchard abdiqua le 21 ventôse an II (11 mars 1794), en même temps que Bichon, curé de Foussay. Le 4 nivôse suivant, il fut nommé receveur du district. Il est adjoint de l'agent municipal en l'an VI. On le retrouve en l'an IX et en l'an X, instituteur et secrétaire de mairie à Mareuil. Il est décédé le 13 janvier 1811, fermier de la terre de la Jaubretière et maire de Bellenoue depuis 1806, âgé de 64 ans.

[Jean-Bernard Blanchard est décédé à Mareuil-sur-Lay, le 8 ventôse an X (27 février 1802), à l'âge de 52 ans.]

BLANCHARD JB ACTE DECES

 

Informations relevées dans la Notice Historique & Géographique de la Commune des Moutiers-sur-le-Lay - par David Louis, instituteur - 1909

AD85 - Registres paroissiaux et d'état-civil 

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