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La Maraîchine Normande
11 février 2016

VERSAILLES (78) - ÉTIENNE-FRANÇOIS ROCHELLE DE BRÉCY, COLONEL - ISABELLE-JEANNE-ADÉLAÏDE VIVIEN DESCHAMPSY, SON ÉPOUSE

Fils de Michel Rochelle, chevalier seigneur de Breoÿ et Moulin sur Yèvre, gentilhomme servant chez le Roy, et de Marie-Anne-Rosalie Deriequehem, Étienne-François est né à Versailles (78) le 26 avril 1769.

 

acte naissance Etienne-François Rochelle

 

ÉTATS DE SERVICES

ÉTIENNE-FRANÇOIS ROCHELLE DE BRECY

- Sous-lieutenant au 102e Régiment d'infanterie, le 22 janvier 1791

- Lieutenant au même corps, le 7 septembre 1792

- Émigré en 1793, il a fait les campagnes de cette année à 1795 dans l'armée anglaise, et celles de 1796 & 1797 à l'armée de Condé

- Il a été employé depuis comme agent du Roi en France ; arrêté et condamné à mort, il s'est sauvé par son courage. Il a continué malgré ces évènements à être attaché à l'agence du Roi

- En 1803, il est repassé en Allemagne ; en Angleterre ; est revenu en France en 1804, avec le Général Pichegru ; condamné une 2ème fois à mort, sa peine a été commuée & il a été enfermé au Château d'If, jusqu'au retour de sa Majesté en 1814

- Chevalier de Saint-Louis (1814)

- Nommé Colonel le 18 avril 1816, & maintenu dans la Garde Royale

- Nommé Lieutenant de Roi de 3e classe de la place de Douai, le 3 février 1819.

- Chevalier de l'Ordre de la Légion d'honneur, le 25 avril 1821

- Officier de l'Ordre royal de la Légion d'honneur, le 30 octobre 1827

- Retraite : 1830

CAMPAGNES

A fait cinq campagnes à l'armée anglaise & à l'armée de Condé.

(Archives Nationales - Base Leonore - Notice L2361046 )

Il travaillait chez un procureur au Châtelet lorsque la révolution commença ; devenu capitaine dans la garde nationale, il passa dans la ligne, obtint le grade de sous-lieutenant au 102e régiment ; déserta en arrivant sur la frontière, et prit du service dans le régiment de Rohan, à la solde de l'Angleterre.

Après plusieurs campagnes à l'armée de Condé, il rentra en France, devint aide-de-camp de Danican, et se trouvait avec lui à Paris à l'époque du 13 vendémiaire (5 octobre 1795) ; ayant pris la fuite de nouveau, il reparut en France dans les premier mois de 1798, fut arrêté comme prévenu de tentative d'assassinat contre Barras, contrefit le fou, et s'évada de l'Hôtel-Dieu le 20 brumaire (11 novembre 1798).

Château d'If

Arrivé en Angleterre, il y reçut un accueil distingué, et fut mis sous la direction immédiate du premier aide-de-camp du prince de Condé. Bientôt après, on le chargea de venir chercher Lajollais à Paris, de l'amener à Londres, et ensuite de suivre Pichegru et George dans la capitale ; arrêté avec eux et mis en jugement, il fut condamné à mort le 21 prairial (10 juin 1804) ; mais sur les instances de sa mère, l'empereur commua sa peine en celle de déportation, après une détention de quatre ans au château d'If, où cette détention s'est prolongée jusqu'au retour du Roi en 1814.

A cette époque, M. Rochelle manqua d'être la victime des fureurs du commissaire général de police de Marseille, envoyé par Buonaparte ; ce commissaire fit plonger dans un cachot M. Rochelle et plusieurs autres de ses compagnons d'infortune, et ils en sortirent perclus de douleurs occasionnées par l'humidité. Un mémoire signé par M. Rochelle et ses camarades de prison, a été adressé au Roi contre le commissaire général.

(Biographie des hommes vivants ... - Louis Gabriel Michaud - 1819 - Volume 5)

 Étienne-François Rochelle de Brécy est décédé à Paris, le 4 novembre 1832, à l'âge de 63 ans.

acte décès de Etienne-François Rochelle de Brécy

  

Adélaïde Rochelle de Brécy

 

DAME ISABELLE-JEANNE-ADÉLAÎDE VIVIEN DESCHAMPSY, épouse ROCHELLE DE BRÉCY 

Femme de lettres française, née et baptisée à Lunéville (54), le 7 février 1771, morte à Paris en 1841 (?). Elle était fille d'un ancien militaire qui vint se fixer à Versailles. Ce fut là qu'elle puisa son goût dominant pour la littérature et principalement pour l'histoire et la géographie.

acte naissance Isabelle Deschampsy

Elle avait à peine dix-huit ans lorsque la Révolution vint changer son avenir. Profondément dévouée à la cause royale, elle écrivit sous un nom supposé dans l'Ami du Roi, de Montjoie, et dans la Gazette de Paris, de Durozoy, plusieurs articles empreints d'un vif sentiment d'opposition, et se crut obligée de quitter la France.

Lorsqu'elle y rentra, sous l'Empire, elle publia : le Malheur des circonstances, et l'Origine de la chouannerie ou Mémoires de Stéphanie de la Tress (Tressan) pour servir à l'histoire de nos guerres civiles (Paris, 1803, 2 vol. in-12) (voir ICI), tableau des guerres civiles de l'ouest de la France.

En 1806, Mlle Vivien Deschamsy fit paraître le Courrier russe ou Cornélie de Justal, par l'auteur de l'Origine de la Chouannerie (Paris, 2 vol, in-12 ; nouv. édit. Paris, 1813, 2 vol. in-12). Cet ouvrage, dans lequel elle prit la défense des femmes laides, produisit quelque sensation, surtout sur ses lectrices ; J.-N. Bouilly en a tiré un vaudeville intitulé : Le Petit Courrier ou Voilà comme les femmes se vengent.

Peu de temps après, en 1809, parut, sous le pseudonyme d'Adèle Chemin, l'Homme sans caractère ou Clémence de Sorlieu (3 vol. in-12), intéressant tableau des moeurs de l'époque.

En 1813, Jeanne Vivien, qui vivait alors au fond de la province, fit paraître la seconde édition du Courrier russe et en même temps Madame de Palastro (3 vol. in-12), qui est, de toutes les productions de l'auteur, celle qui supporte le mieux la lecture.

En 1814, elle épousa M. Rochelle de Brécy, ancien aide de camp du général Pichegru, dévoué depuis sa jeunesse à la cause royale, et qui, en 1815, entra comme officier supérieur dans le troisième régiment d'infanterie de la garde. Mme Rochelle de Brécy publia alors sans nom d'auteur : Un mot sur l'expédition du duc d'Aumont en Normandie ; Un mot sur les Vendéens ou la Vérité dévoilée (Paris, 1816, in-8°) et Ma première condamnation à mort [au 18 fructidor] (Paris, 1817, in-8° de 80 pages), épisode curieux et touchant de la vie de son mari.

Devenue veuve en 1832, Mme de Brécy se retira à l'Abbaye-aux-Bois, puis dans une petite institution de la rue du Montparnasse. C'est là qu'elle est morte à l'âge de soixante-dix ans.

(Grand dictionnaire universel du XIXe siècle ... - T. 13 - par M. Pierre Larousse - 1866-1877)

AD78 - Registres paroissiaux de Versailles

AD54 - Registres paroissiaux de Lunéville 

 

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