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La Maraîchine Normande
8 décembre 2015

SAINT-SULPICE-LE-VERDON (85) - MARTYROLOGE

MARTYROLOGE DE SAINT-SULPICE-LE-VERDON

P1240682

 

Les noms de ces martyrs, dont le souvenir mérite de passer à la postérité, sont loin d'être tous connus. La liste que nous publions, extraite du registre tenu par l'abbé Amiaud, est évidemment très incomplète pour l'année 1793, puisqu'elle ne mentionne comme "tué au combat" qu'un seul de ses paroissiens, alors qu'il y en eut certainement plus d'une trentaine ; les actes très peu nombreux de 1795 et 1796 n'apportent aucun renseignement. L'année 1794 comporte une liste de quarante-neuf morts violentes ; en outre, vingt-cinq noms sont suivis de la simple mention "décédé" ou "inhumé".

Nous croyons devoir cependant citer ces derniers dans notre martyrologe, car la moyenne annuelle des décès de cette paroisse étant de huit environ avant la Révolution, il faut nécessairement admettre que les deux tiers de ces personnes moururent des suites de leurs blessures.

 

bleus


29 décembre 1793 - JEAN GRAIZEAU, 20 ans, a péri au combat.

6 janvier 1794 - JACQUES RENAUDIN, des Forges, 22 ans, a été inhumé.

9 janvier - FRANÇOIS DAVID, 37 ans, marié à Jeanne Lardière, a péri au combat (A cette date se place la défaite de Saint-Fulgent)

24 février - MARIE RENAUDIN, des Forges, 19 ans, a péri par les mains de l'ennemi.

27 février - MARIE-ANNE BON, femme de Jean Sorin du bourg, 51 ans, est décédée.

27 février - JEANNE BOISSELEAU, de la Chironnière, 36 ans, a péri par les mains de l'ennemi (Reg. de Mormaison)

28 février - JACQUES GRASSET, veuf, 64 ans, a péri par les mains de l'ennemi.

28 février - RENÉ SAUVAGET, marié, 60 ans, a péri par les mains de l'ennemi.

28 février - PIERRE DEGAMBE, 60 ans, a péri par les mains de l'ennemi.

28 février - JACQUES BOSSARD, du bourg, 62 ans, a péri par les mains de l'ennemi.

28 février - CHARLOTTE-HENRIETTE DE GOUÉ, de la Chabotterie, 24 ans, a péri par les mains de l'ennemi et a été inhumée au cimetière.

28 février - JEANNE AMIAUD, de la Boucherie, 16 ans, a péri par les mains de l'ennemi et a été inhumée au cimetière.

28 février - ANNE AMIAUD, de la Boucherie, 22 ans, a péri par les mains de l'ennemi et a été inhumée au cimetière.

28 février - PIERRE AMIAUD, de la Boucherie, marié, 62 ans, a péri par les mains de l'ennemi.

28 février - MATHURIN AMIAUD, de la Boucherie, marié, 65 ans, a péri par les mains de l'ennemi.

28 février - FRANÇOISE DOUILLARD, épouse de Mathurin Amiaud, 63 ans, a péri par les mains de l'ennemi.

28 février - CATHERINE BAUVINEAU, veuve de Jean Amiaud, de la Boucherie, 52 ans, a péri par les mains de l'ennemi.

28 février - JACQUES RICHARD, de la Siffraire, 54 ans, a péri par les mains de l'ennemi.

28 février - ÉTIENNE GALLOT, de la Siffraire, marié, 36 ans, a péri par les mains de l'ennemi.

28 février - ALEXANDRE TEXIER, du bourg, 17 ans, a péri par les mains de l'ennemi.

28 février - PIERRE CARTAUD, marié, 47 ans, a péri par les mains de l'ennemi.

28 février - MATHURIN CHANCELIER, du bourg, marié, 46 ans, a péri par les mains de l'ennemi.

28 février - JULIEN GOURRAUD, de la Caillaudière, 75 ans, a brûlé dans sa maison.

28 février - JEAN VINCENT, de la Caillaudière, marié, 41 ans, a péri par les mains de l'ennemi.(Jean Vincent, tué aux landes de Boisjarry, laisse veuve Marie Perroteau, métayère, pauvre, ayant deux enfants qui obtient une pension de 40 francs en 1820).

2 mars - MATHURIN GRASSET, veuf, de la Bégaudière, 31 ans, a péri par les mains de l'ennemi.

2 mars - LOUIS CHAIGNEAU, de la Villatière, 66 ans, a péri par les mains de l'ennemi.

2 mars - LOUIS DOUILLARD, de Villeneuve, marié, 35 ans, a péri par les mains de l'ennemi.

2 mars - ANNE RAMBAUD, femme de Louis Douillard, 32 ans, a péri par les mains de l'ennemi.

2 mars - PIERRE DOUILLARD, de Villeneuve, 4 ans, a péri par les mains de l'ennemi.

2 mars - JEAN DOUILLARD, de Villeneuve, 2 ans, a péri par les mains de l'ennemi.

2 mars - PIERRE MIGNET, de la Chevasse, veuf, 40 ans, a péri par les mains de l'ennemi.

2 mars - JOSEPH GALLOT, marié, 60 ans, a péri par les mains de l'ennemi.

3 mars - PIERRE BADREAU, marié, 35 ans, a péri par les mains de l'ennemi.

5 mars - MARIE MARCETEAU, veuve d'Antoine Chaillou, de la Séguinière, 88 ans, a péri par les mains de l'ennemi.

5 mars - MARIE BOURASSEAU, du Retail-Bodinière, 40 ans, a péri par les mains de l'ennemi.
10 mars - PIERRE GEAY, cinquante ans, a péri par les mains de l'ennemi.

15 mars - RENÉE BERRIAU, veuve de Jean Pavageau, du Cossillon, 78 ans, est morte

16 mars - RENÉ BEAUVINEAU, de la Chironnière, 31 ans, a péri par les mains de l'ennemi.
16 mars - MARIE CAILLAUD, 24 ans, a péri par les mains de l'ennemi.

18 mars - ROSE-MARGUERITE GOURRAUD, de la Bonnelière, du bourg, 43 ans, a péri par les mains de l'ennemi et a été inhumée au cimetière.

18 mars - MARGUERITE HUBERT, veuve de Pierre Minguet, du bourg, 48 ans, a péri par les mains de l'ennemi.

18 mars - MAGDELEINE VINCENT, de la Renaudière, 40 ans, a péri par les mains de l'ennemi.

18 mars - PIERRE GIRAUD, marié, de la Villatière, 64 ans, a péri par les mains de l'ennemi.

18 mars - PIERRE LARDIÈRE, marié, de la Villatière, 65 ans, a péri par les mains de l'ennemi.

18 mars - LOUISE GENAUDEAU, épouse de Pierre Lardière, 59 ans, a péri par les mains de l'ennemi.

18 mars - GABRIEL GRASSET, marié, de la Villatière, 60 ans, a péri par les mains de l'ennemi.

18 mars - JEAN TEXIER, de l'Hôpitaud, 24 ans, a été inhumé.

20 mars - JEANNE BERRIAU, du Cossillon, 48 ans, a été inhumée.

20 mars - MICHEL BROCHARD, de Badreau, 64 ans, a été inhumé.

15 avril - JEAN GRASSET, du Cossillon, 53 ans, a péri au combat.

22 avril - JEANNE TEXIER, de la Villatière, 42 ans, a été inhumée.

1er mai - JEAN BROCHARD, de Badreau, 15 ans est décédé.

10 mai - JEAN BOURASSEAU, 4 ans, est décédé.

27 mai - GABRIELLE AMIAUD, de la Renaulière, 20 ans, a été inhumée.

12 août - JEANNE BRENON, de la Nauletière, 62 ans, est décédée.

16 août - SULPICE MIGNET, de la Chevasse, 76 ans, a été inhumé.

21 août - JEANNE VINCENT, des Magnis, 15 mois, a été inhumée.

22 août - PIERRE DROUET, de la Gendelière, 21 ans, a péri par les mains de l'ennemi.

22 août - PIERRE RENAUD, de la Gendelière, 32 ans, a péri par les mains de l'ennemi.

26 août - LOUISE RENAUDIN, des Ahaies, 8 ans, a été inhumée.

12 septembre - MARIE-ANNE DOUILLARD, 3 ans, a été inhumée.

13 septembre - GABRIELLE CHAUVIN, de la Lissonnière, 1 an et demi, a été inhumée.

28 septembre - JEANNE DAVIAU, 61 ans, a été inhumée.

29 septembre - JACQUES DROUET, 4 ans, a été inhumé

12 octobre - MARGUERITE FINON, de la Boulaye, 75 ans, a été inhumée.

15 octobre - LOUISE ROY, de Villeneuve, 85 ans, a été inhumée.

27 octobre - JEANNE CHAUVIN, veuve de Pierre Musset, 54 ans, a été inhumée.

29 octobre - FRANÇOISE CHAILLOU, de la Bernerie, 27 ans, a été inhumée.

13 novembre - AUGUSTIN BORDRON, des Forges, 17 ans, a été inhumé.

1er décembre - MARIE MIGNET, de la Chevasse, 2 jours, a été inhumée.

Il convient d'ajouter à cette liste les noms suivant rencontrés au cours de nos recherches.

ÉTIENNE COUTAND, tué à la bataille de Luçon, le 15 août 1793 (note de M. Albert de Goué).

JULIEN LARDIÈRE, né à Saint-Sulpice en 1767, prêtre (ou diacre ?), précepteur chez M. de la Roche-Saint-André, refuse le serment et peut échapper pendant quelque temps aux révolutionnaires. Mais arrêté à Nantes, à l'auberge de la Petite-Écurie, rue du Pont-Maillard, le 13 mars 1793, il est conduit en prison au château, puis aux Saintes-Claires, et enfin aux Carmélites, le 2 avril suivant. Il se noye dans la Loire en voulant s'échapper du navire la Thérèse, dans la nuit du 6 au 7 août, ainsi que le constate son acte de décès, du 20 août 1793, dressé en la section Sanitat-Hermitage ou Voltaire et Brutus. (Lallié, Les Noyades de Nantes).

FRANÇOIS DAVY, tué au combat de Pontorson, c'est-à-dire le 18 novembre 1793, laisse veuve Marie-Anne Bouteau avec deux enfants, journalière ; elle obtient une pension de 40 francs en 1818. (Arch. dép. de la Vendée).

RENÉ GIRARDIN, de Saint-Sulpice-le-Verdon, 23 ans. JEAN-BAPTISTE TIENNAY, de Saint-Sulpice, 25 ans et LOUIS PETIT, de Saint-Sulpice, 25 ans, sont faits tous trois prisonniers à la bataille de Savenay, sont condamnés à mort, le 23 décembre 1793. (Lallié, La justice révolutionnaire à Nantes et dans la Loire Inférieure).

JACQUES CROISSARD, tué au combat de la Vivantière, c'est-à-dire le 7 mars 1794, laisse veuve Marie-Magdeleine Clergeau, avec deux enfants, ayant un peu de fortune ; elle obtient une pension de 35 francs en 1818. (Arch. de la Vendée).

LOUIS GALLOT, tué au combat des Clouzeaux, le 20 mars 1794, laisse veuve Jeanne Caillaud, indigente, qui obtient une pension de 40 francs en 1819 (Ibid.)

MARIE MÉRIEAU, massacrée après avoir subi les derniers outrages est enterrée près de la Renaulière. (Marie Mériau, âgé de 20 ans, est une forte et jolie fille ; les bleus s'en emparent et après avoir été violée par plusieurs de ces énergumènes, c'est avec plus de résignation et comme une délivrance qu'elle reçoit la mort. Elle fut enterrée dans le pré de "la Prée" entre l'Hôpitaud et la Renaulière, suivant le témoignage du bonhomme Sorin).


Nous devons encore citer :

JACQUES VINET, curé de Saint-Sulpice-le-Verdon, "saigné" par les soldats républicains.

CLAUDE-RENÉ PÂRIS DE SOULANGES, chevalier, chef d'escadre, frère aîné du seigneur de la Bégaudière, revient d'Angleterre et prend part à la bataille de Quiberon, le 21 juillet 1795 ; il y est blessé, puis fait prisonnier ; il est - malgré la parole du général Hoche - condamné à mort, avec ses frères d'armes, à Auray, le 27 ; transporté à Vannes, il est fusillé le lendemain.

CHARLES DE GOUÉ, chevalier, seigneur de la Chabotterie, le Marchais, Saint-Christophe-la-Chartreuse, la Copechagnière, etc., ancien officier, officier à l'armée de Condé, où il fait toutes les campagnes, meurts en Souabe, le 1er novembre 1795.

JOSEPH-ALEXANDRE GOURRAUD, né à Saint-Sulpice en 1754, médecin à Clisson, mort dans une des prisons de Nantes pendant la Terreur, en 1794.

JEANNE GOURRAUD de la Bonnelière, sa soeur, née en 1757, demeure à Saint-Sulpice durant toute sa jeunesse, se fait religieuse bénédictine à Saint-Sauveur de Montaigu, et périt victime de la Révolution (Mémoires de La Révellière-Lépeaux).

LOUIS DE CHEVIGNÉ, propriétaire de la Boucherie, major de la division de Vieillevigne-Rocheservière, tué à la bataille de Fréligné, le 14 septembre 1794. Sa femme, Henriette du Chaffault, qui avait suivi la Grande Armée, mourut dans les prisons du Mans, en 1793.

On pourrait ajouter encore les autres membres de la famille du Chaffault, propriétaires dans cette commune, qui périrent pendant les guerres de Vendée.

Extrait : Monographie de Saint-Sulpice-le-Verdon - par A. de Goué - 1913

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