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La Maraîchine Normande
29 novembre 2015

MARIGNÉ (49) - FRANÇOIS-JACQUES LOGERAIS, DIT PIMOUSSE - ET SES FRÈRES

LES FRÈRES LOGERAIS

Marigné église


C'étaient trois jeunes paysans de la commune de Marigné : tous trois se sont fait remarquer par leur rare bravoure, leur piété et leur désintéressement.


François, l'aîné, était connu sous le nom de Pimousse ; Pierre se faisait appeler Chasse-bleu, et René, le plus jeune, Petit Chouan.

Ce dernier s'attacha au service de M. de Bourmont, quand il vint commander dans le Maine, le suivit dans son exil, et n'a pas cessé, pendant dix-sept ans, de lui donner des preuves d'attachement et de fidélité.


Ces trois frères avaient pris les armes uniquement animés par leur zèle pour la cause de la religion, et Pimousse porta ses sentimens de piété jusqu'à une telle exaltation, qu'il finit par se croire favorisé de révélations. Il se faisait lire la bible, et avait la persuasion que Dieu lui permettait d'y voir clairement ce qui devait arriver. On conçoit qu'un homme frappé de telles idées marchait au combat avec une confiance inébranlable, et ne reculait devant aucun danger ; aussi se fit-il bien vite remarquer, et fut choisi par le suffrage général pour commander la compagnie de Marigné, l'une des plus braves et des plus nombreuses de toute la division.


Extrait : Lettres sur l'origine de la Chouannerie et sur les Chouans du Bas-Maine

 

acte naissance de Pimousse

 

François-Jacques Logerais, propriétaire, fils de François Logerais, closier, et Marie Moreau, né aux Châtaigniers de la commune de Cherré, le 10 mars 1767, est décédé à Marigné, en son domicile situé à la Chotardière, le 12 octobre 1838, à l'âge de soixante-et-onze ans.

 

Marigné la Chotardière carte

 

LOGERAIS FRANCOIS
domicilié à Marigné
Capitaine
48 ans (1816)
Laboureur
Blessé d'un coup de feu
Proposé pour une pension de 200 francs
(AD85 - SHD XU 34-5 - 15 mars 1816)

 

Chevalier de l'Ordre royal de la Légion d'honneur pour prendre rang à dater du 1er novembre 1828. Brevet signé à Paris, le 15 mars 1829.

 

 

Pimousse serment

Juvardeil château de la Buronnière

 

SERVICE MILITAIRE DE FRANÇOIS-JACQUES LOGERAIS, DIT PIMOUSSE


"Nous, soussigné Noël Duvineau, ancien sergent des armées royales de l'Ouest, certifions que François-Jacques Logerais dit Pimousse, ancien capitaine des armées Royales de l'Ouest, a fait toutes les campagnes de la malheureuse révolution. Il partit dans la grande armée royale après le passage de la Loire en 1793 où il fut joindre l'armée à Château-Gontier pour le tour de Granville, sous les ordres du Général d'Autichamps ; il s'est trouvé à toutes les batailles où l'armée se trouva engagée :
1ère bataille à Laval dans les landes de la Croix Bataille ;
2ème et 3ème, à Laval aussi contre l'armée de Mayence ;
4ème à Erné ;
5ème à Fougères ;
6ème à Granville ;
7ème à Pontorson
8ème et 9ème à Dol ;
10ème au siège d'Angers ;
11ème sortant d'Angers pour Beaugé et la Flèche où il s'est battu pendant trois jours ;
12ème au Mans.
De là, il rentra dans son pays, paroisse de Marigné ... (illisible) avec peut-être trente hommes, où il fut obligé de se cacher jusqu'au moment qu'il reprit les armes. Il recommença en 1794 avec six hommes ; il avait pour chef Coquereau qui était capitaine dans ce temps-là et lui quelque temps après, il fut nommé par le suffrage général capitaine de la compagnie de Marigné, l'une des plus braves et des plus nombreuses de toute la division, où il continua de se battre contre les ennemis du Trône des Bourbons.
1er combat à Soeurdres ;
2ème à Daon ;
3ème à Argenton ;
et ces trois fois-là furent dans le même jour avec six hommes et ils remportèrent victoire des trois fois ; faut croire qu'ils donnèrent l'épouvante à plus de six cents hommes ; ils prirent leurs armes à la plus part et les brisèrent. Depuis ce jour-là, ils devinrent en plus grand nombre ; ils commencèrent à recruter, et la plus part qui avoient connoissance des victoires surprenantes qu'ils avoient eues, furent ravis de prendre les armes et aller avec eux ; ils devinrent au nombre de trente hommes et marchèrent avec un drapeau, toujours prêt à donner sa vie pour son Roi et sa religion.
4ème combat à St Laurent ;
5ème à Contigné ;
6ème à St-Gemme ;
7ème à St-Sauveur ;
8ème à Daon ;
9ème à Contigné ;
10ème à Miré ;
11ème, 12ème et 13ème à Saugé
Ces trois là dans le même endroit ;
14ème à Morannes ;
15ème à Huillé ;
16ème à Châtelain ;
17ème à Daon ;
18ème à Marigné ;
19ème à Querré ;
20ème à Cherré ;
21ème à Argenton ;
22ème à St-Laurent
et un grand nombre d'autres que nous ne citons pas ici, seulement les plus remarquables ! Voici pour la première campagne ce que nous nommons ici, et il n'eut que quinze mois de repos jusqu'à la seconde ; mais obligé de se cacher jusqu'au moment où il reprit les armes pour la seconde campagne.

En 1799, il reprit les armes et forma une compagnie de trente hommes et continua à faire la guerre avec un courage invincible :
1er combat fut à St-Quentin ;
2ème à St-Martin ;
3ème à Vibrèque (?) où ils désarmèrent les républicains ; ils prirent trente-deux fusils pour munir ses hommes d'armes ;
4ème à Juvardeil ;
5ème à Châteauneuf en continuant de se battre d'un endroit à l'autre où ils se battirent au bois du Lattey, là il reçu une blessure au coude gauche très grave qui lui coupa pour ainsi dire le bras. Il est resté depuis sa blessure presque s'en pouvoir s'en servir.

Après sa blessure, il fut trois mois sans pouvoir marcher et au bout des trois mois, il retourna avec sa compagnie, toujours portant son bras en écharpe, malgré les douleurs qu'il ressentait ; ni les peines, ni les fatigues n'altéroient son courage, il continua de commander sa compagnie le reste de la seconde campagne.

Enfin, on peut assurer qu'il s'est trouvé à plus de 150 combats, et éprouvé tout ce qu'on peut dire de facheux dans la révolution, tant en combattant que se cachant, quelquefois ne sachant plus que devenir, obligé de creuser la terre pour croyant se mettre plus en sauvegarde quelquefois que toutes les gardes nationales étoient soulevées contre lui.

En 1815, il prit les armes et forma sa compagnie où il marcha pendant les Cent-Jours.

On peut dire qu'il a toujours été prêt à verser son sang pour le soutien de la famille Royale ; encore aujourd'hui, s'il le fallait.

Pourtant ne jouissant que d'une pension de deux cents francs ... que sa Majesté a accordé aux fidèles serviteurs de l'armée de l'Ouest, ce qui n'est pas suffisant pour pouvoir subsister, étant âgé de 60 ans et n'ayant pour ainsi dire que cela pour vivre.

En foi de quoi, nous lui avons délivré le présent certificat pour lui servir et valoir ce que de raison.

Fait à Marigné le 18 novembre 1827 faisant pour François-Jacques Logerais dit Pimousse
Noël Devineau, 1er sergent de sa compagnie."

 

signature états de services de Pimousse

  

Légion d'Honneur - Base Leonore - Notice L 1650028

Frères et soeurs :

Jean, né à Marigné, le 14 novembre 1768

Pierre, né à Marigné, le 20 juin 1772

Urbaine, née à Marigné, le 21 mars 1770 et décédée le 17 janvier 1773.

René Logerais, né à Marigné, le 17 octobre 1774.

Jacquine-Jeanne, née le 3 novembre 1776.

Anne-Marie, née le 26 juillet 1778.

 

acte de décès de Pimousse

 

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