Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
La Maraîchine Normande
7 octobre 2015

ANTIGNY (85) - JEANNE D'ARC ET ANTIGNY ...

JEANNE D'ARC ET ANTIGNY


A première vue, on se demande quel rapport a pu exister entre la Pucelle d'Orléans et la paroisse d'Antigny. C'est bien simple : l'un des vaillants officiers qui combattirent sous l'étendard de la Vierge lorraine devait être, par lui-même, ou par quelque membre de sa famille, propriétaire et seigneur du Château de l'Andourie. Il s'appelait l'amiral de Culan (1).

 

JEANNE D'ARC


Nous le voyons prendre une part active à la délivrance d'Orléans. A la prise de la fameuse bastille des Tourelles, devenue aujourd'hui historique, messire Louis de Culan était là, avec Dunois, La Hire, Xaintrailles, et tant d'autres braves, luttant avec courage contre les troupes anglaises et secondant, de sa noble épée, les énergiques efforts de Jeanne, l'envoyée de Dieu.

Les services que le seigneur de l'Andourie rendit au roi Charles VII furent tels pendant toute la campagne, que le valeureux guerrier fut l'objet d'une insigne faveur au sacre de Reims ; par un choix qui l'honore grandement, il fut chargé, de concert avec trois autres éminents personnages, de se rendre à l'abbaye de Saint-Rémy et d'en apporter la sainte-Ampoule, qui devait servir à la cérémonie royale.

On sait, d'après la tradition, que la sainte-Ampoule avait été miraculeusement apportée du ciel à l'évêque pour le sacre de Clovis et qu'elle était conservée avec soin pour servir à l'onction des rois de France. Elle fut brisée pendant la Révolution, et quelques parcelles, sauvées avec peine servirent, dit-on, au sacre de Charles X. Messire de Culan dut donc s'estimer très heureux et très fier d'une pareille mission.


Dans la suite, le roi lui confia la garde de Saint-Denis, dont la basilique renfermait les tombeaux de la famille royale. La famille de Culant était représentée aux Croisades, ce qui lui donne une certaine auréole de célébrité, et ses membres ont occupé, dans le cours des siècles, les postes les plus honorables de la monarchie française.


D'après les actes que conserve M. François Baudry, propriétaire de l'Andourie, M. le marquis de Culan (2) vendit ses domaines d'Antigny le premier avril 1781, à M. Augustin Thomas Dénéchaud, maître-chirurgien d'Antigny, époux de dame Marie-Anne Veneau, dont la fille, Suzanne, épousa M. Girault. Ce dernier eut une fille, qui, par son mariage, devint Madame Prieur, et vendit l'Andourie à la famille Baudry. Il n'y a pas très longtemps que les quatre tourelles, qui flanquaient cette antique demeure seigneuriale, ont définitivement disparu. La cheminée assez curieuse, et les souterrains découverts, il y a quelques années et se dirigeant vers l'ancienne maison noble de la Martinière, sont les seuls souvenirs encore existants d'un passé qui ne fut pas sans gloire pour la paroisse d'Antigny.

 

(1) LOUIS DE CULAN, seigneur de Châteauneuf, amiral de France, né vers 1360, mort en 1444, appartenait à une famille berrichone, originaire de Culan (Cher). Il fut nommé amiral en 1421. (Les Ancêtres de Louise de la Vallière - par Eugène Le Brun - 1903)

(2) Messire CHARLES-ANDRÉ-HENRI-LOUIS-ALEXANDRE DE CULAN était officier au régiment de Piémont-Cavalerie, et chevalier de Saint-Louis. Il émigra et servit, comme maréchal des logis, dans l'armée de Condé.

AD85 - Bulletin paroissial d'Antigny - 1909

 

ACTE NAISSANCE DE CULANT

Voici, d'après les archives du ministère de la guerre, les états de service de Charles de Culan :

Charles-André-Henri-Louis-Alexandre de Culan, né à Niort le 28 février 1755 (baptisé le 2 mars) ; volontaire dans Royal-Piémont, cavalerie - devenu plus tard le 14e cuirassiers - avec rang de sous-lieutenant, sans appointements, le 12 novembre 1770 ; sous-lieutenant le 1er juin 1772, lieutenant en second le 23 novembre 1785, lieutenant à la formation du 1er juin 1788. En 1786, Charles de Culan servait au 1er escadron, dans la compagnie de Beaujeu ; en 1789, il était détaché à Bourges. (Bulletin de la Société des Archives Historiques - Revue de la Saintonge & de l'Aunis - Tome XI - 1891

Publicité
Commentaires
La Maraîchine Normande
  • EN MÉMOIRE DU ROI LOUIS XVI, DE LA REINE MARIE-ANTOINETTE ET DE LA FAMILLE ROYALE ; EN MÉMOIRE DES BRIGANDS ET DES CHOUANS ; EN MÉMOIRE DES HOMMES, FEMMES, VIEILLARDS, ENFANTS ASSASSINÉS, NOYÉS, GUILLOTINÉS, DÉPORTÉS ET MASSACRÉS ... PAR LA RIPOUBLIFRIC
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Newsletter
Archives
Derniers commentaires
Publicité