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La Maraîchine Normande
18 septembre 2015

LA MILESSE (72) - GUILLAUME COCU DE LA FOUCHARDIÈRE, CURÉ CONSTITUTIONNEL

LA MILESSE

Les religieux de Fontaine-Daniel quittèrent l'abbaye vers la fin de 1790, ou le commencement de l'année suivante.

acte naissance Cocu-Fouchardière

Cocu-Fouchardière, né à Brécé, [le 16 novembre 1739], [moine de l'abbaye de Fontaine-Daniel], se faisait remarquer par la licence de ses paroles. Il enleva une jeune fille et l'épousa à La Milesse, dont il était devenu pasteur assermenté ; son union fut bénie par Doré, curé constitutionnel de la Chapelle Saint-Aubin (Sarthe), qui prononça, à cette occasion, un grand discours pour établir que Dieu n'avait pas défendu le mariage des prêtres.

Le 23 vendémiaire an X, l'administration préfectorale de la Mayenne, en donnant des notes sur l'ancien clergé, mettait en regard de son nom cette mention : "marié, malheureux, a cessé d'exercé le culte." Le châtiment ne s'était pas fait attendre. Il mourut à Mayenne en 1817 le 6 février, à l'âge de 78 ans]. (Extrait : L'Abbaye de Fontaine-Daniel par A. Grosse-Duperon et E. Gouvrion - Etude historique - 1896)

 

acte décès Cocu-Fouchardière

 

La pièce qui suit est une déclaration, on peut presque dire une abjuration que firent, en mai 1790, les sept moines de Fontaine-Daniel, dont Guillaume Cocu de La Fouchardière, devant les officiers municipaux de Saint-Georges-Buttavent.


"... Lesd. sieurs prieur et religieux, écrivait le rédacteur de la municipalité, voulant donner des preuves de leur soumission et de leur adhésion aux décrets de l'Assemblée Nationale, et notamment à celui qui permet à tous les religieux du royaume de sortir de leurs maisons et de se retirer où bon leur semblera, nous ont déclaré vouloir prêter le serment civique ordonné par les décrets, et nous ont requis de le recevoir individuellement ou en corps, et nous ont déclaré ne pouvoir mieux manifester leur dévouement à l'Assemblée Nationale et leur attachement à la Nation qu'en lui remettant, pour don patriotique, la propriété des 92 marcs 7 onces 16 deniers 12 grains d'argent par eux envoyés à la Monnaie suivant le bordereau et la quittance du 11 février 1790, signés Duperron de la Costey, numérotés 2.092 ; pourquoi ils nous ont remis lesd. quittance et bordereau, avec prière de les adresser nous-mêmes, avec leur présente déclaration, à l'Assemblée Nationale.

Sur quoi, nous officiers municipaux, en applaudissant au zèle vraiment patriotique de messieurs les prieur et religieux de cette abbaye, nous les avons admis au serment civique ; lesquels ont juré individuellement entre nos mains d'être fidèles à la Nation, à la loi et au roi ; de défendre et de maintenir de tout leur pouvoir la Constitution décrétée par l'Assemblée Nationale, acceptée et sanctionnée par le roi. Ensuite, ils nous ont déclaré vouloir profiter des dispositions des décrets de l'Assemblée ; que leur intention est de sortir de leur maison et de leur Ordre, pour se mériter le glorieux nom de citoyens et rendre à leur patrie tous les services qui dépendront d'eux ; et ce, aussitôt qu'il aura plus aux augustes représentants de la Nation d'en ordonner définitivement.

Nous ont, en outre, déclaré se contenter du traitement que l'Assemblée jugera convenable de leur accorder, la suppliant de prendre en considération leurs déplacements, le changement de costume et la privation absolue où ils se trouvent de toute espèce de mobilier, comme il est justifié par l'état sommaire de leur maison.
Et ont signé avec nous officiers municipaux.

Suivent les signatures : F. DESPRÈS, prieur. F. BOLANGIER, sous-prieur et receveur. F. COUTELLE. GUILLAUME COCU DE LA FOUCHARDIÈRE. PIERRE BOUCHER. NICOLAS JEAN GOURDIN. FRÉDÉRIC GRAUX. - AMBROIS PELOUIN ET LAMBERT."

 

 REMISE DE SES LETTRES D'ORDINATION ET D'INSTALLATION

Aujourd'hui le quatrième jour de la première décade du troisième mois de l'an second de la république française une et indivisible (Lundi  14 décembre 1793), nous, Maire et officiers municipaux assemblés en la chambre commune de la municipalité de la Milesse, département de la Sarthe, District du Mans, à deux heures après-midy auroit comparu devant nous, le citoyen Guillaume Cocu-Fouchardière, cy-devant curé et officier public de la commune de la Milesse, aux fins de nous faire la démission de ses lettres d'ordination et d'installation à la ditte cure de la Milesse, lesquelles, il nous effectivement remises, et renoncé en notre présence à faire aucunes fonctions ecclesiastiques, ni exercer le ministère en aucunes manières, ni raisons quelconques.
Fait et arrêté en la maison communale,
mois, jour et an cy-dessus.
Signé : Cocu-fouchardière, Foucault, maire, Paumier, municipal, René Blanchet, procureur de la commune.
(AD72 - Registre des délibérations - La Milesse - Cote 1MI 1343 (R142) - 1790-1842 - p. 107)

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Commentaires
C
En effet, tout porte à croire qu'ils étaient frère et soeur (Mon précédent commentaire date d'il y a trois ans - ne pourrait-on le supprimer)<br /> <br /> Entre temps, j'ai découvert qu'Henri-Louis de la Touche-Limouzinière est rentré en France en 1764. C'est alors qu'il a acheté le château de Greix et il est mort à Nantes la même année. - voir geneanet gcoulon3
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P
Guillaume COCU FOUCHARDIERE et Jeanne Marie COCU, mère de Marie Adélaide de La Touche-Limouzinière, étaient frère et soeur
Répondre
P
C'est amusant, la mère de la mieux aimée du roi de la Vendée, Adélaïde de la Touche Limouziniere, était une Cocu de la Fouchardiere, dame de Greix près de Nantes....Il doit être possible de déterminer le lien avec ce triste personnage....Amitiés Pierre Guerry
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