ÉTUSSON (79) - JEAN MÉNARD DIT FRÉDÉRIC (1766-1843)
JEAN MÉNARD DIT FRÉDÉRIC
Fils de Jean Ménard et de Mathurine Roy, Jean Ménard est né le 17 janvier 1766 à Étusson (79).
Au commencement de la révolution, Jean Ménard était garde du chevalier Alexis-Joseph de Bernabé, baron de la Haye-Fougereuse. Il fut d'abord capitaine de paroisse d'Etusson, puis il eut la charge de la division d'Argenton-Château. Dans la nuit du 12 au 13 août 1793, Henri de La Rochejaquelein fit sonner le tocsin dans les paroisses de la région, et au matin Frédéric Ménard, lui amenait 200 conscrits recrutés à Etusson, à Saint-Maurice-la-Fougereuse et dans les environs.
Il s'illustra dans maints combats, particulièrement aux Oulleries le 18 mars 1794 où, il mit en déroute la troupe infernale du général Grignon :
"Le général Grignon se porte à Somloire et rencontre sur sa route un détachement de Royalistes sous les ordres de Ménard, d'Étusson, qui lui barre le passage et l'oblige à faire un circuit. Retranché derrière un arbre, Ménard abattit plusieurs Bleus de sa propre main." (Histoire de la Vendée - par l'abbé Deniau - Tome quatrième - 1878)
"Frédéric" a fait les campagnes de la Vendée de 1793 à 1796, puis celle de 1799 et enfin celle de 1815. En 1793, Il fut chef de division du Général Stofflet. (Etat des services - 1815 - AD85 - SHD SU 16-49)
L'état général des officiers de l'ancienne armée, daté du 25 juin 1814, le dit "Lieutenant Colonel". (AD85 - SHD XU 16-40)
Selon ses états de services, il fut nommé Chevalier de Saint Louis en 1814.
"Frédéric" prend pour épouse Marie Viauleau, fille de Jean Viauleau, métayer à Longueville et de Marie Poupelin, née à Étusson et décédée le 31 janvier 1841 en cette même commune, à l'âge de 60 ans.
Il fut maire d'Étusson entre 1816 et 1830.
Il est décédé le 15 mai 1843, à Étusson, à l'âge de 77 ans. On peut encore voir sa tombe dans le cimetière de la commune.
L'année 1843 verra également la mort de l'un de ses fils, Charles, vétérinaire, décès survenu le 1er octobre ; il avait 36 ans. C'est un autre fils, Joseph-Auguste-Frédéric, qui fit cette déclaration à l'officier de l'état-civil d'Étusson, le 3 octobre.