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La Maraîchine Normande
29 août 2015

AMBRIÈRES-LES-VALLÉES (53) - 1795 - LOUIS-RENÉ-JEAN GALLERY DE LA TREMBLAYE

AMBRIÈRES(-LES-VALLÉES)
1795

Ambrières les vallées


Ce fut à cette époque que le comte de Frotté passa à Ambrières pour la première fois.


Un homme de cette ville, Gallery de la Tremblaye, ex-officier des grenadiers royaux et plus tard lieutenant de gendarmerie à Lassay, avait des relations d'amitié avec Saint-Paul de Lingeard, lieutenant du général insurgé. Aussi celui-ci écoutait-il avec complaisance l'ancien grenadier royal.


Un jour, ils étaient en tête-à-tête dans un chemin écarté, lorsque vint à passer le citoyen Renouard, "homme sans opinion" ; Gallery, peu courageux, manifesta la crainte d'être dénoncé par le passant intempestif. Le comte de Frotté fit aussitôt arrêter le malheureux Renouard et le fit fusiller séance tenante.


Cinq ans plus tard, Gallery de la Tremblaye descendait la Chaussée lorsqu'il reçut un coup de feu et tomba mort aux pieds de sa fille qui l'accompagnait ; c'était le fils Renouard qui venait de venger son père (29 fructidor, an VIII, septembre 1800).


Extrait : Monographie communale - Ambrières - AD53 - MS80 10/01 - p. 42

 

Louis-René-Jean Gallery s'est marié à Marie-Antoinette Gallery, à Cigné (53), le 4 novembre 1775.

ACTE MARIAGE

 

BILLARD DE VEAUX

 

Dans ses Mémoires (1832), Alexandre Billard de Veaux dit de lui :


"M. Gallery de la Tremblaye était devenu la bête noire de sa caste et de tous les aristocrates de son temps, par son républicanisme réel ou simulé ; les républicains le méprisaient également.
La chouannerie prenait un certain ascendant, grâce au mécontentement universel ; il fit tant d'efforts pour s'introduire dans ce parti, qu'à la fin il y réussit.


J'étais caché dans une certaine maison (au Gué-de-Loré), où il se présenta les fêtes de Noël 1794. Nonobstant tous les complimens qu'il me fit, et que j'entendais, je ne me montrai point : preuve de ma confiance.


Il habitait Ambrières avec ses trois demoiselles, où, ce même hiver, il recueillit chez lui un nommé Joseph le Lasseux et Graindorge ; dès lors il fut initié, mais il ne portait point les armes.


Les pourparlers de paix de la Mabilais étant survenus, il s'y compromit au point de n'y pouvoir plus tenir ; il croyait sans doute la révolution terminée au profit des Bourbons ; il s'en fallait de beaucoup. Il passa donc avec nous ; et la politique, jointe à la caste à laquelle il appartenait, ne permettant pas qu'il y fût sans grade, il fut fait adjudant-major et reconnu comme tel sur les rochers de Bignous (avril 1796). Il ne portait les armes que depuis peu de temps.


Son début dans la division fut de dénoncer deux soldats royalistes au général, qui les fit fusiller sur ces mêmes rochers, le jour même, de sa promotion.


La paix s'étant faite la même année, il se rendit, sans être plus tranquille que les autres. Personne n'était respecté, hors les envoyés du général Hoche, mais ils n'étaient pas communs dans notre armée alors ; soit que le comte de Frotté ne s'y soit pas prêté comme quelques autres, soit qu'on l'ait jugé trop difficile, je n'en ai connu qu'un, et que je n'ai pu démêler que par l'exemple de sa conduite ultérieure, long-temps après.


Après le 18 fructidor, il fut obligé de se cacher, et ne reprit plus les armes.


Lors de la paix, en 1800, il reparut au sein de sa famille, et, un soir qu'il rentrait de la chasse, donnant le bras à la plus jeune de ses demoiselles, il reçut un coup de fusil au milieu de la ville, et tomba mort aux pieds de sa fille, depuis madame de Glatigny.


Le père de son assassin, dénoncé par lui au mois d'octobre 1795, avait été fusillé : Par pari refertur.


On feignit de ne pas connaître le malfaiteur, que la voix publique désignait à tous les coins de rues, et il ne fut point poursuivi, quoique le beau-frère de la victime, procureur fiscal du comte de Tessé et gentilhomme, fût juge de paix de l'endroit depuis qu'il en existait en France. ..."

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Commentaires
G
Louis rené jean, seigneur de Cigné. A ne pas confondre avec Alexandre Gallery de La Tremblaye ( comme l'a fait La Sicotiére, Frotté et les insurrections normandes, tome 2, p. 570 ), mon ancêtre, chef du canton de Mantilly et lieutenant-colonel de Frotté pendant la première guerre, détenu pendant la seconde, libéré en 1801.Voilà un tout petit point d'histoire que je tenais à réctifier. Cordialement E. de La Tremblaye.
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