DÉCEMBRE 1807 - ASSASSINAT D'UN GENDARME - CONDAMNATION DES HABITANTS DE LA COMMUNE DE VRITZ (44)

Décembre 1807

Le tribunal civil d'Ancenis, département de Loire-Inférieure, vient de condamner solidairement les habitants de la commune de Vritz, à 4.000 fr. de dommages-intérêts envers la famille d'un gendarme nommé Mesnard, qui a été assassiné le 1er octobre sur le territoire de cette commune.

Les motifs de cet arrêt sont :

1° - Que les habitans de Vritz n'ont point ignoré qu'un rassemblement d'hommes armés, composé de conscrits réfractaires, existoit depuis plusieurs mois au sein de leur commune et dans les environs, et y trouvoit un asile et des subsistances.

2° - Que les courses combinées de la gendarmerie des départemens de la Loire-Inférieure et de Maine-et-Loire, exécutées de nuit et de jour, sont demeurées sans effet par le refus des habitans de leur donner les renseignemens dont ils avoient besoin, tandis que les conscrits réfractaires étoient avertis de tous les mouvemens des gendarmes.

3° - Enfin que le 1er octobre dernier, lors de l'assassinat du gendarme Mesnard, les habitans de Vritz ne se sont point mis en devoir de porter du secours aux gendarmes, ni d'aller à la poursuite des assassins, et qu'ils sont encore à révéler à la justice les noms des auteurs de ce crime, quoique tout concoure à prouver qu'ils les connoissent parfaitement.

Article du Journal de l'Empire - Jeudi 10 décembre 1807

René Ménard, gendarme, âgé de 49 ans, né à la commune de Challain, fils de feu René Ménard et de Bernardière Ridard (?), est décédé le premier octobre 1807 à une heure après-midi, dans le champ dit des Valleraies, situé dans la commune de Vritz, arrondissement d'Ancenis, Département de la Loire-Inférieure, qu'il a été assassiné par une troupe de Brigands et de là, transféré en cette ville où il a été inhumé ... (État-civil de Maine-et-Loire - Candé - 1807)