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La Maraîchine Normande
26 juillet 2015

1804 - NAPOLÉON 1ER ET PAPA NITOT ... LA COURONNE DU SACRE

LA COURONNE DU SACRE

sacre de Napoléon 1er

 

Chacun sait que le deux décembre 1804, Napoléon 1er fut sacré à Notre-Dame par Pie VII et que, prenant la couronne des mains du Pape, il la posa sur sa tête en s'écriant : "Elle me va très bien ! Malheur à qui la touche".

Cette scène était tout à fait dans la manière de Napoléon, qui procédait par coups de théâtre ; mais il n'y a pas de bonne représentation sans répétition, et nous trouvons dans le "Musée des Familles", le récit de la représentation qui précéda la scène du sacre :


"Un matin de novembre 1804, M. Nitot, orfèvre de l'empereur, entrait aux Tuileries, portant sous le bras un paquet de forme ronde. S'adressant à l'huissier de service, il demande à voir l'empereur.

Sa Majesté n'est pas levée. - Prévenez Sa Majesté, je vais attendre." L'orfèvre n'attendit pas longtemps, car presqu'aussitôt l'huissier l'introduisait auprès du souverain qui était tout bonnement au lit, faisant par hasard grasse matinée, en compagnie de l'impératrice Joséphine. Tous deux se sont mis sur leur séant, pour recevoir le visiteur : elle, en bonnet de nuit, lui, la tête entortillée d'un foulard.

- C'est vous, papa Nitot ? bonjour, papa Nitot ! Eh bien ! papa Nitot, quoi de nouveau ?
- Sire, je viens pour essayer ...
- Essayer quoi, papa Nitot ?
- La couronne du sacre, sire.
- La couronne ? Ah ! c'est juste ! Eh bien ! voyons !

Et voilà le foulard envoyé à l'autre bout de la chambre, et voilà papa Nitot présentant au front qui s'incline vers lui, l'objet qu'il a retiré de son enveloppe.

- Elle me va très bien ! fait le couronné, qui, se tournant vers l'autre Majesté : n'est-ce pas Joséphine ? ...

- Oui, mon ami, très bien.
- Mais tu dois la recevoir aussi, voyons donc !

Ce disant, le vainqueur de Marengo fait passer la couronne de son front, sans foulard, sur la tête de la dame en bonnet de nuit.

Ce dont papa Nitot avait toujours gardé mémoire.

Aussi n'était-ce pas à lui qu'il fallait venir raconté la prétendue surprise et le prétendu mot improvisé à Notre Dame."


Et voilà pourtant ceux qui font tuer tant de millions d'hommes, pour ne laisser aux générations suivantes qu'une Patrie en larmes et tant de mères en deuil !

Ce n'est pas une couronne, mais un pot qu'on devrait leur mettre sur la tête !

La Cloche Bretonne - 1ère année - n° 1 - Jeudi 12 mai 1887

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