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La Maraîchine Normande
12 avril 2015

TREIZE-SEPTIERS (85) - 10 SEPTEMBRE 1847 - TRANSLATION DES RELIQUES DE SAINT-MARTIN DE TOURS

TREIZE-SEPTIERS (85) - UN PRÉCIEUX DOCUMENT

Saint-Martin de Tours 3

 

Relégué dans un coin de placard, un tableau était découvert récemment, témoignage précieux pour la paroisse de Treize-Septiers. Il relate les circonstances de la translation de la Relique de Saint Martin que nous possédons. Certains avaient hésité entre Saint Martin de Vertou et Saint Martin de Tours. Cette pièce enlève tout doute, en nous fixant même sur la qualité de la Relique.

 

En voici la teneur : (procès-verbal qui nous montre avec quelle foi et par quel concours de fidèles fut reçu l'insigne ossement.)

Procès-Verbal de la Translation des Reliques de Saint Martin de Tours dans l'Église de Treize-Septiers - Diocèse de Luçon

L'an mil huit cent quarante sept et le dixième jour du mois de septembre, l'Illustrissime et Révérendissime Père en N.S.J.C., Monseigneur Jacques-Marie Joseph, Évêque de Luçon, interrompant le cours de ses visites pastorales, s'est transporté dans la paroisse de Treize-Septiers, où il a procédé ainsi qu'il suit à la translation solennelle d'une relique du "chef" de Saint Martin, Évêque de Tours, patron de ladite paroisse. Après avoir offert, à huit heures et demie du matin, dans l'église paroissiale, le Saint Sacrifice de la Messe au milieu d'un grand concours de fidèles dont près de trois cents se sont approchés de la Table Sainte, sa Grandeur, revêtue de ses ornements pontificaux et précédée d'un nombreux clergé et des fidèles de l'un et l'autre sexe, rangés par ordre sur deux lignes, chacun à la suite de sa bannière, les uns portant des étendards de diverses couleurs, les autres ayant à la main des cierges bénits par Monseigneur l'Évêque, s'est dirigée processionnellement vers l'école chrétienne tenue par les Religieuses des Sacrés Coeurs de Jésus et de Marie, où était déposée la précieuse relique.

Arrivé auprès des Saintes Reliques, Monseigneur les a encensées et vénérées et après que le clergé les eut vénérées à son tour, quatre prêtres en aube et en étole ont pris sur leurs épaules le brancard sur lequel était placé le Reliquaire gothique en cuivre doré, et dont les cordons ont été portés par quatre autres prêtres en chape, la procession s'est alors remise en marche au chant des hymnes, des psaumes et des cantiques.

Avant de rentrer à l'Église, elle a fait trois stations, deux dans les rues du bourg, la troisième au Calvaire, à chacune desquelles, après le chant de l'invocation : Sancte Martine, ora pro nobis, trois fois répétée, d'une antienne en l'honneur de Saint Martin, avec le verset et l'oraison, Monseigneur a donné la bénédiction pontificale qu'il a fait précéder, à la station du Calvaire, d'une courte allocution sur ces paroles : coactor a duobus.

Le cortège rentré à l'église, on a répété de nouveau la triple invocation Sancte Martine, suivie d'une antienne, du verset et de l'oraison.

Monseigneur est ensuite monté en chaire où il a développé pendant quelques instants le texte : In vita sua fecit monstra et in morte sua mirabilia operatus est. Revenue auprès du Reliquaire, sa Grandeur a entonné le Te Deum, puis elle a vénéré de nouveau les saintes Reliques qui ont été aussi vénérées par tout le clergé et présentées à la vénération des fidèles par M. François Barreau, Curé de la paroisse. Monseigneur a terminé par la bénédiction pontificale, suivi de la publication d'une indulgence de quarante jours pour la cérémonie qu'il venait de faire et pour huit dimanches consécutifs.

De tout quoi a été dressé le présent procès-verbal, que Monseigneur a revêtu de son seing et du sceau de ses armes et fait signer par les ecclésiastiques présents à cette touchante cérémonie.
Fait à Treize-Septiers les jour, mois et an que dessus.

 

treize-septiers - ecclésiastiques présents translation

 

AD85 - Bulletin paroissial de Treize-Septiers - 1953

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